[PDF] BEAUMARCHAIS Le Barbier de Séville : 1775 - comédie en 4 actes





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Figaro V - 3 - monologue

Séquence III La subversivité au théâtre dans le texte et les SUPPORT : Acte V scène 3 ... La critique de Figaro sur sa place dans la société.



Acte V Scène 3

Beaumarchais Support



Fiche Figaro

Regardez le fameux monologue du Mariage de Figaro (Acte V scène 3)



Descriptif des lectures et activités Oral de lE.A.F. de français

20 mai 2017 3. Lecture analytique de : Beaumarchais Le Mariage de Figaro



Descriptif des lectures et activités Oral de lE.A.F. de français

3. Lecture analytique de : Beaumarchais Le Mariage de Figaro



Le Mariage de Figaro

Et c'est ce que l'auteur a très fortement prononcé lorsqu'en fureur



La condition féminine Dans Le mariage de Figaro De Beaumarchais

Les femmes alliées mettront en scène leur complot à la scène VI de l'acte V et à celles qui suivent ; la comtesse et Suzanne arrivent les habits échangés .Le 



BEAUMARCHAIS Le Barbier de Séville : 1775 - comédie en 4 actes

titre Figaro dans sa tirade à l'acte V scène 3. pièce commence sur le mariage qui sera même le centre de l'action : nouvelle forme d'aborder le texte.





« Le Jeu de lamour et du hasard » Marivaux (1730) Séquence

L.A. n°3 (Acte III scène 6) : les aveux comiques de Lisette et Arlequin (de « Sachons de quoi extrait de Le Mariage de Figaro (1781)

BEAUMARCHAIS

Le Barbier de Séville : 1775 - comédie en 4 actes Selon l'auteur : " Un vieillard amoureux prétend épouser demain sa pupille ; un jeune amant

plus adroit le prévient, et ce jour même, en fait sa femme à la barbe et dans la maison du tuteur. »

Le Mariage de Figaro : 1784 - comédie en 5 actes Comme le Barbier de Séville, cette pièce reçoit un accueil chaleureux du public. Selon Beaumarchais toujours : " La plus badine des intrigues. Un grand seigneur espagnol (un

héros picaresque ou picaro), amoureux d'une jeune fille qu'il veut séduire, et les efforts que cette

fiancée, celui qu'elle doit épouser et la femme du seigneur, réunissent pour faire échouer dans son

dessein un maître absolu, que son rang, sa fortune, sa prodigalité rendent tout-puissant pour

l'accomplir. Voilà rien de plus. La pièce est sous vos yeux ». L'originalité et l'intérêt de la pièce

sont ailleurs, dans la critique des abus de l'époque. L'intrigue masque les messages sociaux dans un

mouvement de débauche, de gaieté et d'énergie. Figaro veut épouser Suzanne. Marceline, la vieille

gouvernante de Bartholo, veut épouser Figaro qu'elle tient par la reconnaissance de dette qu'il a jadis signée. Elle n'a pas encore reconnu en lui le fils qu'elle a jadis perdu. Le comte Almaviva

(l'ancien partenaire de Figaro est devenu son adversaire) prétend ravir Suzanne à Figaro. La

comtesse Rosine espère bien reconquérir son époux volage. Le jeune Chérubin, amoureux de sa

marraine, fait figure de rival ingénu du comte, dont il suscite la colère...

Il s'agit véritablement d'une comédie d'intrigue, mais aussi d'une comédie satirique puisque la

justice est ridiculisée. La condition des femmes est évoquée : " traitées en mineures pour nos biens,

punies en majeures pour nos fautes » s'exclame Marceline. Les injustes privilèges de la société

féodale sont dénoncés " vous vous êtes donné la peine de naître, rien de plus » remarque à juste

titre Figaro dans sa tirade à l'acte V scène 3. Beaumarchais remet donc en cause le principe de la

naissance. Ainsi la rivalité entre le comte et Figaro semble un conflit historique ou politique entre

un Ancien Régime moribond, s'accrochant à ses privilèges iniques, et un monde nouveau plein de

jeunesse, de promesses et d'incertitudes. Le Mariage de Figaro n'est certes pas une pièce

révolutionnaire, (il s'en défend d'ailleurs dans sa préface, même si cela semble aussi une manière de

se protéger des censeurs) mais il justifie sans doute le mot de Beaumarchais : " qui dit auteur dit

oseur ». Cette pièce a été censurée pendant 4 ans et interdite durant l'occupation allemande. Elle

dénonce les abus de l'époque, les privilèges et l'ancien régime. Sa critique exposée de manière

théâtrale est osée puisqu'elle est présentée directement à un public dont la réaction est immédiate.

