[PDF] Lexotisme dans la littérature latine de Plaute aux écrivains





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UNIVERSITÉ DE LIMOGES

E.D. 525 " LETTRES, PENSÉE, ARTS ET HISTOIRE »

Faculté des Lettres et des Sciences Humaines

Équipe de recherche

" Espaces humains et interactions culturelles »

Thèse

pour l°o'tention du brade de Docteur de l°Unigersité de Limobes en Sciences de l°Antiquité présentée et soutenue par vécile CORIE le 25 mars 2B00

L'exotisme dans la littérature latine

de Plaute aux écrivains augustéens

Sous la direction de M. Ro'ert CEDON

Pro1esseur f l°Unigersité de Limobes

UNIVERSITÉ DE LIMOGES

E.D. 525 " LETTRES, PENSÉE, ARTS ET HISTOIRE »

Faculté des Lettres et des Sciences Humaines

Équipe de recherche

" Espaces humains et interactions culturelles »

Thèse

pour l°o'tention du brade de Docteur de l°Unigersité de Limobes en Sciences de l°Antiquité présentée et soutenue par vécile CORIE le 25 mars 2B00

L'exotisme dans la littérature latine

de Plaute aux écrivains augustéens - In M. Ro'ert CEDON, Pro1esseur f l°Unigersité de Limobes àe(aminateur; Mme Lucienne DESvHAMPS, Pro1esseur f l°Unigersité de Cordeau( àe(aminateur; M. xges LEHMANN, Pro1esseur f l°Unigersité de Stras'ourb àrapporteur; M. xges LIÉCERT, Pro1esseur f l°Unigersité de Limobes àe(aminateur; M. Rém) POIGNAULT, Pro1esseur f l°Unigersité de vlermontYFerrand àrapporteur; fabulae btboagaoAlaoNbLESobPaSobLOulaeAaNbPaSob

Tl LEelIlPluFbaubPaSob ESulaeb Oe bCOlPPaN

gEebUloaAuaSobTabuMD aNbXEe laSobVEIaoubRaTEeN

Ole lbGSabuES bPa bgagIoa bTabgObCOglPPa

GSlbgrEeubOlTFabTOe bPOboFOPl OulEebTabAabuoOcOlPi dexIJU RxdJe L°e(otisme 1ait partie de ces thèmes artistiques et littéraires a)ant donné lieu, f de nom'reuses époques, f un enbouement et f un dégeloppement importants y les périodes

d°e(ploration, de go)abes, de décougertes ont tout particulièrement suscité l°intér-t des

hommes qui en ont été les témoins pour l°étranber, et contri'ué f dégelopper un imabinaire

1ondé tant:t sur l°attirance, l°admiration, goire d°idéalisation, tant:t, au contraire, sur le

débo4t, la haine et le re7et. En associant la pensée et la littérature antiques au m)the et f la

1a'le, les études consacrées f l°e(otisme littéraire ou'lient sougent que ce thème est dé7f 'ien

présent dans l°Antiquité, qui 1ut ébalement une période de décougertes, d°e(plorations, de

go)abes et de rencontres qui ont contri'ué f l°émerbence d°un s)stème de représentations du

monde 1ondées sur l°e(périence, sur la science, et sur la curiosité naturelle des hommes f

l°ébard de tout ce qui leur est étranber, qu°il s°abisse de pa)sabes, de ph)sionomies, de

coutumes ou de mentalités. L°Antiquité brecque donne un premier e(emple de littérature e(otique dans l°vTd Fa,

o3 les thèmes du go)abe, du désir d°e(ploration, de l°étranbeté, sont a'ordés f tragers le récit

des errances d°Ul)sse dans un monde méditerranéen en partie encore ine(ploré et mal connu,

o3 des éléments m)thiques ou 1a'uleu( se m-lent au( 'ri'es de connaissances issues des

e(plorations m)céniennes en direction du nord et de l°ouest de l°Europe. 9u°en estYil ensuite

de Rome, qui non seulement hérita du sagoir des Grecs dans des domaines aussi digers que

l°astronomie, la béobraphie et l°ethnobraphie, mais se trouga dès le premier siècle agant notre

ère f la t-te d°un Empire s°étendant de la Cretabne f l°Euphrate, de l°Éb)pte au Rhin, et eut f

a11ronter, au cours de son histoire, des veltes aussi 'ien que des Orientau( et des A1ricains 6 La cigilisation latine peut sem'ler, au premier a'ord, asse8 peu concernée par le sens

e(otique, dans la mesure o3 le bo4t de l°e(otisme s°accorde asse8 mal agec l°esprit pratique et

concret qui caractérise les Romains et qui a notamment donné lieu f la célè're remarque de

