[PDF] Le monde rural vu par les artistes 1848-1914





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La paysannerie française à la fin du xixe siècle

Le Rappel des glaneuses Jules Breton) lyse d'œuvres d'art



Fiche thématique

G. Courbet exposition “Du Réalisme”. L'Atelier du peintre. J-F. Millet



Dossier pédagogique

G. Courbet exposition “Du Réalisme”. L'Atelier du peintre. J-F. Millet





Le monde rural vu par les artistes 1848-1914

différences plastiques entre Les glaneuses de. Millet et Le rappel des glaneuses de Jules Breton et plus encore l'opposition de leur signification.



1 Les Glaneurs et la glaneuse/Collège au cinéma53/Rectorat de

l'outil privilégié du glanage et de la glaneuse elle-même. Laugée Les Glaneuses





Prolongement de lactivité 41 : lecture de tableaux

Jules Breton Le rappel des glaneuses. - Jean-François Millet



Le printemps de lenseignement agricole

Charmet) ; Le rappel des glaneuses de Jules Breton. (RMN / J. Schormans). Page 6. REMERCIEMENTS. François Martin (Agro Montpellier) qui a 



Ceux de la terre document enseignant

au travers d'une œuvre telle que Le Rappel des glaneuses (ill. 8) qui connaît un grand succès. En effet le peintre offre une image glorifiée de la vie des 

Musée d'Orsay

Service culturel

texte : Pierre Sesmat graphisme et impression :

Musée d'Orsay 1993 fiche de visite

Le monde rural vu par les artistes

1848-1914

Présentation, objectifs, préparation de la visite, la visite : liste des oeuvres, prolongement de la visite, bibliographie

Présentation

Cette visite s'appuie d'abord sur deux constats,

l'un relevant de l'histoire, l'autre de l'histoire de l'art et de la littérature.1. Mutations de la France rurale du XIX e siècle • Dans le déroulement lent et millénaire de l'histoire de la France rurale, le XIX e siècle apparaît comme le temps par excellence non pas d'une révolution, mais des mutations. En effet, l'antique vie rurale aux rythmes et aux habitudes multiséculaires survit encore, mais peu à peu s'insinuent les caractères des campagnes d'aujourd'hui : mécanisation, rentabilité, dépeuplement... • Quelques-unes de ces mutations : - passage de la surpopulation des campagnes (vers

1840) à l'exode rural, qui s'accélère à partir de

1870.
- passage de la vie communautaire régentée par les coutumes et la tradition à un mode de vie plus ouvert où percent l'individualisme et les usages urbains. - passage de la propriété aristocratique et bourgeoise, délaissée au profit de l'industrie, à une propriété essentiellement paysanne. En 1908,

84% des exploitations agricoles sont cultivées par

leur propriétaire. - passage de la seule force animale ou humaine à une première révolution technique. Dès les années 1860, la charrue à soc versoir, la batteuse, la moissonneuse... se diffusent dans les campagnes. - passage de la misère à une certaine aisance. La qualité du mobilier rural du XIX e siècle traduit bien cette amélioration. • Entre 1848 et 1914, ces mutations des campagnes se déroulent en deux phases

économiques et sociales contradictoires :

- de 1850 à 1880 : phase d'expansion - de 1880 à 1914 : phase de crise • Mais, globalement, la France reste un pays profondément plus rural que ses voisins. De 1851 à 1911, la population rurale baisse de 75% à 56% de la population totale, mais elle reste majoritaire, contrairement à l'Allemagne (40% en 1911) et à la

Grande-Bretagne (27% en 1911).

2. Le goût des sujets ruraux dans

l'art du XIX e siècle • A cet enracinement rural fait écho, du côté des arts en général, une véritable passion jamais rencontrée jusque là, jamais égalée depuis, pour les sujets ruraux. • Dans la littérature, la campagne est au coeur de romans majeurs : des Paysansde Balzac (1845) jusqu'à La terrede Zola (1887), en passant par La mare au diablede George Sand (1846), Bouvard et Pécuchetde Flaubert (1881), En radede Huysmans(1886) et des nouvelles de Maupassant. Le dernier roman rural célèbre est dû à un vrai paysan : en

1904, Emile Guillaumin écrit La vie d'un simple.

• Dans les arts visuels, un simple parcours des collections du Musée d'Orsay suffit pour constater la place majeure que s'assurent les peintures à thème rural dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Ce succès se fait au détriment de la peinture d'histoire, qui reste encore l'ambition suprême des artistes officiels. Mais, même à l'intérieur du domaine de la scène de la vie quotidienne (ce qu'on appelle "la peinture de genre"), les peintres marquent une nette préférence pour la campagne et investissent bien moins la vie urbaine, pourtant en pleine expansion. - il en est ainsi, à partir de 1848, pour les peintres de l'école de Barbizon, qui se sont repliés à la campagne pour l'observer directement, et ceux du réalisme, qui donnent la priorité à la réalité quotidienne et contemporaine. - puis, dans les années 1870-1890, les jeunes générations des impressionnistes et des post- impressionnistes tournent elles-aussi leur regard vers la vie rurale - ou du moins celle de la banlieue - mais avec des intentions différentes et aussi moins d'insistance : la vie "moderne", celle des villes et des citadins, les attire tout autant.

