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Entiers naturels et relatifs

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Entiers naturels et relatifs

Daniel PERRIN

L"objectif de ce texte est de donner les ´el´ements pour traiter l"expos´e de CAPES num´ero 9 (2006) intitul´e :Propri´et´es axiomatiques deN. Construc- tion deZ.

1 Entiers naturels : les axiomes de Peano

Ce paragraphe pr´esente les axiomes des entiers naturels propos´es par Peano en 1889 et montre comment on peut d´eduire de ces axiomes toutes les propri´et´es des entiers.

1.1 Les axiomes

1.1 Axiomes. (Axiomes de Peano)Il existe un ensembleNdont les

´el´ements sont appel´es les entiers naturels, un ´el´ement0?Nappel´e z´ero et une applications:N→N, dite application successeur, v´erifiant les pro- pri´et´es suivantes :

1)0n"est le successeur d"aucun entier (en d"autres termes0n"est pas dans

l"image des),

2) deux nombres entiers qui ont mˆeme successeur sont ´egaux (autrement dit,

l"applicationsest injective),

3) si une partieAdeNcontient0et est stable pars(i.e. v´erifies(A)?A),

alorsAest ´egale `aN. (Principe de r´ecurrence1)1 Attention `a l"usage du mot principe. Dans les rapports du jury de CAPES jusqu"`a

2005 inclus on trouve la phrase :D"autre part, il est `a noter que beaucoup de candidats

parlent du"principe de r´ecurrence" sans avoir conscience qu"il s"agit en fait d"un th´eor`eme dont d"ailleurs bon nombre de candidats sont difficilement capables de fournir un ´enonc´e correct. Rappelons `a ce sujet qu"une th´eorie math´ematique ne contient pas de"principe" (contrairement `a une th´eorie physique) mais uniquement des axiomes, des d´efinitions et des th´eor`emes.L"exemple des axiomes de Peano, o`u le principe de r´ecurrence est un axiome,

montre que le jury dit une bˆetise en affirmant que la r´ecurrence est un th´eor`eme (mais il

faut ˆetre prudent avant de traiter les membres du jury d"imb´eciles!) Par ailleurs, le mot "principe", s"agissant de la r´ecurrence est traditionnel et des auteurs renomm´es comme N. Bourbaki ou J.-L. Krivine l"utilisent, sans parler des manuels. L"opprobre que le jury 1 On pose 1 =s(0), 2 =s(1), 3 =s(2), 4 =s(3), etc. Nous allons montrer, `a partir des axiomes de Peano, les propri´et´es deN. Les d´emonstrations sont faciles et beaucoup seront laiss´ees au lecteur.

1.2 Proposition.Tout entiera?= 0est le successeur d"un entier.

D´emonstration.C"est le principe de r´ecurrence. On consid`ere la partieA= s(N)? {0}. On a 0?AetA?Ndoncs(A)?s(N)?A. Par l"axiome

3),Aest ´egale `aN. Siaest diff´erent de 0, comme il est dansA, il est dans

s(N), donc est un successeur.

1.3Remarque.On notera que, dans cette th´eorie, on ne dit pas comment est

construitN. En revanche, en th´eorie des ensembles on peut construireN`a partir de la notion de cardinal. On peut mˆeme le construire uniquement `a partir de l"ensemble vide

2. Dans cette construction, les entiers sont des en-

sembles, pr´ecis´ement : 0 =∅, puis 1 ={∅}(l"ensemble dont l"unique ´el´ement est l"ensemble vide), puis 2 ={∅,{∅}}={0,1}, 3 ={∅,{∅},{∅,{∅}}}= {0,1,2}, etc.

1.2 L"addition

1.2.1 D´efinition

1.4 Proposition-D´efinition. (D´efinition de l"addition)Soitn?N. Il

existe une applicationm?→n+mdeNdansNd´efinie en posant : •n+ 0 =n, •n+s(p) =s(n+p)pour toutp?N. Cette application d´efinit une op´eration surN, c"est-`a-dire une application de N×NdansNqui au couple(n,p)associen+p. Cette op´eration est appel´ee additionet l"entiern+pest appel´esommedenetp. D´emonstration.Il faut v´erifier3que l"ensembleAdesmpour lesquels l"ap- plication est d´efinie estNtout entier. CommeAcontient 0 et est stable par successeur, cela r´esulte du pricipe de r´ecurrence.

1.5Remarque.On a, par d´efinition,n+ 1 =n+s(0) =s(n+ 0) =s(n).

