[PDF] LART DE LA MÉLANCOLIE 1 févr. 2018 Il





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Le Romantisme et le mal du siècle chez quelques romantiques

Aussi se prolonge-t-elle sous des formes dramatiques de plus en plus accentuées pendant le XIXe siècle et jusque dans la littérature romantique souvent 



Le Romantisme et le mal du siècle chez quelques romantiques

Aussi se prolonge-t-elle sous des formes dramatiques de plus en plus accentuées pendant le XIXe siècle et jusque dans la littérature romantique souvent 



LART DE LA MÉLANCOLIE

1 févr. 2018 Il faut attendre le début du XIXe siècle pour qu'on puisse parler d'un romantisme proprement français. Musset notamment avec son roman La ...



Pierre Barbéris Balzac et le mal du siècle. Contribution à une

diffère autant du René de Chateaubriand que le second romantisme s'écarte du premier (p. 1516). Le mal du siècle que l'on trouve chez Balzac ne saurait.



Caspar David Friedrich Le voyageur au-dessus dune mer de

Un des traits principaux du Romantisme est En effet le poète romantique expose ses ... romantique. Le mal du siècle offre des symptômes divers :.



LE ROMANTISME - Lycée dAdultes

Le classicisme est un courant littéraire et artistique qui s'est développé en France à partir de la deuxième moitié du. XVII° siècle. Les écrivains que l'on 



Synthèse

Le Romantisme français. Les générations romantiques. Le romantisme trouve son origine dans les bouleversements de la sensibi- lité au XVIIIe siècle.



Le mal du siecle dans la litterature fran+?aise de 1760 a 1820

tion de chacun de ces héros à la mélancolie romantique. L*^tude se termine avec. Lamartine parce que c*est lui qui présente aux lecteurs du 10° siècle^sous 



Deux propositions de plan réinvestissant le cours … Et sinon une

Mais aussi un héros romantique/contemplatif/spectateur de sa vie Si le mal du siècle est propre au romantisme l'ascension sociale et la chute qui.



MODULE 1

Un autre mal du siècle : le. Romantisme des Romancières 1800-1846

14 h à 20 h

16 h à 20 h

LA REVUE LITTÉRAIRE

DU COLLÈGE AHUNTSIC

VOLUME 15, CAHIER 01 /// 2017

L'ART DE LA MÉLANCOLIE

Le mal de vivre romantique

Goethe et Alfred de Musset

Analyse / Werther : Le premier romantique

COMPÉTENCES CROISÉES

Études littéraires

Graphisme

Techniquesde l"impression

CRÉDITS

Directeur de publication

Fabien Ménard

Comité de rédaction

Mathilde Dufour-Brosseau

Mégane Roy-Blanchette

Coordination

Manon Bédard

Consultation

Annick Desormeaux

Graphisme

Shelby Davidson

Eugénie Pelletier

Jonathan Riendeau

Vincent Tremblay

Révision linguistique

Fabien Ménard

Révision typographique

Elsa Myotte

Impression

Michel Éric Gauthier

Dépôt légal

: Bibliothèque nationale du Canada

Périodicité

: 1 numéro par année, vol. 15, n° 1 (2017) ISSN : 1705-8465 Horizons

Éditeur

: Collège Ahuntsic

Adresse postale

: 9155, rue Saint-Hubert

Montréal (Québec) H2M 1Y8

Téléphone

: 514 389-5921, poste 2826

Télécopieur

: 514 389-4554

Courier électronique

: fabien.menard@collegeahuntsic.qc.ca

ÉDITORIAL

Horizons 2017 4

Sommaire 7

Werther, le premier romantique 9

Essai de Mégane Roy-Blanchette

Le chapeau melon

14

Fiction de Mégane Roy-Blanchette

Musset ou Le mal du siècle

17

Essai de Mathilde Dufour-Brosseau

Témoignage

23

Fiction de Mathilde Dufour-Brosseau

Horizons a 15 ans ! Pour une revue littéraire produite par des étudiants, c'est un fort bel âge.