LE MARIAGE DE FIGARO

Acte I, scène 1

Introduction

Trois années ont passé depuis que le Comte Almaviva a épousé Rosine, devenue depuis la

Comtesse. Figaro, le barbier de Séville, a beaucoup aidé le Comte à réaliser son mariage.

Aujourd'hui Figaro à son tour doit donc se marier ce jour même avec Suzanne, la camariste

(femme de chambre et confidente de la Comtesse). Figaro est en train de mesurer la chambre que le Comte lui a donnée ainsi qu'à sa future épouse.

I) Scène d'exposition: le décor

a) Différence entre Molière et Beaumarchais, qui donne de très nombreuses didascalies qui

détaillent le décor. Cela montre le goût pour le spectacle visuel au XVIIIème siècle. On a dit pour

cela que Beaumarchais était le créateur de la mise en scène écrite. L'unité de lieu n'est pas

respectée ; mais TOUT se passe à Aguas Frescas, près de Séville.

b) Dans ce lieu d'ensemble, plusieurs décors : Là, on se trouve dans la chambre nuptiale de

Suzanne et Figaro, c'est pour cela qu'elle n'est pratiquement pas meublée. La chambre mesure

environ 50m2, soit l'équivalent d'une scène de théâtre. On y trouve un fauteuil (qui servira de

cachette à Chérubin et au comte). Cette chambre est un lieu de passage : tout le monde va s'y

retrouver. On remarque que le lit est absent : c'est le symbole du mariage à venir, lieu du désir, de

l'amour. On trouve un miroir où Suzanne se mire : elle est coquette. Elle place un bouquet de fleur

d'oranger sur sa tête, symbole de chasteté et de mariage.

c) Le décor n'est pas décoratif, mais symbolique : TOUT est essentiel. La chambre se trouve entre

les 2 appartements de la comtesse et du comte. Le fait que la chambre soit située là souligne la

séparation amoureuse du comte et de la comtesse, même si à l'époque c'était une question de

confort de faire chambre à part. Ce lieu leur a été accordé par leurs maîtres : marque de la

dépendance des futurs mariés vis à vis de leurs maîtres. Cette chambre n'est donc pas si intime que

ça (on y entend la sonnette). Non seulement Suzanne et Figaro sont logés d'office mais en plus ils

sont meublés, et Figaro n'en est pas mécontent : utilisation d'un vocabulaire positif. Figaro n'est

finalement pas si révolutionnaire que ça : il est content de la chambre, il accepte la dépendance, il

ne remet pas en cause l'ordre social maître / valet. Pour Figaro, tout est positif dans cette chambre, mais pour Suzanne, c'est le contraire : elle y

voit un piège. Dans la didascalie du départ, Beaumarchais utilise le mot "démeublée", qui est

dépréciatif. Ils sont confortablement installés (le fauteuil est un fauteuil pour malade, il est donc

confortable). Ce qui manque cependant est le luxe : c'est ce qui va marquer la différence entre la

chambre des valets et celle des maîtres. On note que le décor est très important et symbolique : Figaro l'accepte, Suzanne y voit un danger. II) Les bases de l'intrigue : présentation des personnages essentiels a) Dès le début, nous savons que nous sommes au matin des Noces. Habituellement, le mariage

termine la pièce et n'est pas au centre de l'action. Ici la pièce commence sur le mariage, qui sera

même le centre de l'action : nouvelle forme d'aborder le texte. De plus, c'est le mariage des valets

et non des maîtres comme dans les comédies "classiques". Il y a cependant un obstacle : le comte a

des vues sur Suzanne. Almaviva est présenté comme un grand seigneur qui s'ennuie.

On découvre aussi Bazile, le maître à musique de la comtesse, le maître à chanter de Suzanne et

l'entremetteur du comte.

Le comte a donné une dot à Suzanne, que Figaro avait considérée comme un cadeau pour lui.

Suzanne lui fait comprendre qu'en faisant cela le comte achète ses faveurs : il veut rétablir le vieux

droit de cuissage. Ca n'est pas un obstacle au mariage mais un obstacle au bonheur.

A la fin, présentation de la comtesse, délaissée par son mari. On entrevoit là que Figaro et

Suzanne vont lutter ensemble et que, de l'autre côté, le comte et Bazile seront alliés. Visiblement,

la comtesse se rangera du côté des valets.

b) Les références au Barbier de Séville : Tous les personnages appartiennent au Barbier de Séville,

sauf Suzanne. Bazile est toujours l'acheté, celui qui vient détruire le bonheur des autres. On sait

que Bazile déteste Figaro. L'action se passe 3 ans après : les personnages ont évolué. Almaviva

n'est plus autant amoureux de Rosine. En réalité, le comte s'ennuie et a besoin de désir, à présent

Rosine lui est accessible, il ne la désire plus. C'est un homme du XVIIIème siècle, le siècle du

libertinage.

