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et d'anciens sites d'activités humaines bien avant leur protection comme aires classées. Notons que dans les différentes aires protégées au Burkina Faso.



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birba noaga Revue Africaine d'Anthropologie, Nyansa-Pô, N°16- 2014 78

Birba NOAGA

doctorant, paris 1 sorbonne, umr 7041 enseignant à temps plein (université de Koudougou-burkina Faso) salifba2001@yahoo.fr

LE PATRIMOINE ARCHEOLOGIQUE DANS LE PARC NATIONAL

DES DEUX-BALE (BURKINA FASO)

: PREMIER BILAN Revue Africaine d"Anthropologie, Nyansa-Pô, n° 16 - 2014

RÉSUMÉ

le parc national des deux-balé est situé dans la région de la boucle du mouhoun et couvre une aire de 800 km 2 . il regorge de nombreux et divers sites archéologiques. des prospections archéologiques que nous y avons effectuées ont permis de réper torier des sites d"industrie lithique, des tertres anthropiques, des ruines d"anciens villages ainsi que des traces relatives à la production de la sidérurgie ancienne et de l"or. ainsi, cette étude portant sur l"archéologie du parc s"inscrit dans une démarche de valorisation l"ensemble de ses points d"intérêt et de contribuer à la stratégie de développement de l"écotourisme dans la commune de boromo, porte d"entrée principale du parc. aussi, ce travail initial constitue-t -il une première étape pour une meilleure compréhension des différentes

étapes de l"occupation humaine du parc.

Mots-clés : aire protégée, patrimoine archéologique, ecotourisme le patrimoine archeologique dans le parc national des deux-bale ... Revue Africaine d'Anthropologie, Nyansa-Pô, N°16 - 2014 79

ABSTRACT

The National Park of Deux - Balé is located in the region of Mouhoun and covers an area of

800 km². It is full of various archaeological sites.

The Archaeological surveys that we carried out on these sites have ruins of ancient villages and traces on the production of ancient steel and gold industry. Thus, the present study of the archeology of the park is part of a process of valuing the cultural relics protected area to highlight all of its points of interest and contribute to the strategy of ecotourism development in the city of Boromo, the park"s main entrance various stages of human occupation of the park. Key words : Protected area, Archaeological heritage, Ecotourism

INTRODUCTION

selon la convention internationale sur la diversité biologique adoptée en 1992 par l"union international pour la conservation de la une portion de terre, de milieu aquatique ou de milieu marin, géographiquement délimitée, vouée spécialement à la protection et au maintien de la diversité biologique, aux ressources naturelles et culturelles associées; autres » (uicn 1992, p.22). au burkina Faso on dénombre environ vingt cinq (25) aires protégées. ces espaces sont constitués de parcs nationaux, des réserves et des forêts classées. actuellem ent, millions d"hectares soit 11,5% du territoire national. elles abritent divers écosystèmes caractérisés par des zones arides et sahéliennes dans la partie nord du pays et des forêts bien arrosées au sud et à l"ouest. ces espaces naturels sont des réservoirs de biodiver sité et d"anciens sites d"activités humaines bien avant leur protect ion comme aires classées. notons que dans les différentes aires protégées au burkina Faso, birba noaga Revue Africaine d'Anthropologie, Nyansa-Pô, N°16- 2014 80 protection et sont pris en compte dans les stratégies et politiques d"aménagement touristique. le patrimoine archéologique, lui, y est très peu étudié bien que sa protection et sa valorisation peuve nt être un facteur de développement et de promotion du tourisme. le patrimoine archéologique du Parc les deux Balé : Bilan et perspectives» est le résultat des investigations archéologiques que nous avons menées au sein du parc. en effet, c" est l'Association des Eléphants et des Hommes », association de droit français enregistrée sous le numéro 48014475, qui mène depuis 2003 des actions de protection du patrimoine faunique (sawadogo 2012, p.16) notamment les éléphants du parc les deux-balé, que nous avons effectuée une étude de reconnaissance archéologique dans le cadre de l"aménagement touristique du parc. ce travail est basé sur des prospections archéologiques dans de faire un premier bilan des données relatives à la localisation des sites archéologiques, leur état de conservation ainsi que leur importance dans la connaissance de l"histoire du peuplement et dans la promotion du tourisme, gage de développement local de la commune de boromo.

