[PDF] METHODOLOGIE DE LA CONSTRUCTION DU QUESTIONNAIRE





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Partie 1 : Lenquête sociologique par questionnaire

La démarche du sociologue. On mettra en évidence les apports de la sociologie par rapport à la connaissance intuitive du monde social en confrontant les 



Petit guide de méthodologie de lenquête

Les enquêtes par questionnaire vont à l'inverse fragiliser la validité interne (réponses toutefois la signification sociologique peut varier.



Un protocole pour une enquête par questionnaire anonyme au sens

31 janv. 2020 Or une enquête par questionnaire doit anticiper le traitement statistique et l'analyse sociologique des réponses. Notre enquête est très courte ...



Lenquête par questionnaire

passation de questionnaire à laquelle la situation d'enquête en sociologie quanti ... Le questionnaire dans ses différentes versions préparatoires



METHODOLOGIE DE LA CONSTRUCTION DU QUESTIONNAIRE

Département de sociologie 1- a) Type de phénomènes sociologiques ... 1- PJans d'enquête ^: comme le questionnaire est un instrument de mesure.



Les principaux biais à connaître en matière de recueil dinformation

Réaliser un questionnaire dans l'esprit de la manifestation d'autres biais relevant davantage de variantes psycho-sociologiques.



La passation dun questionnaire : - un regard ethnographique

14 François de SINGLY : « Le répertoire figuratif des personnes interrogées » Contribution à la journée d'étude. Sociologie et Statistique



Des familles dans lorchestre Approche sociologique du projet

spécifiques. A. Structure du questionnaire. Deux questionnaires ont été distribués : l'un à destination des parents dont les enfants.

METHODOLOGIE DE LA CONSTRUCTION

DU QUESTIONNAIRE

Nicole 6agnon

Département de sociologie

1970

TABLE DES MATIERES

1- La stratégie d e l'enquête

1- Plans d'enquête

2- Obj ectifs de l'enquête

3- Etapes d'une enquête

Annexe: problème de codification I: Classification de l'information

2- La co nstruction d u cadre théorique

1- a) Type de phénomènes sociologiques

b) Les concepts

2- Le ca dre théori que de l'enq uête descriptive

a) Con struction par liaison de notions parente s b) Con struction par analyse dimensionnelle.

3- Le ca dre théori que de l'enq uête diagnostique et de

l'enquête de vérification

3- L'op érationnalisation

1- L'o pérationnalisation du cadre théorique

2- Probl êmes de validité et d e sûreté.

1- LA STRATEGIE DE L'ENQUETE

1- PJans d'enquête ^: comme le questionnaire es t un inst rument de mesure, il peut ê tre utilisé da ns une recherch e do type expérimental; ces recher ches sont cep endant des enqu êtes s*il s'agit de phénomènes de causa lité "naturels'" (causalité qui n'est pas produite par le chercheur). Exemple: on administre un questionnaire avant le lancement d'une campa gne de propagande gouvernementale, on administre le même questionnaire après. Il est c ependant ass ez rare que le chercheur soit en mesure d'uti liser un plan expérimental complet: il faudrait qu'il sache d'avance, non seulement ou'un facteur causal viendra jouer sur une population, mais aussi quel"groupe d'individus seront touchés par ce fac teur causal. Le cas échéan t, il est encore très rare que ces d eux sous-grou pes soient homogènes. Exemple: on décide de relo ger dans u n nouveau quartier un e partie de la popula tion d'une zone défavorisée. Il y a tout lieu de c roire que les indivi dus à reloger ne seront pas tirés a u hasard mais choisis en fonction de critères bien p récis. Lorsqu'un facteur causal doit toucher indifféremmen t toute la populatio nt on peut utiliser deux typ es de plans d'enquête pa rtiellement expérimen taux:

1° Enquê te panel: administrer le même questionnaire deux fois

(avant et après) à un même éch antillon de la po pulati on. En plus du manque de c ontrôle des facteurs subreptic es (à dé faut de groupe contrôle ', on ne peut être su r que les variations enregistrées par l'instrument sont e ffectivem ent dus au facteur causal introduit) ce plan pose deux problèmes: - pe rte de sujets: plu s la péri ode séparant la mesure avant et la mesure après es t longue, plus il est dif ficile de retrouver tous les i ndividus constituant l'échantillon; ce n'est pas exactement le mê me groupe qui est mes uré deux fois . (1) Festin ger et Katy, I, ptj. 31-Ul

Stouffer, AJS, 55» h (janvier 50).

