[PDF] Fluctuations et cycles économiques dans les écrits de Keynes





Previous PDF Next PDF



Les fluctuations économiques : Introduction

Les fluctuations économiques sont les écarts de l'économie par rapport à sa tendance de long terme. Cette définition pose le problème de définir correctement la.



Notion : Les fluctuations économiques

En d'autres termes crise



Eléments de correction de la Mini EC n°5 a) Vous montrerez par

Définition « fluctuations économiques » comme enchainement de périodes d'expansion de ralentissement et de récession du PIB



LES FLUCTUATIONS ECONOMIQUES

I- Les dynamiques prix quantités. I-1- Le modèle du cobweb. I-2- Fluctuation et marché du travail. II- L'interaction du multiplicateur et de l'accélérateur.



Salaire réel chocs technologiques et fluctuations économiques

recherche sur l'emploi et les fluctuations économiques (CREFE) et le Fonds pour 12 Les définitions précises sont GDPQF-GGEQF (production) GCNQF+GCSQF ...



Fluctuations internationales et conjoncture économique tunisienne

7 juil. 2015 Ces derniers travaux se réfèrent plutôt à la définition de Lucas (1977) qui considère le cycle économique comme « le mouvement du PIB par ...



Définitions fluctuations.docx

Définitions : Fluctuations et crises économiques. Trend : mesure sur une très longue période de la structure économique. Fluctuations : variations 



Fluctuations et cycles économiques dans les écrits de Keynes

fluctuations d'une part et des convictions économiques et politiques d'autre La définition qui est donnée du cycle dans la Théorie Générale est ainsi.



Chapitre 5

Eléments de définition Fluctuations et cycles économiques //. • Les cycles économiques sont ... toute fluctuation économique ne prend pas nécessairement.



Comportements bancaires et fluctuations économiques: lapport

24 mars 2010 sein des théories contemporaines des fluctuations économiques ... le risque du prêteur renvoie clairement à la définition qu'en donne.



[PDF] Les fluctuations économiques : Introduction

Première définition des fluctuations économiques Les fluctuations économiques sont les écarts de l'économie par rapport à sa tendance de long terme



[PDF] LES FLUCTUATIONS ECONOMIQUES

Les fluctuations économiques sont expliquées par un décalage temporelle entre l'offre et la demande ( )t t D pf q = ( ) 



[PDF] Les fluctuations économiques - Français des affaires

Creux/dépression ? reprise ? expansion ? sommet ? crise ? récession ? creux/dépression Chacune de ces phases présente un certain nombre de 



Définition : Fluctuation économique - La Toupie

Les fluctuations économiques sont les variations à la hausse ou à la baisse d'un phénomène ou d'une activité économique analysées par rapport à une tendance à 





[PDF] Croissance et fluctuations économiques

Pour étudier ces fluctuations économiques on utilisera la courbe de Phillips qui a trait `a la relation inverse entre inflation et chômage : une accélération 



[PDF] Fluctuations économiques : notions de base - CIRANO

5 jan 2005 · Types de fluctuations économiques 1 2 Notion de cycle d'affaires (“business cycle”) 1 2 1 Définition de Burns et Mitchell (1946)



Comprendre les fluctuations économiques - Radio France

23 sept 2022 · Les fluctuations économiques sont des mouvements de la croissance soit à la hausse soit à la baisse qui s'étudient sur le court ou le long 



[PDF] Fluctuations et crises économiques - Eloge des SES

Les économistes contemporains désignent par fluctuation économique l'ensemble des mouvements de baisse ou de hausse de l'activité économique

Définition. Les fluctuations économiques sont des mouvements de la croissance à la hausse et à la baisse autour de la croissance de long terme.
  • C'est quoi les fluctuations économiques ?

    Les fluctuations économiques sont des mouvements de la croissance soit à la hausse, soit à la baisse, qui s'étudient sur le court ou le long terme. Lorsque ces phases d'accélération et de ralentissement sont régulières, qu'elles durent à peu près le même nombre d'années, les économistes parlent de cycles.23 sept. 2022
  • Quelle est la définition du mot fluctuation ?

