Le mythe de la Cité de Dieu : Théopolis et Belo Monte.
terrestre possède dans l'histoire de l'imaginaire un champ d'application Cf. Bernard Emery
État du patrimoine archéologique Inca péruvien : étude du
inca nommée Cuzco et le Sanctuaire historique Machu Picchu (SHMP)
LANGUES VIVANTES Déclinaisons culturelles
la découverte de l'imaginaire d'autres cultures la gestion de l'expérience de précolombienne (Machu Picchu
La montagne explorée étudiée et représentée : évolution des
9 juin 2020 Le champ de bataille de montagne ou les champs de l'imaginaire ... précision admirable » avec laquelle les blocs de pierre du Machu Picchu.
HISTOIRE(S) de lAmérique latine
Entre imaginaire et sciences : l'invention archéologique du Pérou au XIXe siècle légendaire (les Incas). ... Sur le Machu Picchu avant Bingham.
Impacts des mesures de préservation des sites naturels exceptionnels
des sites de caractère artistique historique
Histoire et représentations au cinéma: Cuba dans limaginaire
8 juin 2020 Cuba dans l'imaginaire américain au regard des relations ... Le 5 avril 1952 ils arrivent au Machu Picchu au Pérou et Ernesto subit un choc ...
Untitled
Cycle 05 - Arts Histoires
Des Mochicas aux
24 juil. 2018 passant par le site archéologique inca de Machu Picchu. ... Un espace lecture pour découvrir les légendes péruviennes ou des ouvrages qui ...
LES RENCONTRES CULTURELLES DE LA MAlSON DES
présentation sur les mythes et légendes a toujours fasciné l'imaginaire collec- tif. Appréhendez l'histoire et ... 15 h : Le Machu Picchu enfin révélé ?
©Impacts des mesures de préservation des sites naturels exceptionnels. Document final Ð MEDDE-MLET/PUCA, dcembre 2016
1 Ministère de l'Écologie, du Développement Durable et de l'Énergie Ministère du Logement et de l'Égalité des TerritoiresPLAN URBANISME CONSTRUCTION ARCHITECTURE
Programme de recherche 2014 : " Les sites exceptionnels : quelle contribution au développement local ? »
Impacts des mesures de prservation des sites
naturels exceptionnelsDOCUMENT FINAL
VINCENT VLES (dir), SYLVIE CLARIMONT (codir).
Décembre 2016
Satisfaction spontanément inscrite sur le Dune du Pilat par un visite ur (cliché S. Clarimont, février 2015)SOMMAIRE
1. LES OBJECTIFS DE LA RECHERCHE 3
1.1. LA QUESTION DE RECHERCHE 6
1.2. LES APPORTS DE LA RECHERCHE MONDIALE SUR LES METHODES DE GESTION DES FLUX DE
FREQUENTATION DANS C
ES SITES
102. METHODOLOGIE D'EVALUATION DES METHODES DE GESTION DES FLUX DE
FREQUENTATION 12
2. RESULTATS : LA GESTION DES FLUX DE FREQUENTATION ET SA GOUVERNANCE 32
2.1. LA GRANDE VARIETE DES ACTIONS DE REGULATION DES FREQUENTATIONS 32
2.2. MESURES DE PRESERVATION DES SITES ET EXPERIENCE DES USAGERS 34
2.3. LES APPORTS DES MESURES AU DEVELOPPEMENT 124
2.4. COMPARAISON DES METHODES ET DES RESULTATS OBTENUS : LES STRATEGIES SUIVIES PAR LES
GESTIONNAIRES DES SITES NATURELS EXCEPTIONNELS
1302.5. EXPERIENCES REMARQUABLES 157
2.6. GUIDE DES BONNES PRATIQUES 166
3. ANNEXES : ETAT DES LIEUX ET DIAGNOSTIC DES 7 SITES, SOURCES 190
3.1. RESULTATS DES TRAVAUX D'INVESTIGATION ET D'ENQUETES PAR SITE 190
3.2. BIBLIOGRAPHIE 493
3.3. TABLE DES ENTRETIENS AVEC LES ACTEURS DES TERRITOIRES 515
3.4. RESTITUTION DE LA RECHERCHE ET DEBATS AVEC LES ACTEURS DU RESEAU DES GSF 522
Recherche réalisée par l'UMR CERTOP 5044 et l'UMR PASSAGES 5319Direction, conception et rédaction :
•!VINCENT VLESProfesseur des universités d'aménagement et d'urbanisme, Institut supérieur du Tourisme, de l'Hôtellerie et de
l'Alimentation, Université Toulouse-Jean-Jaurès, UMR CERTOP 5044 CNRS/Université de Toulouse
http://www.certop.cnrs.fr/VLES-VincentCodirection :
•!SYLVIE CLARIMONTProfesseur des universités de géographie, Université de Pau et des Pays de l'Adour, UMR PASSAGES 5319 CNRS