- in troduction d'une variable subreptice: le fait d'avoir été soumis à u ne enquête c onstitue une mani pulation qui est elle-même cause de variation; les individus enquêtes la premi ère fois ont pu changer d'attitude, non seulement à cause de la campagne de^ propagande mais parce que l'enquê te les a fai t réflé chir.

2° Etude de tendance: admi nistrer l e même questionnaire deux

fois gavant et après) à deux échan tillons di fférents de la même population. Ce plan p ermet d'élimin er l'effet de sensibi lisation de l'en quête*, pas plus que le p remier il ne permet d e contrôler l 'ef fet des facte urs subre ptices. L'homogénéité d es deux groupes peut être contrôlée: il suffit de choisir, selon une techni que aléatoir e, deux groupes suffisamment vaste s pour être statistiquement représentatifs de la population . On peut ainsi mesurer l'ef fet du facteur causal sur 1?- population en général.

3° Plan a nalytique. Dan s la grande majorité des cas, un pla n

d'enquête ne prévoit qu'une seule mesure, la mesure après. Il s'agit d'analyser, en comparant la mesure de plusieurs phénomènes, le jeu des causes et des effets. On peut reconstituer, en mesurant une cause hypothétique, un groupe expérimental et un groupe contrôle': les individus q ui ont subi l'a ction de cette cause et ceux qui n'ont pa s été touchés. Exemple: - ceux qui ont reg ard é une émissi on de propa gande et ceux q ui ne l'ont pas regardée . - ce ux qui demeur ent en vill e et ceux qui demeu rent en campagn e. S'il existe pl usieurs causes hypothé tiques du même phénomè ne, on const ituera l es deux groupes d'après la mesure de l' ef fet à expliquer Exemple: - ceux qui sont fav ora bles à l'ind épendance e t ceux oui sont défavorabl es. Comme on ne d ispose pas d e mesure "ava ntr, on est obligé de supposer au point de dép art" - da ns le cas où l es groutj r s sont di visés par l a mesuré de la variable cause que la mesure du Toupe contrôle est égale à la mesure ':avant " dans les deux gro upp s: - qu e le groupe expérime ntal et le groupe co ntrôle sont semblable s: leur mesura avant serait égale. - qu e le groupe contrôle ' n'a pas varié entre 'avant' et après". Pour contrôl er ces deux suppositions, de même oue pour retracer les causes probab les lorsq ue les deux groupes sont constitués par la mesure de l'effet à ex pliquer, on a reco urs aux techniques de 1;analy se causa le (voir section III). Remarque: l'expérimentation psycho-socio3.ogioue étudie des phéno mènes de variation à court ter me:, elle utilise des techni ques de mesure plus simples' l e plan ex péri mental peut ainsi êt re modifié au fur et à mesure, en fonction des premiers résult ats. Le p lan d'enquête, étudiant des phénomènes à u ne plus va ste échelle, est fixé une fois ™> ur toutes.

2- Obj ectifs de l'enquête (Pyman. p. 66)

L:objectif d'une enquête n'est p as nécessairement de vérifier une hypo thèse causale. On peut chercher uniquement à décrire objectivement le réel. La construct ion du q uestionnaire ne pose alors que des prob lèmes de mesure co mme on ne cherche pas à di stinguer de s causes et d es effets parmi les phénomène s, les pr oblêmes de contrôle ne se rosent pas . L enq uête descriptive s intér esse donc à la mesure de la distribu tio n statistique des phénomènes: - me sure des variables (di stributio n uni-variée) Exemple: 75? des étudia nts intcrros-/s sont favorab les à l'indépendance du

Québec.

- me sure des relations ent re variab les (distribution bi~varié e) Exemple-• dans le groupe des é tudiants de s ciences s ociales,

75f5 sont favo rables; er méde cine: 60?, en droit, 50#.