    1. Variations successives et en sens contraires (surtout pluriel) : Les fluctuations de la Bourse. 2. Mouvement provoqué au sein d'une masse fluide (abcès, par exemple) par la pression en un point, et perçu par la palpation en un point éloigné.
  • Quelle est la différence entre une fluctuation économique et un cycle ?

    — Crise : retournement du cycle = passage d'une période de croissance à une période de dépression, voire de récession. Fluctuations économiques : mouvements de hausse ou de baisse du PIB en alternance. (Si cette alternance est régulière, on parle de cycles).
  • Il existe deux principales explications des fluctuations économiques : l'une du côté de l'offre, l'autre du côté de la demande. On parle alors de choc d'offre ou de choc de demande car ce sont des événements contingents qui affectent soit le niveau de production soit le niveau de consommation d'une économie.
am#KBii2/ QM ke CmM kyR9

Bb KmHiB@/Bb+BTHBM`v QT2M ++2bb

`+?Bp2 7Q` i?2 /2TQbBi M/ /Bbb2KBMiBQM Q7 b+B@

2MiB}+ `2b2`+? /Q+mK2Mib- r?2i?2` i?2v `2 Tm#@

HBb?2/ Q` MQiX h?2 /Q+mK2Mib Kv +QK2 7`QK

i2+?BM; M/ `2b2`+? BMbiBimiBQMb BM 6`M+2 Q` #`Q/- Q` 7`QK Tm#HB+ Q` T`Bpi2 `2b2`+? +2Mi2`bX /2biBMû2 m /ûT¬i 2i ¨ H /BzmbBQM /2 /Q+mK2Mib b+B2MiB}[m2b /2 MBp2m `2+?2`+?2- Tm#HBûb Qm MQM-

Tm#HB+b Qm T`BpûbX

GBQM2H _Bb+?KMMX 6Hm+imiBQMb 2i +v+H2b û+QMQKB[m2b /Mb H2b û+`Bib /2 E2vM2b, 2bbB bm` H2 `¬H2

UNIVERSITÉ DE

BUREAU D"ÉCONOMIE THÉORIQUE ET APPLIQUÉE (BETA)

THÈSEprésentée par :

soutenue le : 2 décembre 2013 pour obtenir le grade de : Docteur de l"Université de Strasbourg

Discipline : Sciences Économiques

???Ragip Professeur, Université de Strasbourg ??????Pascal Professeur, Université de Lausanne ?????Sylvie Maître de conférences HDR, Université de Haute Alsace ??????Robert W. Professeur, Brock University

L"Université de Strasbourg n"entend donner

aucune approbation ou improbation aux opinions émises dans les thèses. Ces opinions doivent être considérées comme propres à leurs auteurs.

Remerciements

Mes premiers remerciements vont tout naturellement à mon directeur de thèse, Ragip Ege, sans le soutien et les conseils de qui cette thèse ne serait pas ce qu"elle est. Ayant encadré tout d"abord mon mémoire de master avant de m"encourager à poursuivre en doctorat, il m"a permis de travailler sur cet auteur aussi fascinant qu"obscur (au moins par moments) qu"est John Maynard Keynes. Sa patience face aux différents détours pris par l"élaboration de cette thèse et ses encouragements aux moments les plus critiques de la vie d"un doctorant ont grandement contribué à la poursuite de cette expérience enrichissante qu"est l"écriture d"une thèse. J"adresse également mes plus sincères remerciements aux membres de mon jury, qui ont aimablement accepté d"y siéger et de lire cette thèse, et dont les commentaires contribueront sans aucun doute à l"amélioration et à l"approfondissement de mon étude de la pensée de Keynes : Pascal Bridel et Harald Hagemann, ainsi que Robert Dimand, Rodolphe Dos Santos Ferreira et Sylvie Rivot. Je souhaiterais ensuite exprimer ma reconnaissance envers deux des enseignants

qui m"ont donné le goût à la fois de l"économie en général et de l"histoire de la pensée