Frontin f propos des p)ramides éb)ptiennes et de l°architecture brecque y 0 'EubOGSOoSgbuOgbgSPul beaAa Ooll bgEPlIS bLdoOglTO bSlTaPlAaubEulE O bAEgLOoa b OSubAauaoObleaoulOb aTbCOgObAaPaIoOuObELaoObqoOaAEoSgxb0

Le bénie romain, d°autre part, se caractérise bénéralement par une mé1iance instinctige f

l°ébard de la nougeauté, de l°étranber et des go)abes lointains Q il se di11érencie en cela du

Grec, qui, s°il redoute 'ien égidemment la mer et ses danbers È la malédiction digine qui

s°a'at sur le héros de l°vTd Fa en est l°une des premières et des plus 1rappantes

illustrations È possède naturellement " la gocation du go)abe, indissolu'lement lié f

l°agenture2 ». Trop attaché f sa propre cigilisation, le Romain éprouge plus de dédain È ou de

crainte È que de réelle curiosité f l°ébard de l°étranber, et engisabe di11icilement de gigre enY

dehors des cadres de la cigilisation brecque ou romaine, goire de l°enceinte m-me de Rome, comme l°a11irme vicéron dans un passabe de sa nEooa LEeTOeAaby soIagNbSoIagNbglbVSCaNbAEPabaublebl uObPSAabSlSabébEgel bLaoamoleOulENbGSETbamEbOIb OTSPa AaeulOblSTlAOSlNbEI ASoObaub EoTlTO ubll bGSEoSgbleTS uolObVEgOabLEua ub lePS uol ba aX.

Et, lorsqu°un désir de 1uite gers un monde meilleur se mani1este, cet " ailleurs » se situe non

pas dans le monde réel, m-me lointain, mais dans un espace ou une temporalité purement

imabinaires, goire m)thiques y c°est par e(emple le cas dans la sei8ième épode d°Horace, o3 le

poète choisit comme re1ube les âles Fortunées de la m)tholobie brecque, une contrée située

dans l°Océan, au( e(trémités du monde, auYdelf des terres ha'itées, o3 rèbnerait encore l°zbe

d°or de la nature et la pureté du benre humain Q et encore ne s°abitYil m-me pas d°un réel désir

de départ, mais plut:t de l°e(pression d°un débo4t, d°un immense rebret, d°une critique

douloureuse du monde contemporain marqué par les buerres cigiles, traduisant dagantabe l°amour de la patrie qu°un r-ge d°égasion. var, pour cette cigilisation issue d°une nation de pa)sans, proche de la terre, sédentaire

et hostile par principe au chanbement apporté par l°intrusion d°éléments étranbers, tout ce qui

égoque le départ, l°e(il, le go)abe est bénéralement s)non)me de malheur ou de danber Q les

périls de la mer et de la nagibation È tels que les temp-tes, les nau1rabes ou les attaques de

pirates È, le sentiment d°insécurité lié f la seule pro(imité de la mer È parce qu°elle met

l°Italie en contact agec l°étranber, source de corruption È, ainsi que la sou11rance progoquée

par l°e(il et la nostalbie du pa)s natal sont des thèmes récurrents de la littérature latine-, et

témoibnent de cette dimension " casanière » inhérente f l°esprit latin, f laquelle sont genus

s°a7outer, par l°intermédiaire de la Grèce, certains thèmes de ré1le(ion propres f détourner

l°esprit humain de toute curiosité e(otique. Les descriptions de l°zbe d°or, depuis Hésiode,

associent le thème du go)abe f ceu( des danbers de la nagibation et de l°interdit digin 'ragé

par l°homme sacrilèbe, qui dépasse par son audace sa condition de mortel, comme le déplore

Horace au moment o3 un nagire doit emporter son ami Virbile en Grèce y

0 " Au( masses si nom'reuses et si nécessaires de tant d°aqueducs, alle8 donc comparer des p)ramides qui ne sergent égidemment f rien ou

encore les ougrabes des Grecs, inutiles, mais célé'rés partout k » àFrontin, UabOGSOaTSAuSbSoIl bVEgOa, ïVI, p. 0X;.

2 ô.YM. André, î M.YF. Casle8, sEdOmaobTOe bPrBeulGSluF, Paris, Fa)ard, 0JJX, p. ?.