L'occasion est excellente pour s'autoriser un bref rappel historique. Le projet d'une revue litté-

raire, en tant qu'épreuve synthèse de programme, est initié en 2002 par Lise Armstrong, alors

responsable du profil Lettres. C'est à elle que l'on doit la mise en place de la fructueuse collabo

ration qui unit, depuis 15 ans, le talent de nos finissants à celui des étudiants du programme de

Graphisme, offrant aux textes un environnement visuel d'une qualité incontestable. Nous ne

dirons jamais assez combien Horizons leur appartient autant qu'à nos étudiants. J'en profite pour

saluer le travail et la fidélité de François Drouin, enseignant au Département de graphisme, qui

a fait partie de ce projet depuis ses débuts, assurant ainsi une stabilité à la collaboration qui lie

nos deux programmes.

Pendant ses 10 premières années,

Horizons d'ici - c'est alors son nom - est consacré aux romans

québécois en lice pour le Prix littéraire des collégiens. C'est en 2012 qu'il est décidé de fournir

une nouvelle impulsion à la revue, qui permettrait de souligner davantage la culture littéraire

diversifiée acquise par nos étudiants au fil de leur formation académique. La revue - rebaptisée

pour l'occasion Horizons - s'ouvre alors à la littérature internationale, qu'il s'agisse d'œuvres

contemporaines ou d'œuvres patrimoniales.

Chaque année, les finissants déterminent le sujet littéraire qui sera commun aux différents cahiers

qui composeront la revue, puis chacun est invité à choisir une œuvre dont il proposera une analyse rigoureuse. La réalisation de cet essai, non seulement convoque-t-elle les compétences et les connaissances des étudiants, mais exige de leur part un effort important de recherche

documentaire et de réflexion. De plus, ils doivent produire un texte de création lié à l'écrivain,

à l'œuvre ou au thème étudiés.

2017

Nos quatre finissantes ont décidé que cette édition-ci tournera autour d'un thème majeur de

la littérature : la mélancolie. D'une nature indéfinissable, cet état de douleur, cette " mala- die de l'âme » qui dévore aussi bien l'esprit que le corps, a été maintes fois décrit et ana-

lysé par les écrivains, depuis Homère jusqu'à nos jours. Deux numéros ont été établis.

Un premier dossier est consacré au "

mal de vivre romantique » tel qu'il est décrit dans Les Souffrances du jeune Werther de Goethe et dans La Confession d'un enfant du siècle d'Alfred de

Musset

; un second dossier porte sur le " mal de vivre existentialiste » dont l'œuvre de Franz Kafka et La Nausée de Jean-Paul Sartre offrent une représentation.

Je veux remercier les trois enseignants qui, pour cette édition, ont encadré les étudiants de

Graphisme chargés de la mise en page et des illustrations des deux cahiers de la revue : Manon

Bédard, Nicole

Lizotte et Valtère Thériault. À l'occasion de ses 15 ans d'existence, Horizons arbore une nouvelle signature, création de Nadia Boucher qui a gagné un concours organisé

par le Département de graphisme. Nous lui adressons nos félicitations. Enfin, soulignons ce qui

constitue un virage majeur pour

Horizons

: l'impression de la revue est non plus confiée à des

entreprises extérieures, mais assurée par des étudiants en Graphisme, sous la supervision de

Michel Éric Gauthier, enseignant en Techniques de l'impression au Collège. Nous nous réjouis

sons de cette nouvelle collaboration. Remercions enfin pour leur soutien à ce projet, Brigitte Gauthier-Perron, directrice adjointe

des études aux programmes et à l'enseignement, et Nathalie Vallée, directrice générale du

Collège

Ahuntsic.

