[PDF] Inégalités de niveau de vie et pauvreté en 2015 et sur longue période





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Pour comprendre La mesure de la pauvreté

1 janv. 2012 Le seuil de pauvreté est déterminé par rapport aux niveaux de vie de la population. Être pauvre c'est avoir un revenu très inférieur à ...



Éditorial 88 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté

pauvreté qui mesure l'éloignement des revenus des personnes pauvres du niveau du seuil de pauvreté. L'accès au droit à une complémentaire santé gratuite.



1.10 Pauvreté monétaire depuis 1970

Ces seuils de pauvreté relatifs suivent l'évolution du niveau de vie médian. En 1996 en euros constants



Inégalités de niveau de vie et pauvreté en 2015 et sur longue période

Le seuil de pauvreté monétaire qui correspond à 60 % du niveau de vie médian de la population



Communiqué de presse de la direction régionale de lInsee

17 oct. 2021 En effet le niveau de vie médian des personnes pauvres est inférieur de 18



Les niveaux de vie en 2013

Le seuil de pauvreté qui correspond à 60 % du niveau de vie médian de la population



Définition et mesure de la pauvreté

L'Insee mesure cet indicateur comme l'écart relatif entre le niveau de vie médian de la population pauvre et le seuil de pauvreté. Plus cet indicateur est élevé 



1.12 Pauvreté monétaire en Europe

seuil de pauvreté à 60 % du niveau de vie national médian comme le préconise Eurostat. L'élargissement de l'Union de 15 à 25 pays en.



Pauvreté - précarité 36 000 personnes sous le seuil de pauvreté

En 2012 près de 36 000 habitants de la communauté d'agglomération de Metz Métropole vivent sous le seuil de pauvreté



La composition du revenu des ménages pauvres ou modestes

Pour les ménages dont les membres ont un niveau de vie inférieur à ce seuil. 41 % du revenu disponible est constitué des prestations sociales non contributives 

Insee Références, édition 2018 - Vue d'ensemble - Inégalités de niveau de vie... 9 Inégalités de niveau de vie et pauvreté en 2015 et sur longue période

Julien Blasco, Julie Labarthe*

En 2015, en France métropolitaine, le niveau de vie médian de la population s'élève à 20

300 euros annuels, soit un niveau légèrement plus élevé qu'en 2014 en euros constants,

mais toujours en dessous de celui d'avant-crise. En 2015 comme en 2014, les inégalités restent stables, à un niveau proche de celui de 2008.

Leur évolution sur cette période est plus favorable en France que dans la majorité des autres

pays de l'Union européenne (UE), où elles ont augmenté entre 2008 et 2015. Le seuil de pauvreté monétaire, qui correspond à 60 % du niveau de vie médian de la population, s'établit à 1

015 euros mensuels. 14,2 % de la population vit sous ce seuil de

pauvreté, un des niveaux les plus bas de l'UE. Les chômeurs ont le plus fort taux de pauvreté

(37,3 De 1970 à 1990, le taux de pauvreté s'est fortement réduit (-

4,1 points) sous l'effet notamment

de l'amélioration de la situation relative des retraités, dont le taux de pauvreté a diminué de

plus de moitié grâce à l'amélioration de leur retraite et au minimum vieillesse. Parallèlement,

la pauvreté des actifs (hors travailleurs indépendants) a augmenté d'un tiers, en partie du fai�t

de la hausse du chômage. Le taux de pauvreté est ensuite resté stable entre 1990 et 1996.

Depuis 1996, les évolutions du taux de pauvreté sont de moindre amplitude. Ce taux a diminué

de 1,9 point entre 1996 et 2004, est remonté entre 2004 et 2011 (+ 1,8 point), notamment

du fait de la crise, et depuis évolue peu. L'intensité de la pauvreté a progressé entre 2008 et

2012 et décroît depuis.