La comtesse aussi a évolué (elle a environ 22 ans). Elle est délaissée, meurtrie déjà par la vie. Au

moment où un mariage se fait, un autre se défait : c'est le caractère mélancolique de la pièce.

c) Portée sociale de l'intrigue : Ici, on assiste à la mise en valeur de la toute puissance tyrannique

d'un seigneur féodal. Il a envie de rétablir un droit féodal honteux, ce qui provoque la révolte des

valets, et surtout de Suzanne au début ; Figaro se révèle ensuite. En conquérant Suzanne, le comte montre sa toute- puissance : cela soulève le problème de

l'asservissement des femmes. Suzanne se révolte devant la condition féminine et devant les

Grands, c'est pour cela qu'elle considère la chambre comme un piège.

III) Suzanne et Figaro

a) Leur amour s'exprime à travers la gaieté et la joie de vivre : " Fi - F i- Figaro » ; c'est un amour

qui se chante, qui se danse. Il y a tout un jeu autour du baiser à la fin de la scène, un badinage

amoureux entre ces deux personnages qui s'aiment follement : Noms tendres échangés ; côté

naturel de cet amour. " Belle fille » : Suzanne n'est pas mariée, il complimente sa chasteté. Suzanne

est franche et honnête ; elle est coquette, mais n'est pas compliquée.

b) Figaro ne mène pas le jeu ici, c'est Suzanne : Elle lui reproche de n'avoir rien vu, cela crée un

moment de tension. Figaro est piégé par le comte et mené par Suzanne. Au début, Suzanne ne dit

rien : elle a honte. Figaro ne comprend pas ; il est un peu machiste, et Suzanne en est vexée. C'est

là que Figaro va développer les arguments pour la chambre, et c'est devant cette naïveté que

Suzanne va parler. On remarque que c'est toujours Suzanne qui fait redémarrer la scène. Comme

Figaro ne semble pas vouloir se réveiller, Suzanne lui remet les idées au clair. Il aura mis toute la

scène à se révéler. On ne retrouve pas dans cette scène le Figaro du Barbier ; ici c'est un arrivé.

Ces amoureux heureux sont devenus complices face au comte.

IV) Le Comique: Il est très important dans cette scène car il va nous donner la tonalité de la

pièce.

a) La gestuelle et les gestes : A l'origine le comique de geste est un vieux procédé du comique de

farce (Quand Figaro a envie de battre Bazile, il mime ses gestes). Ici, le comique est surtout dû à la

souplesse des gestes de Figaro ; on pense à Arlequin de la Comedia del Arte, issue du théâtre latin.

Au début de la scène, Figaro mesure la chambre. A la fin, il court après Suzanne : Figaro est

toujours en mouvement ; il est très présent physiquement. Derrière ce personnage on peut déceler

la vitalité de Beaumarchais, qui a l'audace d'avoir choisi un valet comme héros de sa pièce.

Figaro ne mène le jeu pas seulement par l'intrigue mais par le jeu scénique. On rit avec Figaro, on

ne rit pas de lui.

b) Le comique d'intrigue : On devine d'emblée que la pièce va être riche de ce côté-là. Figaro dit

qu'il va devoir créer une intrigue d'où il va devoir sortir vainqueur. Nous n'avons cependant pas

toute l'intrigue : il nous manque Marceline. Quand on parle de l'aspect dramatique d'une pièce, on

parle de l'action. Ici, on aura une pièce dramatique.

c) Le jeu verbal : Beaumarchais use d'un procédé : l'économie du langage, qui dit le strict

minimum, produisant la vivacité du dialogue ; on fait appel à l'intelligence du spectateur pour

deviner le reste. Pendant tout le temps où Suzanne refuse de parler, on assiste à une "joute

verbale", utilisant des sous-entendus. Le fait que Suzanne reprenne les mots de Figaro donne un

aspect comique. Nouvel aspect révolutionnaire de la pièce : les valets ont de l'esprit, ils parlent très

bien.

d) La gaieté : Les personnages sont toujours gais, même quand ils prennent conscience d'un piège

douloureux, ils rient. Tout s'arrangera dans la gaieté par d'heureux hasards.

Conclusion

Comme toute première scène, celle du Mariage de Figaro nous donne tous les renseignements

nécessaires pour comprendre cette pièce compliquée. Elle pose tous les grands thèmes et elle nous

donne aussi la tonalité de la pièce : tout est gai malgré tout. Le mariage est incertain et le maître

est menaçant envers Suzanne et Figaro, mais les personnages sont heureux malgré cette situation

tendue.