économique en particulier. Véronique Mellinger, tout d"abord, m"a éveillé durant mes années de première et terminale aux principaux enjeux socio-économiques actuels, avec un recul critique et parfois humoristique qui a suscité ma curiosité scientifique quant à la problématique des politiques économiques. Par la suite, durant mes deux années de khâgne, Jean-Claude Val m"a permis de jeter un regard neuf sur la dis- cipline,et m"a notamment fait découvrir pour la première fois laThéorie Générale, à travers une lecture de l"oeuvre qui allait guider mes thématiques de recherche fu- tures. Il s"est surtout engagé en son nom propre pour me faire intégrer à la fin de ma khâgne la Faculté de Sciences Economiques et de Gestion de Strasbourg, et je l"en remercie très chaleureusement. 5

REMERCIEMENTS

Si la vie d"un doctorant n"est pas toujours un long fleuve tranquille, la douceur occasionnelle du voyage sur ses eaux est en grande partie le fait de toutes les per- sonnes qui vous y accompagnent. Je tiens donc à remercier l"ensemble des doctorants, enseignants et personnels du BETA-Strasbourg et de la FSEG, sans la présence ami- cale desquels ces cinq années auraient été autrement moins heureuses. Je pense en particulier aux doctorants du bureau 133, avec qui j"ai passé l"essentiel de mes jour- nées, et parfois de mes soirées, au cours de toutes ces années : Audrey-Rose, Bruno, Charlotte, Emre, Frédéric, Frédo, Jean-Philippe, Nguyen, Olivier et Tayeb. Je suis par ailleurs fortement reconnaissant envers le BETA-Strasbourg, l"école doctorale Augustin Cournot et la FSEG de m"avoir permis d"effectuer mon docto- rat en leur sein et d"avoir financé mes cinq années de recherche, d"abord en tant qu"allocataire-moniteur puis en tant qu"ATER. A ce titre je remercie les directeurs présents et passés des dites composantes, ainsi que mes collègues m"ayant apporté leur soutien et leurs conseils, notamment Amélie Barbier-Gauchard, Eric Fries Gug- genheim et Jalal El Ouardighi. Je tiens également à exprimer ma profonde gratitude envers Danielle Génevé, dont la patience et la disponibilité sans faille sont d"une grande aide pour tous les membres de l"école doctorale Augustin Cournot. Je remercie les différentes personnes qui ont aimablement accepté de relire et de commenter certains passages ou chapitres de la présente thèse, et ce, à différents stades de son évolution : Pascale Erhart, Philippe Gillig, Gaëlle Le Dref, Audrey- Rose Menard, Frédéric Olland, Faustine Perrin, Naouel Rasouri-Kouider, Olivier Simard-Casanova, Florence Thépot et Adeline Welter. Enfin j"ai une pensée spéciale pour mes parents, ma soeur, ma famille et mes amis qui m"ont soutenu durant mon doctorat - et plus généralement dans mes études - de plus de façons qu"il ne me serait possible de l"exprimer en quelques lignes : un grand merci à eux. 6

REMERCIEMENTS

7

REMERCIEMENTS

8

Résumé

Problématique

John Maynard Keynes est communément reconnu comme l"un des économistes les plus influents du XX esiècle, si ce n"est le plus influent, pour la contribution majeure qu"il a faite à la macroéconomie contemporaine à travers son ouvrageThe General Theory of Employment, Interest and Money. Publié en 1936 au Royaume-