L"application successeur est donc l"application qui consiste `a ajouter 1.semble jeter sur ce mot me semble donc excessif. Il indique justement que la r´ecurrence

n"a pas un statut univoque : selon la th´eorie elle peut ˆetre un axiome ou un th´eor`eme.

2Il faut disposer de deux axiomes, l"un qui assure que, siAest un ensemble,{A}aussi

et l"autre qui permet de dire que siA,Bsont des ensembles,A?Baussi.

3Pour des pr´ecisions sur la d´efinition d"une application par r´ecurrence, voir le livre

d"Arnaudi`es et Fraysse (Dunod). 2 La remarque pr´ec´edente permet de reformuler le principe de r´ecurrence :

1.6 Th´eor`eme. Principe de r´ecurrence, deuxi`eme forme.

SoitP(n)une propri´et´e de l"entiern?N. On suppose qu"on a les deux assertions suivantes :

1)P(0)est vraie, (initialisation)

2) pour toutn?N,P(n)impliqueP(n+ 1), (h´er´edit´e).

AlorsP(n)est vraie pour toutn?N.

D´emonstration.Il suffit d"appliquer l"axiome 3) `a l"ensembleAdesnqui v´erifient la propri´et´eP(n).

1.2.2 Propri´et´es

1.7 Proposition.On a les propri´et´es suivantes :

1) L"addition est associative : on a, pour tousa,b,c?N,a+ (b+c) =

(a+b) +c.

2) L"addition est commutative : on a, pour tousa,b?N,a+b=b+a.

3) On a, pour tousa,b,c?N,a+b=a+c=?b=c(r`egle de simplifica-

tion).

4) Sia+best nul,aetbsont nuls.

D´emonstration.Montrons 1). On fixea,b?Net on applique le principe de r´ecurrence `ac. SoitCl"ensemble descqui v´erifient la propri´et´e. On a 0?C. En effet, par d´efinition, on aa+ (b+ 0) =a+bet (a+b) + 0 =a+b. Supposons quecsoit le successeur depet quepv´erifie la propri´et´e. On a a+ (b+c) =a+ (b+s(p)) =a+s(b+p) =s(a+ (b+p) par d´efinition de l"addition, et cette quantit´e est ´egale `as((a+b) +p) puisquepest dansC. Par ailleurs, on a (a+b) +c= (a+b) +s(p) =s((a+b) +p) par d´efinition de l"addition. On voit qu"on a bienc?C, de sorte queCest stable par successeur, donc ´egal `aN, cqfd. Pour le point 2), on commence par montrer deux lemmes.

1.8 Lemme.Pour touta?N, on aa+ 0 = 0 +a=a.

D´emonstration.On raisonne par r´ecurrence sura.

1.9 Lemme.Pour touta,p?Non as(p) +a=s(p+a).

D´emonstration.On raisonne par r´ecurrence sura. Pr´ecis´ement, on consid`ere l"ensembleAdesaqui v´erifient, pour toutp?N,s(p) +a=s(p+a). Par d´efinition de l"addition, 0 est dansA. Soitq?A. On a donc, pour toutp,s(p) +q=s(p+q). Montrons quea=s(q) est aussi dansA. On 3 calcules(p) +a=s(p) +s(q) =s(s(p) +q) (par d´efinition de l"addition) et c"est encores(s(p+q)) par l"hypoth`ese de r´ecurrence. Par ailleurs, on a s(p+a) =s(p+s(q)) =s(s(p+q)), par d´efinition encore : cqfd. On peut alors prouver le point 2). On raisonne par r´ecurrence surben appelantBl"ensemble desb?Nqui v´erifient, pour touta?N,a+b=b+a. On a 0?Bpar 1.8. Supposonsp?Bet montronss(p)?B. On calcule a+s(p) =s(a+p) =s(p+a) =s(p) +a(successivement, par d´efinition, hypoth`ese de r´ecurrence et 1.9). On a gagn´e. Le point 3), apr`es commutation, se montre par r´ecurrence sura. Enfin, le point 4) est ´evident en raisonnant par l"absurde : si, par exemple, bn"est pas nul, c"est un successeur par 1.2, donc aussia+bpar d´efinition de l"addition et c"est absurde (axiome 1).

1.10Remarques.

1) On notera qu"on a, pour touta?N,s(a) =a+ 1 = 1 +a.

2) Le premier th´eor`eme de l"arithm´etique c"est :deux et deux font quatre,

c"est-`a-dire 2 + 2 = 4. En effet, on a 4 =s(3) = 3 + 1 = (2 + 1) + 1 =

2 + (1 + 1) = 2 + 2 en vertu de l"associativit´e.

1.3 La multiplication

Nous d´efinissons maintenant la multiplication des entiers.