- me sure des paromètros- à partir de la mesure de l'échantillon, estimer la mesure dan s la popul ation totale. Exempl e: entre

12% et 78$ des étudia nts sont favo rables, avec une probabilité

de 5? d'erreur . H Les deux p roblèmes maje urs de l'enquête descriptiv e sont: a) L'op érâtionalisation du cadre théorique: définir exactement ce qu'on mesure et trouver les bonnes questions po ur le mesurer. b) la représent ativité de l'échantillon: construire un échantil- lon à" partir duquel on puisse généra liser les résultats de l'enquête. L'enouête de vérification' l'objectif est de soumettre à l'épreuve de la réalit é '"une" hypothèse causa le précise. Le problème essentiel de ce type d'enquête est celui du modèle japéra- toire: par quelles pro cédures on isolera l'effet att ribuable a une cause particulière. L'opérâtionalisation du cadre théorique reste ici très import ant; la représentativité de l'échantillon l'est beaucoup moins: puisque l'ob jectif n'est pas de d écrire la réalité mais de d égager le jeu abstrait des causes et des effets, - on utiliser a une population théorique i. e. épurée d e certains facteurs de variation no n-pertine nts. Exemple ? dans une enquête sur le milieu ét udiant, on élimin era de la population où est choisie l'échantillon a) les étudiants âgés de plus de 27 ans, b) les é tudiants é trangers, c) étud iants anglophones d) memb res du clergé et reli gieux e) éven tuellement: étudiants mariés, étudiants tra vaillant à temps partiel, é tudia nts ayant déjà o btenu un diplôme universitaire*» etc.. - on pourra m ême utiliser un échan tillon typique i.e. choisir selon certaines ca ractéristiques plutôt que s elon une techni que aléatoire. Exemple: échantillon compo s^ uniquement d'étudiants de 1ère année et d'étudian ts de maî trise. L'enquête diagnostique: on pe ut classer sous cette étiauette une grande partie des enquêtes qui se font couramment. Ce sont le s enquêtes qui ont un obje ctif à la fois de description et de vérif ication e t qui res tent plus ou moi ns proche du niveau e xploratoire: l es phénomènes S mesu rer et les hypothès es causale s ne sont pas toujours complète ment expli cités,! » "!s - so it ou'il s:agis se dhin phénomène trop nal connu pour per mettre la construction d'un instrument de mesure précis, - so it qu'il s'agi sse de chercheurs t rop pressas pour être en mesure de construire un instr ument de mesure très précis (en quête sommaire).

Exemple: l'enquête Trembla?/'-Eortin.

Il s;agi t d'une enquête à l'é chelon de la prov ince sur les comportement s économiques des familles salariées: :. Comme il s'agissait de la pr emière étude du genre au Québec, l'enquête, avouen t les aute urs, reste explora toire. L'objectif de 1;enquête, telle que deman dée par les commanditaires (Fe deration des Caisses Populai re Desjar dins) était essentiel lement un objectif de description: o btenir une description précise des budgets des famill es canadiennes-française s. A cet objectif du commanditaire, les auteu rs ont intégré un obj ectif théori que: faire^un diagnosti que de la soc iété québ écoise, à partir des comp ortements économiques des canadiens-français. L'hypothèse causale qu'ils ont cherché à vérifier est la suivante: - le s comporte ments économiques sont déterminés par l'a pparte nance à un milieu traditionnel ou urbanisé. Deux hypothès es alternatives sont soumises a u contrôle:

1) les c omportem ents économiques sont déterminés par le ni veau

de revenu.

2) les comportem ents économiques sont déterminés par la c lasse

sociale. Note: les résultat s de l'enq uête ont confirmé la premi ère des h ypothè ses alter natives et ils ont infirmé l'hypothès e causal e des au teurs.

3- Eta pes d'une enquête.

On peut d istinguer 11 ét apes successives dans la réalisa tion d'un e en quête. Il s'agit ici des étape s techniques de la réa lisation et non des phases méthodologiques du raisonnement.

1- Déf inition du problème: quels sont l es objecti fs de l'enquête,

les thèmes à inclure dans le questi onnaire. Le choix de la population et la localisation temporelle font également partie de la définition du problème. Choix de la pop ulation: s'il s'a git d'une enquête descriptive, quelles sont les limites de cette popu lation. Exemple: tous le s canadiens-français, ou seulement les canadiens-frança is salari és? S'il s'agit d'une enquête de vérification, quel type de population permettra le mieux de mettre en éviden ce le phénomèn e causal? où trouver ce ty pe de po pulation? Localisation temporelle: sur quelle pé riode va porter l'enquête. Exemple: va-t-on inte rroger les individus sur leur bu dget des 12 derniers mois, but le ur budget pour la derni ère anné e fiscale, ou sur leur budge t pour la dernière année juridique? Cette première étape de l'enquête s'accompagne d'une démarche d'exploration dan s la littérature: comment un problème semblable a-t-il déjà été traité?