Uni, puis en 1937 en France sous le titreLa Théorie Générale de l"Emploi, de l"Intérêt

et de la Monnaie, cet ouvrage a inspiré la plupart des développements théoriques et empiriques en macroéconomie depuis la fin des années 1930 jusqu"aux années 1970 au moins. En particulier, Keynes a introduit le concept de chômage involontaire. Selon lui, la théorie néoclassique est, dans les circonstances telles que celles que connaissait le monde durant les années 1930, incapable de rendre compte de façon satisfaisante de l"existence d"un chômage de masse. Toutefois, la méthode qu"il adopte dans l"ouvrage ne procèderait apparemment que d"une recherche de l"équilibre statique de sous-emploi, c"est-à-dire d"une analyse du niveau des facteurs expliquant l"existence à une date donnée d"un certain niveau

d"emploi et donc de chômage. C"est du moins ce qu"il a été retenu de laThéorie Géné-

raledans la plupart des analyses d"après-guerre. Or, dès le Chapitre 19 consacré aux " Variations dans les salaires nominaux », Keynes oriente en partie sa réflexion en termes dynamiques. Par ailleurs, une théorie du cycle se trouve à la fin de l"ouvrage, plus particulièrement au Chapitre 22 intitulé " Notes sur le cycle des affaires ». Dans ce chapitre, Keynes entend prouver l"importance de l"un de ses concepts centraux, l"efficacité marginale du capital, sur lequel est basée toute sa théorie de l"investis- sement dans laThéorie Généraledans la génération des fluctuations cycliques de l"emploi et de l"activité. A l"inverse du Chapitre 19, le Chapitre 22 n"a quasiment pas été étudié ni par- 9

RÉSUMÉ

ticulièrement commenté parmi les disciples de Keynes, aussi bien parmi les Post- Keynésiens qu"au sein de l"école de la synthèse néoclassique. Paul Krugman, dans son introduction à l"édition originale de 2007 de la Théorie Générale, explique cette situation par le caractère secondaire de l"analyse dynamique des cycles dans la pen- sée de l"auteur : " Although Keynes speculated about the causes of the business cycle in Chapter 22 ofThe General Theory, those speculations were peripheral to his argument. » Notre thèse entend discuter cet argument, non seulement à l"égard de laThéorie Générale, mais plus généralement de l"ensemble des oeuvres économiques de Keynes, depuis les années 1910 jusqu"à la fin des années 1930. Nous entendons ainsi répondre aux questions suivantes : La question des c yclesest-elle vraimen tun asp ectsecondaire de la p enséede Keynes, aussi bien dans ses oeuvres de jeunesse que dans la Théorie Générale (considérée comme le " parachèvement » de son évolution intellectuelle)? Le traiteme ntpar Keynes de cette question a-t-il été négligé parce qu"il n"était pas adapté, ou complet, ou pertinent, ou suffisamment novateur? Ou bien l"a-t-il été parce que l"auteur lui-même estimait qu"il s"agissait d"un problème mineur par rapport à ses autres préoccupations, telles que la question de la monnaie ou du chômage? Si tel est le cas, p ourquoil"auteur fait-il aussi régulièremen tréférence non seulement à la question des cycles, mais plus généralement au problème des fluctuations économiques? La question de l"in vestissement,présen teimplicitemen tou e xplicitementdans l"ensemble des oeuvres économiques de Keynes, est-elle traitée de la même manière dans la première partie de sa vie (1910-1930) que dans la seconde (1930-1937)? Sinon, dans quelle mesure l"évolution de sa conception de l"inves- tissement a-t-elle pu amener, guider ou suivre l"évolution de sa conception des fluctuations d"une part, et des convictions économiques et politiques d"autre part?

Méthodologie

Notre étude repose essentiellement sur une lecture et une interprétation de la lit- térature primaire en version originale anglaise, composée pour l"essentiel des trente 10

RÉSUMÉ

volumes desCollected Writings of John Maynard Keynespubliés de 1971 à 1989 sous la direction de Donald E. Moggridge. Ces volumes représentent la quasi-intégralité des écrits de l"auteur, publics ou privés, publiés ou non, dans des domaines aussi va- riés que l"économie, la politique ou l"esthétique. Nous nous focalisons exclusivement sur les ouvrages à caractère économique, notamment ceux directement ou indirecte- ment concernés avec la théorie économique, à savoir : leTract on Monetary Reform (volume IV), leTreatise on Money(volumes V et VI), laGeneral Theory of Em- ployment, Interest and Money(volume VII); ainsi que les volumes XI, XII, XIII,

XIV et XXIX.