1.11 Proposition-D´efinition.On d´efinit une loi de multiplication surN,

not´ee×(ou not´ee sans signe op´eratoire lorsqu"il n"y a pas de risque de confu- sion), en posant : •n×0 = 0pour toutn?N, •n×s(p) = (n×p) +n.

1) La multiplication est associative :a×(b×c) = (a×b)×cet commutative :

a×b=b×a.

2) La multiplication est distributive par rapport `a l"addition : on a pour tous

a,b,c?N:a×(b+c) =a×b+a×cet(a+b)×c=a×c+b×c.

3) On a, pour toutn,n×1 =n.

4) Sia×best nul,aoubest nul.

5) Si on aa×b=a×caveca?= 0, on ab=c.

D´emonstration.La preuve se fait essentiellement par r´ecurrence. Elle est analogue

4`a celles de 1.4 et 1.7 et est laiss´ee au lecteur.4

Mais pas tout `a fait ´evidente. Il vaut mieux montrer 2) avant 1). Pour 5) on peut aussi utiliser l"ordre total, cf. 1.15.1. 4

1.4 La relation d"ordre

1.4.1 D´efinition

1.12 D´efinition.Soientp,q?N. On dit queqest sup´erieur ou ´egal `ap,

et on ´ecritq≥p, s"il existen?Ntel queq=n+p. On dit queqest strictement sup´erieur `apsi on aq≥petq?=pet on noteq > p. p < q??q > p.

1.14 Proposition.La relation≥est une relation d"ordre i.e. :

i) elle est r´eflexive : on ap≥p, ii) elle est antisym´etrique : si on ap≥qetq≥pon ap=q, iii) elle est transitive : si on ar≥qetq≥pon ar≥p. D´emonstration.Cela r´esulte aussitˆot des propri´et´es de l"addition.

1.4.2 Propri´et´es

On a la proposition suivante :

1.15 Proposition.

1) Sip,qsont des entiers on ap≥qouq≥p(l"ordre est total).

2) On a l"´equivalence, pour tousa,b,c?N:a+b≥a+c??b≥c.

3) Il n"existe pas d"entierntel que0< n <1.

4) Il n"existe pas d"entiernsup´erieur `a tous les autres.

5) Si on aq≥p, on an×q≥n×p.

D´emonstration.Pour le point 1), on consid`ere, pourpfix´e, l"ensemble : et on montre que cet ensemble est ´egal `aNen utilisant le principe de deux cas. Si on aq < p, on ap=n+qavecn?= 0, doncn=s(m) =m+ 1. on aq=n+p, doncs(q) =q+ 1 =n+ 1 +p= (n+ 1) +pet on a donc s(q)≥p. Le point 2) est clair en utilisant la r`egle de simplification. Montrons 3). Si on an <1, cela signifie qu"il existep?= 0 avec 1 =n+p. Commepest non nul, il existeqtel quep=s(q) =q+ 1 et on a donc 5

1 =n+q+ 1. Par simplification on en d´eduit 0 =n+q, doncn= 0 par

1.7.4.

Le point 4) est clair en consid´erantnet son successeur et la derni`ere assertion est ´evidente.

1.4.3 Le bon ordre

Les deux propri´et´es suivantes sont fondamentales :

1.16 Th´eor`eme.

1) Toute partie non vide deNa un plus petit ´el´ement (on dit queNestbien

ordonn´e).

2) Toute partiefinienon vide deNa un plus grand ´el´ement.

D´emonstration.1) Il revient au mˆeme de montrer que siAest une partie qui n"a pas de plus petit ´el´ement,Aest vide. Pour cela on montre par r´ecurrence (sinon 0 serait le plus petit ´el´ement deA). Supposons queP(n) est vraie et montronsP(n+ 1). On sait qu"aucun des entiers 0,1,...,nn"est dansAet il s"agit de voir quen+ 1 n"y est pas non plus. Mais, sinon,n+ 1 serait le plus petit ´el´ement deA, contrairement `a l"hypoth`ese.

2) On raisonne par r´ecurrence sur le cardinal deA:n=|A|. Pourn= 1,

Aa un unique ´el´ement qui est bien le plus grand. Supposons la propri´et´e ´etablie pour|A|=n≥1 et passons `an+ 1. Soita0le plus petit ´el´ement de A(qui existe par 1)) et soitB=A- {a0}. Comme on a|B|=n,Badmet un plus grand ´el´ement qui est aussi le plus grand ´el´ement deA, cqfd.