Acte I, scène 1

I. Une scène d'amour :

Les préparatifs du mariage :

Didascalies : "lui prend les mains".

Lexique : "bouquet virginal", "époux".

Les sentiments :

Pronoms : "il nous la cède", "mon fils", "ma Suzanne". Lexique de la tendresse amoureuse: "charmante", "noces", "amoureux".

Un comportement de séduction :

Badinage de Suzanne : "je n'en veut point".

II. Une intrigue annoncée : un mariage incertain :

Le lieu :

Symbole de la condition de Suzanne et Figaro.

Appartient au comte : "il nous la cède".

Obligation de service : "le milieu des deux appartements".

C'est un cadeau du maître.

Le lieu de tous les dangers

Intentions du comte sur Suzanne

Inégalité des rapports entre le comte et ses valets

III. Une scène enjouée

Début in medias res

Spectateur propulsé au coeur de l'action (rythme).

Langage :

Vivacité des répliques (stichomythie)

Les mots :

Jeux de mots : "serviteur"

Reprise des mots de Figaro par Suzanne ? parodie

Conclusion

Scène d'exposition traditionnelle :

Présentation des personnages principaux

Leurs relations

L'intrigue

Le mariage est incertain et le maître est menaçant envers les deux domestiques (Suzanne et

Figaro). Mais les personnages sont heureux malgré cette situation tendue.

Acte I, scène 1

Introduction

Trois années ont passées depuis que le Comte Almaviva a épousé Rosine, devenu depuis la

Comtesse. Figaro, le barbier de Séville, a beaucoup aidé le Comte a réaliser son mariage.

Aujourd'hui Figaro à son tour doit donc se marier ce jour même avec Suzanne, la camariste

(femme de chambre et confidente de la Comtesse). Figaro est en train de mesurer la chambre que le Comte lui a donnée ainsi qu'à sa future épouse. Etude

I - La circonstance de l'action:

1- Indications spatio-temporelles :

a) Le lieu :

Château de Séville => Espagnol

Chambre du château, symbole de la puissance du comte, position stratégique (entre la chambre du

comte et celle de la comtesse)

Pas de lit => pas encore de mariage.

b) Le temps

Epoque : meubles, dialogues => didascalies

Moment : matin (discours de Figaro)

2- Les personnages :

a) Présentation directe

Deux personnages en scène.

Figaro est encore conscient des déboires qu'il a eu dans sa vie.

Suzanne => personnage nouveau.

b) Présentation indirecte

Le comte => libertin, il détient le pouvoir.

La comtesse => Rosine, délaissée de son mari, elle espère qu'il lui revienne Bazile => Maître à chanter de la comtesse, entremetteur du comte.

3- L'action :

a) L'intrigue

Plan de la scène:

* Dialogue amoureux * Informations banales * Suzanne bondit b) Scène vraisemblable * Pourquoi Suzanne attend le jour de ses noces pour le dire à Figaro ? * Pourquoi Figaro ne s'est rendu compte de rien ? Intrigue vraisemblable: 24 heures pour trouver un moyen.

II- La tonalité comique :

1- La satire sociale

Privilège de la naissance => les grands ont tous les droits. => abus (le comte) Rôle de l'argent => il la paille, les grands sont corrupteurs Hypocrisie : il peut se retourner vers quelqu'un d'autre. Figaro, il devient aussi important que son maître, le titre est provocant, c'est un valet.

2- Le caractère de vaudeville (chanson satirique, comédie légère)

a) Comique de situation

La dramaturgie => il s'agit d'un vaudeville

Le sous titre => la folle journée

Le décor ne convient pas => didascalie (jeu de scènes) b) Comique de caractère Ils sont naturellement gais, heureux, elle parle en chantonnant. => discours de manière pittoresque, langage imagé.

3- Le badinage amoureux (Parler légèrement de choses graves)

l.4: "chapeau" => coquetterie de Suzanne, Figaro s'en moque l.5: emphase, Figaro généralisé l.8: "Mon fils" => bizarre (Suzanne 18, Figaro 30) "Fils" se prononce "Fi" (garo) l.21 et 29: Ellipses ("et crac, en trois sauts..") l.23: "serviteur" => chevalier servant de la comtesse, il est le serviteur du comte et aussi de

Suzanne.

l.51: "Que les gens d'esprits sont bêtes" => Suzanne dit à Figaro qu'il est bête. l.68: l'adultère de l'un et de l'autre

Conclusion

Mariage de Figaro est réussie car elle a appris au spectateur ce qu'il fallait savoir pour comprendre la suite. Figaro s'il ne remboursait pas la dette ; cet oubli est invraisemblable. sort naturellement motivée par l'ignorance de Figaro.

