[PDF] Lenfance Ladolescence Et lâge Adulte Entre Rêve Et Réalité Dans





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LE THÈME EN FICHES 1. LITTÉRATURE

Le narrateur François Seurel se souvient de son enfance soudain bouleversée par l'arrivée dans son école d'un jeune homme extraordinaire



Du roman au conte merveilleux dans Le grand Meaulnes dAlain

Notre travail se propose de repérer et d'analyser les traces du merveilleux dans Le grand Meaulnes du romancier français Alain Fournier. À travers un.



Létrange fête du Grand Meaulnes

Grand Meaulnes et d'Yvonne est sans aucun doute le moment culminant de à Meaulnes extraordinaire »



La Plus Belle Aventure: du nouveau sur lépilogue du Grand Meaulnes

oeuvre. Voici les textes des brouillons les plus r6velateurs'. Nous allons essayer d'analyser ces textes. Il s'agit d 



Notez le numéro de la séance lobjectif dans les couleurs

Séance 4 : ( correction ). L'importance d'une rencontre ? Support texte : Le grand Meaulnes. 1-Qu'est-ce qui caractérise la vie de François SEUREL avant 



Inconscient et imaginaire dans Le Grand Meaulnes

La poético-analyse doit nous rendre tous les privilèges de l'imagination. La mémoire est un champ de ruines psychologiques un bric à brac de souvenirs. Toute 



Le Grand Meaulnes est sans doute un roman quil importe

échapper à la sempiternelle question : Le Grand Meaulnes Il permet l'initiation à l'analyse littéraire ... expédition extraordinaire »





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pour permettre à l'élève de prendre appui sur son analyse Je souffre mortellement quand je vois le grand Rousseau s'humilier ainsi et.



8_DP Grd Meaulnes

Adapté du roman LE GRAND MEAULNES d'Alain-Fournier C'est extraordinaire. Meaulnes va ... J.C. : Tout est résumé dans la fête qui s'interrompt. Meaulnes ...

Dirasat, Human and Social Sciences, Volume 35, No. 1, 2008 - 150 - L'enfance, L'adolescence Et l'âge Adulte Entre Rêve Et Réalité Dans Le Grand

Meaulnes d'Alain-Fournier (1913)

Dorothy Ababneh *

ABSTRACT

There are few novels in French literature about which so much has been written as about Le Grand Meaulnes by

Alain-Fournier. It seems presumptuous to think that one can say something entirely new about this novel. One

can just shift the emphasis from one point to another. The aspect which will be treated here is Le Grand

Meaulnes as an adolescence novel, in the sense that the work shows in an exemplary manner the passages

between childhood and adolescence and between adolescence and adulthood and how these passages can be

lived in a different way. The three main characters, torn between women whom they adore in imagination only

and women with whom they have a real relationship, incarnate the different attitudes towards adulthood.

Keywords: French Literature, Novel, Alain-Fournier, Grand Meaulnes, Adolescence Novel

1. INTRODUCTION

Le Grand Meaulnes d'Alain-Fournier est un des

romans français les plus célèbres et les plus lus du XXe siècle. 1 La popularité de ce roman n'a pas décliné avec le temps ; preuve en est qu'une nouvelle version cinématographique du roman vient de sortir 2 Nous pouvons considérer le roman comme l'un des exemples éminents du roman d'apprentissage, dans la suite des grands romans du XIX e siècle comme Le Rouge et le Noir, Le père Goriot et L'éducation sentimentale. Il est vrai que c'est " un récit dans lequel le héros se forme à travers les expériences qu'il traverse », mais, comme Adeline Lesot l'avance, " Le Grand Meaulnes est donc bien un roman d'apprentissage, mais où l'on apprend à renoncer à la jeunesse plutôt qu'à conquérir la maturité. »3 Nous préférons traiter l'ouvrage plutôt en tant que roman de l'adolescence

4, roman de l'adolescence

dans le sens où l'ouvrage montre de façon exemplaire comment s'opèrent les passages de l'enfance à l'adolescence, ceux de l'adolescence à l'age adulte et comment ces passages peuvent être vécus différemment 5 Cet aspect du roman est étroitement lié à l'antagonisme entre rêve et réalité. 6