CONTRIBUTIONS
•!REMI BENOSMaître de conférences de géographie, Département SHS, Institut National Champollion
Albi/Université de Toulouse, UMR GEODE 5602 CNRS/Université Toulouse-Jean Jaurès •!EMELINE HATT Maître de conférences d'aménagement et d'urbanisme, Institut d'urbanisme et d'aménagement régional, Aix Marseille Université, EA LIEU 889 •!VERONIQUE MOULINIE
Directrice de recherche d'ethnologie, Institut interdisciplinaire d'anthropologie du contemporain -Paris, UMR CNRS/EHESS 8177 •!JEROME PIRIOU
Enseignant-chercheur et docteur en géographie, ESC de La Rochelle, UMR SET 5603CNRS/Université de Pau et des Pays de l'Adour
COLLABORATIONS
•!GAËLLE DELETRAZIngénieur d'études CNRS UMR PASSAGES CNRS
•!DELPHINE MONTAGNEIngénieur d'études CNRS UMR PASSAGES CNRS
•!JACINTHE BESSIERE, Maître de conférences UMR CERTOP 5044 CNRS/Université de Toulouse •!PIERRE TORRENTE, enseignant, d-a. ISTHIA
VALORISATION & COMMUNICATION
•!ANNE RAZOUSIngénieur d'études CNRS UMR CERTOP CNRS
©Impacts des mesures de préservation des sites naturels exceptionnels. Document final Ð MEDDE-MLET/PUCA, dcembre 2016
41.!Les objectifs de la recherche
La mise en tourisme des patrimoines, et notamment des patrimoines naturels, met au jourdes enjeux politiques et conomiques autour de lieux convoits et des sites naturels
remarquables. Dans cette optique se pose de faon conjointe lÕinnovation technologique ou touristique de gestion des flux et de leurs retombes conomiques, sociales,contextes varis de prise de dcision par les dcideurs. En priode de transition touristique
1la gestion des sites naturels bnficiant dÕune grande renomme cherche combiner la
protection et la valorisation, essentielle lÕconomie touristique, dans un contexte souvent
contraint (pressions locales pour urbaniser ou quiper le site, contestation de la protectionde la part de certains acteurs, recul de lÕagriculture et progression spontane de la
vgtation modifiant substantiellement lÕaspect des lieux, etc.). La recherche dÕune meilleure
articulation entre la gestion des flux, leurs retombes et la ncessaire ouverture aux publics sÕinstalle progressivement partout.La Ç restauration de lÕesprit des lieux È doit galement permettre dÕamliorer les
site non seulement sur le plan conomique, mais aussi social, politique et environnemental ? Comment apprcier ces impacts en termes tant quantitatifs que qualitatifs ?Depuis les annes 1980, plus de 2 000 documents ont t publis sur les impacts lis la
frquentation des sites naturels et leur capacit de charge optimale dans le monde, maisquestionnant lÕapplication, en termes de gouvernance, de la notion de Ç capacit de
charge È la gestion de grands sites patrimoniaux naturels. Les grands sites naturels ont unecapacit dÕaccueil limite. LÕatteinte ou le dpassement du seuil de capacit dÕaccueil
maximal de ces territoires est le signal dÕune sur-frquentation. CÕest parce quÕil dtermine
les impacts ngatifs du tourisme de masse sur ces milieux (tats de saturation, de
dnaturation), quÕil importe dÕenvisager ce seuil dans une dmarche de tourisme
responsable. Les sites naturels exceptionnels sont donc amens distinguer les 1identifient les changements qui touchent trois dynamiques sociales et territoriales dans des lieux souvent disputs ou
convoits: la dynamique des processus de territorialisation, celle de lÕadaptation au changement, celle de la gouvernance des
©Impacts des mesures de préservation des sites naturels exceptionnels. Document final Ð MEDDE-MLET/PUCA, dcembre 2016
5frquentations qui provoquent une modification irrmdiable (seuil de rupture) de celles qui
sont rversibles (charge maximale, optimum de gouvernance). Le premier objectif de ce programme de recherche est de mieux conna"tre les formes dela gouvernance Ñ et notamment lÕanticipation dans des contextes varis de prise de