2" Pré- enquête: il s'agit d'une démarche d'e xploratio n dans la

réalité^ on fait un certai n nombre d'entrevues aup rès d'indi vidus typiques de la population à étudie r. Cette étape ré pond

à un double besoin:

- de couvrir les aspects du problèm e les plus importants, de couvri r certains aspects du p roblème auxquels on n'avait pas pensé. - ap prendre le langage de la réal ité: de quelle façon particulière le problême est pensé, da ns quels t ermes il est exprimé. Après ces deux ét apes, on est en mesu re de terminer la premiè re phase méthodologi que (construction du cadre théorique) et d'a border la seconde ( définiti on opératoire).

3- Proj et de questionnaire: l'analys e des entrevues permet de

compléter la traduction des questions qu'on se pose (cadre théorique) en questions à poser aux gens (d éfinition opératoire). On a une première version du questionnaire à utiliser . **"" Choix d^ un échantillon (voir Annexe I)

5- Essa i de questionnair e: on adm inistre la première version du

questionnaire~a un groupe d'individus non-inclu s dans l'éc han tillon (cf : effet d u processus d e mes ure sur le phénomèn e

étudié).

A la s uite de l 'essai, on est en mesure d e modifier les questions t qui marchent mal: - qu e les individ us semble nt avoir difficulté à comprendre. - ou tout le monde répond la même chose. C'est le moment d e fermer les questions laissées o uvertes dans le proje t de que stionnaire: prévoir l a liste d es répon ses possi bles à la question, réponse s entre lesquell es l'in formation doit faire un choix.

6- Le q uestionna ire définitif est alors mis au point.

7- Pass ation: La façon la plus économiqu e d'admi nistrer un ques

tionnaire est de l'envoyer par la poste (a vec une le ttre d'in troduction). C'est aussi la façon qui donne le plus faib le taux de répon ses. Or d ès que le taux de réponse est i nférie ur à 90# la générali sation de s résultats pose des difficultés. Tcut en ayant l'air do g arantir l'anonymit é des réponses - ce qui eB t considéré comme essen tiel pour obtenir un taux de réponse suffisant - il f aut être en mesure de garanti r, par le numéro d'identification du questionnaire, la possibilité^de retracer les caractéristi ques des in dividus qui n'ont pas ré pondu: on peut ainsi nuancer l a généralisati on, temple: on sait que 15? d es femmes n'on t pas répond u, contre 20#des hom mes - si le s ré sultats de l'enquê te nous démontrent cue 20** des femme s possèdent la cara ctéristique x, contre 25$ de s hommes, il faudra pondé rer ces pou rcentages par le taux d e non- réponses danB chaque caté gorie, pour estimer le pourcentag e global d'individus po ssédant la caractéristique x. Il convie nt également, lorsqu'on pe ut le faire, d'envoyer un interviewer visiter les non-réponda nts et leur présenter p er sonnellement le questionnaire. On peut encore se contenter d'un deuxième envoi postal (avec lettre p lus insistante). La meilleure technique de passation du questionnaire surtout s'il s'agit d'une population à faible niveau d'instruction, est l'admin istration orale par un interviewer bien stylé (l). L'interviewer idéal est une personne d 'apparence le plu s neutre possible, entrainée à poser le s questions exactement telles qu e formulées» sans privilégier d'aucu ne façon un e des réponses Plu tôt que l'au tre, sar.3 jamais approuver ia réponse donnée: la personnalité de l'interviewer doit êtr e effacée derrière la question qu'il pose, de fa çon à ne pas rompr e la standardisat ion de l'instrument. (1) cf. M .A.Tremblay, Manuel technique de l'interviewer. . 7 lorsque la population a un niveau d'instruction suffisant et ou;on peut, la rej oindre par l'inter médiaire d'un organisme (Exenplc* la direction d'une école ou d'iine usine) la meilleure technique est de faire distri buer les quest ionnaire s par cette direction. On pourra prévoir une remise p ersonnelle du ques tionnaire, ou à défaut- une passa tion en groupe (cas où l'é chantillon comprend tous les membr es de l'organisation). Cet te procédure permet une grande réduction du taux de non-réponse et élimine"l'effet de 1'interviewer.