Le fait marquant de ces vingt dernières années est surtout le développement de la pauvreté

des familles monoparentales, dont les membres vivent sous le seuil de pauvreté dans près d'un

tiers des cas. Les différences entre catégories socioprofessionnelles se sont maintenues, même

si la situation des agriculteurs exploitants, les plus touchés par la pauvreté, s'est améliorée et

celle des artisans, commerçants et chefs d'entreprise, dégradée. En 2015, selon l'enquête Revenus ?scaux et sociaux (voir annexe Sources et méthodes) le niveau de vie médian (D5) des personnes vivant dans un ménage de France métropolitaine est de 20

300 euros, soit 1 692 euros par mois [Argouarc'h et al., 2017]. Ce montant partage

la population en deux, la première moitié se situant au-dessous et� la seconde au-dessus. Pour

une famille composée d'un couple avec deux enfants de moins de 14 ans, cela correspond à un revenu disponible de 42

630 euros par an (soit 3

553 euros par mois).

Le niveau de vie médian reste légèrement en deçà de celui d'avant-crise

En 2015, le niveau de vie s'accroît de 0,4

% en euros constants par rapport à 2014 (?gure 1 et encadré 1). C'est la deuxième année de hausse consécutive après une baisse de 0,3 en moyenne annuelle entre 2008 et 2013. Cette légère augmentation traduit l'amélioration * Julien Blasco, Julie Labarthe, Insee. RPM2018_V1 NEW ERRATUM.indd 913-Sep-18 2:07:11 PM

10 Les revenus et le patrimoine des ménages, édition 2018 - Insee Référencesde l'activité économique de ces deux dernières années, mais elle rest�e d'une ampleur rela-

tivement faible et s'inscrit dans une tendance de stagnation du niveau de vie médian depuis la crise économique de 2008 [Boiron et al. , 2016], qui contraste avec la période beaucoup plus dynamique du milieu des années 2000 (+

1,7 % par an en moyenne entre 2004 et

2008) [Lombardo

et al. , 2011]. Le niveau de vie médian de 2015 reste légèrement inférieur

à celui de 2008.

Après une période de baisse continue depuis 2011, le niveau de vie des personnes les plus aisées repart à la hausse en 2015 : les 10 % de personnes les plus aisées ont un niveau de vie supérieur à 37

510 euros, ce qui représente une augmentation du neuvième décile (�D9) de

1,4 % par rapport à 2014 (?gure 2). Les 5 % de personnes les plus aisées ont, quant à elles, un niveau de vie supérieur à 46

850 euros, soit une hausse du 95

e centile (C95) de 2,3 %. Dans une moindre mesure, tous les déciles au-dessus de la médiane augme�ntent en 2015, ce qui peut s'expliquer par le dynamisme des salaires, plus important dans le haut de la distribution [Berger et al. , 2017].

En 2015, les 10

% de personnes les moins aisées ont un niveau de vie inférieur à 10

860 euros, soit 905 euros par mois. La légère augmentation du premier décile (+ 0,3 %),

qui compense exactement son recul en 2014, est la seule hausse signi?�cative parmi les

déciles du bas de la distribution des niveaux de vie. Elle peut être principalement attribuée

à des hausses de prestations sociales qui interviennent notamment dan�s le cadre du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale adopté en janvier 2013 [André et?al. , 2016]. En 2015, plusieurs prestations ont ainsi été revalorisées au-delà de la revalo risation usuelle calée sur l'in ation, telles que le revenu de solidarité active (RSA, + 2 %), le complément familial versé aux familles nombreuses sous condition de ressources (+ 9 %) et l'allocation de soutien familial réservée aux parents isolés ne percevant pas de pension alimentaire (ASF, +

5 %). Les 10 % de ménages les moins aisés, dont plus de la moitié du

revenu disponible est composé de prestations sociales, ont donc plus particulièrement

béné?cié de ces revalorisations.1. Évolution du PIB par unité de consommation et du niveau de vie médian de 1996 à 2015

PIB en volume par unité de consommation

Niveau de vie médian

base 100 en 1996

Champ : France pour le PIB ; France métropolitaine, personnes vivant dans un ménage dont le reve

nu déclaré au fisc est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante pour le niveau de vie média n.