dcision par les dcideurs Ñ de la gestion des flux (frquentation touristique) et de leurs
retombes conomiques, sociales, environnementales : où en est-on dans la mise en oeuvre des expériences d'optimisation des flux de sites naturels exceptionnels en France ? CÕestdans ce cadre quÕun tat des lieux monographique des sites a t labor, en pralable
toute analyse, et dont un extrait pour le site figurant en page titre est repris dans ce
document de travail. Lesecond objectif vise analyser, en recourant des enqutes, la faon dont les
habitants dÕune part et les visiteurs dÕautre part Ç vivent È un site exceptionnel, et les
transformations symboliques et pratiques lies leur labellisation ; cet objectif cherche aussi
confronter les perceptions habitantes celles des visiteurs : comment les mesures de régulation des flux sont -elles vécues par les visiteurs et les habitants de ces hauts lieux ? Quel est le regard porté par les visiteurs (touristes et habitants) sur ces mesures de gestiondes flux censées améliorer la qualité de la visite en préservant " l'esprit des lieux » ? En quoi
celles-ci affectent-elles leur expérience du lieu ? Lede Ç bonnes pratiques È ou Ç dÕexpriences remarquables È. Au-del de cette tape,
exceptionnels de lÕchantillon, confronts aux expriences lÕtranger ayant fait lÕobjet de
rsultats publis (par exemple les mthodes ROS, LAC, VIM aux U.S.A., en Grande-Bretagne,Australie), permet de sÕinterroger sur les possibilités d'optimiser la gestion du tourisme dans
un espace naturel remarquable tapes permettant de mettre en place une gestion concerte des flux des visiteurs dans un site naturel remarquable 2 , avec un exemple issu de lÕchantillon, en cours de montage dans un site naturel remarquable en 2015-2017. 2La démarche consiste, pour le gestionnaire, à définir avec les acteurs quelques indicateurs (moins d'une dizaine) qui
permettront, avec des mesures périodiques à renouveler tous les 5 ans, de vérifier l'évolution de l'état de réponse du milieu aux
fréquentations. Pour appréhender l'objet de l'outil, par analogie, on peut référer à l'image des témoins lumineux d'un tableau
de bord de véhicule ou de pilotage d'un système complexe en mouvement, qui indiquent comment et quand il convient d'agir
face à un changement d'état d'un ou des éléments du système sous l'effet de tensions ou de risques. La construction d'un
tableau de bord repose sur des expertises de l'état des lieux naturels, des simulations, des essais et des hypothèses de visites.
C'est un outil simple de pilotage qui calcule et permet au gestionnaire de rectifier, en comparant les données, la trajectoire
réelle du milieu par rapport à l'objectif selon différentes hypothèses de maîtrise des flux. Pour que le système soit léger, souple,
simple dans sa mise en oeuvre et peu coûteux dans son fonctionnement, il est nécessaire d'investir du temps lors de sa
conception (sur une année) pour définir, choisir avec précision les quelques critères (une dizaine) et les indicateurs qui
témoigneront de la résilience ou de la déformation des milieux soumis à la pression, à l'effort sur le milieu produit par les
déambulations. Le travail vise à inventer un système simple de révélation en temps réel des impacts des actions entreprises
(évaluation des effets et des seuils de résistance, approche du point de rupture sous l'effet de la charge, donc dépassement
dela " capacité de charge »). Le tableau de bord de gestion des fréquentations est à la fois un instrument d'aide à la décision et
un outil pour évaluer en temps réel les écarts entre ce qui est souhaitable et ce qu'il advient dans la réalité.