Nous souhaitons montrer que le

roman est une sorte de parabole, décrivant de manière générale les spécificités des jeunes par rapport à l'enfance, l'adolescence et l'âge adulte. Les réactions diverses pour faire face aux passages difficiles de l'enfance à l'adolescence et de l'adolescence à l'age adulte sont incarnées, dans ce roman, par les trois personnages Meaulnes, François et Frantz, qui, ensemble, constituent le protagoniste du roman.7

C'est leur

comportement que nous voulons analyser. Au début du roman, François est un adolescent de 15 ans, mais qui mène encore une vie d'enfant. Cette prolongation insolite de l'enfance est due à sa maladie, une coxalgie qui le gêne dans ses mouvements et l'empêche d'avoir une vie d'adolescent, plus en accord avec son âge8 . Il n'a pas d'amis et entretient une relation toujours très forte avec sa mère 9 , qui exerce encore beaucoup d'autorité sur lui. Meaulnes par contre, amplement présenté par sa mère avant même d'apparaître dans le roman, mène une vie très libre, ce qui étonne et impressionne François: Ce qu'elle contait de son fils avec admiration était fort surprenant : il aimait à lui faire plaisir, et parfois il suivait le bord de la rivière, jambes nues, pendant des kilomètres, pour lui rapporter des oeufs de poules d'eau, des canards sauvages, perdus dans les ajoncs... Il tendait aussi des

nasses... L'autre nuit, il avait découvert dans le bois une * Department of French Language and Literature, Faculty of

Arts, University of Jordan. Received on 1/10/2006 and

Accepted for Publication on 28/3/2007.

© 2008 DAR Publishers/University of Jordan. All Rights Reserved. Dirasat, Human and Social Sciences, Volume 35, No. 1, 2008 - 151 - faisane prise au collet... Moi qui n'osais plus entrer à la maison quand j'avais un accroc à ma blouse 10 , je regardais Millie avec

étonnement. (10)

Et quand Meaulnes, sortant du grenier, fait son entrée comme sur une scène de théâtre, il libère tout de suite

François du pouvoir de sa mère :

" Viens-tu dans la cour ? » dit-il. J'hésitai une seconde. Puis, comme Millie ne me retenait pas, je pris une casquette et j'allai vers lui. (11)

Meaulnes a sur lui des allumettes, au grand

étonnement de François (" car cela nous était formellement interdit », 12) : preuve qu'il n'est donc plus un enfant. Le moment où Meaulnes allume le feu d'artifice avec lui représente pour François son premier acte d'indépendance. Et il s'imagine que sa mère, témoin de la scène, le regarde alors comme un être magique et sans peur (ni d'elle ni du feu d'artifice) : (...) et elle put m'apercevoir, l'espace d'une seconde, dressé dans la lueur magique, tenant par la main le grand gars nouveau venu et ne bronchant pas...

Cette fois encore, elle n'osa rien dire. (12)

Meaulnes est le facteur qui le libère donc de sa vie d'enfant, certes, heureuse, mais qui n'était plus appropriée à son âge, et il le conduit dans le monde de l'adolescence : Mais quelqu'un est venu qui m'a enlevé à tous ces plaisirs d'enfant paisible. Quelqu'un a soufflé la bougie qui éclairait pour moi le doux visage maternel penché sur le repas du soir. Quelqu'un a éteint la lampe autour de laquelle nous étions une famille heureuse, lorsque mon père avait accroché les volets de bois aux portes vitrées. Et celui-là, ce fut Augustin Meaulnes, que les autres élèves appelèrent bientôt le grand Meaulnes. (14) Grâce à Meaulnes, François est introduit dans un cercle de camarades de son âge : (...) il y avait toujours, après le cours, dans la classe, une vingtaine de grands élèves, tant de la campagne que du bourg, serrés autour de Meaulnes. Et c'étaient de longues discussions, des disputes interminables, au milieu desquelles je me glissais avec inquiétude et plaisir. (15) François mène désormais une vie d'adolescent dans laquelle les plaisirs d'enfant, au sein de la famille, ne lui suffisent plus ; dorénavant il a besoin de ses amis pour être heureux. Son passage de l'enfance à l'adolescence est tout à fait perceptible dans les extraits qui suivent. Ils montrent comment ses grands-parents ne sont plus prépondérants à son bonheur : [Avant l'arrivée de Meaulnes :] Dès qu'ils avaient passé, tous les deux, emmitouflés, souriant et un peu interdits, le seuil de la maison, nous fermions sur eux toutes les portes, et c'était une grande semaine de plaisir qui commençait... (18) [Après l'arrivée de Meaulnes :] Lorsque j'eus ramené de la gare les grands-parents, lorsqu'après le dîner, assis devant la haute cheminée, ils commencèrent à raconter par le menu détail tout ce qui leur était arrivé depuis les dernières vacances, je m'aperçus bientôt que je ne les