PRÉSENTATION DE LA ZONE D"ÉTUDE

Cadre géophysique

situé dans la région de la boucle du Mouhoun entre les provinces des Balé, du Tuy et du Sanguié à l"ouest du burkina Faso, le parc national des deux Balé est compris entre les méridiens 2°45" et 3°15" de longitude ouest et les parallèles 11°25" et 11°50" de latitude nord. il s"étend environ sur une aire de 800 km dont la plus grande partie se localise dans la commune de boromo (cf. carte). le patrimoine archeologique dans le parc national des deux-bale ... Revue Africaine d'Anthropologie, Nyansa-Pô, N°16 - 2014 81
au plan physique, le parc est caractérisé par un relief plat qui s"étend sur une pénéplaine plus ou moins ondulée avec par endroit des

23 à 280 m de hauteur. différents phénomènes géomorphologiques

ont conduit à la formation d"une multitude de matériaux organiques et non organiques sur lesquels se développent les différents sols du parc. c"est une zone soumise à un climat soudano méridionale avec une saison sèche qui s"étend d"octobre à avril et une sai son des pluies de mai à septembre mais également de variations interannuelles birba noaga Revue Africaine d'Anthropologie, Nyansa-Pô, N°16- 2014 82 et saisonnières de cette pluviométrie. elle est assez bien arrosée. pour les années 2002-2011 (sawadogo 2012, p.16), la zone accuse des maxima de près de 1134 mm avec une pluviométrie moyenne d"environ 881 mm. le parc dispose d"un important réseau hydrographique dont le principal est le Mouhoun qui est pérenne. il est alimenté par les rivières Grand Balé et Petit Balé de l"entité forestière avant qu"il ne poursuive son cours ve rs le ghana. l"on y note également la présence d"au moins cinq mares et de nombreuses petites rivières. la végétation de la zone est essentiellement composée de savane arbustive sous laquelle se trouve un tapis graminéen. on y rencontre des galeries forestières le lon g du Mouhoun et par endroit des forêts claires. selon le recensement de 1992 (gansoré et bonkoungou 2003, p.20), le potentiel faunique du parc comprend environ une quarantaine d"éléphants ainsi que de nombreuses autres espèces animales. tous ces éléments végétaux et fauniques ci-dessus décrits ont favorisé l"installation des hommes dans le parc dont le passage a laissé des traces matérielles diverses. HISTORIQUE ET STATUT JURIDIQUE DU PARC DES DEUX BALÉ la conservation des espaces a une longue histoire en afrique. traditionnellement plusieurs espèces animales, de plantes, quelques fois des espaces forestiers étaient protégés dans le respect des coutumes ancestrales ou pour des considérations religieuses (hannah

1992, p.7). en effet, dans plusieurs contrées rurales africaines, les

éléments de la nature sont parfois sacralisés, garantissant ainsi aussi bien la pérennité d"un patrimoine naturel que la protection d"un environnement confronté aux mutations sociales et économiques actuelles. en outre, l"histoire de la création des aires protégées en afrique occidentale française date de la période coloniale. les premièr es aires protégées y ont été créées par le décret du 1

0 mars 1925 par

Faso, cette histoire a commencé sous la colonisation française en

1926 (uicn/ paco 2009, p.12). a l"instar d"autres pays de la sous

région ouest africaine, il a hérité de la colonisation d"un réseau d"aires classées dont certaines sont à vocation faunique. parmi ces

Balé».

le patrimoine archeologique dans le parc national des deux-bale ... Revue Africaine d'Anthropologie, Nyansa-Pô, N°16 - 2014 83
c"est un parc composé de deux entités forestières classées. il s"agit de la forêt classée des deux Balé (115000 ha) et celle de Dibon (24000 ha) créées respectivement en 1937 par arrêté n o 1639
se/F du 19 /06/1937 et en 1954 par arrêté n o

4637/se/F du

24/06/1954. en 1988 la Zatu n°an Vii/Fp/pres/met fait des

Parc National des Deux Bales», totalisant ainsi une été occupées par des exploitants agricoles. suite à ces pressions populations riveraines du parc. ce réaménagement a été l" occasion de revoir les limites des forêts classées des deux Balé et de Dibon, protégées (oFinap) par décret n o

2008-248/pres/pm/mecV/

menées dans le cadre de la gestion durable des ressources forestières deux-Balé à travers son unité de gestion dénommée (ug/2b).

Les sites archéologiques

de sites archéologiques (cf. carte ci-après). en fonction de leur nature, nous les avons classés en cinq groupes. il s"agit des sites à industries lithiques, des buttes anthropiques, des ruines d"anciens villages, des ateliers de réduction du minerai de fer et des traces d"anciennes mines d"exploitation de l"or. I-3 : Les sites à industries lithiques l"existence ancienne de l"homme dans le parc des deux-Balé est attestée par les témoins de l"industrie lithique. ainsi, nos prospections nous ont permis d"inventorier quatre importants sites Balé ». il s"agit des sites bl-3-1, bl-3-2, bl-3-3, bl-3-4 (.....). birba noaga Revue Africaine d'Anthropologie, Nyansa-Pô, N°16- 2014 84 les sites bl-3-1 et bl-3-2 sont constitués par des buttes plus ou moins circulaires d"environ 5 m de diamètre et leur hauteur a u niveau du sol n"excède guère 50 cm. quant aux ateliers de débitage bl-3-3 et bl-3-4, ils se présentent comme un épandage d"éclats constitués essentiellement de quartz. ces différents sites sont composés de nombreux outils lithiques notamment des microlithes, des nucleus, des haches polies et des percuteurs taillés sur silex et sur quartz (cf. photos n°1 et 2). a la surface des sites on décèle