La littérature secondaire ne s"étant que peu intéressée à la question des fluctua- tions et des cycles chez Keynes, nous y faisons essentiellement appel pour l"inter- prétation des éléments théoriques fondamentaux de chacun des ouvrages mobilisés, notamment pour l"analyse statique de l"équilibre dans leTreatiseet dans laThéorie

Générale.

Argumentaire

Notre thèse est qu"il existe une récurrence dans la pensée de Keynes en ma- tière de fluctuations, à savoir que l"investissement est le facteur majeur guidant les fluctuations économiques.

Première partie

La première partie est dédiée aux écrits de jeunesse de l"auteur. Par " écrits de jeunesse», nous entendons l"ensemble des écrits, publiés ou non du vivant de Keynes, qui datent de la période entre 1909 et 1929. En particulier il s"agit d"examiner en quoi la problématique des fluctuations de court terme et des cycles est apparue très tôt dans la pensée keynésienne alors même que l"objet principal de son analyse est la monnaie et les devises. Le lien entre ces deux problématiques se fait par le biais de la question de la détermination des prix et de leur dynamique. Au chapitre 1, nous expliquons que si à l"origine Keynes est influencé par l"oeuvre de Marshall, qu"il cite à de nombreuses reprises dans les cours de théorie monétaire qu"il donne à Cambridge, il est fortement impressionné par la version modernisée de la théorie quantitative de la monnaie présentée par Fisher en 1911. En particulier, 11

RÉSUMÉ

il reprend et développe cette théorie en 1923, dans une monographie à visée polé- mique, leTract on Monetary Reform. Il y propose une nouvelle version de l"équation quantitative de la monnaie, mettant l"accès sur le comportement des consommateurs (à travers la vitesse de circulation de la monnaie) et sur le rôle du système bancaire dans la stabilisation des prix. Le chapitre 2 explore quant à lui le lien entre investissement et monnaie. Au-

delà de la question de l"intérêt, Keynes démontre que c"est la stabilité même de la

monnaie en tant qu"étalon de valeur qui est essentielle au système d"investissement moderne. Cette stabilité agit comme une garantie a minima pour les épargnants lors- qu"ils acceptent de prêter leurs fonds aux investisseurs; elle est donc une condition importante de la stabilité du financement de l"investissement, et partant du volume effectif de ce dernier. Ainsi, il existe un lien entre les fluctuations de prix et la politique monétaire d"une part, et entre la politique monétaire et les fluctuations de l"investissement d"autre part. Cependant le lien de causalité reste très classique, à savoir que ce sont des perturbations d"ordre monétaire qui génèrent les fluctuations de prix autant que d"investissement. Le chapitre 3 aborde la conceptualisation fragmentaire des fluctuations et des cycles dans les ouvrages de jeunesse, à travers l"apparition du terme de " cycle du crédit » dans leTract. Nous concluons au chapitre 4 que le lien entre investissement et fluctuations économiques n"est qu"indirectement établi dans les ouvrages de jeunesse, selon une logique encore (néo)classique et proche des idées défendues par les monétaristes dans les années 1960-1970.

Deuxième partie

La seconde partie de la thèse est dédiée intégralement à l"étude duTreatise on Money, qui constitue une synthèse des différentes idées développées au cours de la période 1910-1930, mais également un début de dépassement. Le chapitre 5 présente le modèle macroéconomique simple duTreatiseautour duquel l"auteur articule sa réflexion sur la monnaie et les prix. Le modèle est essen- tiellement composé de deux "équations fondamentales» définissant le niveau de prix à la consommation (ou pouvoir d"achat de la monnaie) et le niveau général des prix. A partir des variables présentes dans les deux équations, Keynes déduit l"existence 12