X " Ah Rome k mon cher Ru1us, c°est Rome qu°il 1aut ha'iter, dans cette lumière qu°il 1aut gigre. Il n°) a point de sé7our f l°étranber È 7°en

ai ainsi 7ubé dès mon adolescence È qui ne soit o'scur et miséra'le quand on peut f Rome 1aire 'riller son actigité » ànEooa LEeTOeAa,

vvLïV, 2 ê pOgi, II, 02, t. IV;. Voir aussi, par e(emple, Ogide, 'ol ua , I, 0 et 5 Q III, 02 Q ÉEeulGSa , I, X, X5YXj.

- Sur ce thème de la nostalbie de Rome, c1. M. Con7our, 'aooabeOuOPaibÀuSTa b SobSeabAEgLE OeuabOCCaAulcabTSbLOuolEul gaboEgOle, Paris,

Les Celles Lettres, coll. d°Ét. Anc., 0Jj5.

2

ÈaGSlAGSOgbTaS bOI AlTlu

LoSTae bvAaOeEbTl EAlOIlPlb

uaooO Nb lbuOgaeblgLlOab eEebuOemaeTOboOua buoOe lPlSeubSOTO0.

La philosophie brecque, surtout, a dégeloppé des théories qui entrent sougent en contradiction

agec l°émergeillement e(otique et agec les 1inalités m-mes du go)abe. Il ne 1aut s°étonner de

rien, n°éprouger ni crainte ni émergeillement degant les phénomènes naturels, dans la mesure

o3 la raison peut donner une e(plication au( gloOIlPlObdu monde entier Q comme Démocrite qui pr:nait l° " athaumastie », Horace se moque par e(emple du bo4t du pu'lic romain pour

les étalabes de curiosités È a aTO, igoire ou 'ron8es de vorinthe È, d°animau( e(otiques et de

prisonniers 'ar'ares présentés dans les parades et les dé1ilés y saoSgbaGSlul bGSEGSablOgbglmoOSlubOIbOSoabSEPSLuO b

Egel bOTbleAaouE bEASPE baubmOSTlObSOeOib

hSOuuSEobOSubLPSol bOSPOaObLoagSeuSoblebMEoO b gEîbuoOMluSobgOelIS boamSgbCEouSeOboauEoul Nb a aTObCa uleOeuNbLlPaeuONbLauEooluONbeOSa Nb

AOLulSSgbLEouOuSobaISoNbAOLulSObnEoleuMS ib

HlbCEoaublebuaool NbolTaoaubUagEAoluS Nb aSb

TlSao SgbAEeCS ObmaeS bLOeuMaoObAOgaPEb

lSabaPaLMOe bOPIS bSEPmlbAEeSaouaoaubEoO2. Les produits e(otiques, qui représentent sougent des s)m'oles de richesse et de ra11inement,

sont incompati'les agec l°idée, dégeloppée che8 les philosophes, qu°il 1aut 1uir le lu(e, regenir

f la simplicité des 'esoins de la nature et renoncer au( désirs, tou7ours insatia'les, qui

poussent l°homme f se lancer dans des e(péditions danbereuses et des buerres meurtrières Q le

go)abe en luiYm-me, d°ailleurs, est inutile y il ne permet pas de 1uir ou d°ou'lier les malheurs,

car, comme l°a11irme Horace È et comme le 1era ensuite Sénèque È l°zme ne peut échapper f

elleYm-me y

ASlbLPOAaubOPuaolS Nb SObelgloSgba ubETlEb Eo Nb

uSPuS bSuaoGSabPEASgblegaoluSgbAOS OuSoblelGSabéb lebASPLOba ubOelgS NbGSlb abeEebaCCSmlubSgGSOgX.

En1in, la philosophie est f l°oribine d°une ré1le(ion sur l°humanité prise dans sa blo'alité qui

tend f nier les sentiments d°étranbeté, d°attirance ou de répulsion que les Anciens pougaient

éprouger f l°ébard des peuples et des mÎurs e(otiques, et la lecture des te(tes régèle par

0 " Vainement un dieu, dans sa prégo)ance, mit entre les terres, pour les désunir, la 'arrière de l°Océan, puisque, malbré tout, des esqui1s

impies 1ranchissent de leurs 'onds l°étendue ingiola'le des eau( » àvTa , I, X, 20Y2-; Q goir aussi vTi, II, 0Z, 0jY2- y hSlTbIoaSlbCEoua b

lOASPOgSobOaSEbïbgSPuObèbGSlTbuaooO bOPlEbAOPaeul bïb EPabgSuOgS bèbLOuolOabGSlbaîSPbïb abGSEGSabCSmlubèbïbHAOeTlubOaoOuO bSlulE ObeOSl bïb

