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MODE ET COSTUME

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conclusions assez différentes les unes des autres sur la nature des vête- ments défensifs portés par les combattants au moyen âge. Les diction-.



Untitled

Au Moyen Âge les vêtements diffèrent principalement selon les époques

·FRANÇOIS BUTTIN

DU COSTUME MILITAIRE·

AAU MOYEN AGE ET PENDANT .

LA RENAISSANCE

PROBLÈMES

Nous pensons qu"il n"est pas inutile d"exposer brièvement, en guise d"entrée en matière, l"objet de cette étude. Le sujet que nous voulons traiter I:1"ajamais passionné l"opinion. Il faut consulter les ouvrages spé- cialisés dans l"histoire de l"armement pour apprendre qu"il existe des conclusions assez différentes les unes des autres sur la nature des vête- ments défensifs portés par les combattants au moyen âge. Les diction- naires. considérés comme les plus complets, même ceux qui comportent des notices historiques étendues consacrées au nom de chaque objet, ne laissent pas soupçonner dans leurs commentaires que la matière puisse prêter à discussion., Tous les chercheurs qui ont étudié l"équipement de guerre en usage à cette époque se sont cependant heurtés aux mêmes obstacles. Depuis plus de cent ans, des essais multiples ont été tentés pour trouver" une solution qui convienne à l"armure telle que la présentent, au moyen âge, les auteurs dans leurs textes et les artistes .dans leurs oeuvres. Aucune tentative de commenter les figures en recourant aux écrits n"a longtempsrésistéaux critiques qu"elle asuscitées,Les spécialistes les plus avertis ont fini par se résoudre à interpréter les images et à écarter les textes. Nous avons acquis la conviction que la principale cause des difficultés réside dans les significations données aux motsmaille, haubertethou- bergon.On a vu jusqu"à ce jour, dans le haubert, un long vêtement à manches, dans le haubergon, un petit haubert, et dans la maille des harnois de guerre, uniquement un anneau de fil métallique. Historiens et critiques, auteurs des glossaires, traités, encyclopédies et dictionnaires des quatre derniers siècles, sont unanimes à cet égard. Vouloir contester 8

FRANÇOIS BUTTŒ. - DU COSTUME MILITAIRE

leur opiruon semble, de prime abord, une idée trop extraordinaire. Le projet paraît excessif; l"intention, paradoxale. Nous entreprenons néanmoins cette tâche. Aucun témoignage nou- veau, jusqu"ici inconnu, ne justifie notre témérité. Nous ne pouvons offrir à nos lecteurs que l"accumulation des détails, qui ont assis notre propre conviction, L"analyse "des textes nous a montré qu"en maintes circonstances le sens de ces mots ne pouvait pas être celui qu"on a coutume de leur donner. Pour retrouver leur véritable signification, il faut oublier l"interprétation qu"on leur a prêtée, remonter aux sources, lire les récits et regarder les oeuvres des imagiers, en se fiant ingénument à la sincérité-de leurs auteurs. Dès qu"à leur aide on rendàces termes le sens qu"ils avaient réellement de leur temps, les phrases cessent d"être confuses ou incompréhensibles. Il ne reste plus trace de divergence entre les divers modes d"expres- sion. Le talent descriptif des écrivains devient aussi fidèle que le génie réaliste des artistes. _Nous demandonsànos lecteurs d"excuser la longueur de notre exposé et l"abondance des citations, sur lesquelles nous estimons devoir nous appuyer. Les positions auxquelles nous nous attaquons ont vu le jour les dernières années duXVIesiècle. Elles ont été constamment renforcées, depuis qu"elles existent. On ne peut espérer corriger des barbarismes commis il y a bientôt quatre siècles, et restés depuis lors inaperçus, sans accumuler les arguments qui prouvent leur existence. Il serait vain de proclamer simplement l"inexactitude de, définitions que chacun applique aujourd"hui aux mots mis en question. Elles semblent, du reste, si bien leur convenir le plus souvent. Les auteurs des romans de chevalerie se plaisentàdécrire les actes de leurs héros sans sortir de la banalité d"une brève série d"expressions conventionnelles. Les mêmes clichés reviennent constamment sous leur plume, comme un leitmotiv. A s"en teniràl"im- pression que laisse leur lecture, les acceptions auxquelles se sont rangés les commentateurs paraissent amplement justifiées. Seule l"observation approfondie des documents dans leur ensemble, et les précisions que révè- lent certaines anecdotes, conduisent à découvrir leur incorrection. Pour juger si les sens nouveaux que nous attribuons à ces termes historiques sont exacts, il convient de considérer les conséquences qu"en- traine leur adoption. Diverses pièces du harnois prennent un aspect fort différent de l"apparence traditionnelle qui leur est attribuée. En étudiant leur histoire sous ce" nouveau jour, les significations inédites données aux motsmailleethaubert,qui pourraient ne paraître que probables, se révèlent à peu près certaines. Lorsqu"on restitue ensuite aux hauber- gons le rôle primordial, dont les auteurs de dictionnaire les ont indûment frustrés, l"évolution de l"armure se présente dans une perspective con-