RÉSUMÉ

de trois sources possibles de fluctuations de prix : les perturbations monétaires, la relation épargne-investissement et la dynamique salaire-productivité. Les deux chapitres suivants sont consacrés à ces trois types de fluctuations éco- nomiques. Le chapitre 6 étudie le premier type, d"origine strictement monétaire, qui repose sur une seconde réinterprétation de l"équation quantitative de la monnaie, ainsi que le troisième type. Il examine également le troisième type de fluctuations de prix, expliqué par la dynamique salaires-productivité. Cependant, contrairement aux deux autres, cette catégorie est à peine mentionnée par l"auteur et ne fait pas l"objet d"un chapitre spécifique dans leTreatise. L"idée que l"inflation est liée à une augmentation de la masse salariale plus rapide que la productivité des facteurs de production y est avancée mais sans être argumentée, anticipant simplement certains développement théoriques de l"après-Seconde Guerre Mondiale. Le chapitre 7 se focalise sur le second type de fluctuations de prix, qui s"explique par la relation entre épargne et investissement. Keynes définit le " cycle du crédit » comme des phases successives de sur-investissement et de sur-épargne liées au rôle du secteur bancaire dans l"économie. Estimant que l"épargne est relativement stable à travers le temps, l"auteur précise qu"en réalité ce sont surtout les variations du volume de l"investissement qui sont à l"origine de ces fluctuations. Il reconnaît explicitement s"inscrire dans la lignée de Schumpeter (pour le rôle des innovations technologiques) et Wicksell (pour la distinction entre un taux naturel et un taux de marché). Il en conclut que même si l"innovation technologique guide les cycles d"investissement, ce sont les conditions monétaires et bancaires définissant le taux d"intérêt qui en dernier lieu permettent la réalisation ou non des projets d"investissement. Le chapitre 8 abord quant à lui les autres textes de théorie économique datant de la période 1929-1933, alors que l"auteur est de plus en plus insatisfait de l"incapa-

cité de la théorie proposée dans leTreatiseà offrir des solutions pratiques à la crise

économique. Nous étudions à cet égard trois ensembles de textes : tout d"abord les témoignages de Keynes devant leMacmillan Committee on Finance and Industry (1929-1930) et devant l"Economic Advisory Council; ensuite la série de trois confé- rences données à Chicago en 1931; et enfin les premiers manuscrits de laThéorie Générale. Il s"agit alors de démontrer que la problématique des fluctuations et des cycles s"est progressivement articulée autour de la question du chômage. 13

RÉSUMÉ

Troisième partie

La troisième partie de la thèse est dédiée pour sa part à l"analyse de laThéorie Généraleet de certains textes et articles datant de 1937. Le chapitre 9 rappelle les différents éléments composant l"analyse statique de l"équilibre de sous-emploi. Ces éléments sont essentiellement au nombre de trois, qui correspondent à autant de facteurs fondamentaux de la demande globale. Ils sont au coeur du principe de la demande effective et participent à la détermination du niveau d"emploi d"équilibre. Le chapitre 10 est entièrement dévolu à l"étude de l"un des trois facteurs fon- damentaux, l"efficacité marginale du capital. Il s"agit d"un indicateur de rentabilité relativement subjectif, car dépendant des anticipations de long terme faites par les entrepreneurs et investisseurs. Ces anticipations sont de nature conventionnelle, et sont a priori relativement stables, ce qui garantit un effort régulier d"investissement.

