[PDF] Période 4 semaine 4 PROJET : La Grande Guerre 1914-





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Les carnets de guerre de Louis Barthas tonnelier

Les multiples éditions des carnets de guerre de Louis Barthas si elles restituent dans toute son authenticité le témoignage du tonnelier de.



Période 4 semaine 4

PROJET : La Grande Guerre 1914-1918. Période 4. Semaine 4. Louis Barthas Carnets de guerre Extrait. Soudain



PX LOUIS BARTHAS

carnets de guerre il les doit très certainement à l'enseignement qu'il reçoit. Acte de naissance de Louis Barthas. A.D. Aude 5 E 172.



Témoignages de guerre : La vie dans les tranchées

Même au repos les conditions d'hygiène et de logement étaient déplorables



Déclaration de lien dintérêt

13 déc. 2018 Les carnets de guerre de Louis Barthas tonnelier



Venez découvrir le Monument des Fraternisations

Louis Barthas livra un témoignage inestimable du vécu de la Première Guerre mondiale. Dans ses carnets de guerre il relata d'étonnants échanges fraternels 



Journaux et carnets de la guerre de 14-18 - publiés dans les quinze

10 nov. 2011 Les Carnets de guerre de Louis Barthas tonnelier. 1914-1918. La Découverte/Poche



Deux fantassins de la Grande Guerre : Louis

et poursuit : " Dans l'esprit des Carnets de guerre de Louis. Barthas tonnelier



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1 nov. 2015 Les lettres de Louis Barthas. Dans sa compagnie le caporal Louis Barthas



Pour sortir de la controverse artificielle entre « contrainte » et

souvent citée de Louis Mairet ne dit pas autre chose : « Le soldat de 1916 (…) 17 Barthas Louis Les carnets de guerre de Louis Barthas

Projet

Groupe départemental culture humaniste, Académie de Toulouse

PROJET : La Grande Guerre, 1914-1918

Période 4

Semaine 4

Louis Barthas Carnets de guerre Extrait

Soudain, on fait passer de mettre baïonnette au canon ; un frisson parcourut tout mon être, moi dont

le coeur trop sensible saigne et s'apitoie sur la moindre souffrance, moi qui ai si souvent

détourné mon pied pour ne pas écraser une fourmi, une petite bestiole, je vais être jeté dans

une lutte corps à corps, sauvage, sans merci contre des malheureux victimes comme moi d'une implacable fatalité !

Ah ! c'était trop horrible. Je jetai un regard sur mes camarades, ils semblaient ne pas comprendre ce

qu'on attendait d'eux ; comme inconscients, ils étaient là, placides et tranquilles comme les figurants attendant dans la coulisse leur tour de rentrer en scène ; quant à nos deux instituteurs, l'un avait absorbé une forte dose d'alcool et paraissait concentrer toute son énergie à ne pas s'endormir, l'autre fumait cigarette sur cigarette, nerveusement, comme

avec rage ; hélas pour lui, c'étaient les dernières cigarettes de grâce du condamné à mort,

c'était son dernier jour !

Il était huit heures du matin, nos batteries de 75 déclenchèrent tout à coup un feu violent sur les

lignes adverses. Cela nous paraissait formidable mais c'était absolument insuffisant pour

protéger notre attaque. Au bout de quelques minutes, le mot fatal : " En avant ! », se répéta

dans la tranchée. [...]

Vu la grande distance et un léger brouillard qu'un pâle soleil ne parvenait pas à dissiper tout à fait, les

Allemands tout d'abord ne s'aperçurent de rien, mais à peine une vingtaine d'hommes

étaient-ils sortis qu'une mitrailleuse se mit à claquer, puis deux, puis trois, on ne savait plus,

comme des grêlons des balles venaient frapper le rebord de la tranchée, nous faisant baisser

la tête ; à l'escouade qui nous précédait, un homme eut l'épaule traversée par une balle et

perdait du sang en abondance, tant qu'il en mourut faute de soins immédiats ; mais les

brancardiers étaient on ne savait où et puis il ne fallait pas retarder notre marche, défense de

s'arrêter pour soigner, secourir même son frère.

Projet

Groupe départemental culture humaniste, Académie de Toulouse

PROJET : La Grande Guerre, 1914-1918

Période 4

Semaine 4

Questions

· Distribuer le texte aux élèves pour une lecture collective à voix haute après une présentation

rapide (" témoignage d'un combattant français »). Situer le contexte : les soldats français,

dans les tranchées, attendent de partir à l'assaut des tranchées allemandes. · Si besoin expliquer le lexique : " batterie de 75, escouade ». · Demander aux élèves de relever les passages qui indiquent : l'état d'esprit de Louis Barthas (1° paragraphe) l'état d'esprit de ses camarades (2° paragraphe)

· A partir du dernier paragraphe, demander aux élèves d'imaginer les sentiments de ces soldats

lorsqu'ils devaient partir à l'assaut d'une tranchée ennemie.

Pour l'enseignant :

Ce court extrait constitue un témoignage particulièrement révélateur de l'état d'esprit des

soldats face à la violence de guerre. Loin de l'image de combattants insensibles à la peur et à la souffrance, il révèle des hommes confrontés à l'angoisse de sortir de la tranchée car tous savent que beaucoup n'en reviendront pas ou en reviendront grièvement blessés.

Dès l'annonce d'une offensive les soldats sont plongés dans une grande tristesse ; résignés,

ils attendent comme ils peuvent le moment où ils vont devoir s'exposer au feu ennemi tout en faisant preuve d'un immense courage une fois l'ordre donné. Une fois hors de la tranchée, les vagues d'assaut sont le plus souvent décimées par les mitrailleuses, grenades ..... et le no man's land " se remplit » de blessés, de cadavres qui peuvent rester longtemps sans secours et sans sépulture. Extrait de l'ouvrage de Rémy Cazals et André Loez " 14-18 Vivre et mourir dans les tranchées » Tallandier , page 83-84

Pour aller plus loin :

Les Carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier, 1914-1918, La Découverte-Poche, édition du centenaire, 558 pages, 15 euros. Rémy Cazals et André Loez " 14-18 Vivre et mourir dans les tranchées » Tallandier 2012

Le jugement le plus dur, et sans doute le plus lucide, sur ces offensives, fut porté par Abel Ferry.

Celui-ci, patriote vosgien intransigeant, attaché à la République et à la victoire, n'en est que plus

sévère pour ce gâchis humain. Comme acteur d'abord, lorsqu'il relate à sa femme l'horreur d'une

attaque aux Hurlus, en mars 1915 : " Nos soldats attaquent avec furie un petit mamelon. Les

morts jonchent la terre. Ils sont partout sur les parapets. Au fond des tranchées. On bute sur des

bras, des jambes qui dépassent. Au fond d'une tranchée de 4° ligne, un lieutenant est tombé il y a

quinze jours. On s'est contenté de jeter une sorte de toile sur son visage, puis la boue l'a maculé.

Ca sent la m.... et le cadavre. ». Comme responsable politique ensuite, quand il plaide auprès du

gouvernement et des chefs pour une guerre plus économe en vies humaines. Il consigne ses

réflexions dans son carnet : " Jamais il n'a été recommandé aux généraux d'éviter les pertes

inutiles. Jamais une observation pour les opérations coûteuses. Il n'y a pas une note, pas un document, pas une sanction prise pour éviter le gaspillage terrifiant fait partout des vies humaines ».quotesdbs_dbs46.pdfusesText_46
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