AU MOYEN ÂGE ET" PENDANT LA RENAISSANCE

9 tinue. Les Ordonnances des rois de France sur" les divers corps de métier, concernant l"armurerie, et particulièrement les haubergiers, dont maints paragraphes ont paru jusqu"ici fort obscurs, retrouvent leur clarté. La confusion entre le fer et l"acier, qui semblait trop souvent régner au sujet de l"armure dans les écrits du moyen âge, disparaît. Chacun des deux termes retrouve sa valeur propre. L"histoire de la métallurgie à cette époque, qui souffrait de cette apparente obscurité du langage, en devient plus intelligible. Nos lecteurs voudront bien reconnaître que ne plus avoir à écarter aucune des leçons qui découlent des textes, rétablir leur harmonie,. et pouvoir appliquer sans restriction aux oeuvres d"art du moyen âge les descriptions" des auteurs de la même époque, sont des arguments sérieux en faveur de la thèse que nous soutenons. Nous espérons que voir ainsi les deux sources d"information se compléter l"une l"autre, et mutuellement renforcer leur valeur intrinsèque, incitera ceux qui auront suivi· notre exposé à croire qu"il convient de corriger définitivement la signification que les motsmaille) haubertethaubergonont reçue dans les livres depuis leXVIIesiècle, et de leur accorder le sens que l"examen des documents nous a paru leur conférer ..

BREF EXPOSÉ DE DIVERSES INTERPRÉTATIONS

Jusqu"à l"année 1931, aucun archéologue n"avait véritablement mis en doute l"existence, aux temps carolingiens, d"une broigne de cuir semi- rigide, que renforçaient des garnitures fixées à sa surface, età:laquelle avait succèdé, vers la fin duXIIesiècle, le haubert de mailles rivées. A pro- pos du tombeau d"Ulrich de Werdt, qui se trouve à Strasbourg dans l"église Saint-Guillaume, Charles Buttin avait étudié l"armement dans la première moitié duXIVesiècle, etilavait, à cette occasion,défini ainsi l"équipement défensif plus ancien en usage jusqu"à l"avènement de Phi- lippe-Auguste: "La broigne se composait d"un cuir renforcé par une défense exté- rieure qui lui donnait son nom; il y en avait trois sortes: "1° La broignetreslie,la plus ancienne, était couverte d"un treillis- . sage de lanières de cuir rivées, sur les points de rencontre au cuir de la broigne.. 10