©Impacts des mesures de préservation des sites naturels exceptionnels. Document final Ð MEDDE-MLET/PUCA, dcembre 2016
61.1.!La question de recherche
Le tourisme et la protection des grands sites naturels entretiennent des relations pour le
moins ambivalentes. On ne saurait oublier que le tourisme a souvent t Ð et est parfois encore Ð
associations de tourisme, fdratives (Touring Club de France, Club Alpin Franais) ou locales
(syndicats dÕinitiative, groupements de professionnelsÉ) ont jou un rle majeur dans
tourisme va r apidement appara"tre comme une activit consommatrice dÕespace et perturbatriceles Trente Glorieuses se sont accompagnes dÕoprations dÕaccueil souvent destructrices des
milieux. Certaines ont mme t dveloppes au mpris des classements antrieurs : les
exemples sont nombreux de commissions dpartementales des sites ayant accept installations ou de lÕadoption de mesures Ð souvent vaines Ñ dÕaccompagnement deconduit augmenter la frquentation de ces sites exceptionnels quÕil faut imprativement voir,
visiter et parcourir, dans la continuit du Ç sight-seeing È des aristocrates anglais effectuant le
Ç Grand Tour È au XIX
eLe dveloppement touristique, peu ou mal contrl, a contribu la dgradation de ces
espaces naturels fragiles, amplement relate dans la littrature scientifique (Barab, 1988 ;
Deprest, 1997 ; Mounet, Nicollet et Rocheblave, 2000 ; Lequin, 2001 ; Atout France, 2013). Pourles plus menacs dÕentre eux, lÕtat est intervenu pour favoriser la restauration du site et inciter
la mise en place dÕune politique locale de gestion des flux. Sans remettre en cause le principe de
lÕaccueil du public dans les espaces naturels, largement admis en France o les rserves
intgrales sont rares et dÕextension limite, lÕtat tente de diffuser une philosophie de la
conservation parfois mal comprise et mal accepte par les lus locaux ou les habitants. La
contestation rcente de la rforme du statut des parcs nationaux (allant pourtant a priori dans le
sens des intrts des collectivits territoriales, avec lÕlargissement de leur reprsentation au sein
des conseils dÕadministration des parcs et la mise en place de chartes de territoire) tmoigne de
lÕhostilit de nombreux lus lÕgard dÕune politique de protection juge confiscatoire et
contraire aux intrts conomiques locaux (Clarimont, 2013). Ë lÕheure du dveloppement
durable, la question de la conciliation entre la protection des milieux et la frquentation
touristique demeure pose. Un grand site naturel nÕest pas un espace ordinaire. CÕest un espace remarquable, reconnucomme tel par lÕtat travers le classement (issu de la loi de 1906 organisant la protection des
1930 Ç à la protection des monuments naturels et des sites de caractère artistique, historique,
scientifique, légendaire ou pittoresque È), voire la labellisation Ç Grand site de France È. Cette
rhabilitation dÕun site class reconnu dÕintrt national, voire mondial, et men dans le cadre
dÕune Opration Grand Site (OGS) dont les prmices remontent aux annes 1970. LÕun comme
lÕautre vise protger un espace dont la dimension patrimoniale est reconnue, en vue de satransmission aux gnrations futures. Cependant, comment organiser la visite de ces hauts lieux
©Impacts des mesures de préservation des sites naturels exceptionnels. Document final Ð MEDDE-MLET/PUCA, dcembre 2016
7patrimoniaux tout en conservant Ç lÕesprit des lieux È ? La gestion des sites classs bnficiant
dÕune forte notorit a t assez vite confronte la ncessit de combiner la protection
(interdiction gnrale de modifier lÕaspect des lieux) et la valorisation de ces lieux singuliers,
essentiels lÕconomie touristique dans un contexte de plus en plus contraint (pressions locales
pour urbaniser ou quiper le site, contestation de la protection de la part de certains acteurs,recul de lÕagriculture et progression spontane de la vgtation modifiant substantiellement
lÕaspect des lieux, etc.). LÕoctroi du label Ç Grand Site de France È (cr en 2002 et intgr au
Code de lÕenvironnement depuis sa reconnaissance par la loi Grenelle 2, du 12 juillet 2012) estparfois venu rcompenser des dmarches partenariales de gestion des sites, intgrant ces deux