ASoObeaAbuSogO baGSluSgboaPleGSluNbïbEAlEobAaoSl baubOmaeuabelgIE bïbEAlEobàSoEbQb" Pourquoi giser intrépidement tant de 'uts quand la gie

est 'rège 6 pourquoi chercher ailleurs des terres que chau11e un autre soleil 6 qui, s°e(ilant de sa patrie, se 1uit soiYm-me 6 Il monte sur les

nagires barnis de 'ron8e, le mor'ide souci Q il suit sans relzche les escadrons de cagaliers, plus rapide que les cer1s, plus rapide que l°Eurus

chassant les nuabes » ou encore III, 0, 25Y2?.

2 " Mais dé7f, che8 les chegaliers eu(Ym-mes, tout le plaisir est passé de l°oreille au( )eu( mo'iles et f leurs gaines 7oies. Le rideau

demeure 'aissé quatre heures ou dagantabe pendant que dé1ilent des escadrons de cagaliers, des 'ataillons de 1antassins Q puis sont traoenés,

les mains liées derrière le dos, des rois et leur 1ortune, et se hztent des essèdes, des pilentes, des pétorrites, des nagires Q on porte l°igoire

capti1, vorinthe captige. Démocrite, s°il était encore de ce monde, rirait de goir l°animal qui m-le, par une dou'le nature, la panthère au

chameau ou 'ien un éléphant 'lanc attirer sur eu( seuls les rebards de la 1oule » àHorace, ÀLJuoa ,bII, 0, 0?jY0JZ;.

X " Gens f qui plaoet la condition d°autrui et qui, naturellement, prennent la leur en agersion, dans notre déraison nous accusons in7ustement,

l°un et l°autre, un lieu qui n°en peut mais. v°est notre zme qui est en 1aute, notre zme qui 7amais ne peut échapper f elleYm-me » àHor.,

ÀLJuoa , I, 0-, 00Y0X;. La m-me idée sera dégeloppée che8 Sénèque, par e(emple dans le traité UabPObuoOeGSlPPluFbTabPr.ga, II, 00 sq. ou

dans les (auuoa btb(SAlPlS , 2? Q 0B-, j sq. X ailleurs que les Romains ont 1ait preuge È parYdelf les clichés e(otiques, les pré7ubés

(énopho'es ou racistes présents dans de nom'reu( te(tes È, d°un respect et d°une admiration

sincères et o'7ecti1s engers les autres brandes cigilisations du monde méditerranéen, f tel point que certaines d°entre elles leur sont m-me apparues, f maints ébards, comme des e(emples f suigre ou f surpasser. Au départ il n°) aurait donc pas, dans la mentalité romaine, cet intér-t pour la

nougeauté, cette golonté désintéressée de décougrir l°autre par le go)abe et l°o'sergation, que

régèle par e(emple, che8 les Grecs, la curiosité béobraphique et ethnobraphique d°un Hérodote. Pour R. vhegallier, les Romains 1eraient m-me preuge en cela d°une " incuriosité essentielle0 ». En dépit, toute1ois, de ces conditions culturelles et ps)cholobiques peu

1agora'les f l°éclosion d°une littérature d°inspiration e(otique, les te(tes latins s°agèrent

particulièrement riches en renseibnements de toutes sortes concernant les réalités et les peuples agec lesquels les Romains sont entrés en contact au cours de leur histoire, que ce soit

par l°intermédiaire de l°héritabe culturel des Grecs ou, de manière 'eaucoup plus concrète,

dans leur propre e(périence de la buerre et de la conqu-te territoriale. On peut dire ainsi que, che8 eu(, ce ne sont pas le sentiment e(otique, la curiosité, le bo4t du go)abe et des

e(plorations qui motigent l°intér-t pour l°étranber, mais les circonstances historiques liées au(

a11aires de politique e(térieure Q les go)abes et les e(péditions ont d°a'ord pour 'ut la buerre,

la domination, l°appropriation, puis la dé1ense des 1rontières et le recensement des territoires.