Mais la convention peut être perturbée à intervalles réguliers, et parfois très violem-

ment, par deux facteurs. D"une part la spéculation sur les titres financiers fausse le " jeu » de l"investissement à visée productive en déstabilisant ses modalités de financement. D"autre part la continuité de l"activité d"investissement repose sur une certaine foi en l"avenir guidée par les " esprits animaux » des agents, qui peuvent être extrêmement fluctuants car ils correspondent à des mouvements d"humeur entre optimisme et pessimisme. Nous en déduisons dans le chapitre 11 que c"est fondamentalement l"instabilité de l"investissement - à travers l"instabilité des esprits animaux notamment - qui est à l"origine des fluctuations économiques en général. Nous démontrons dans un premier temps que les salaires nominaux et les prix peuvent expliquer certaines variations du niveau d"emploi, mais ne suffisent pas à rendre compte du caractère cyclique des fluctuations. Les changements réguliers dans les anticipations de long terme et le comportement des entrepreneurs et investisseurs seraient par contre un des facteurs, sinon le facteur, expliquant la cyclicité. Keynes modifie à cet effet la chronologie du cycle typique donnée dans leTreatise, de manière à mieux rendre compte de la chronologie effective du cycle telle que constatée dans les années 1920-1930. 14

RÉSUMÉ

Conclusion générale

Nous concluons qu"il existe un lien étroit entre la question de l"investissement et la question des fluctuations à travers l"ensemble des oeuvres de Keynes, bien que ce lien ne soit apparu explicitement que dans leTreatiseet dans laThéorie Générale, et qu"il ait été en apparence mis à l"arrière-plan dans ce dernier ouvrage. Ce mouve- ment de recul apparent pourrait expliquer le peu d"importance que la question des cycles a pris aussi bien dans la théorie économique que dans les analyses des textes de Keynes durant l"après-guerre. Ceci est d"autant plus paradoxal que le lien entre investissement et fluctuations économiques est au coeur de la problématique des po- litiques publiques chez Keynes, qui ont inspiré les pratiques de politique économique de cette époque.

Mots clés

John Maynard Keynes; histoire de la pensée économique; histoire de la macroéco- nomie; fluctuations économiques; cycles économiques; investissement. 15

RÉSUMÉ

16

Abstract

John Maynard Keynes is commonly recognized as one of the most influential economists of the 20 thcentury for his major contribution to contemporary macroe- conomics :The General Theory of Employment, Interest and Money. Published in

1936 it inspired a majority of theoretical and empirical developments in macroeco-

nomics from the end of the 1930s to the end of the 1970s to the very least. Keynes especially introduced the concept of involuntary unemployment which, according to him, was an answer to the neoclassical theory being incapable of dealing satisfacto- rily the question of mass unemployment in the 1930s. Keynes is usually presented as focused on the demand-side of economics. More precisely it is generally agreed that theGeneral Theoryis first and foremost an essay on the causes and consequences of the unemployment equilibrium; that is, of the coexistence of an equilibrium between supply and demand on the good market and of a disequilibrium on the labor market leading to unemployment. Even if this analysis may not be seen as an approach in terms of general (dis)equilibrium, the idea of market interdependence is present in the book. However, it appears that theGeneral Theoryis only providing astaticanalysis of the level of employment; or at least this is what most theoreticians retained of it after the Second World War. But in Chapter 19 dedicated to "Changes in money- wages" a more dynamic approach is taken by Keynes. He relaxed the hypothesis - temporarily made in Chapter 2 - of money-wage and price rigidity, thus studying the effects of this relax on his General Theory of Employment. In Chapter 22 he even moved to the question of business cycles, proving that the concept of marginal efficiency of capital - central to his theory of investment - is fundamental to deal with short run fluctuations in employment and production. Contrary to Chapter 19, Chapter 22 was not particularly studied or discussed 17