volets. Le label est attribu pour une dure dtermine la structure gestionnaire du site ; il est
rserv un site Ç classé de grande notoriété et de forte fréquentation È ; son attribution est
subordonne la Ç mise en oeuvre d'un projet de préservation, de gestion et de mise en valeur
du site, répondant aux principes du développement durableÈ (Code de lÕenvironnement,
article L341-15-1).tourisme lui-mme est dsormais marqu par des tensions refltant un changement de
paradigme. La mise en tourisme des patrimoines naturels met au jour des enjeux politiques etconomiques autour des lieux convoits. Dans cette optique se pose de faon conjointe
lÕinnovation technologique ou touristique de gestion des flux et de leurs retombes lÕanticipation dans des contextes varis de prise de dcision par les dcideurs.AujourdÕhui, la concurrence accrue entre ces destinations, les difficults des initiatives locales
anticiper les changements qui sÕannoncent, les dficits chroniques dÕexploitation de lÕouverture
aux publics des espaces naturels sensibles (Vles, 2014), les nouvelles attentes et pratiques deslÕmergence forte dÕun tourisme de proximit qui touche dornavant lÕespace du quotidien, dÕun
tourisme Ç exprientiel È ( la recherche de sens, dÕmotion, de participation) et dÕun tourisme
Ç responsable È Ñ cotourisme (Lequin, 2001), Ç slow-tourisme È (Dubois, 2009) Ñ semblent
touristiques mondiales est entre en transition 3 . LÕide dÕune meilleure articulation entre lagestion des flux, leurs retombes et la ncessaire ouverture aux publics sÕinstalle
progressivement. Mais comment lÕanticipation qui pourrait la porter est-elle mobilise ? Pour rpondre cette question de recherche, on part du postulat selon lequel les grands sitesnaturels ont, par dfinition, une capacit dÕaccueil limite. Cette capacit correspond au niveau
de frquentation touristique quÕun site peut supporter sans que ses qualits propres, lÕintrt de
la visite et le bien-tre de ses habitants soient affects. Les grands sites naturels parce quÕils sont
frquentation extrmement importants. Ils subissent souvent une frquentation difficile grer et
peu rgule. Le calcul de la capacit de charge dpend la fois des apprciations portes par
les diffrents acteurs du lieu (gestionnaires, scientifiques, tutelles et habitants), de sa gestion et
des visiteurs : il implique la fois des mesures de modification des milieux mobilisant les sciences
de la nature et des enqutes de satisfaction et de perception mobilisant les sciences sociales. La
capacit dÕaccueil (en termes de sciences du tourisme, il faudrait dire Ç capacit de charge È
plutt que Ç capacit dÕaccueil È, car le terme capacit dÕaccueil est traditionnellement rserv
3Voir note n°1
©Impacts des mesures de préservation des sites naturels exceptionnels. Document final Ð MEDDE-MLET/PUCA, dcembre 2016
8objectifs (taille, capacit des amnagements, rsistances des milieux, fragilits du site, facults
lieux, identit du site, agrment de la visite). Elle dpend galement beaucoup de la volont et
des savoir-faire de la gouvernance locale. Elle est enfin fonction des objectifs de gestion et
problmatique de leur surfréquentation. Une question sous-tend donc cette rflexion : comment
est dfinie une destination surfréquentée ?LÕatteinte ou le dpassement du seuil de capacit de charge (Ç capacit dÕaccueil maximal È)
dÕun territoire est le signal dÕune Ç surfrquentation È (Union europenne, 2001). Le nombre de
touristes est gnralement utilis comme mesure pour valuer le niveau de frquentation
temporelle et spatiale. Le besoin de conna"tre une limite Ð un seuil Ð dans lÕactivit touristique
des lieux est souvent prsent dans les priorits des gestionnaires. Ce seuil (nomm Ç capacit de
diffrents dans chaque lieu et pour chaque temporalit. La mthode de calcul de ce seuil est
extrmement complexe et fait lÕobjet dÕun processus de planification locale, lorsquÕil existe
(rarement). Pourquoi est-il important de lÕentreprendre dans une dmarche de Ç tourisme
responsable È ? Parce quÕil dtermine les impacts ngatifs du tourisme de masse sur ces milieux :
originaux qui avaient attir les premiers visiteurs => destruction des milieux naturels et humains).