Sources : Insee, comptes nationaux, base 2010 (données semi-définitives pour 2015) ; Insee-DGI, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux rétropolées de 1996

à 2004 ; Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux 2005 à 2015. RPM2018_V1 NEW ERRATUM.indd 1013-Sep-18 2:07:11 PM Insee Références, édition 2018 - Vue d'ensemble - Inégalités de niveau de vie... 11

Encadré 1

Sources et questions méthodologiques

Les données de niveau de vie utilisées sont

issues des enquêtes Revenus ?scaux de 1970

à 2004, puis des enquêtes Revenus ?scaux et

sociaux. La mesure des revenus et de leurs iné- galités dans ces enquêtes s'est considérablement améliorée dans le temps, mais a eu pour contre partie de rendre plus dif?cile les comparaisons temporelles. De 1970 à 1990, les enquêtes sont réalisées tous les quatre ou cinq ans et consistent en un

échantillon (de 30

000 ménages environ) géné-

ralement issu du recensement de la popula tion enrichi avec les déclarations de revenus. L'information sur les revenus est détaillée. En revanche, l'information socio-démographique sur le ménage déclarant reste très limitée (âge de la personne de référence et de son conjoint, type de ménage, catégorie sociale déduite de la profession déclarée). Les prestations sociales n'étant pas reportées dans les déclarations, elles sont imputées sur barème, en fonction des infor- mations de la déclaration ?scale. Le champ des prestations imputées a évolué dans le temps et peut donc amener à surestimer légèrement la baisse de la pauvreté. Les enquêtes antérieures à 1996 n'incluent pas les revenus du patrimoine exonérés ou imposés au forfait. Or, selon les années, les revenus du patrimoine sont plus ou moins présents dans la déclaration ?scale en fonction notamment des changements de législation sur les revenus non imposables ou soumis au prélèvement libératoire. À la suite d'Olivier Guillemin et Valérie Roux [2002], tous les revenus du patrimoine, y com pris les revenus déclarés, ont été exclus dans les enquêtes antérieures à 1996 a?n d'éviter ce risque de biais. Les mesures d'inégalités avant 1996 sont donc sous-estimées et les évolutions ne tiennent pas compte des revenus du patrimoine.

À partir de 1996

, l'enquête devient annuelle. Elle est réalisée par appariement des ménages enquêtés dans l'enquête Emploi annuelle (EEA) avec leur déclaration fiscale. Les prestations sociales restent imputées. En 2002, l'enquête Emploi devient une enquête en continu (EEC), où les ménages enquêtés sont interrogés six trimestres consécutifs. L'échantillon de l'ERF de l'année n est l'échantillon interrogé dans l'EEC au 4 e trimestre de cette année-là.

En 2005, l'ERF devient Enquête sur les revenus

?scaux et sociaux (ERFS). À l'appariement avec

les données ?scales s'ajoute celui avec les ?chiers d'allocataires de la Cnaf, de la Cnav et de la CCMSA, ce qui permet de disposer des prestations effectivement perçues par les ménages de l'échan-tillon. Les revenus du patrimoine hors déclaration sont imputés à partir de modèles estimés sur les enquêtes Patrimoine de l'Insee.

