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BOIRE ET MANGER 1

BOIRE ET MANGER EN FRANCE

DE 1870 AU DEBUT DES ANNEES 1990

Par Dominique Lejeune, Prof Dr Dr

ENVIRONS DE 1914

1°) Il faut manger pour subsister et pour vivre

a) Autosubsistance, agriculture vivrière, commercialisation, etc. b) Les usages alimentaires et culinaires des campagnes avant 1914 c) Boissons et buveurs à la fin du XIXe siècle et à la Belle Époque

2°) Déjà des transformations du régime alimentaire des campagnes avant 1914

3°) Quelques épisodes et représentations particulièrement significatifs

II. BOIRE ET MANGER À LA VILLE AVANT 1914

a) Les quantités b) Pain et viande c) Boissons et buveurs en ville à la fin du XIXe siècle et à la Belle Époque d) Alcool et travail à la ville

2°) La place du boire et du manger

b) Le triomphe du " cabaret » et du " mastroquet » à la ville

ère

a) Manger et boire " bourgeois » (ou " en bourgeois ») b) La lutte antialcoolique

III. UNIFORMISATION AU XXE SIÈCLE ?

1°) Le rôle essentiel de la Première Guerre mondiale

a) Manger " français »

2°) Années 30 et Seconde Guerre mondiale

a) Une civilisation technicienne et commerciale

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c) Les campagnes se fondent dans les usages citadins d) Hétérérogénéité et débats

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BOIRE ET MANGER EN FRANCE

DE 1870 AU DEBUT DES ANNEES 1990

Très tôt (MA ?) lien avec

faites de la (bonne) vie e siècle que la France acquit dans le monde entier sa réputation de " patrie de la bonne chère »

les contemporains se sont toujours intéressés à ces questions, mais brutal et vital intérêt

pendant " », avec le siège de Paris, les rats et chats, Castor et Pollux justif. début période du sujet

Historiens

celui de Roger Dion, Histoire de la vigne et du vin en France, Paris, 1959, réédition, J.-P.Aron, Le mangeur du 19e siècle, Robert Laffont, 1974, réédition, Payot D.Nourrisson, Le buveur du XIXe siècle, Albin Michel, coll. "L'Aventure humaine", 1990, 383 p. même " manuels », cf. Débuts : " D'une manière générale, les paysans achètent davantage, ils améliorent leur habitat, aménagent des chambres, achètent des meubles, consomment de la viande, remplacent la soupe du matin par le café au lait. » (domaine du licite) une anthropologie historique ou une histoire anthropologique buts : manger pour subsister ? pour vivre ? pour le plaisir ? liens alimentation-santé et maladie le corps, et ses représentations, dont peinture différences sociales (quantités, nature des boissons, mais aussi noms et heures des repas, ordre des plats, etc.) une " ségrégation alimentaire ». Une sociologie possible 1

uniformisation, évidemment commencée très tôt, mais nettement accélérée à partir de

1914 plan

1 Cf. A.Lhuissier, Réforme sociale et alimentation populaire (1850-1914). Pour une sociologie des pratiques

alimentaires, thèse sociologie 2002, compte rendu dans Revue d'histoire du XIXe siècle. 1848. Révolutions et

mutations au XIXe siècle, n° 24, 2002/1, pp. 245-250.

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I

DE 1870 AUX ENVIRONS DE 1914

1°) Il faut manger pour subsister et pour vivre

a) Autosubsistance, agriculture vivrière, commercialisation, etc. les le faire-valoir direct : - % : En 1882 le faire-valoir direct représente 60 % de la superficie cultivée ; 53 % du nombre dans années 60 - vieille obsession des paysans, cf. Zola, La Terre métayage : - mode très ancien et résiduel le fermage : - dév. plus tardif et faible en France que dans autres pays la taille des exploit. : - un pays de petits exploitants, mais pas un pays de petites exploitations - La France est un pays de grandes exploitations, les petites expl. étant moins nombreuses que dans beaucoup de pays étrangers et elles occupent une surface moindre - En 1884, les cotes foncières (cadastrales) supérieures à 100 ha couvrent 25 % du sol, celles inférieures à 20 ha 50 %. - En 1892, les exploitations inférieures à 10 ha sont 76 % du nombre des exploitations, 23 % de la surface agricole ; les exploitations supérieures à 40 ha sont 4 % du nombre et 47 % de la surface. Les moyennes exploitations (10 à 40 ha) couvrent 20 % du nombre total et 30 % du sol. La conquête du sol par les paysans s'est faite en deux temps : sous la Révolution française d'abord, puis, progressivement, au cours du XIXe siècle, le processus s'achevant vers 1890 sert avant tout à subsister alors que dans première moitié du XIXe siècle : se nour disette menace, cette règle et ce spectre ont quasiment disparu après 1870 (comme les

