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D:9 revues électroniquesold9articlesles-apparences-sont

14 déc. 2009 La première des Apparences sont trompeuses fut donnée le 21 janvier ... presque comme elle a commencé sur l'irritation réitérée de Karl



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-sont-trompeuses.html[14/12/2009 16:41:50] par Hélène Francoual

13. Les apparences sont trompeuses (1983)

Texte français

Edith Darnaud, L'Arche Éditeur, Paris, 1985.

Le contexte d'écriture

La première des

Apparences sont trompeuses

fut donnée le 21 janvier 1984 au Schauspielhaus de Bochum dans une

mise en scène de Claus Peymann. Bernhard Minetti et Traugott Buhre jouent respectivement les rôles des deux frères,

Karl et Robert. La mort de l'actrice Edith Heerdegen, actrice " bernhardienne », aurait suscité l'écriture de la pièce.

La pièce

La pièce est composée d'un aller-retour entre deux actes. Le premier acte, lui-même divisé en six brèves scènes, se

déroule le mardi chez Karl, artiste de cirque qui vient de perdre sa compagne Mathilde et attend la visite rituelle de son

frère Robert, comédien, lequel fait son entrée dans la scène quatre. Le deuxième acte, pendant du premier, quoique

moins étoffé puisque constitué de seulement deux scènes, présente un tableau quasi identique, si ce n'est que l'attente

du mardi est remplacée par l'attente du jeudi, et le lieu de rendez-vous est chez Robert et non plus chez Karl.

Ces deux personnages uniques, si l'on excepte la présence du canari Maggi, dont les noms respectifs Karl et Robert

renvoient aux deux frères d'Ungenach (in Amras et autres récits, texte français Jean-Claude Hémery et Eliane

Kaufholz, Éditions Gallimard, coll. "

Du monde entier », Paris, 1987), récit de Thomas Bernhard, aux prises avec le

lent déclin de la vieillesse, maintiennent ce rituel de visite mutuelle bien que cela leur pèse, puisqu'il "

faut des

habitudes » afin d'opposer un semblant de structure au néant et à l'angoisse qu'il génère.

Karl, d'abord seul, se préparant et mettant de l'ordre avant de recevoir son frère, évoque dans un long soliloque le

souvenir de la défunte, Mathilde. S'il exprime son chagrin, ou plutôt son dépit d'avoir été abandonné "

au moment le

plus inopportun », Karl ne cède pas au " mensonge » de l'éloge funèbre, " radotage opportuniste et superficiel »,

comme l'analyse notamment Murau dans Extinction (" comme il est d'usage en pareilles circonstances où tout à coup,

en face de la mort, comme on le dit avec un tel manque de goût, on rend si délicieux les défunts à l'intention de ceux

qui restent, alors que toute leur vie, ils ont tout de même été assez imbuvables et insupportables »), qui interprète la

biographie du défunt de manière idéalisante. Bien au contraire, il n'hésite pas à faire mention de tous ses défauts et

met en avant son propre rôle dans l'éducation de sa compagne, qu'il a " tirée hors du marécage » de son milieu socioculturel et " hissée jusqu'à lui ».

Comme souvent lorsque les personnages bernhardiens ont accepté de s'engager dans une liaison à deux, "

une solitude

à deux, une communion de destins » avec une femme, ils l'assujettissent sans le moindre égard et la soumettent à leurs

exigences. Karl ne déroge pas à la règle et ne " lui tolère rien, pas de pardon, aucun écart ». Mais Mathilde organise une sorte de vengeance posthume en léguant la maison de week-end à Robert, le comédien, " l'imposteur » et pas au compagnon de sa vie. "

Irrité au plus haut point », l'artiste de cirque ne peut s'empêcher de dénigrer la pratique

artistique de son frère qu'il met en parallèle avec sa propre activité, opposant deux modes de gestion existentielle. Les

deux frères, par ailleurs unis " dans une relation de conflit fraternelle », lorsqu'ils se retrouvent autour du souvenir de

la figure de la défunte, évoquent notamment les problèmes liés à la perfection artistique et l'omniprésence de la mort,

sans toutefois que leurs monologues, bâtis en parallèle, ne se fondent jamais en véritable dialogue. Chacun reste

prisonnier de son monde intérieur et la pièce se clôt, presque comme elle a commencé, sur l'irritation réitérée de Karl,

contrarié que son frère lui ait été préféré.

Pistes d'analyse

Outre la traditionnelle réflexion sur l'artiste, Les apparences sont trompeuses thématise un aspect moins attendu chez Bernhard, qui sera plus largement développé notamment dans Maîtres anciens, à savoir la perte d'un être cher. Non

que Bernhard devienne sentimental, le travail de deuil est encore présenté sous un jour ironique, mais il semble que la

-sont-trompeuses.html[14/12/2009 16:41:50]

douleur de la perte n'épargne pas non plus les caractères entièrement tournés vers le monde de l'esprit et la quête de la

perfection artistique. En effet " nous nous habituons naturellement à un être au fil des décennies et nous finissons par

l'aimer plus que tout autre chose, nous nous enchaînons à lui, et quand nous le perdons, c'est effectivement comme si

nous avions tout perdu ». Serait-ce que ni la musique, ni la philosophie, ni le travail de l'écrivain, quelque importance

qu'on y attache ne puissent aider à surmonter la perte du " seul et unique être aimé

», comme l'affirme Reger dans

Maîtres anciens.

Les apparences sont trompeuses évoque également la relation à l'origine et les difficultés de se déprendre des liens de

l'appartenance, en particulier lorsque ces derniers se révèlent pathogènes et que la famille notamment tend à assigner

l'individu à résidence, en son sein, le privant de toute revendication individuelle, et plus largement de sa liberté de

sujet.

Les deux frères ont fait l'expérience de cette mainmise sur leur devenir, puisque les parents "

voulaient les retenir et

les étouffer », et faire d'eux " purement et simplement leurs successeurs ». Chacun pour s'affirmer comme entité

autonome face à l'absorption dans le corps de la famille a eu recours à des stratégies différentes. Ainsi Karl a-t-il

d'abord pris le large à travers le "

sexe tendre » puis prétend avoir été " sauvé par l'art », tandis que Robert, destiné

par succession » à une carrière de fonctionnaire, s'est tourné vers le théâtre, pour s'opposer à cette identité tronquée,

imposée qui fait de la transmission une nécessité, préserver sa liberté de sujet et se préserver de l'agglutinement et de

l'assignation au groupe familial.

Bien des personnages de l'univers bernhardien, pris dans les rets de familles pathogènes, que l'on songe à Rudolf dans

Béton ou à Murau dans Extinction, entreprendront certes avec plus ou moins de bonheur, comme Karl et Robert, les

mêmes démarches de désaffiliation, la questionnement autour de l'origine et sa " résolution

» constituant un thème de

prédilection de l'oeuvre bernhardienne, certainement non sans rapport avec l'histoire personnelle de l'auteur.

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