8- Codi fication: il s'agit de transcrire l'in formation dans un

code compréhen sible par la machine informatique (voir Annex e II). Le code e st un numéro ( parfois une lettre) tr aduisible en perfo ration sur une carte. Le numér o désigne un e classe où sont incluses toutes les inform ations équivalente s (la val eur de la réponse). A cet te étape se pose u n des principaux pr oblèmes d 'erreurs de mesure: la codification de l'information est stijette à la^ variabilité du jugement de chaque c odificate ur et à la varia bilité d'un codifica teur à l'autre ( l). Au niveau de la transcription du code en perforation, l'erreur de mesure peut être facilement contrôlée; elle est presque nulle. Une techniq ue permet de réduire l'erreur de codification en même temps quel les coûts d'opér ation; utiliser des qu estionnaires pré-codifiés: le code est construit en mê me temps que la ques tionnaire; chaque réponse possible comporte son numéro:, l'infor mateur (ou l'interv iewer) note le numéro de la réponse choisie dans une cas e située dan s la marge de d roite. La perforatri ce n'a qu'à tra nscrire direct ement les numéros tels qu'ils appa raissent dans la marg" de d roite.

9- Trai tement automatique do l'informa tion (cf. Annexe II).

10- Analys e des tableaux

11- Synthè se des résultats.

(1) Hymon , pp. 381-357. Annexe Problème de codification: la classification de l'information. Le regro upement des réponses en classes d'équival ence con stitue une perte d'informati on, mais une perte indispensable: l'informat ion brute n:a pas d'in rérêt, les do nnées sci entifiques sont consti tuées d'informa tion traitée. La class ification de l'information est un premier niveau de trai tement scientifique: il s'agit d'éliminer les distinctions non- pertinentes. La pertinence d'une information est une question théo rique .

1- Clas sificatj^n_de^ donn_ées^uaj^^^ives continues.

Toute variable co ntinue doit être regroupée en classes discontinues pou r pouvoir être codée. Exemple: regroupement de la variable age. Cette variable se regroupe naturellement en"classes de 1 an. On util isera souvent un second regro u pement afin de transc rire l'info rmation s ur une seule colonne de la carte IBM. (10 classes, ou même 9). On peut regrouper en cla sses de 10 ans, mais la vari able age n'estpas^ une donnée u niquement quantitati ve, elle comporte des aspects qua litatifs. Les classe s d'âge pertinentes dé pendent du problè me et des propriétés de la pop ulation é tudiée (les classes d'âge pertine ntes pour une popu lation d'étudiants ne sont pas les mêmes que pour une pop ulation géné rale). Il faut donc s e demande r à quel endroi t faire une coupure qui^ ait un sens - ainsi le s classes d'âge utilisées peuvent êtrede di mension inégale, (faire des coupure s plus fines aux points s tratégiqu es). Il arrive souvent que la déte rmination des classes d'â ge signific atives soit une deB que stions que s e pose le chercheur. Il^faut alors c onser ver l'âge intégral et opére r deB regroupements d'après le s résulta ts. Exemple: à quel âge un prêtre a-t-il une mentalité totalement conserva trice? (à partir de q uel âge d oit-on le classer dans les v ieux).

Cicourel, p. 119

Bennet, '"How long is a generation?", Bri tish J. of Soc iology ,

2- Cla ssification de données discontinues.

Le même problème de dét ermination des catégories si gnificat ives se pose ici.

Exemple : code des occup ations .

1) cod e Martin. Ce co de utilise une classifi cation à deux di

mensions; on tient compte de la profession (critère de niveau de qualif ication) et de l'industrie (critère de la fonction

économique.