écoutais pas (...)

Or, ce soir-là, je n'avais plus rien à espérer du dehors, puisque tous ceux que j'aimais étaient réunis dans notre maison ; et pourtant je ne cessais d'épier tous les bruits de la nuit, et d'attendre qu'on ouvrît notre porte. (27) Toute la nouvelle situation de François dépend de Meaulnes. C'est parce qu'il est avec son grand ami que les autres l'acceptent. Pour sa part, François se solidarise entièrement avec Meaulnes, qu'il ait raison ou tort 11 C'est grâce à Meaulnes qu'il a désormais des amis ; et quand Meaulnes les lui soustrait (lorsqu'il se dispute avec les autres après son retour du domaine), François n'a pas un mot de protestation. Dès le début, François ne vit pas par lui-même les aventures, propres à l'adolescence 12 , il ne les vit que par procuration. Cette situation est mise en lumière dans le beau chapitre " L'évasion », où François imagine la fuite de Meaulnes à l'instant même où elle se passe ; et après le peu dont il est témoin dans son champ de vision limité (les deux petits traits noirs qu'il aperçoit, dépassant du mur de la Belle-Etoile, et qu'il croit être les 2 brancards dresses d'une voiture, disparaissent...) lui confirme que ce qu'il a imaginé correspond à la réalité. Il se comporte déjà ici comme l'auteur qu'il sera plus tard, quelqu'un qui observe et fait travailler son imagination au lieu d'agir lui-même. Je sais que Meaulnes est parti. Plus exactement, je le soupçonne de s'être échappé. Si tôt le déjeuner terminé, il a dû sauter le petit mur et filer à travers champs, en passant le ruisseau à la Vieille Planche, jusqu'à la Belle- Etoile. Il aura demandé la jument pour aller chercher M. et Mme Charpentier. Il fait atteler en ce moment. (...) j'aperçois par la vitre, entre les arbres dépouillés, le haut mur grisâtre de la cour, la porte d'entrée, puis, entre des tronçons de haie, une bande du chemin blanchi de givre, parallèle au ruisseau, qui mène à la route de la gare. (...) Deux petits traits noirs, qui dépassaient le mur de la

