[PDF] Trois hommes entendus pour proxénétisme aggravé

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Lundi 4 octobre 2021 - 1,20 Edition Dijon 21D

P 12 DIJON

Baptiste fera bientt partie des employs autistes de ce caf solidaire et inclusif, qui veut aussi former des jeunes. Photo LBP/Rèmy DISSOUBRAY

P 27 D Match DFCO-Le Havre : deux supporters dijonnais en garde vue pour des incidentsP 18 21 D ' 78 Bernard Tapie,l'homme aux 1 000 vies

Photo AFP/Emmanuel DUNAND

P 15

F--DHelite va acclrer son dveloppement

Photo LBP/Cloè MAKRIDES

P 7JTrois hommes entendus pour proxntisme aggrav

2ACTU C TE-D©OR ET RGION

21D02 - V1

CTE-D'OR

Édition Dijon et agglomration

En Cte-d'Or, le sorgho

commence tout juste poin- ter le bout de son nez. C'est une plante qui tait accou- tume jusqu'alors aux cli- mats plus chauds. En 2020, le sorgho reprsentait une surface de 1 400 ha en C te- d'Or, contre 116 684 ha en

France. Une hausse de

387 % par rapport aux qua-

tre annes antrieures.

Le sorgho, en plein dvelop-

pement, serait-il donc une crale d'avenir ? Yannick Patin, responsable commercial chez Dijon crales, n'irait pas jusque-l. Le spcialiste conditionne le dveloppement de cette crale celui des units de mthanisation, tout en prcisant que " les surfaces agricoles rserves la production d'nergie ne le sont pas l'alimentaire ». Mais le sorgho sert aussi nourrir les animaux. " Oui, mais localement, nous avons de moins en moins d'agriculteurs qui lvent des btes. C'est la mthanisation qui a dvelopp localement le sorgho », insiste-t-il, tout en rappelant que " cette crale n'est pas destine l'alimentation humaine » chez nous. En Cète-d"Or, la culture du sorgho s"àtend sur

1 400 ha. Photo LBP/E. B.

Quel avenir en Cête-d"Or ?

I l a mis sur le sorgho. L'an der- nier, Jr me Tupin, agriculteur chalot, a remplac ses champs de colza par du mas et une toute nouvelle plante tropicale, originaire d'Afrique : le sorgho. " On ne peut plus cultiver de colza cause des ravageurs. Puisque nous avons sup- prim les produits de la sant des plantes (pesticides, ndlr), on ne sait plus protger notre colza, donc on n'en produit plus », explique l'agri- culteur de 48 ans.

C'est la prsence de plusieurs uni-

ts de mthanisation aux alentours de son exploitation qui a pouss

Jr me Tupin choisir le sorgho.

" Le sorgho dispose d'un fort pou- voir mthanogne en raison de sa teneur en sucre. On rcolte la plante entire qui sert alimenter les uni- ts de mthanisation des environs. »

Le cralier travaille ainsi avec des

structures bases chalot, Is-sur-

Tille et Marsannay-le-Bois. " Je four-

nirai bient t une quatrime unit de mthanisation*, celle de Dijon Cr- ales qui va s'installer Crilly », ajoute-t-il.

50 ha de sorgho pour produire du biogaz

En 2020, lors de la premire rcol-

te, l'agriculteur c te-d'orien a culti- v 10,5 tonnes de matire sche.

Cette anne, il mise sur le mme

rendement.

Le 18 juin 1992, Jr me Tupin a

repris l'exploitation familiale chalot. De 250 hectares de surface agricole utile (SAU), il est pass

650 ha. Sur cette surface, le chef

d'entreprise, qui emploie quatre sa- laris, alterne entre la production de bl, de triticale (croisement de bl tendre, dur et seigle, ndlr), d'orge, mais aussi de mas et bien sr de sorgho.

Cette anne, il a consacr 50 ha

la production de sorgho et 30 celle du mas. Si le sorgho sert galement alimenter le btail (lire par ailleurs), celui que Jr me Tupin cultive est intgralement utilis pour approvisionner des units de mtha- nisation.

Un circuit vertueux

En misant sur cette plante rsistan-

te la scheresse, face au dficit hydrique de plus en plus courant dans notre rgion, Jr me Tupin participe donc la production d'nergie verte. Un procd qui cor- respond ses valeurs.