1.17Remarque.En fait, le principe de r´ecurrence est ´equivalent au bon ordre

(de sorte que si l"on met celui-ci dans les axiomes la r´ecurrence devient un th´eor`eme comme le dit le jury). Pour le voir on utilise ce qu"on appelle un raisonnement par l"absurde et minimalit´e. On raisonne d"abord par l"absurde en supposant queP(n) n"est pas vraie pour tous les entiersnet on consid`ere l"ensemble des contre- exemples :

C={n?N|P(n) n"est pas vraie}.

Par hypoth`ese,Cest non vide et donc, par 1.16.1, il admet un plus petit ´el´ementm(qui est donc le contre-exemple minimal : voil`a la minimalit´e). On am?= 0 (carP(0) est vraie par hypoth`ese). On consid`ere alorsm-1 qui est encore dansN(carmest>0) et qui est< m, donc n"est plus dansC puisquemest le plus petit ´el´ement deC. Il s"ensuit queP(m-1) est vraie. Mais comme on aP(n) =?P(n+1) pour toutn, il en r´esulte queP(m) est vraie et c"est une contradiction. 6

2 Construction de Z

2.1 Probl´ematique et discussion

L"ensembleNmuni de l"addition n"est pas un groupe, faute de l"existence d"un oppos´e pour chaque ´el´ement, donc d"une soustraction. On a cependant une soustraction partielle : quen+d=m. On noted=m-n. D´emonstration.C"est la d´efinition de la relation d"ordre. On va maintenant plongerNdans un groupeZ. Il y a pour cela deux m´ethodes. La construction classique consiste `a construireZcomme un quo- tient deN×Npar une certaine relation d"´equivalence. Cette construc- tion a plusieurs avantages (elle est valable dans un cadre plus g´en´eral, les d´emonstrations sont plutˆot plus simples, c"est sans doute celle que connaissent le mieux les membres du jury de CAPES) et c"est pourquoi j"ai choisi de la pr´esenter en premier. Elle a aussi un inconv´enient, c"est d"ˆetre artificielle. En effet, contrairement `a ce qui se passe dans le cas des rationnels, les entiers rela- tifs ne sont pas de mani`ere naturelle des couples, mais des entiers munis d"un signe et il faut - au moins - expliquer d"o`u proviennent les couples dans cette construction. Je propose une autre construction en annexe, plus naturelle (elle consiste simplement `a adjoindre `aNles oppos´es de ses ´el´ements), mais dans laquelle les d´emonstrations sont plus compliqu´ees, et surtout n´ecessitent souvent de distinguer plusieurs cas. Le lecteur choisira la construction qui lui convient le mieux 5.

2.2 Introduction de la construction par les couples

On part du probl`eme des soustractions impossibles. On souhaiterait pou- voir calculera-b, poura,b?N, dans tous les cas, et pas seulement lorsque aest≥b. Comme cela n"est pas possible dansNon va ´etendre cet en- semble enZo`u l"on esp`ere avoir une soustraction sans restriction, donc une applicationσ:N×N→Zqui `a (a,b) associea-b. On voit ainsi apparaˆıtre les couples (a,b) d"entiers naturels. Le probl`eme, c"est qu"il ne faut pas confondre l"op´eration de soustraction et son r´esultat (la diff´erence a-b). En effet, il y a ´evidemment de nombreuses soustractions diff´erentes qui donnent le mˆeme r´esultat, mˆeme dans le cas des soustractions ordinaires,5 Attention, si l"on pr´esente la deuxi`eme construction, il faut se pr´eparer `a justifier ce choix. 7 ainsi on a 7-3 = 8-4 = 15-11 = 4. Lorsqu"on a ainsia-b=c-d, on en d´eduit (a-b) + (b+d) = (c-d) + (b+d) donca+d=b+cet, si l"on reste dansN, ces relations sont ´equivalentes. Cela nous conduit, dans la construction par les couples, `a identifier les couples (a,b) et (c,d) qui v´erifient a+d=b+cautrement dit, `a "passer au quotient" par cette relation.

2.3 La construction par les couples

2.3.1 D´efinition

On consid`ere donc l"ensembleE=N×Net la relationRd´efinie surE par (a,b)R(c,d)??a+d=b+c. Tout ce qui suit se comprend en pensant au couple (a,b) comme un succ´edan´e dea-b.

2.2 Proposition-D´efinition.La relationRest une relation d"´equivalence.

On noteZle quotientE/Retp:E→E/Rla projection canonique qui `a un ´el´ement(a,b)associe sa classe d"´equivalence. D´emonstration.La r´eflexivit´e est´evidente et la sym´etrie r´esulte de la commu- tativit´e de l"addition dansN. Pour la transitivit´e, si on suppose (a,b)R(c,d) et (c,d)R(e,f), on aa+d=b+cetc+f=d+e. On ajoutefaux deux membres de la premi`ere relation, on utilise l"associativit´e et la commutati- vit´e de l"addition, la relationc+f=d+eet la r`egle de simplification et on obtienta+f=b+e, c"est-`a-dire (a,b)R(e,f).