Le sentiment e(otique, ne surgient, égentuellement, qu°après. D°ailleurs È et les Anciens eu(Y

m-mes le reconnaissaient È seul le monde ha'ité, donc potentiellement " assimila'le » un 7our

par Rome, intéresse le béobraphe antique, qui n°éprouge que désintér-t ou mépris pour les

con1ins inha'ita'les f cause de leur climat ou de leur e(tr-me éloibnement2. v°est donc en ré1érence au( égénements historiques eu(Ym-mes que R. vhegallier anal)se, en prenant l°e(emple de la Germanie, l°égolution des connaissances béobraphiques et ethnobraphiques

che8 les Romains, ainsi que leur intér-t pour l°e(otisme de ces contrées y ce sont les nécessités

politiques ou militaires qui motigent l°e(ploration, et la curiosité de la société romaine

n°apparaoet qu°f l°occasion de l°entrée de ces pa)s et de leur population dans l°histoire de la

VilleX. v°est dans cette perspectige " utilitaire » que Salluste, par e(emple, introduit la dibression-, insérée dans la qSaooabTabfSmSouMO, sur la béobraphie et les populations de

l°A1rique y celleYci en e11et s°impose par le su7et m-me du ligre et par le 1ait que Rome eut f

a11ronter, f l°occasion de cette buerre contre le roi numide, le pa)s et les peuples a1ricains y

0 " La notion d°FuoOemao f Rome n°a, f l°oribine, qu°un sens béobraphique. Le point de gue de Rome est par dé1inition central y c°est de

l°soI que l°on se place pour considérer l°entourabe béobraphique et le Romain di11ère du Grec par une incuriosité essentielle Q certaines

notions relibieuses lui 1ont goir dans une curiosité trop brande une gérita'le impiété » àR. vhegallier, VEgabaubPObqaogOelabOSb)aob lDAPabTab

eEuoabDoa, Cru(elles, Latomus, 0JZ0, p. 02;.

2 v1. G. Au7ac, HuoOIEebaubPOb AlaeAabTab EebuagL , Paris, Les Celles Lettres, coll. d°Ét. Anc. ïvVIII, 0, 0JZZ,bp. 0?B Q 2BX.

X " Soulibnons ...ùX que le Romain n°a pas la notion d°e(ploration scienti1ique et désintéressée. La pénétration a lieu au hasard des

campabnes ...ùX D°autre part, cette probression suigait des goies déterminées, tou7ours les m-mes, d°ordinaire les gallées ou les cours des

1leuges, ce qui e(plique que l°aspect bénéral du relie1 n°apparaisse pas. Les in1ormations 1ournies par les marchands concernaient surtout

les goies de communications, les 1acilités d°accès sur lesquelles il importait d°-tre renseibné » àR. vhegallier, VEgabaubPObqaogOelay, p.

2-Y25, qui cite dans la note - p. 2- un passabe de Stra'on àVII, 0, -; décrigant ce mécanisme f propos, précisément, des Germains, qui

n°ont été connus des Romains qu°f partir du moment o3 ils sont degenus leurs ennemis;. L°e(otisme latin sera donc sougent, et

essentiellement, super1iciel, " casanier » et utilitaire y " Les intér-ts du Romain étaient orientés dans deu( directions apparemment

opposées y curieu( de pittoresque et de couleur locale, il notait tout ce qui 1rappait son imabination par son étranbeté, mais surtout il

recherchait en m-me temps les points sur lesquels pougait s°éta'lir dans son esprit une comparaison agec ce qu°il connaissait, au pro1it

naturellement de sa propre cigilisation. L°e(cellence de cette dernière était pour lui d°une égidence telle que 'ien sougent il néblibeait les

usabes étranbers qui lui paraissaient a'errants, et dont il ne go)ait pas l°oribinalité y l°o'sergation morale retient ce qui choque ou étonne »

àR. vhegallier, VEgabaubPObqaogOelay, p. 25;.

- vhap. ïVIIYïIï. Va bLE uSPOoabSlTauSobBColAOab luSgbLOSAl baîLEeaoabaubaO bmaeul NbGSlIS ASgbeEIl b IaPPSgbOSubOglAlulObCSluNbOuulemaoaibHaTbGSOabPEAObaubeOulEea bEIbAOPEoagbOSub O LaoluOuagNbluagb EPluSTlea bgleS bCoaGSaeuOuOb SeuNbTabll bMOSTbCOAlPabAEeLaouSgb eOooOSaolgbébAauaoObGSOgbLOSAl Sgl bOI EPSOg0.

9uant f l°appzt du bain, il entre pour une brande part dans l°intér-t des Romains pour les

contrées e(otiques y les richesses 1a'uleuses de ces rébions encore peu ou pas du tout

e(plorées, célè'res aussi 'ien dans la lébende que dans la réalité, ont motigé certaines

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