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Les Animaux malades de la peste. Un mal qui répand la terreur. Mal que le Ciel en sa fureur. Inventa pour punir les crimes de la terre
Texte 1 : Les Animaux malades de la peste Livre VII
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Cycle 3 6e / 5
Les Animaux malades de la peste trois sons écriture en « tuilage ». 29. Les Grenouilles qui demandent un roi dernière lettre
1 PRESENTATIONS Bonjour Nous allons découvrir ensemble
Ou à lire le livre (Todd Strasser 1981) - Texte intégral : Texte 1 : La Fontaine : « Les animaux malades de la peste ». Un mal qui répand la terreur
LE CARNET DE LA VO?X DUN TEXTE
Granville Fables de la Fontaine. Paris : vol. IV
CAMUS-La-peste.pdf
Paris : Les Éditions Gallimard 347e édition
de Jean de La Fontaine
Les animaux malades de la peste. 22. Le héron. 23. Le chat la belette et le petit lapin. 24. Le savetier et le financier. 25. Le coche et la mouche.
REGARD ANTHROPOLOGIQUE SUR LEDUCATION POUR LA
de la fable de La Fontaine Les animaux malades de la peste. crimes et les vols commis par les animaux et dont ils s'accusent dans la suite du texte.
Les FABLES
de Jean de La Fontaine (1621-1695) rangées au grenier de notre mémoire... 1TABLE DES MATIÈRES
La cigale et la fourmi3
Le corbeau et le renard4
La laitière et le pot au lait5
La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf6Le rat de ville et le rat des champs.7
Le loup et l'agneau.8
Les voleurs et l'âne.9
Le renard et la cigogne.10
Le chêne et le roseau.11
L'âne chargé d'éponges,12
Le lion et le moucheron13
Le lion et le rat14
Le meunier, son fils et l'âne15
Le renard et le bouc16
Le renard et les raisins17
Le lion devenu vieux18
Le pot de terre et le pot de fer19
Le laboureur et ses enfants20
Le lièvre et la tortue21
Les animaux malades de la peste22
Le héron23
Le chat, la belette et le petit lapin24
Le savetier et le financier25
Le coche et la mouche26
Le rat et l'huître27
Les deux pigeons29
Le vieillard et les trois jeunes hommes302
LA CIGALE ET LA FOURMI
La cigale, ayant chanté
Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue :
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu'à la saison nouvelle.
" Je vous paierai lui dit-elle,Avant l'août, foi d'animal,
Intérêt et principal. "
La fourmi n'est pas prêteuse :
C'est là son moindre défaut.
" Que faisiez vous au temps chaud ?Dit-elle à cette emprunteuse.
- Nuit et jour à tout venantJe chantais, ne vous déplaise.
- Vous chantiez, j'en suis fort aise :Eh bien ! dansez maintenant. "
1 1- Cette fable montre qu'il ne faut pas être négligent, si l'on veut éviter le chagrin et les dangers.
Note : - La cigale ne vit qu'un été hors de terre ; sa larve a un cycle sous terre de 2 ans. Elle ne chante pas mais gratte ses élytres.3
LE CORBEAU ET LE RENARD
Maître corbeau sur un arbre perché,
Tenait dans son bec un fromage.
Maître renard, par l'odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
" Hé, bonjour, Monsieur du Corbeau,Que vous êtes joli! que vous me semblez beau!
Sans mentir si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois. "A ces mots le corbeau ne se sent pas de joie;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le renard s'en saisit, et dit : " Mon bon Monsieur,Apprenez que tout flatteur
Vit au dépends de celui qui l'écoute :
Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute. "Le corbeau, honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus. 2 2- Cette fable montre combien l'intelligence à de la valeur .- Phénix = oiseau fabuleux, toujours seul de son espèce, qui, après un siècle de vie, renaissait de ses cendres ; par extension, un phénix désigne tout être d'une beauté et d'un mérite incomparables.4
LA LAITIÈRE ET LE POT AU LAIT
Perrette, sur sa tête ayant un pot au lait
Bien posé sur un coussinet,
Prétendait arriver sans encombre à la ville. Légère et court vêtue elle allait à grands pas,Ayant mis ce jour-là, pour être plus agile,
Cotillon simple et souliers plats.