L'enfance, L'adolescence Et L'âge Adulte ... Dorothy Ababneh

- 152 - Belle-Etoile et qui devaient être les deux brancards dressés d'une voiture ont disparu. Je suis sûr maintenant qu'on fait là-bas les préparatifs du départ de Meaulnes. Voici la jument qui passe la tête et le poitrail entre les deux pilastres de l'entrée (...) (23s) Et de la même façon, quand Meaulnes lui raconte son aventure, François s'identifie à lui et fait siennes les pensées de son ami. La vie de son ami le fait rêver, comme peut faire rêver la lecture d'un roman. Et je ne cessais de penser à son mystérieux voyage. Je m'étais persuadé qu'il avait dû rencontrer une jeune fille. Elle était sans doute infiniment plus belle que toutes celles du pays (...). C'est à une jeune fille certainement qu'il pensait la nuit, comme un héros de roman. (42s) Dans le chapitre " A la recherche du sentier perdu », François est cette fois actif et veut rechercher l'aventure lui aussi comme son grand ami. Il se voit lui-même comme un héros de roman (" comme une patrouille que son caporal a perdue »). Prenant un chemin de traverse, j'arrivai bientôt à la lisière du bois - seul à travers la campagne pour la première fois de ma vie comme une patrouille que son caporal a perdue. Me voici, j'imagine, près de ce bonheur mystérieux, que Meaulnes a entrevu un jour. Toute la matinée est à moi pour explorer la lisière du bois, l'endroit le plus froid et le plus caché du pays, tandis que mon grand frère aussi est parti à la découverte. (145s) Il veut revivre l'aventure de Meaulnes, éprouver les mêmes frissons ; il ne lui vient pas à l'idée qu'il pourrait vivre une aventure qui lui serait propre. Il se réfère aux aventures de son enfance pour rendre celle-ci encore plus belle, comme dans les livres : Pour la première fois me voilà, moi aussi, sur le chemin de l'aventure. Ce ne sont plus des coquilles abandonnées par les eaux que je cherche, sous la direction de M. Seurel (...) Je cherche quelque chose de plus mystérieux encore. C'est le passage dont il est question dans les livres, l'ancien chemin obstrué, celui dont le prince harassé de fatigue n'a pu trouver l'entrée.(146) Mais pour lui le miracle ne se produit pas. Il ne réussit pas à vivre le roman ni à réaliser les rêves de son enfance. Mais tandis que j'espère et m'enivre ainsi, voici que brusquement je débouche dans une sorte de clairière, qui se trouve être tout simplement un pré. Je suis arrivé sans y penser à l'extrémité des communaux, que j'avais

toujours imaginée infiniment loin. Et voici à ma droite, entre des piles de bois, toute bourdonnante dans l'ombre,

la maison du garde. Deux paires de bas sèchent sur l'appui de la fenêtre. Les années passées, lorsque nous arrivions à l'entrée du bois, nous disions toujours, en montrant un point de lumière tout au bout de l'immense allée noire : " C'est là-bas la maison du garde ; la maison de Baladier. » Mais jamais nous n'avions poussé jusque- là. Nous entendions dire quelquefois, comme s'il se fût agi d'une expédition extraordinaire : " Il a été jusqu'à la maison du garde !... » Cette fois, je suis allé jusqu'à la maison de Baladier, et je n'ai rien trouvé. » (147) Ce chapitre illustre de très belle façon une des vérités principales du roman : le rêve est toujours plus beau que la réalité, et la réalisation du rêve amène forcément une déception. 13

C'est comme une prémonition de la

déception que Meaulnes va connaître quand il rencontre la vraie Yvonne qui ne peut pas être à la hauteur de l'Yvonne rêvée. La déception et le sentiment d'échec deviennent de plus en plus aigus au fil de la journée : " Je commençais à souffrir de ma jambe fatiguée et de la chaleur que je n'avais pas sentie jusque-là (...) » (147) Il s'était senti fort et doit maintenant reconnaître qu'il est faible. " (...) le soleil commence de frapper dur. Déjà ce n'était plus ce matin de printemps si frais et si luisant. » (148) " Il me semblait que c'était de ma débâcle aussi que les ouvriers riaient. » (Ibid.) " De loin en loin un coq criait, cri désolé ! » (Ibid.) Ce coq est comme le coq de la bible qui rappelle à Pierre sa faiblesse de caractère. Le fait que ni François ni Meaulnes n'ont trouvé ce jour-là le chemin qui mène au domaine est la raison pour laquelle Meaulnes écrit à sa mère pour lui demander de l'envoyer à Paris. C'est-à-dire que cette défaite a pour conséquence la fin de leurs instants partagés et des joies de l'adolescence: Quant à moi, je me trouvai, pour la première fois depuis de longs mois, seul en face d'une longue soirée de jeudi - avec l'impression que, dans cette vieille voiture, mon adolescence venait de s'en aller pour toujours. (153) Après le départ de Meaulnes, François est morne et triste - mais soulagé aussi. Chose étrange : à cet ennui qui me désolait se mêlait comme une sensation de liberté. Meaulnes parti, toute cette aventure terminée et manquée, il me semblait du moins que j'étais libre de cet étrange souci, de cettequotesdbs_dbs46.pdfusesText_46
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