Acte I, scène 2

INTRODUCTION :

Cet extrait est tiré de l'acte 1 du Mariage de Figaro, qui est un acte d'exposition : il donne les

informations essentielles à la compréhension de l'intrigue. Cet acte permet donc au spectateur de

situer le lieu, le moment de l'action, d'identifier les personnages et leur fonction dans l'intrigue : la

scène 1 a précisé le lieu : la chambre nuptiale des deux valets, le moment : le matin des noces et

présenté les trois personnages : Suzanne, Figaro, le Comte.

Dans la scène 2, Figaro se retrouve seul après que Suzanne lui a avoué que le Comte Almaviva

lui offre une dot en échange de ses faveurs. Figaro comprend alors que le Comte l'a nommé

courrier de dépêches à Londres afin de le remplacer auprès de Suzanne pendant ses absences.

Cet extrait est un monologue, un artifice théâtral invraisemblable qui a plusieurs fonctions. Tout

d'abord il participe à l'exposition en présentant une crise et les enjeux de l'action dramatique.

Ensuite, il permet un contact privilégié avec le personnage principal de la pièce puisque par

excellence être de langage, le personnage de théâtre se dévoile à travers sa parole.

Axes de lectures :

1° La fonction dialogique du monologue :

A) Un dialogue avec le spectateur : une scène d'exposition B) Un dialogue avec les autres personnages : fonction dramatique de la scène

2° L'idiolecte du personnage : la révélation de Figaro à travers son langage.

PARTIE 1 : LA FONCTION DIALOGIQUE DU MONOLOGUE :

Au théâtre, le monologue est une convention artificielle mais ici, il est doublement dialogique. Le

monologue suppose un destinataire présent et muet qui est le spectateur qui est hors scène. Il

s'accompagne d'une division interne du personnage qui s'adresse à lui-même " Monsieur Figaro ! "

et de la présence d'un autre à l'intérieur du discours. Loin d'être une aberration, une offense aux lois de la vraisemblance, le monologue est une forme essentielle de l'échange théâtral.

A) Le monologue informatif :

Il s'inscrit dans un acte d'exposition, il s'adresse au spectateur et de ce fait il indique clairement

la situation de l'action. Il permet rapidement de dessiner un schéma actantiel : Suzanne est l'objet

convoité par le Comte et Figaro, le Comte est l'adversaire du valet, Marceline et Basile sont les opposants de Figaro et donc les adjuvants du Comte. La motivation du Comte est le désir, le libertinage et le plaisir. Grâce au monologue, Figaro esquisse ce qui va constituer l'action

dramatique de la pièce : le schéma actantiel et il projette son action dans la pièce : " D'abord

avancer ... Monsieur du Bazile et... "

RQ : L'action a venir est exprimée à l'infinitif mode qui présente l'action dans sa pure image

virtuelle sans la située dans le monde actuel. L'action future est dessinée de façon floue. Les points

de suspensions empêchent le spectateur de connaître toute l'action prévue par Figaro ce qui maintient un certain suspens dans l'action. RQ : Figaro est le personnage le plus entreprenant. Le désir est important dans son schéma

actantiel, Figaro est insatiable puisque cette énumération s'achève seulement suite à l'apparition de

Marceline et Bartholo.

Conclusion : Le monologue s'adresse au spectateur et lui explique les enjeux de l'action. B) Un dialogue avec les autres personnages et avec soi-même : L'adresse au moi : Le monologue permet également un dialogue intérieur du personnage et cela s'explique par la situation dramatique (action, aveu, menace de Suzanne). Le monologue a un

caractère pathétique, émouvant, il est l'aveu d'une solitude dans un moment de crise. Dans cette

crise le personnage se libère, se tourmente et s'encourage, il s'adresse à deux personnages différents : Le monologue s'adresse d'abord au moi qui se convainc de la chance qu'il a d'épouser Suzanne (deux 1ères strophes) : le futur époux et à l'homme heureux du mariage qui va avoir lieu.

Ensuite il s'adresse à lui-même dans la situation présente "attention sur la journée M. Figaro". Il

s'interpelle explicitement, il exprime sa colère.

L'adresse aux personnages : l'adresse au Comte est omniprésente, il est désigné explicitement

comme le destinataire du monologue. " Monseigneur ! ", " Mon cher Monseigneur vous " " votre

famille " etc. Le monologue permet à Figaro de se libérer d'une colère et de propos qu'un valet ne

pourrait pas tenir devant son maître. Il s'adresse aussi à Basile. " Pour toi Bazile !" Conclusion : On observe trois grandes fonctions du monologue qui ont toutes une fonction dialogique : dialogue avec le spectateur, du personnage avec lui-même, dialogue virtuel avec le Comte. PARTIE 2 : L'IDIOLECTE DU PERSONNAGE : LA REVELATION DE FIGARO A

TRAVERS SON LANGAGE:

Idiolecte : traits de langage propres à une personne et qui permettent de définir sa psychologie.