Il y a maintenant dix ans, l'agricul-

teur a quip sa ferme de panneaux photovoltaques. De plus, toute son exploitation est labellise haute va- leur environnementale (HVE) ni- veau trois. " Cela signifie que nous nous sommes engags limiter les imports d'intrants, essentiellement en phytopharmacie. Pour l'instant, ce label ne nous apporte aucune valeur ajoute. C'est simplement une contrainte. Mais on espre que demain, cela nous permettra d'obte- nir une meilleure rmunration de nos cultures sur les marchs. »

Jr me Tupin produit galement

des plaquettes forestires grce du vieux bois. Ce qui lui permet " d'ali- menter en partie la chaufferie de

Dijon ».

Pour l'heure, l'agriculteur se prpa-

re, pour la deuxime anne conscu- tive, rcolter ses plantations de sorgho, qu'il a semes au mois de mai. La date des moissons est fixe au 6 octobre.

Dossier ràalisà par Alexandra SIMARD

*Les units de mthanisation produi- sent du biogaz par fermentation, utili- s notamment pour obtenir de l'lec- tricit et de la chaleur.

Jàrème Tupin, agriculteur é âchalot, a remplacà depuis 2020 ses champs de colza par du sorgho. Une plante qu"il utilise localement pour alimenter des unitàs de màthanisation.

Photo LBP/Emma BUONCRISTIANI

Cçîô-ê"OÀLe sorgho, la petite graine africaine qui monte

Une toute nouvelle càràale a

fait son apparition dans les champs de C te-d'Or : le sorgho.

Face au rchauffement climati-

que, cette crale tropicale, rsistante la scheresse, pr- sente des atouts indniables.

Rencontre avec deux agricul-

teurs qui ont mis sur le sorgho pour produire de l'nergie ou nourrir leur btail.

3Lundi 4 octobre 2021

21D03 - V1

est plus approprie car on la sme plus tard que le mas et elle supporte mieux la s che- resse [¼]. En incluant le sor- gho, le but est de refaire une agronomie plus performante.

Le systme colza, bl , orge est

dans un constat d' chec au- jourd'hui », explique l'agricul- teur, qui met un point d'hon- neur produire lui-mme l'ali- mentation de ses btes, afin d'tre le plus autonome possi- ble. " Le but est de cr er une rotation vertueuse des syst- mes. »

Les 4 000 tonnes de fumier

produites chaque ann e par ses bovins servent ainsi de fer- tilisant ses champs.

Jusqu' 500 bovins

g de 48 ans, Damien Mug- nier a repris l'exploitation fa- miliale en 2000. Au fil des an- n es, la structure s'est bien dveloppe, passant de " 100 taureaux en 2015 500 actuel- lement ». Deux salari s tra- vaillent au sein de cette exploi- tation et Damien Mugnier b n ficie aussi de l'aide de son pre et de son oncle. Son chif- fre d'affaires s' lve " 1,1 M, contre 200 000 en 2000 ».

Damien Mugnier s'est lanc dans la culture du sorgho afin de nourrir ses 500 taurillons Busserotte-et-Montenaille, commune situe

dans le nord de la Cte-d'Or. Photo LBP/Nicolas BOFFO

Si Damien Mugnier a opt

pour le sorgho, c'est pour nour- rir ses animaux. L'agriculteur est la tte d'une exploitation d'une capacit de 500 places

Busserotte-et-Montenaille. Il y

lve principalement des tau- rillons (mles de moins de 2 ans). C'est la premire ann e que Damien Mugnier se lance dans la production de cette c - r ale, sur une dizaine d'hecta- res. La r colte est pr vue la mi-octobre. " La ration devrait tre plus performante »

Ce qui intresse avant tout

cet leveur, c'est " la valeur ali- mentaire du sorgho » : " Je ne vais pas chercher du volume, mais de la qualit pour l'en- graissement », indique-t-il. Le sorgho sera incorpor la ra- tion des animaux, compos e de mas, luzerne, c r ales apla- ties et de pulpe de betterave. " La ration devrait ainsi tre plus performante », estime le C te-d'Orien. " Le sorgho est un peu plus sucr que le mas.

On le sme derrire la r colte

de seigle, cela permet de pro- poser une nouveaut au sol, de changer le rythme des assole- ments. De plus, cette c r ale

Du sorgho au menu de ses centaines de bovins

Jrme Tupin, agriculteur chalot, a remplac depuis 2020 ses champs de colza par du sorgho. Une plante qu'il utilise localement pour alimenter des units de mthanisation.