Une rétropolation est alors effectuée sur la période 1996-2004 pour assurer la continuité des séries. Des modi?cations plus récentes n'ont béné?cié de tels traitements que d'une façon partielle, ce qui se traduit par deux ruptures de séries en 2011 : l'enquête ERFS 2009 impute et recale des revenus du patrimoine à partir de modèles estimés sur les données de l'enquête

Patrimoine réalisée par l'Insee en 2004

; à partir de l'enquête ERFS 2011, c'est l'enquête Patri moine 2010 qui est utilisée. L'enquête ERFS 2010 a été cependant produite en deux versions selon la méthodologie de 2009 et selon celle de 2011. en 2013, l'enquête Emploi a connu de notables changements de méthodologie (dont une refonte de son questionnaire). D'autres modi? cations, spéci?ques à l'ERFS, ont également eu lieu : de nouveaux revenus ont été pris en compte du fait de certains changements de la législation ?scale (relatifs aux majorations de pensions pour avoir élevé trois enfants ou plus, ainsi qu'à la coti sation employeur pour la mutuelle des salariés du secteur privé), et un changement méthodologique a été introduit : à partir de 2013, l'ERFS d'une année n inclut l'impôt effectivement payé en n, donc assis sur les revenus n-1. Ici encore, l'ERFS

2012 a été calculée selon la méthodologie de

2011 et selon la méthodologie de 2013.

Les évolutions survenues en 2011 et en 2013

ont donc introduit des ruptures de série dans les indicateurs d'inégalités. Ces ruptures ont été trai tées partiellement : le calcul selon deux métho- dologies (celle antérieure et celle postérieure au changement) de deux années pivot (2010 et

2012) a permis de disposer d'évolutions annuelles

2009-2010, 2010-2011, 2011-2012 et 2012-2013

calculées à chaque fois sur deux années méthodo logiquement homogènes.

Dans la vue d'ensemble, les variations des

indices (Gini, taux et intensité de la pauvreté, etc.) sont obtenues en sommant les évolutions en points à méthodologie constante. Pour le niveau de vie médian, les évolutions sont estimées en chaînant les taux d'évolution annuelle. RPM2018_V1 NEW ERRATUM.indd 1113-Sep-18 2:07:11 PM

12 Les revenus et le patrimoine des ménages, édition 2018 - Insee Références

Les indicateurs d'inégalités sont stables ou en légère hausse en 2015, et globalement stables depuis 2008 En 2015 en France métropolitaine, les principaux indicateurs d'inégalités sont stables ou en légère hausse par rapport à 2014. Le rapport interdécile

D9/D1 s'établit à 3,5, un niveau

relativement stable depuis 1996.

En 2015, les 20

% de personnes les plus aisées perçoivent 38,3 % de la masse totale des niveaux de vie, tandis que les 20 % les moins aisées en perçoivent 8,8 %, soit un ratio (100-S80)/S20 de 4,4, un niveau là aussi stable depuis 2008. L'indice de Gini passe de 0,289 en 2014 à 0,292 en 2015, soit une hausse de 0,003 poi�nt

qui n'est pas statistiquement signi?cative. Il a augmenté de 0,008 point de 2004 à 2008 sous une

conjoncture favorable qui a surtout pro?té aux plus aisés, puis a poursuivi sa hausse au début

de la crise de 2008, progressant encore de 0,013 point pour s'étab�lir, en 2011, à son plus haut

niveau depuis ces quinze dernières années. Cette hausse a été p�lus qu'effacée par les baisses de

2012 et de 2013 (-

0,017 point). Avec les légères augmentations de 2014 et 2015 (+ 0,004 point

sur deux ans), le niveau des inégalités en France est le même qu'au début de la crise. Les inégalités ont augmenté dans la majorité des pays de l'Union européenne depuis le début de la crise de 2008 La hausse des inégalités de revenus entre 2004 et 2011 en France fait suite à une relative

stabilité du milieu des années 1980 au milieu des années 2000, qui tranchait avec l'augmentation

des inégalités observée dans la plupart des pays industrialisés. Ainsi, selon l'Organisation 2. Niveaux de vie annuels et indicateurs d'inégalités de 1996 à 20�15

19962004200820102010

1

201120122012

2

201320142015

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