3. L'image sociale des paysans

• De plus, au confluent de l'histoire et de l'histoire de l'art, l'art a la capacité de rendre visibles certains états des mentalités. En effet, cet engouement de la littérature et des Beaux-Arts pour les sujets ruraux révèle - il faut le souligner - une image sociale des paysans : image non pas uniforme, mais équivoque et contradictoire. De nombreuses critiques s'en font l'écho dans la presse. • De façon schématique - et surtout jusqu'aux années 1870 - deux visions s'opposent : - d'un côté, entreprise généralement louée, les artistes montrent des paysans engagés dans le réseau immuable de leurs travaux, de leurs rythmes, de leurs usages... Beaucoup de ces tableaux rassurent le spectateur : tournant à l'archétype, ils semblent faire des paysans un pilier inébranlable de la société, d'autant plus qu'elle est bouleversée par la révolution industrielle, et l'incarnation d'une morale austère et éternelle du travail. De même, dans certains romans. - à l'opposé, les oeuvres de quelques artistes (Courbet et Millet notamment, au début de leur carrière) sont vues comme une mise en cause de ces valeurs et provoquent des réactions hostiles. Pourtant, cette image négative - primitive sinon bestiale - des paysans est davantage tracée par certains romanciers (Balzac, Zola...) que le fait des peintres. De plus elle est fréquemment partagée par la bourgeoisie et les citadins.Bibliographie • Histoire de la France rurale, sous la direction de Georges Duby et André Wallon, tome 3, De 1789 à

1914, Seuil, 1976

• Richard et Caroline Brettell , Les peintres et le paysan au XIX e siècle, Skira, 1983 • Marie-Thérèse Caille , Images des paysans,

Carnet parcours du Musée d'Orsay, RMN, 1988

• T.-J. Clark , Une image du peuple, Gustave Courbet et la révolution de 1848, Art Edition, 1991 • Jacques Marseille , Les paysans, 1850-1880, un certain âge d'or, Editions Atlas, 1987 • Eugen Weber , La fin des terroirs, Fayard, 1983 • Exigences de réalisme dans la peinture française, entre 1830 et 1870, catalogue de l'exposition,

Musée des Beaux-Arts de Chartres, 1983-1984

• Images du travail, catalogue de l'exposition,

Musée national Fernand-Léger, Biot, 1985

• Léon Lhermitte et "La Paye des moissonneurs",

Les Dossiers du Musée d'Orsay, RMN, 1991-1992

Objectifs

1. Un sujet interdisciplinaire

Bien sûr, l'énoncé de ce sujet pousse à intégrer cette visite dans le programme d'histoire, tant celui de Quatrième que ceux de Seconde et de Première. Mais il est impossible de ne pas le lier à l'étude - en histoire de l'art - des grands courants artistiques du XIXe siècle : d'une part l'école de Barbizon, le réalisme et le naturalisme, et d'autre part l'impressionnisme et le post- impressionnisme. Associer les arts plastiques et la littérature à ce projet de visite est vivement souhaitable. On comprendra de cette façon le rôle essentiel de la lumière dans la peinture et son sens : ainsi le contre-jour qui permet à Millet d'assurer l'anonymat de ses figures et d'en faire des types : la bergère, le vanneur, les glaneuses... ; ainsi les variations de la lumière selon l'instant qui est le véritable sujet de Monet dans sa série des Meules...

De même, on constatera qu'au XIX

e siècle l'approche du sujet paysan et son traitement sans concession en littérature a précédé l'intérêt des peintres...

2. Une évidence : l'oeuvre d'art

n'est pas une illustration Il faut en effet se prémunir contre la tentation de s'emparer de l'oeuvre d'art pour sa seule valeur documentaire. C'est vrai que les peintures, notamment, enrichissent par les nombreux détails visuels qu'elles fournissent la connaissance du monde rural du XIX e siècle. On pourrait alors se contenter de considérer les oeuvres d'art comme l'illustration nécessaire aux cours d'histoire et à la compréhension livresque des chapitres consacrés

à la révolution industrielle et aux

bouleversements sociaux qu'elle entraîne. On en resterait réduit aux pages d'illustration des manuels.

Or voir une oeuvre d'art prend une dimension

infiniment plus large et réclame des questions plus variées et plus ouvertes. Même en laissant de côté la valeur unique de l'oeuvre d'art et son caractère irréductible à la reproduction, il faut tenir compte de l'initiative et de la personnalité de l'artiste, de son regard surtout.

3. Une réflexion : l'artiste observe

la réalité et la transpose

En effet, l'oeuvre d'art n'est pas un double

innocent de la réalité. C'est vrai pour la peinture et la sculpture mais aussi pour la photographie. De plus l'artiste, dans ses intentions, n'est ni un reporter, ni un historien. Il n'a prétention ni à l'exhaustivité, ni à l'objectivité. Bien sûr, il observe la réalité, d'autant plus qu'il affiche la volonté, en cette deuxième moitié duXIX e siècle, d'affirmer la primauté du monde contemporain et quotidien et la nécessité de l'observer en direct. C'est cette volonté qui justifie l'interrogation historique que peut susciter chaquequotesdbs_dbs46.pdfusesText_46
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