émeutes frumentaires de Nicolas Bourguinat 2)

ugm. de la quantité moyenne de nourriture consommée

2 N.Bourguinat, Les grains du désordre. L'État face aux violences frumentaires dans la première moitié du XIXe

siècle, EHESS, 2002, 542 p., compte rendu dans Historiens & Géographes, avril 2004, pp. 520-521

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sous la IIIe Rép. alimentaires comm.

Crise de la fin du XIXe siècle : en matière de production recul général des chiffres, dans

les deux dernières décennies du siècle, mais le phénomène fut très différent selon les types

de produits La France resta le principal fournisseur de blé de l'Europe occidentale, avec une production considérable, de 8 millions de tonnes de blé, en moyenne. La superficie cultivée en blé n'augmentait plus depuis fin du Second Empire

La betterave à sucre était définitivement installée et la production progressa, de manière

très importante. Par contre, la production de vin baissa fortement, tout au moins dans les années 1870 et

1880, car, après, les remèdes apportés à l'action du phylloxéra provoquèrent un

redémarrage de la production, qui se transformera même en surproduction pendant la Belle

Époque.

Il y a dans les débuts de la Troisième République spécialisation progressive de certaines régions agricoles françaises : Charentes et Normandie dans le beurre, Vaucluse et Roussillon dans les primeurs (inventées par le jardinier de Louis XIV La

Quintinie), par exemple.

À la diversité économique, et partant sociale, répond la variété géographique, qui n'a

cessé de s'accroître à mesure que les campagnes sortaient de leur isolement. Depuis

longtemps la France rurale du Nord était fort différente de celle du Midi ; la spécialisation

régionale tend à s'affirmer, portant les régions les mieux douées et les plus rationnellement

exploitées loin en avant des autres et aggravant fortement les écarts naturels. Certes, la spécialisation n'a pas touché la plus grande partie de la Provence ou la Bretagne intérieure, mais les régions les plus modernes campagnes à blé et betterave sucrière du Nord et du Bassin parisien, surtout se distinguent des bocages de l'Ouest, spécialisés dans l'élevage, Normandie, Charentes laitières et coopératistes où le phylloxéra a détruit le vignoble et où un paysan a fondé en 1888 la première laiterie coopérative à Surgères qui organisent en 1893 une Association centrale des Laiteries coopératives des Charentes et du Poitou la margarine a été inventée en France en 1869, mais elle n'est guère une concurrence pour le beurre avant la Seconde Guerre mondiale

et en 1899 un service de wagons réfrigérés pour transporter le lait à Paris. Deux régions

méridionales se sont transformées par spécialisation, les plaines rhodaniennes dans la culture des fruits et légumes, le Bas-Languedoc pour son malheur dans le vignoble. b) Les usages alimentaires et culinaires des campagnes avant 1914

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frugalité et monotonie des mets choix alim. est restreint) un régime presque exclusivement végétarien : - farines cuites provenant de diverses céréales : * pain a la première place (en quantité et en symbole) imp. du personnage du meunier (voir plus loin) * le pain de froment est une friandise, le pain dit " de campagne avec le pain consommé au XIXe siècle

* le pain est consommé rassis, par économie. Pour faire durer le pain, le taux de sel est très