ABSTRACT

by Keynesian scholars among Post-Keynesian circles as well as in the Neoclassical Synthesis School. Paul Krugman, in his introduction to the 2007 edition of the General Theory, explained this by the seemingly secondary aspect of the dynamic analysis of business cycles in the author"s thought : 'Although Keynes speculated about the causes of the business cycles in Chapter 22 ofThe General Theory, those speculations were peripheral to his argument." This dissertation aims at discussing this argument not only in the respect of the General Theorybut more generally in the respect of the whole of Keynes"s economic writings from the beginning of the 1910s until the end of the 1930s. It answers to the following questions : Is the question of business cycles truly a secondary asp ectof Keynes"s though t, in theGeneral Theory(considered as his greatest intellectual achievement) as well as in his previous writings? W ereKeyne s"sdev elopmentson this topic neglected b ecauseof their inade- quacy, or incompleteness, irrelevance or of their lack of novelty? Or were they neglected because the author himself considered the topic a minor problem compared to money and employment? If Keynes did consider business cycles as a minor problem, then wh ydid he regularly refer to them and to economic fluctuations at large in his writings? W asthe question of in vestment- presen timplicitly or explicitly in all of Key- nes"s economic writings - dealt with the same way in the first period of the author"s life (1910-1930) as in the second (1930-1937)? Otherwise in what respect did the evolution of his conception of investment trigger, guide or fol- low the evolution of his conception of fluctuations on the one hand, and the evolution of his economic and political convictions on the other hand?

Methodology

Our study essentially relies on a reading and interpretation of primary literature in English. It is for the most part made up of the thirty volume of theCollected Writings of John Maynard Keynespublished from 1971 to 1989 by Donald E. Mog- gridge. They reprint the entire written production of the author, whether public or private, in fields as various as economics, politics and aesthetics. We focus exclusi- vely on the economic texts, especially on those directly or indirectly with economic 18

ABSTRACT

theory : theTract on Monetary Reform(volume IV), leTreatise on Money(volumes V and VI), theGeneral Theory of Employment, Interest and Money(volume VII); as well as volumes XI, XII, XIII, XIV et XXIX. Since the secondary literature did not show much interest in the question of economic fluctuations and business cycles in Keynes"s writings, we use it only insofar as it explains some fundamental theoretical elements, in particular those related to the static analysis of equilibrium in theTreatiseand theGeneral Theory.

Argument

The dissertation argues that there is a recurrence in Keynes"s thought as regards economic fluctuations : investment is considered as the primary factor driving these fluctuations.

First part

The first part is dedicated to Keynes"s early writings. The term 'early writings" applies to all of the writings - published in the author"s lifetime or not - that date from 1909 (when he actually started his career as an economist) to 1925 (when The Economic Consequences of Mr. Churchillis published, a pamphlet that is the last one concerned with monetary problems in and outside the gold standard). In particular the focus is on the following question : in what respect did the problem of short run economic fluctuations and cycles appear on an early stage of Keynes"s thought while his main concern was money and currency? Chapter 1 describes how, from his early Marshallian conceptions of money and currency developed especially in lectures he gave in Cambridge before the First World War, Keynes moved closer to Fisher"s positions and the modernized version of the quantity theory. In theEconomic Journalhe wrote the review of Fisher"s major book, thePurchasing Power of Money(1911), where he expressed his sympathy and admiration for the American economist but also pointed out some elements on which he departed from Fisher. The most important of them is the role of bank money and credit. While Fisher was focusing on the long run by assuming that bank money tends to vary in the same direction and proportion as cash, Keynes defended the idea that in the short run bank money and credit might evolve in 19

ABSTRACT

a way very different from the rest of the money supply. This implies that private banks have a active role to play in the conduct of monetary policies. He further elaborated on this idea in 1923 in a polemical book, theTract on Monetary Reform, in which he proposed a new version of the quantity equation of money emphasizing the importance of consumers" behaviors (through the velocity of circulation) and of the private banking system for the stabilization of prices.quotesdbs_dbs12.pdfusesText_18
[PDF] quels sont les déterminants des fluctuations économiques

[PDF] interlignes ce1

[PDF] la lavande et le serpolet

[PDF] améliorer la vitesse de lecture ce1

[PDF] lecture fluide cp

[PDF] fluidité lecture 2e année

[PDF] le champ lexical de mot printemps

[PDF] adjectif qualificatif de l'été

[PDF] champs lexical automne

[PDF] mots par minute lecture primaire

[PDF] vocabulaire printemps

[PDF] les mots du printemps

[PDF] hiver champ lexical

[PDF] mots automne

[PDF] mots d'été