Ce monologue est la 2ème apparition du personnage principal dans cet acte. Au théâtre, le personnage est un être de langage, il se dévoile à travers sa parole.

Traits de langages et traits psychologiques :

Figaro est un personnage spontané et vif dans l'expression de ses sentiments et de ses opinions.

Cette vivacité est observable en amour, il fait une description élogieuse de Suzanne, il laisse libre

cours à ses sentiments (énumération de termes appréciatifs et exclamations qui expriment l'enthousiasme des sentiments). La grande violence de sa colère est observable par l'interjection "Ah", des exclamations, des

interrogations qui donnent une tonalité dynamique et par des effets de répétitions " Monseigneur

[...] Monseigneur ", " c'est trop [...] c'est trop ", " je veux [...] je veux ". Sa vivacité est

également rendue par la structure de phrase : des effets de parallélisme " vous compagnon ministre

; moi, casse-cou politique " ou " je galoperais [...] vous feriez faire " ou " me crottant, m'échinant

[...] vous daignant " montrent que son esprit a la capacité de se confronter au Comte (Pronoms de 1ère personne / Vous). Figaro est un habile parleur capable de traits d'esprit. Son langage est riche en figures

stylistiques ("trois promotions... de poche" : métaphores, "vous feriez ... joli chemin" : métaphore

relevant de l'euphémisme, "vous daignant ... la mienne" : euphémisme. Dans sa colère il est également capable d'utiliser l'antiphrase " Mon cher Monseigneur ", " un joli chemin ", " douce

réciprocité ". L'idiolecte du personnage est extrêmement riche en figures et il se construit à travers

la reprise du retournement de discours précédent (celui du Comte) : son langage démasque,

déchiffre le discours des autres, il reprend les paroles du Comte et les démasque, il explique la

matière polémique de ses paroles.

RQ : Ces éléments témoignent de son caractère même si l'emportement est dû à sa colère.

Figaro est un homme décidé, volontaire, entreprenant qui n'accepte pas le sort qui lui est fait et

cela est nettement marqué par certains indices : la mise ne valeur du connecteur d'opposition

"mais" par sa place en début de phrase, il témoigne de son refus et de sa révolte contre la puissance

de son maître ; la répétition de verbes de volonté "je veux" ; son monologue s'achève sur une

projection des actions qu'il veut entreprendre, parallèlement le personnage reste lucide dans sa

colère. A partir de "non dissimulons avec eux", Figaro décide de répondre à la violence qui lui est

faite par la ruse et veut une victoire complète. Il sait qu'il ne peut compter que sur son astuce à

cause de son statut social. RQ : Figaro est un valet qui ne se laisse pas faire et qui veut rivaliser avec son maître.

BILAN :

Ce monologue est un monologue informatif, c'est une introduction fondamentale qui prend en charge plusieurs fonctions. Tout d'abord il sert d'axe d'exposition en présentant des conflits qui vont donner lieu à l'action dramatique. Ensuite il présente un personnage seul, en crise qui s'en prend aux autres et surtout au comportement déloyal et libertin de son maître. Enfin il campe et présente le personnage du valet et délivre des indices sur sa psychologie.

Acte I, scène 2

Introduction

Cette scène du Mariage de Figaro, écrit par Beaumarchais, fait suite à la scène d'exposition et

la complète. Ce monologue apporte au spectateur des informations qui lui permette de bien saisir la situation. Le matin de ces noces, Figaro vient d'apprendre par Suzanne, sa future femme, que le

Comte Almaviva dont il est le valet lui fait la cour avec l'aide de Bazile, son maître à chanter. Seul

en scène, Figaro s'adresse en principe à lui-même mais en présence du public qui devient complice

de ses réactions et de ses intentions. Figaro analyse le comportement machiavélique du Comte dont il prend seulement conscience et qui lui inspire de l'indignation.