FRANÇOIS BUTTIN. - DU COSTUME MILITAIRE

"2° . La broigneanneléeétait couverte d"anneaux de fer juxtaposés ou superposés, rang par rang, et cousus sur le cuir. "3° La broigneclavaineou clavain, couverte d"écailles de cuir bouilli ou de métal, disposées à imbrication, et rivées sur le cuir (d"où ce nom de c1avain, declavus,clou). C"était la plus parfaite; aussi subsista-t-elle longtemps à côté du haubert pour 1"armement des écuyers auxquels le haubert fut d"abord interdit. On l"appelait alors Clibanion"1. Dans une autre page de la même étude, il avait complété ces défini- tions par la remarque suivante: "Lorsque, vers la fin duXIIesiècle, on eut fait succéder à la broigne de cuir. .., le haubert de mailles rivées, plus léger et surtout plus souple, rapporté d"Occident par les croisés, le prix très élevé, surtout au début, de cette nouvelle armure commanda de" la mettre à l"abri de la pluie qui l"oxydait. On adopta alors cette cotte, longue tunique flottante ouverte sur les côtés qui dépassa d"abord le haubert qu"elle était chargée de pro- téger et tomba jusqu"aux pieds du chevalier"2. Abordant à nouveau le même sujet dans la dernière de ses oeuvres parues de son vivant, cet auteur écrivait enfin: "Qu"a s"agisse de jazeran (mailles et plates) ou de textures de mailles, il était naturel de trouver des bardes de cheval de ce genre en Espagne; on sait que les Maures excellèrent toujours dans l"art de l"Haubergerie, que nous leur avons emprunté. Les premiers hauberts paraissent avoir" été rapportés des croisades. Les Romains avaient connu ces armures de mailles et même d"écailles; mais le secret s"en était perdu et dût être rapporté d"Orient par les croisés"3. Ce n"était pas là, à vrai dire, l"exposé d"idées nouvelles, mais plutôt , un résumé succinct, un précis, du sentiment le plus généralement admis à ce sujet. Dans une communication faite à la Société des Antiquaires de Londres en 1818, sir Samuel Meyrick avait ordonné les anciens vêtements de guerre en huit classes, suivant la nature de leur. renforcement. Il y avait, selon lui, les vêtements treillissés, ceux à anneaux juxtaposés, à mailles ri- vées, à macles, à mailles imbriquées, à mailles simples, ceux renforcés de plaques métalliques et enfin les vêtements à double maille4.Les auteurs qui avaient traité de 1"histoire de l"armement après ce pionnier avaient suivi ,.ses traces, ne retranchant de ses propositions que les détails visiblement

1. Ch. Buttin,Le tombeau d"Ulrich de Werdt à l"église Saint-GuillaumeàStrasbourg.

Etude sur l"armement au XIV· siècle(1emoitié),"Archives alsaciennes d"histoire de l"art", quatrième année, 1925, p. 72, note 2, Istra, Strasbourg, 1925.

2."ra.,tus.,p.68. "

3. Id.,Les bardes articulées au temps de Maximilien Is",p. 62, Istra, Strasbourg, s. d. (1929).

4. .Sir Samuel Rush Meyrick,Observations on body armour andently worn in England,

"Archaeologia",t.XIX, pp. 120-145.