DÕo la ncessit dÕvaluer, pour bien grer ces sites naturels exceptionnels, la charge maximale
que peut supporter le site. Dfinie par lÕOrganisation mondiale du tourisme comme Ç le nombre
maximum de personnes qui peuvent se rendre dans une destination touristique au même moment sans provoquer la destruction de l'environnement physique, économique et socioculturel et une diminution inacceptable de la satisfaction des visiteursÈ, la capacit de
charge est une limite, fluctuante entre un optimum et un maximum. Cette limite est dÕabord unseuil de capacit qui correspond à la limite d'élasticité : seuil en de duquel le lieu ne sera pas
de la frquentation (donc sa ma"trise par les gestionnaires du lieu) ; cÕest donc un optimum de gouvernance . CÕest enfin un seuil de capacit de charge qu'il ne faut absolument pas atteindre,car il correspond un seuil de rupture : seuil partir duquel le dclin est inluctable et
ou seront donc amens distinguer les frquentations qui provoquent une modification
irrmdiable de celles qui sont rversibles. La connaissance du cycle de vie de ces lieux
: 1/que lÕimpact est ousera proportionnel au nombre de touristes, la frquentation (ce qui reste chaque fois
dmontrer) ; 2 /la limite (qui doit tre quantifie) au-del de laquelle il y aura irrversibilit.
Les gestionnaires des sites sont donc placs dans la ncessit de distinguer et de conna"tre
chaque lieu, monument, etc.) : 1/la capacit dÕaccueil du site diffrentes priodes (offre
propose, nombre de lits disponibles = capacit physique dÕaccueil x frquentations [flux,
frquence et longueurs des files]) ; 2/leur aptitude environnementale, sociale, politique à soutenir
cette frquentation (au sens du mot anglo-saxon Ç sustainable ») sans dformation ni impact
ngatif pour les milieux et les populations (Manadis Roberts, 1997 ; Newsome, 2001, Cocossis &chantillon de hauts lieux de statut juridique vari, placs diffrents stades de leur gestion (les
uns dbutant lÕentreprise ou mme envisageant seulement de lÕentreprendre, les autres
©Impacts des mesures de préservation des sites naturels exceptionnels. Document final Ð MEDDE-MLET/PUCA, dcembre 2016
9disposant de deux dcennies dÕexprience), mais susceptibles de faire ventuellement lÕobjet
dÕune opration emblmatique de labellisation (OGS, inscription sur la liste UNESCO du
patrimoine mondial, etc.), des sites vulnrables dans lesquels la frquentation touristique
Natali, 2000). La recherche vise voir comment, dans ces sites, les gestionnaires ont cherch les
prserver ou les restaurer afin de leur permettre de retrouver un tat proche de lÕtat initial tout
en mettant en place une forme de gestion optimale des pratiques lies la frquentation. Ces
entreprises de Ç restauration de lÕesprit des lieux È sont censes permettre dÕamliorer les
conditions dÕouverture au public, la qualit de la visite, donc dÕoptimiser la relation protection-
dveloppement et leurs retombes conomiques locales. La recherche vise galement valuer
sur le plan conomique, sur le plan social, politique et environnemental et sur la notorit et
lÕaccessibilit au site : quels regards visiteurs et habitants portent-ils sur les restrictions
dÕaccessibilit touristique ?©Impacts des mesures de préservation des sites naturels exceptionnels. Document final Ð MEDDE-MLET/PUCA, dcembre 2016
101.2.!Les apports de la recherche mondiale sur les méthodes
de gestion des flux de fréquentation dans ces sitesDepuis le dbut des annes 1980, plus de 2 000 documents ont t publis dans le monde sur
le sujet de la Ç surfrquentation È des sites et de leur capacit dÕaccueil (Stankey et coll., 1990).
Le prsent programme vise actualiser et complter ces recherches en questionnant
lÕapplication, en termes de gouvernance, de la notion de capacit de charge et son application
la gestion de grands sites patrimoniaux naturels ; dÕautre part, contribuer la connaissance des
impacts conomiques, sociaux, politiques, environnementaux des mthodes de gestion des flux communaut scientifique (Alldredge, 1972 ; Butler, 1980 ; Canestrolli et Costa, 1991 ; Cocossis,Mesca et coll., 2001 ; Stankey et al, 1990) :
Donc il nÕy a pas de calcul mcanique que lÕon pourrait appliquer simplement en le copiant dÕun
lieu un autre. Les impacts recenss sur les ressources biologiques et physiques ne sont pas suffisants pour calculer la capacit de charge maximale ou optimale des grands sites naturels.Toute utilisation par les visiteurs dÕune rgion produit certains changements environnementaux.