I) LES INDICES D'UNE FORTE EMOTION

Figaro vient d'apprendre la trahison du Comte et il en est très surpris. Cet étonnement explique

l'émotion que l'on voit par :

1°) Une ponctuation très significative

La ponctuation marque l'expression, la diction : on a ainsi beaucoup de phrases exclamatives. Elles n'ont cependant pas toutes les mêmes significations : l'enthousiasme (l.1-2) quand il parle de

Suzanne et la colère quand il parle du Comte (l.4). Il passe donc aussitôt de l'enthousiasme à la

colère. Ligne 4, on a une interjection montrant son indignation. On a différentes interpellations : "

Monseigneur " (l.4 et 15), " Mr le Comte " (l.8), " Bazile " (l.19) et " Mr Figaro " (l.23). On

remarque plusieurs interlocuteurs sur scène même s'ils sont absents. Cela montre l'agitation de

Figaro. On a aussi beaucoup de virgules donnant un rythme saccadé aux phrases. Elle corresponde

soit à une énumération (l.1-2) soit à un parallélisme et une opposition (l.11-12) : " Pendant que je

galoperais d'un côté, vous feriez de l'autre à ma belle un joli chemin ". On a aussi les points-virgules qui marquent plus nettement les oppositions. l.13 : " me crottant, m'échinant pour la gloire de votre famille ; vous, daignant concourir à l'accroissement de la mienne " l.9 : " vous, compagnon ministre ; moi, casse-cou politique " Les points de suspension marquent les jeux de mots : l.5 : " vous voulez m'en donner ... à garder ? " Ce qui signifie vous voulez me tromper.

Cela marque aussi un changement de décision.

l.21 : " je veux t'apprendre à clocher devant les boiteux ; je veux ... non " Et aussi, l'interruption car Bartholo et Marcelline entrent en scène : l.28 : " étriller étroitement Mr du Bazile et... " Etant très contrarié, il a besoin de se défouler verbalement mais aussi de se ressaisir.

2°) Une syntaxe peu rigoureuse

Il y a une opposition entre les pronoms personnels : l.8-9 : " vous (qui désigne le Comte) et moi (qui désigne Figaro) " l.11 : " je galoperais d'un côté, vous feriez de l'autre " l.13 : " me crottant, m'échinant pour la gloire de votre famille ; vous daignant " On a des verbes à l'infinitif désignant soit des actions, soit des intentions. l.16-17 : " Faire à Londres ... représenter à la fois " l.23-27 : " avancer l'heure ; écarter une Marcelline, empocher l'or ; donner le change "

D'abord, cela permet d'aller plus rapidement et s'adapte alors au langage parlé. Comme il n'est pas

sous le coup de la rage, ça lui permet de dégager ses émotions.

Il donne les actions puis les caractérise pour souligner le caractère inacceptable de la situation.

l.16-19 : il énumère les intentions du Comte puis il en fait un jugement. II) UN MONOLOGUE QUI REPRESENTE UN REGLEMENT DE COMPTE

1°) Des interlocuteurs cités

Il s'adresse à chacun d'eux de façon différente. Le principal interlocuteur est Almaviva : "

Monseigneur " (l.4 et 15) et " Mr le Comte " (l.8). Mais aussi le comte est évoqué par la deuxième personne du pluriel : l.8-12-14 : le vous désigne le Comte. Il s'adresse directement au Comte mais avec des termes différents que s'il était présent. Il s'adresse à Bazile à la 2ème personne du singulier. l.19 : " pour toi, je veux t'apprendre ".

2°) Variations de la situation de communication

Il utilise la deuxième personne du pluriel pour d'adresse au Comte : " vous feriez faire " (l.4-12)

mais aussi la troisième personne du singulier : " il m'emmène à son ambassade " (l.6). Même

procédé pour Bazile : " je veux t'apprendre " (l.20) et à la 3ème personne : " dissimulons avec eux "

(l.21). il utilise aussi ce procédé avec lui-même : " Dissimulons ". il perle de lui aussi à la 2ème

personne du singulier. Cela nous montre encore son agitation. La 2ème personne permet de se

soulager, " de vider son sac ", de laisser aller sa colère. En même temps, la 3ème personne nous

montre une volonté de se ressaisir, d'avoir du recul et d'analyser la situation.

III) UN MONOLOGUE REVELATEUR

1°) Les intentions du Comte

A travers le monologue de Figaro, on a récapitulé toutes les machinations du Comte. Figaro

reconstitue tout ce qui lui a échappé et il récapitule tous les stratagèmes. Il a des intentions assez

lestes. Beaumarchais respecte la bienséance. Il va utiliser des euphémismes, des atténuations :

l.10 : " la dame du lieu, l'ambassadrice de poche " pour désigner la situation de Suzanne. l.12 : " un joli chemin " l.14 : " l'accroissement de la mienne " l.16 : " les affaires de votre maître "

l.26 : " donner le change aux petites passions ". On récapitule, en même temps, les intentions du

Comte.