Il ne me reste plus qu'à souhaiter que l'aventure d'Horizons se poursuive encore longtemps, et à

vous, chères lectrices et chers lecteurs, une excellente lecture.

Fabien Ménard

Enseignant et responsable du projet

L'art de la mélancolie / Le mal de vivre romantique

Éditorial / Horizons 2017

5

Ainsi Denis Diderot définit-il la mélancolie dans l'Encyclopédie (1751-1772). Issue du bas latin

melancholia ou encore du grec melagkholia, qui signifie " bile noire, humeur noire », la mélancolie

est décrite en littérature bien avant qu'on ne lui confère un statut médical. On présente souvent

les mélancoliques comme étant victimes d'un mal-être profond, d'un trouble des humeurs ou simplement d'un manque de volonté de vivre. Au confluent du XVIII e et du XIX e siècles, ces sentiments prennent une forme larmoyante avec le courant littéraire du romantisme, dont le point de départ est le Sturm und Drang. Ce mouvement, établi en Allemagne, prend son envol avec la publication du roman Les Souffrances du jeune Werther (1774) de Goethe. Il faut attendre le début du XIX e siècle pour qu'on puisse parler d'un romantisme proprement français. Musset, notamment avec son roman La Confession d'un enfant du siècle (1836), redéfinit le mal de vivre. L'influence des écrivains et des artistes romantiques permet encore aujourd'hui d'associer la mélancolie à la création littéraire.

Mathilde Dufour-Brosseau

Finissante en Études littéraires

Mégane Roy-Blanchette

Finissante en Études littéraires

" C'est le sentiment habituel de notre imperfection. L"art de la mélancolie / Le mal de vivre romantique

Sommaire/

Horizons 2017

7 Les grandes œuvres littéraires portent en elles une noto- riété, une splendeur et une richesse qui ne cessent de bouleverser des générations de lecteurs. La durabilité du succès des Souffrances du jeune Werther, depuis sa publi- cation en 1774, illustre la fascination qu'a exercé jusqu'à aujourd'hui ce chef-d'œuvre. Le roman de Goethe fixe les balises d'un nouveau mouvement littéraire qui deviendra rapidement européen : le romantisme.

L'Allemagne du XVIII

e siècle, encore divisée entre protes tants et catholiques, et fractionnée en de nombreux États, ne possède pas d'unité culturelle. La littérature allemande est difficilement identifiable. Les multiples langues et dialectes, ainsi que l'hostilité entre les différentes régions du pays, entraînent une difficulté à rassembler toutes les communautés allemandes. Vers

1770, la nouvelle géné-

ration s'oppose à une conception rationnelle du monde que privilégie l'esprit philosophique de ce siècle. Les yeux de l'Europe toute entière se tournent vers le roman Les

Souffrances

du jeune

Werther dès sa publication en

1774. Goethe crée un personnage qui marquera l'imagi

naire collectif : Werther. Caractérisé par sa torture inté- rieure, il détermine la coupure nette avec la période des Lumières, et toute une génération de lecteurs s'identifie ra à lui, jusqu'à emprunter son apparence vestimentaire frac bleu, habits jaunes et chapeau gris. Le roman de Goethe contribuera au développement d'un mouvement littéraire alors naissant

: le Strum und Drang. Cette expression s'inspire du titre d'une pièce de théâtre de Klinger, Tempête et Passions. Goethe (Les Souffrances

du jeune

Werther

), Lenz (L'Ermite de la forêt, 1776) et

Wagner (

La Meurtrière d'enfants, 1776) dominent le

Strum und Drang par leurs œuvres, aussi bien roma- nesques et poétiques que théâtrales. Herder s'impose comme le principal théoricien du mouvement et lui confère une crédibilité dans le milieu littéraire. Il met l'accent sur l'expression sentimentale et sur le culte de la passion. L'exploitation du lyrisme permet de souligner la liberté individuelle, qui sera un thème majeur de ce mou vement littéraire. Les écrivains et les artistes réagissent aux conventions sociales et morales de l'Allemagne, qui briment leur marginalité grandissante. De surcroît, les auteurs accordent à la nature une place nouvelle dans leurs œuvres, en faisant d'elle un reflet des tourments de l'âme. Le Strum und