Les catég ories générales de ce code sont : - Jo urnalier - Tr availleur à }.a fabrication (usin e, ma nufacture, construction). - Cu ltivateur, bûcheron, pêcheur, mineur. - S ervices - Co mmerce - Emp loyé de bureau, d e banque - Te chnicien diplômé - Pr ofessionnel - Pr opriétaire d:entreprise ou de commerce - Gé rant et administrate ur. La. majorité de ces catéfories comporten t quelqu es sous-ca tégo ries. Exemple: Services* - protec tion (policier, pompier, mili tai re) - e mployé d'hôtel ou de res taurant - ba rbier, coiffeur - bl anchisseur - co ncierge, préposé à l'entretien - au tre . L'avantage de ce code c'est qu'il permet la comparaison avec les donné es du recensement, co ntrui.tes selon les deux mêmes critères.

2) Code Rocher: Ce co de définit l'occupation comme un indice

de statut socio-économique. A partir d'une étude empirique (un questio nnaire sur le prestige des différentes occup ations) on a obt enu un e classification ordi nale des occu pations, selon le prestige:

1- Pro fessionnels

2- Géran ts et administrateurs

3- Semi-pro fessionnels

k- Pet its" gérants, petit s commerçants

5- Employés de bureau

-6- Ouvrie rs spécialisés

7- Sem i-Bpécialisés (opérateurs)

8- Jour naliers, non-spécialisés

9- Ctxl tivateurs

0- Incon nue, indéterminée.

Remarque: la catégorie 9 ne fait pas partie du code; on n'a pas tenu compte du prestige des cultivateurs qui est très variable selon la richesse de l'entreprise; l es cultivat eurs sont ici classés h ors catégori e. Le code date déjà de plusieurs années: les professions et leur degré de prestige ont sans doute évolués. Les catégories générales données ci-desBU8 sont probablement encore valables, mais les occupations oue le code range dans chaque catégorie ne le sont pas nécessairement. u-

2- Con struction du cadre théorique

La premi ère phase méthodologique d 'une enquête cons iste à définir ce qu'on cherche. Dans une enquête, la définitio n du problè me revêt une importance toute particulièr e: il faut savoir ce qu'on cherche d'une façon d'a utant plus précise qu'on aura plus de diff iculté à le découv rir. - pa rce que la méthod e est moins s ure que 1[expérimentation (pas de group e expérimental concr ètement défini et soumis à^la mani pulation- pas de mesure avan t le dér oulement du phénomène causal) . - pa rce que les questi ons posées à l a réalit * le^sont une fois pour toutes: le chercheur n'a pas pouvo ir sur le déroulement du phé no mène causal; i l ne peut donc modifier s a stratég ie en co urs de route, son plan est définitif- d e plus, le phén omène étudi é étant un phéno mène naturel, le chercheur ne pourra rép3.iquer son enquê te i.e. recommence r sa recherche sur une situation identique . Il pourra seulement ana lyser une situation plus ou moi ns semblable. Conclusion: si le problème est mal posé, on ne peut pas compter sur la réalité pour corriger la grille que l'on.s'est fabriquée po ur la conn aître.

1- a) Ty pes de phénomènes soci ologique s.

Un questi onnaire est un instrument permettant d'o btenir certai nes infor mations de la part d'un ensemble d'a cteurs so ciaux. L'information que peut fournir un acteur s ocial est a vant tout une informat ion portant sur ses propres caractéri stiques^indi viduelles i.e. une informat ion de niveau p sycho-socio logique.

On peut d istinguer ici:

1) l'in formation sur ses comportements, ce qui es t une

information subjective à propos d'u ne réalité exté rieure. (Le comportemen t extérieur est rapporté par l'informateur; l'information est ainsi sujette à la distorsion de sa conscience).

2) l'in formation sur ses attitudes, ce qui est un e infor

mation objective à p ropos d'une réalité interne. (L'attitude est déduite par le cherc heur à parti r de la réaction verbale de l'informateur; elle ne passe pas par l' évaluatio n personnelle de ce dernier). Les phéno mènes susceptibles d'intéresser le sociolo gue ne se ré duisent pas aux car actéristiques indivi duelles des acteurs soc iaux. Fon damentalement, le sociologue s'intéresse aux réalit és structurelles qui, par ailleu rs, peuve nt expliquer un certain nom bre des cara ctéristiq ues individuelles des acteurs; à trav ers ces caractéristiqu es, c'es t finalement aux réalités structurelles qu 'il veut parvenir, o of, - so it en utilisan t la cons cience qu'en ont les acteurs p our mesurer la réalité st ructurel le.quotesdbs_dbs46.pdfusesText_46
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