niveaux dÕutilisation. Par consquent, si un gestionnaire veut minimiser les impacts absolument,
alors exclure les personnes est la seule solution. Une telle action nÕest gnralement ni possible
ni souhaitable.Il nÕy a pas de relations de cause effet linaires ou proportionnelles entre une forte quantit
dÕutilisation et les impacts. Les types dÕactivit sont en gnral un meilleur indicateur dÕimpact
que lÕintensit de lÕusage ou le nombre de pratiquants. Par exemple, de faibles intensits de
ces mmes sentiers par des randonneurs. La saison de la pratique peut galement avoir un
impact plus grand pour expliquer les impacts que la quantit, le nombre de pratiquants.
Randonner par temps humide en hiver ou par conditions perturbes, par exemple, estLa Ç
capacit de charge È est un concept produit par des jugements de valeur ; ce nÕest pasun pur produit mcanique dÕun rapport entre la frquentation et les ressources naturelles ; donc
lÕobservation et la recherche sont ncessaires, mais insuffisantes pour lÕvaluer ; cela carte le
politique et y requrir la participation de toutes les parties prenantes.La connaissance de la capacit de charge ne permet pas de dterminer, elle seule, ce quÕil
faut faire pour garder un quilibre entre la protection des sites et des zones naturelles et les usages quÕen font les visiteurs dans lÕoptique dÕune maximalisation des retombes. Pour de nombreux acteurs, tout changement est inacceptable. Cependant, les gestionnaireset les parties prenantes ont de plus en plus conscience que les changements des milieux
accompagnent invitablement leur utilisation par des visiteurs. Les jugements de valeur sur le©Impacts des mesures de préservation des sites naturels exceptionnels. Document final Ð MEDDE-MLET/PUCA, dcembre 2016
11philosophiques, motionnelles, spirituelles fondes autant sur lÕexprience que sur lÕconomie.
Donc le calcul et surtout lÕinterprtation et lÕapplication dÕune capacit de charge maximale
reposent sur les choix des acteurs locaux, condition quÕils aient t correctement informs de
Ë lÕchelon international, les pays anglo-saxons furent (et sont encore) les plus en pointe dans
le traitement scientifique de cette question dÕarticulation entre frquentation et protection.
administrations amricaines grant des espaces naturels au moment o elles taient confrontes
une augmentation massive de frquentation (doublement de 1941 1960 dans les parcs
nationaux, puis doublement nouveau de 1960 1975) : + 13,5 %/an en moyenne. Diffrentesmthodes ont t mises en place et suivies dans les espaces naturels classs notamment aux
tats-Unis, dÕAustralie et de Nouvelle-Zlande : mthode ROS (Recreation Opportunity
Spectrum), mthode LAC Ñ Limits of Acceptable Change Ð (Nilsen et Tayler, 1997), mthode VIM (Visitor Impact Management), qui a fourni un cadre dÕintervention aux chercheurs travaillant lÕouverture au public des parcs nationaux amricains (US National Parks and Conservation
Association), mthode TOMM Ñ Tourism Optimisation Management Model Ð (Manadis etLanglois, 1997) qui a t dveloppe dans les annes 1990 Sydney (Newsome, 2001 : 161).
©Impacts des mesures de préservation des sites naturels exceptionnels. Document final Ð MEDDE-MLET/PUCA, dcembre 2016
122. Mthodologie dÕvaluation des mthodes de gestion des
flux de frquentation Conformment au projet retenu en 2014 par le PUCA, la recherche a exclusivement portsur les sites patrimoniaux naturels et a pris appui sur lÕanalyse des sept terrains dÕtude dont
la slection initiale (6 prvus au dpart dans la proposition de recherche) rpondait aux
!!des sites classs, le classement conditionnant lÕoctroi du label Grand Site deFrance
plus problmatique que pour les sites culturels pour des raisons techniques(prsence de plusieurs Ç portes dÕentre È), mais aussi sociales (acceptabilit plus
libre et gratuit) !!des sites gographiquement varis (littoraux et de montagne), dÕextension variable, afin de permettre une analyse compare de types dÕespaces touristiques diffrents.la dmarche prvue pour lÕanalyse de ces territoires, certains ayant dj obtenu la
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