2.3.2 Addition

2.3 Proposition-D´efinition.L"addition d´efinie surN×Nen posant, pour

x= (a,b)ety= (c,d),x+y= (a+c,b+d)induit une op´eration surZ, not´ee +, qui est commutative et associative et admetp(0,0)comme ´el´ement neutre. L"´el´ementp(b,a)est l"oppos´e dep(a,b). L"ensembleZmuni de la loi+est un groupe ab´elien. L"application?:N→Zd´efinie par?(n) =p(n,0)est un homomorphisme pour les lois+et envoie l"´el´ement neutre sur l"´el´ement neutre. On identifie d´esormaisN`a son image dansZ. D´emonstration.Dire que la loi surN×Ninduit une loi surZsignifie que l"image dex+ydans le quotient ne d´epend pas des repr´esentantsxety mais seulement de leurs classes, et cela revient `a montrer que, si l"on axRx? etyRy?, on a (x+y)R(x?+y?). Posonsx= (a,b),x?= (a?,b?),y= (c,d), y ?= (c?,d?). On a donca+b?=b+a?etc+d?=d+c?et il faut montrer (a+c) + (b?+d?) = (b+d) + (a?+c?). C"est ´evident `a partir des propri´et´es de l"addition dansN. 8 Pour v´erifier les propri´et´es d"associativit´e et de commutativit´e il suffit de le faire surN×N. On a `a v´erifier, par exemple,?(a,b) + (c,d)?+ (e,f) = (a,b)+?(c,d)+(e,f)?, mais c"est clair `a partir des d´efinitions et des propri´et´es deN. Il est clair quep(0,0) est neutre et, pour l"oppos´e, on a (a,b) + (b,a) = (a+b,a+b) dansN×N, mais cet ´el´ement est ´equivalent `a (0,0) d"o`u le r´esultat.

2.4 Proposition.Avec l"identification pr´ec´edente, tout ´el´ement deZest

soit un ´el´ementn?N, soit l"oppos´e d"un tel ´el´ement (not´e-n). La valeur absolue den, comme celle de-n, est, par d´efinition, l"entier natureln. D´emonstration.Soitp(a,b)?Z, il y a deux cas. Si on aa≥b, on v´erifie que (a,b) est ´egal `a (a-b,0) dansZ, c"est-`a-dire `aa-bavec l"identification. Si on aa < b, (a,b) est ´equivalent `a (0,b-a) donc ´egal dansZ`a l"oppos´e de l"´el´ement (b-a)?N.

2.3.3 Multiplication

Il y a deux voies pour d´efinir la multiplication. La premi`ere est de conti- nuer `a utiliser les couples. La d´efinition suivante se comprend si l"on pense que (a,b) et (c,d) repr´esententb-aetc-det qu"on les multiplie en appli- quant les r`egles de calcul usuelles; (a-b)×(c-d) =ac+bd-(bc+ad).

2.5 Proposition-D´efinition.On d´efinit une op´eration de multiplication

surZpar la formule(a,b)×(c,d) = (ac+bd,bc+ad). Cette op´eration est associative et commutative, elle est distributive par rapport `a la loi+et admet l"´el´ement1 =p(1,0)comme ´el´ement neutre. D´emonstration.La plupart des v´erifications sont faciles, sauf le fait que la formule d´efinit bien une op´eration dans le quotient. Il s"agit de voir que si on a (a,b)R(a?,b?) et (c,d)R(c?,d?) alors on a aussi (a,b)×(c,d)R(a?,b?)× (c?,d?). La m´ethode la plus simple, `a l"instar d"Horace, consiste `a s´eparer les adversaires en montrant d"abord (a,b)×(c,d)R(a?,b?)×(c,d) puis (a?,b?)× (c,d)R(a?,b?)×(c?,d?). Une autre m´ethode consiste `a utiliser la description 2.4 (le lecteur v´erifiera que pour les ´el´ements de la formen=p(n,0) et-n=p(0,n) les deux d´efinitions co¨ıncident) :

2.6 D´efinition.SurZon d´efinit une multiplication comme suit. Soienta,b?

Z. Sia,bsont dansNla multiplication est d´efinie comme dansN. Si on a 9quotesdbs_dbs11.pdfusesText_17
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