Notre laitière ainsi troussée
Comptait déjà dans sa pensée
Tout le prix de son lait, en employait l'argent;
Achetait un cent d'oeufs, faisait triple couvée :La chose allait à bien par son soin diligent.
" Il m'est, disait-elle, facileD'élever des poulets autour de ma maison;
Le renard sera bien habile
S'il ne m'en laisse assez pour voir un cochon.
Le porc à s'engraisser coûtera peu de son;
Il était, quand je l'eus, de grosseur raisonnableJ'aurai, le revendant, de l'argent bel et bon.
Et qui m'empêchera de mettre en notre étable,Vu le prix dont il est, une vache et son veau,
Que je verrai sauter au milieu du troupeau ? "
Perrette là-dessus saute aussi , transportée : le lait tombe; adieu veau, vache, cochon, couvée.La dame de ces biens, quittant d'un oeil marri
Sa fortune ainsi répandue,
Va s'excuser à son mari.
En grand danger d'être battue.
Le récit en farce en fut fait,
On l'appela le Pot au lait.5
LA GRENOUILLE QUI VEUT SE FAIRE
AUSSI GROSSE QUE LE BOEUF
Une grenouille vit un boeuf
Qui lui sembla de belle taille.
Elle, qui n'était pas grosse en tout comme un oeuf,Envieuse, s'étend, et s'enfle, et se travaille
Pour égaler l'animal en grosseur,
Disant: " Regardez bien, ma soeur,
Est-ce assez ? dites-moi, n'y suis-je point encore ? - Nenni. - M'y voici donc ? - Point du tout. - M'y voilà ? - Vous n'en approchez point. " La chétive pécoreS'enfla si bien qu'elle creva.
Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneursTout petit prince a des ambassadeurs,
Tout marquis veut avoir des pages.
6LE RAT DE VILLE ET LE RAT DES CHAMPS
Autrefois le rat de ville
Invita le rat des champs,
D'une façon fort civile,
A des reliefs d'ortolans
3 .Sur un tapis de Turquie
Le couvert se trouva mis.
Je laisse à penser la vie
Que firent ces deux amis.
Le régal fut fort honnête :
Rien ne manquait au festin.
Mais quelqu'un troubla la fête
Pendant qu'ils étaient en train.
A la porte de la salle
Ils entendirent du bruit :
Le rat de ville détale
Son camarade le suit.
Le bruit cesse on se retire :
Rats en campagne aussitôt ;
Et le citadin de dire
" Achevons tout notre rôt. - C'est assez, dit le rustique ;Demain vous viendrez chez moi.
Ce n'est pas que je me pique
De tous vos festins de roi ;
Mais rien ne vient m'interrompre:
Je mange tout à loisir.
Adieu donc. Fi du plaisir
Que la crainte peut corrompre ! "3
- Ortolan : petit oiseau très gras et dont la chair est exquise.7LE LOUP ET L'AGNEAU
La raison du plus fort est toujours la meilleure :Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un loup survient à jeun, qui cherchait aventureEt que la faim en ces lieux attirait.
" Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
- Sire répond l'agneau, que Votre MajestéNe se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle ;
Et que par conséquent, en aucune façon
Je ne puis troubler sa boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelleEt je sais que de moi tu médis l'an passé.
- Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?Reprit l'agneau ; je tette encor ma mère.
- Si ce n'est toi, c'est donc ton frère. - Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiensCar vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos bergers, et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge. "
Là-dessus, au fond des forêts
Le loup l'emporte et puis le mange,
Sans autre forme de procès.