; il ne * dans certaines régions, les châtaignes remplacent encore le pain - galettes, de sarrazin le plus souvent, type gal. bretonnes - bouillies : maïs SW, avoine en Corrèze, sarrasin dit " blé noir » dans beaucoup de régions, etc. - soupes aux légumes, pomme-de-terre surtout (devenue le " nouveau pain des pauvres »), diffusée seulement au 19e siècle. On épaissit la soupe en ajoutant des petits morceaux de pain rassis. Pourquoi pas des légumes verts, excellents pour la santé ? Parce que le paysan - pénurie de laitages : travail * ventes à la ville pour numéraire - aussi par la commercialisation locale : - porc dans NE, Est et Midi - poulet dans SW - de toutes façons, manger de la viande est un luxe imp. du braconnage (et de sa répression), de la pêche et de la cueillette (champignons, par ex.) conséquences : * sous-alimentation chronique, générant des carences * énormes diff. entre les régions, avec des habitudes alimentaires très contrastées à

courte distance, contrairement à la vision globalisante des folkloristes de la fin du 19e siècle

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c) Boissons et buveurs à la fin du XIXe siècle et à la Belle Époque ?), et toutes les recherches récentes le montrent, un long passé de sobriété : ! de surtout, donc, et encore est-elle parfois mesurée, car coulant loin de la maison

Quelle eau aqua simplex minérale

de source » est une invention du XXe siècle " piquette », " vin de ménage » boissons alcoolisées reste localisé : généralement, vin de médiocre qualité (la bonne qualité est vendue, et de plus en plus) omniprésence de la viticulture et facilité des voies de communications (perche tendue au jury, mais n :

- vignoble du Midi méditerr., le premier atteint par le phylloxéra, a été entièrement remplacé

sous la IIIe Rép. - première conséquence : on boit du vin dans le Midi, beaucoup, et boire est un acte " sacré » ; on boit au travail, bien sûr, en famille, au café, etc. - Seconde conséquence : baisse du prix du vin

Sud au Nord du paysen

dehors des régions viticoles, la consommation de vin reste avant tout un fait urbain baisse de la fiscalité sur les boissons alcoolisées des années 1880 à la guerre beaucoup de vins falsifiés, " mouillés » en particulier, voire de vins factices. Une " chimie », des colorants en particulier : le Nord (avant 1914), où il y a une véritable " économie de la bière » : - -versa) - baisse du prix - associée à la viande de porc - des préjugés favorables : elle nourrit, etc. - des falsif. aussi

- cf. la densité en pissotières notée par le jeune géographe Raoul Blanchard nommé dans

Le cidre :

- Elle ne devient une source de revenus complémentaires appréciée que dans Seconde moitié du XIXe siècle - produit " paysan » - mais les premières cidreries industrielles apparaissent à la fin du XIXe siècle

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hors de la zone de production concl. : une transition avec :

2°) Déjà des transformations du régime alimentaire des campagnes avant 1914

causes : - élévation du niveau de vie - contacts avec la ville : besoins et usages contractés par les migrants, service milit. - amélioration des transports décloisonnement des campagnes méthodes cuisson évoluent depuis milieu du XIXe siècle, avec substitution progressive

de la cuisson à feu vif au chauffage lent du " bouilli » ou du " bouillon », dans un chaudron

pendant des heures achats en boucherie déclin de la châtaigne : - constitue pour régions pauvres, du Midi, une base alimentaire imp. >>> fin XIXe siècle nutritif - laquelle elle avait fini par être associée (cf. de nombreux dictons) modification de la composition des repas : - bouillies deviennent sucrées, des desserts apparaissent - notion de " dessert - usage du café au lait le matin

- généralisation de la cult. du blé pain de froment, les autres céréales et les châtaignes

passent au second plan - -de-terre ou de les acheter - volailles et lapins le dimanche - usage du vin hors des zones de production, du cidre dans toute Normandie et Bretagne, même des apéritifs - des recettes apparaissent dans journaux locaux - épiciers

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campagnes ! - fréquentation des cafés (livres de médecine sont très nombreux), avec le " ventre plein » ne suffit pas mais progrès des spiritueux à la campagne : - piquette » se met, même à la campagne, à boire du vin, mais il se met à consommer des " spiritueux » : il devient lui aussi " poly- consommateur » - un véritable envol national " alcools forts » :

moyenne de 4,5 litres / hab. / an fin du siècle, avec un plafonnement à un niveau très élevé à

la Belle Époque - et pas au détriment des autres catégories de boissons alcooliques un record mondial ! et généralisation de la distillation : les " bouilleurs de cru » : - élève artificiellement le degré alcoolique fermenté uniquement fins alimentaires

- droit (" privilège » disent les contemporains hostiles) pour le paysan de distiller une partie

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