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11 mal fondés. Allou, John Hewitt,Dernmin,Viollet-le-Duc, Demay, Léon Gautier, Angelucci, Victor Gay, Boeheim, Hefner-Alteneck, le baron de Cosson, W. Burgess, Walther Rose, sir Guy Laking et tant d"autres ne s"étaient pas formellement opposésàces conceptions, "malgré les diffi- cultés qu"ils rencontraientàcommenter les textes et à rapprocher les des- criptions écrites des impressions que suggérait l"iconographie. A "la suite des observations des uns ou des autres, la diversité des formes avait été ramenéeàtrois catégories principales, en dehors des vêtements de mailles rivées." Un critique anglais, F. M. Kelly, tentait de mettre finàtoutes les incompatibilités que relevaient les archéologues ès-armes d"abord entre le motmailleet les qualificatifs qui l"accompagnaient dans les écrits, ensuite entre l"objet lui-même et ses représentations figurées dans les oeuvres d"art. Il exprimait son opinion en termes catégoriques: "And at the start let me define plainly whatlmean by "mail". I hold that in the Middle Ages and, indeed, as long as" arrnour continued, so to speak, as "a going concern", the term applied properly, nay, exclusively, to that type of defence composed of interlinked rings. Only through a late poetical licence did it come to be extended to armour in general. "Chain- mail" is a mere piece of modern pleonasm; "scale-mail" and still more "plate mail" stark nonsense. As for Meyrick"s proposed classification of mail - "ringed", "single", "double-chain", "mascled", "rustred", "trelliced", etc.- it may be dismissed without Iùrther ado. His categories, in so far as they were not pure invention, rested wholly on a misconception of the evidence ; the passages he cites to support his theories of "ringed", "trelliced", "mas- cled", etc., all refer to what he calls "chain" mail, otherwiseaxrr,pure and simple"5. Ainsi se trouvaient règlées toutes les difficultés d"interprétation que pouvaient présenter les textes des gestes ou des chroniques, les libellés des comptes ou des .inventaires. Le motmailleseul importait. Selon cet auteur, il s"appliquait exclusivement aux anneaux entrelacés, et tous lescomplé- "s."Pour commencer, laissez moi définir exactement ce que j"entends parmaille.Je consi-

dère qu"au moyen âge, et, en fait, aussi longtemps que l"armure a continué à être, si l"on peut

dire,un objet en. usaçe,ce mot s"applique proprement, bien plus exclusivement, au moyen de

défense composé d"anneaux entrelacés. Ce n"est que par une licence poétique tardive que le

mot vint à être étendu à l"armure en général.Chaine de maillesest un pur échantillon de

pléonasme moderne;maille- écaille,et plus encoremaille plate,d"obscurs non-sens. Quant à la clas-

sification proposée par Meyrick de maillesannelées,simples, double" chaine,masclées, rustrées,

treillissées.,etc., tout celà peut être mis au rancart sans aucun scrupule. Ces catégories, autant

qu"elles n"étaient pas simplement imaginaires, reposaient sur. une incompréhension complète de

l"évidence; les textes qu"il cite pour soutenir ses théories de maillesannelées, treillissées, mas-

clées,etc., se rapportent tous à ce qu"il dénommechaine de mailles,autrement ditMAILLEpure et simple." F. M. Kelly;Chain·mail,"Apollo", p. 264, London, 1931. La même année, cet auteur donnait également son opinion en des termes presque identiques, dans un ouvrage qu"il publiait en collaboration avec Randolph Schwabe. Cf. F. M. Kelly&R.Schwabe,A short history of costume and armollr chiefly in England,p. 48, London, B. T. Batsford Ltd., s. d. (1931). M .. 12