Drang constitue la première étape

qui mène à l'avènement du romantisme allemand. Les Souffrances du jeune Werther innove, puisqu'il permet à l'Allemagne dans son entièreté d'être associée à ce roman 1 , grâce auquel Goethe est désigné comme l'auteur qui fixe le point de départ du romantisme.

1 Serge Jorda, 2008, "

La Littérature allemande », Cosmo Vision.

En ligne. www.cosmovisions.com/litteratureAllemande.htm.

Consulté le 25

mars 2017.
Chagrin d'amour, dépression et suicide constituent le douloureux parcours de Werther qui s'impose comme l'un des plus illustres représentants d'une nouvelle littérature définie par la mélancolie. le premier romantique

Essai de Mégane Roy-Blanchette

L'art de la mélancolie / Le mal de vivre romantique 9

Les " morts »

de Werther Au début du roman, Werther fait la rencontre de Charlotte et c'est, pour ainsi dire, l'élément déclencheur du récit, car un réel mal l'habite dès lors : Werther vit une peine de cœur, car la femme qu'il aime est mariée à un autre. Charlotte ne partage pas ses sentiments et c'est ce qui alimente les angoisses romantiques du jeune homme. Le motif premier de son désarroi est donc l'amour. Or, cet amour se révèle aussi bien enivrant que douloureux, marqué par une ambivalence : " Mes yeux sont remplis de larmes. Je ne suis bien nulle part, et je suis bien partout... je ne souhaite rien, ne désire rien. Il vaudrait mieux pour moi que je partisse.

» (p. 180) C'est

ainsi que l'adolescent expérimente le chagrin d'amour, la non-réciprocité amoureuse et la solitude, autant de souffrances qu'il n'arrive pas à surmonter : " Dieu sait combien de fois je me mets au lit avec le désir et quelque fois avec l'espérance de ne pas me réveiller ; et le matin j'ouvre les yeux, je revois le soleil, et je suis malheureux. » (p. 156) Werther exprime sa lassitude à la perspective d'une journée remplie d'obligations. Son mal-être va en augmentant au fur et à mesure que Charlotte prend ses distances avec lui. L'envie de la fuite est inévitable, il voudra en effet partir et échapper à sa tristesse lorsqu'il prendra conscience que son mal est intérieur. Il ne peut se dérober, comme s'il ne s'identifiait qu'à sa seule dou leur : " Quand nous nous manquons à nous-mêmes, tout nous manque.

» (p. 108) Et comme sa douleur n'a pour

origine que Charlotte, il souhaite que ça soit elle qui y mette fin : " Et toi, Charlotte, tu me présentes cette arme, toi des mains de qui je désirais recevoir la mort. » (p. 211) Pascal Mathey montre avec pertinence que la mort de

Werther est triplement symbolique

: artistique, sociale, et amoureuse. Initialement, le personnage de Werther est un peintre. Au tout début du roman, il ressent les bienfaits libérateurs que lui procure son art. Mais alors que l'amour l'envahit, l'inspiration le quitte. Sa passion pour Charlotte le ronge jusqu'à briser son élan créateur J'ai tant ! Et le sentiment pour elle dévore tout ; j'ai tant ! Et sans elle tout pour moi se réduit à rien. » (p. 155)

Charlotte, en se substituant à l'art, conduit Werther à se convaincre de la vanité de la création artistique :

J'ai commencé déjà trois fois le portrait de Charlotte, et trois fois je me suis faite honte [...], j'ai donc pris sa silhouette, et il faudra bien que je m'en contente.

» (p. 89)

L'échec "

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