2°) La logique de Figaro

Il récapitule donc ses intentions mais en même temps, il montre ses intentions pour contrecarrer le

stratagème du Comte. Il prépare une réponse et son plan est très bien organisé au cours de son

monologue. Il se ressaisit. Il parle de Suzanne avec émotion et tendresse : l.3 Il récapitule les projets du Comte : l.4 à 15

Il juge les projets du Comte : l.15 à 19

Il annonce ses intentions pour les contrer : jusqu'à la fin

Donc, ce monologue a plusieurs rôles : ils nous informent sur l'intrique et sur le caractère des

personnages mais aussi il montre un aspect des relations maîtres / valets à quelques années de la

Révolution.

IV) LA CRITIQUE SOCIALE

La pièce date de 1784, à 5 ans de la Révolution, le ton de certaines répliques est très hardi et

annonce ce qui va suivre. Le règlement de Comte s'inscrit dans une situation historique de

contestation. Elle se manifeste à travers :

1°) L'insistance sur les titres

On y voit une volonté ironique : " Monseigneur " est répété 3 fois et on a deux fois " Mr le Comte

" (l.8-27). l.9 : " compagnon ministre " l.10 : " dame " ; " ambassadrice "

L'ironie se fait aussi à travers les oppositions : " ambassadrice de poche ", " Mr du Bazile " (l.28) et

" Mr Figaro " (l.23). On arrive à une situation où tous les titres n'ont plus aucune valeur.

2°) L'insistance sur un abus de pouvoir

Figaro oppose violemment la situation que le Comte prévoyait pour lui et pour Figaro. Et il récapitule cette forte opposition par l'antiphrase ironique. l.13 : " quelle douce réciprocité " Il oppose ce terme de " réciprocité " au terme " d'abus ". cet abus est souligné :

l.19 : " c'est trop de moitié, c'est trop ". Il met en relief l'inégalité entre le noble et le roturier : le

pouvoir immense de l'un et l'impuissance totale de l'autre. Cet abus de pouvoir repose uniquement sur la naissance et non sur le mérite personnel.

Conclusion

Ce monologue de Figaro est révélateur sur plusieurs plans : Sur le plan de l'intrigue, il oppose les 2 stratégies, celle du Comte et celle de Figaro, il éveille l'attente du spectateur. Qui l'emportera ?

Sur le plan psychologique, cette longue réplique montre la nécessité et l'efficacité de la

parole dans une situation de crise : elle a une fonction libératrice et elle permet de se ressaisir pour préparer la défense. Sur le plan critique, elle souligne l'amertume d'un personnage qui ne trouve pas sa place

dans une société qui privilégie la naissance et ne veut pas reconnaître les qualités

personnelles. Beaumarchais rejoint ici Montesquieu et Voltaire.

Acte I, scène 7

INTRODUCTION :

doublement compromis : par les visées d'une Comte, d'une part; par les projets matrimoniaux de

Marceline, d'autres part.

L'extrait à étudier ici, 7ème scène de l'Acte I, s'achève sur un troisième désir : celui de Chérubin.

ANNONCE DU PLAN :

La LM de cette scène comprendra 3 axes de lecture : nous nous attacherons d'abord à la situation

du page que menace le Comte Almaviva. Puis nous analyserons le rythme et la gaieté de cet

échange espiègle, chaste et coquin. Enfin nous observerons toutes les naissances d'un amour

encore enfant.

ETUDE :

I) La menace Almaviva

Cette scène brève, dense et rapide présente donc la situation de Chérubin que menace le Comte.

A. Les informations données consistent d'abord en l'arrivée de Chérubin "accourant". Cette 1e

didascalie caractérise l'extrême jeunesse du personnage, sa mobilité et elle suggère l'émotion de

l'enfant, chassé du château. (L.5 : "Suzanne, il me renvoie"). Chérubin ne compte plus que sur le pouvoir de sa "belle marraine" (l.15), la Comtesse dont nous

apprenons qu'il est le filleul. Elle seule peut apaiser le courroux du maître, ce que Chérubin énonce

dans cette hypothèse l.15 : "Si Madame, ma belle marraine ne parvient pas à l'apaiser..."

Le page vient donc chercher de l'aide auprès de Suzanne qu'il souhaiterait voir intercéder en sa

faveur et l'expression l.1 "Depuis 2h, j'épie le moment de te trouver seule.." montre qu'il se cache.

B. Une scène encadrée par un même danger

Elle s'ouvre sur l'annonce d'une sanction "moi, je vais partir" et le récit d'un affrontement "il s'est

mis dans une fureur en me voyant". Le page revit ces terribles moments et mime le Comte brutal et menaçant : l 13-14 : "sortez..."

Certes le jeu va l'aider à surmonter sa peur mais le danger réapparaît en fin de scène : l. 85

"Chérubin voit le Comte entrer..."

C. L'arrivée du Comte

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