Photo LBP/Emma BUONCRISTIANI

C-'O

Le sorgho, la petite graine africaine qui monte

èVenue d'Afrique

D'origine africaine, le sorgho

est la cinquime c r ale culti- v e dans le monde, aprs le mas, le bl , le riz et l'orge. En

France, le Sud-Ouest est la pre-

mire zone de production de sorgho. Notre pays est le deu- xime plus gros producteur de sorgho en Europe, juste derri- re la Russie.

èDe faibles besoins en eau

Cette plante a la particularit

de trs bien s'adapter au chan- gement climatique et pr sente un faible besoin en intrants et en eau.

èSes qualits et modes de

consommation dans le monde

Sans gluten, riche en amidon,

prot ine, fer, zinc, calcium, vi- tamine B9 et connue pour ses qualit s antioxydantes, la grai- ne de sorgho est pris e pour l'alimentation animale. Elle est couramment utilis e en oi- sellerie, en pisciculture, et en- tre dans la composition d'ali- ments pour le b tail. En

Afrique, le sorgho est beau-

coup consomm sous forme de farine ou de semoule. Ses graines entrent aussi dans la composition de bires ancestrale sans gluten et certains pays commencent produire du whisky et de la vodka avec.

èProduction d'nergie

Le sorgho fourrager est galement utilis dans la production de bionergies comme le Biothanol (avec 1 tonne de sorgho grain, on peut produire 400 litres d' thanol) ou le m thane.

Source : euralis.fr

La graine de sorgho est pleine de qualits. Photo LBP/E. B. U

ACTU C TE-D©OR ET RGIONLundi 4 octobre 2021

CDO04 - V14

varient en fonction des demandes des vignerons. Diff rents cas se pr sentent : " Ils peuvent nous ap- peler pour qu'on s'occupe de l'in- t gralit de la tche ou juste lais- ser les fagots en bordure de vigne et on viendra les chercher... ».

La premire saison, les sarments

r cup r s, transport s jusqu' l'entreprise Roussel Chambúuf, ont servi de combustible. Cette ann e, changement de destinatai- re, " on a fourni une entreprise cte-d'orienne qui va en faire du compost ». Mais il existe d'autres d bouch s notamment en cosm - tique. Dans le sarment de vigne, on retrouve du resv ratrol, un an- tioxydant qui a la rputation d'tre b n fique pour la sant et la jeunesse de la peau. Kathleen

Fantato est actuellement en dis-

cussion avec plusieurs partenaires et elle planche aussi sur un autre d bouch - " trs int ressant » se- lon ses dires - mais elle ne peut pas en d voiler plus pour le moment. " De la taille jusqu'aux vendanges » ses dbuts, SarmEnergie avait en charge une cinquantaine d'hectares. Un an plus tard, ce ne sont pas moins de 100 hectares, ce qui repr sente quelque 300 ton- nes de sarments. Outre la partie collecte des sarments, " partir de septembre 2019, j'ai int gr la prestation de travaux viticoles manuels. On propose tout, de la taille jusqu'aux vendanges mais on va trs bientt limiter la partie vendanges pour d velopper plu- tt les interventions tout au long de l'ann e. Tout ce qui peut se faire dans la vigne, on le propose : on fait de la taille, on est capable de planter des jalons, de faire des r parations, de l' bourgeonnage, de l' pamprage, de l'effeuillage, du relevage, de la ªcomplantationº (NDLR. Technique qui consiste remplacer les ceps morts par de

Kathleen Fantato, laurèate du Trophèe de l"environnement, a crèè SarmEnergie en octobre 2018.

Photo LBP/I.D.

Kathleen Fantato avec une partie de son èquipe dans les vignes cet ètè. Photo LBP/I.D. "U ne tonne de sarments br- l s quivaut au parcours d'un v hicule diesel ayant fait le tour de la plante », d clare Kath- leen Fantato. Partant de ce cons- tat, elle souhaitait apporter sa pierre l' difice et trouver des solutions alternatives pour dimi- nuer l'impact de l'activit viticole sur l'environnement. " Cela me te- nait cúur. C' tait important dequotesdbs_dbs9.pdfusesText_15

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