4 4- Cette fable est écrite contre ceux qui, sous des prétextes inventés, accablent les innocents.8
LES VOLEURS ET L'ÂNE
Un âne enlevé, deux voleurs se battaient :
L'un voulait le garder, l'autre le voulait vendre.Tandis que coups de poing trottaient,
Que nos champions songeaient à se défendre,
Arrive un troisième larron
Qui saisit maître Aliboron,
L'âne, c'est quelquefois une pauvre province :
Les voleurs sont tel ou tel prince,
Comme le Transylvain, le Turc et le Hongrois.
Au lieu de deux, j'en ai rencontré trois :
Il est assez de cette marchandise
De nul d'eux n'est souvent la province conquise :
Un quart voleur survient, qui les accorde net
En se saisissant du baudet.
9LE RENARD ET LA CIGOGNE
Compère le renard se mit un jour en frais,
Et retint à dîner commère la cigogne.
Le régal fut petit et sans beaucoup d'apprêts :Le galant, pour toute besogne,
Avait un brouet
5 clair ; il vivait chichement.
Ce brouet fut par lui servi sur une assiette :
La cigogne au long bec n'en put attraper miette,
Et le drôle eut lapé le tout en un moment.
Pour se venger de cette tromperie,
À quelque temps de là, la cigogne le prie.
" Volontiers, lui dit-il, car avec mes amisJe ne fais point cérémonie. "
A l'heure dite, il courut au logis
De la cigogne son hôtesse ;
Loua très fort sa politesse ;
Trouva le dîner cuit à point :
Bon appétit surtout ; renard n'en manquent point.Il se réjouissait à l'odeur de la viande
Mise en menus morceaux, et qu'il croyait friande
6 .On servit, pour l'embarrasser,
En un vase à long col et d'étroite embouchure.Le bec de la cigogne y pouvait bien passer ;
Mais le museau du sire était d'autre mesure
Il lui fallut à jeun retourner au logis,
Honteux comme un renard qu'une poule aurait pris,
Serrant la queue, et portant bas l'oreille.
Trompeurs c'est pour vous que j'écris :
Attendez-vous à la pareille.5
- Brouet : sorte de bouillon, avec cette circonstance aggravante qu'il est très clair.6 - Friande : fine, délicate. A donné le mot : friandise.10LE CHÊNE ET LE ROSEAU
Le chêne un jour dit au roseau :
" Vous avez bien sujet d'accuser la natureUn roitelet pour vous est un pesant fardeau ;
Le moindre vent qui d'aventure
Fait rider la face de l'eau,
Vous oblige à baisser la tête,
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d'arrêter les rayons du soleil,
Brave l'effort de la tempête.
Tout vous est aquilon, tout me semble zéphyr.
Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n'auriez pas tant à souffrir :
Je vous défendrais de l'orage
Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des royaumes du vent.
La nature envers vous me semble bien injuste.
- Votre compassion, lui répondit l'arbuste,Part d'un bon naturel; mais quittez ce souci :
Les vents me sont moins qu'à vous redoutables
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos ;
Mais attendons la fin. " Comme il disait ces mots,Du bout de l'horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût porté jusque-là dans ses flancs.L'arbre tient bon ; le roseau plie,
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu'il déracine
Celui de qui la tête au ciel était voisine,
Et les pieds touchaient à l'empire des morts. 11 L'ÂNE CHARGÉ D'ÉPONGES, ET L'ÂNE CHARGÉ DE SELUn ânier, sceptre à la main,
Menait, en empereur romain,
Deux coursiers à longues oreilles.
L'un, d'éponges chargé, marchait comme un courrierEt l'autre, se faisant prier,
Portait, comme on dit, les bouteilles :
Sa charge était de sel. Nos gaillards pèlerinsPar monts, par vaux, et par chemins,
Au gué d'une rivière à la fin arrivèrent,Et fort empêchés se trouvèrent.
L'ânier, qui tous les jours traversait ce gué-là,Sur l'âne à l'éponge monta,
Chassant devant lui l'autre bête,
Qui, voulant en faire à sa tête,
Dans un trou se précipita,
Revint sur l'eau, puis échappa,
Car, au bout de quelques nagées,
Tout son sel se fondit si bien
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