FRANÇOIS BUTTIN. - DU COSTUME MILITAIRE

ments qui l"accompagnaient n"étaient que pur verbiage, dénué de toute valeur. Des ouvrages récemment parus, et notamment une savante étude con- sacrée à la tapisserie de Bayeux6,témoignent du succès qu"a rencontré la thèse exposée en 1931 par F. M. Kelly. La célèbre broderie de la reine Mathilde y est analysée par sept experts renommés. Celui des collabora- teurs qui s"est particulièrement penché sur le problème des armes et ar- mures figurées sur cette oeuvre d"art ne cache pas sa conviction. L"état actuel de nos connaissances, écrit-il, permet d"aboutir à cette conclusion que toutes les rubriques de sir Samuel Meyrick représentent une seule et même chose: la cotte de mailles composée d"anneaux de métal entre- croisés7. F. M. Kelly reprenait le même sujet quelques années plus tard dans un nouveau travail8,qu"il. consacraitàla représentation des cottes de mailles dans l"art romain et l"art roman. Il invoquait ici le symbolisme, et, à son avis, quelle que fut la forme des dessins, quelle que fut l"apparence des ombres et des couleurs, les artistes romans n"avaient voulu figurer dans leurs oeuvres que des mailles, pour la bonne raison qu"il n"existait pas et ne pouvait pas exister autre chose à représenter. Traits ondulés ou festonnés, lignes obliques, losanges avec ou sans petit cercle en leur centre, tout n"était que mailles traitées suivant les modes conventionnelles du plus pur impressionisme. Il s"étonnait vivementàcette occasion qu"un auteur comme Charles Buttin, pour lequelil avait la plus vive admiration, ait pu se fieràl"opinion de Meyrick. Il se demandait comment celui qui s"était toujours élevé contre . le "magister dixit", et avait pratiqué la politique de la table rase, avait pu émettre l"opinion, sans citer ses sources, que les premiers hauberts par~issaient avoir été ramenés en Europe occidentale par les croisés. Le point de vue qu"exposait Kelly sur les intentions artistiques des imagiers du moyen âge était également adopté. L"ouvrage sur la tapisserie de Bayeux, que nous avons cité, abondait dans son sens. Le conservateur des Armures à la Tour de Londres développait les mêmes considérations. La cotte de mailles, écrit-il, étant par nature fort compliquée et d"une structure très spéciale, est évidemment difficile à reproduire avec exacti- tude à une petite échelle. L"artiste est obligé d"être quelque peu conven- tionnel, et, sur la broderie de Bayeux, la complexité des mailles est indi-

6. La tapisserie de Btiyeu»,PbaidorrPress, Paris, Flammarion, 1957.

7.ts.,p. 59.

8. F. M. Kelly,Rômisch-Rômanische Ringelpanzer, ihre Darstellung in der gleichzeitigen

Kwnst,pp. 204·210, "Zeitschrift für Historische Waffen- und Kostümkunde", Neue Folge, Vierter

Band, Heft 9, Berlin, W. de Gruyter, 1934.

AU MOYEN ÂGE ET PENDANT LA RENAISSANCE

13 quée par des lignes obliques se croisant ou par des lignes verticales coupant des lignes horizontales. Dans un ou, deux. cas, l"aspect des mailles a été rendu par des cercles juxtaposés, ce que Meyrick appelle "cotte de mailles àanneaux", et, dans d"autres cas, par une sorte de demi-anneaux, que Meyrick interprète comme étant des ."écailles"9. Nous pourrions discuter à notre tour, examiner point par point le bien fondé de ces assertions. Nous préférons procéder différemment. Nous ne tiendrons aucùn compte de ces affirmations, ni de l"opinion de Meyrick, même pas de la version simplifiée à laquelle se tenaient les archéologues au premier tiers du siècle. Répondant à la suggestion émise par F. M. Ke- lly, nous ferons table rase, et nous examinerons le problème en étayant chaque détail sur le plus grand nombre de documents écrits. Nous voulons cependant, avant toutes choses, exprimer notre recon- naissance à cet auteur. Sans lui, nous n"aurions. certainement pas eu l"idée d"entreprendre ces recherches. Il nous eut paru trop présomptueux de faire abstraction de théories acceptées depuis plus d"un siècle par tous les maîtres de l"archéologie. Kelly a réussi à détruire l"échafaudage de leurs principes. De ce fait, nous n"éprouvons aucun scrupuleàcombattre le système qu"il a édifié pour le remplacer.

LA "CHANSON DE ROLAND"

C"est une opinion généralement admise que la broigne fut la forme pre- mière de la défense corporelle dans le haut moyen âge, et qu"elle fut rem- placée plus tard par le haubert. L"antériorité de la broigne n"est pas discu- table. C"est le seul vêtement de guerre que les capitulaires des rois_de France mentionnent dans leurs interdictions de vente d"armes à l"étranger:· elle figure dans les règlements datés de l"année qui suivit l"expédition en

Espagne et le combat de Roncevaux:

779 De. brunias, ut nullus foris nostro regno vendere praesumat1.

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