également de nombreux tessons de céramique.

le patrimoine archeologique dans le parc national des deux-bale ... Revue Africaine d'Anthropologie, Nyansa-Pô, N°16 - 2014 85

Photo n°1

: Site à industrie lithique Photo n°2 : Pièces lithiques, haches taillées et polies Photo : Birba Noaga Photo : Birba Noaga

LES TERTRES ANTHROPIQUES

parmi les sites archéologiques inventoriés dans le parc des deux- Balés, les tertres anthropiques ou buttes anthropiques sont les plus nombreux. leur présence dans un endroit donné est un indice important de l"existence passée et/ou présente de l"homme. selon didier n"dah (2006, p.4), ce sont des accumulations de matériaux dues à l"action humaine. ils sont particulièrement précieux pour de cultures matérielles dont l"étude peut apporter des préci sions sur les civilisations passées. dans le parc, une dizaine de sites constitués de plusieurs buttes anthropiques ont été localisées dans cinq endroits différents. il s"agit de Kôé, de Kinwena, de Soumbou, de Timi et de Beceggnin. tous ces lieux sont localisés à proximité des cinq mares que compte le parc. d"une manière générale, les buttes anthropiques sont plus ou moins groupées et les plus grandes s"étendent sur une aire d" environ 400 m
2 avec une hauteur qui avoisine 5 m. l"organisation spatiale de certaines buttes autorise à penser que l"espace occupé était probablement un village avec ses différents concessions ou quartiers. sur toutes les buttes anthropiques repérées, l"on y dénombr e une grande quantité de tessons de céramique de taille, d"épaisseur et de décors variables (cf. photos n°3 et 4) ainsi que des meules, des birba noaga Revue Africaine d'Anthropologie, Nyansa-Pô, N°16- 2014 86 représenté est l"impression à la roulette. des poteries ent ières y sont également présentes. des espèces végétales notamment Adansonia digitata, Fedherbia-albida et de Balanites aegyptiaca sont présents sur certaines buttes anthropiques ; ce qui atteste qu"il existe en ces lieux des sites d"habitation ancienne du passé proche ou lointain.

Photos n°3

: Buttes anthropiques jonchées de tessons de céramique

Photos : Birba Noaga

Photos n°4

: Tessons de céramique aux décors variés

Photos : Birba Noaga

Les ruines d'anciens villages

autour du lieu dit Kinwena, deux ruines d"anciens villages plus ou bien conservés (cf. photo n°5). elles se localisent au milieu d"une végétation épineuse très touffue. a la surface des sites, des le patrimoine archeologique dans le parc national des deux-bale ... Revue Africaine d'Anthropologie, Nyansa-Pô, N°16 - 2014 87
constructions rectangulaires en briques d"argile crue dont les hauteu rs résiduelles atteignent 3 m sont visibles. ces structures sont associées à des tessons de céramiques, des meules et des foyers en moellons populations riveraines du parc, l"abandon de ces deux villages se situerait autour de 1960.

Photos n°5

: Ruines d'anciens villages

Photos

: Birba Noaga

Les ateliers de réduction du minerai de fer

dans le parc des deux-balé sont constituées essentiellement d"ateliers de réduction (cf. photo n°6).

Photo n°6

: Atelier de réduction constitué de scories de petites tailles

Photos : Birba Noaga

aucun site d"extraction (mine) de minerai de fer n"a été décelé. rappelons qu"un atelier de réduction est un site archéologique, un birba noaga Revue Africaine d'Anthropologie, Nyansa-Pô, N°16- 2014 88 espace, où des déchets du travail métallurgique (scories, fragments de paroi de fourneaux ou des tuyères), sous divers modes de conservation (scories dispersées, des ferrières) attestent d" une production ancienne de fer (mangin, Keesmann, birke et ploquin, p.321). au total huit (08) ateliers de réduction ont été ré pertoriés. ils se localisent pour la plupart aux abords des différentes mares qui l"observation minutieuse des déchets métallurgiques qui composent les différents ateliers permet de les classer en deux groupes. le premier groupe, avec sept ateliers au total, est constitué par des buttes de scories plus ou moins circulaires de quelques dizaines de mètres cubes. ils ont en moyenne 8 m de diamètre. sur ces ateliers de réduction, l"épaisseur de l"accumulation des scories grises-denses avec des parties supérieures bulleuses et des parties inférieures incrustées de sable. elles sont de tailles moyennes et leur poids varie entre 20 à 500 g. sur quelques une des buttes nous avons décelé des tuyères usagées qui sont soit partiellement enfouies ou soit incrustées dans des blocs de scories (cf. photo n°7).

Photo n°7

: Tuyères incrustées dans la scorie Photo : Birba Noaga elles sont moins massives et de forme apparemment cylindrique. cependant, aucune base de fourneau associée à ces buttes de l"architecture des structures de réduction utilisées. le patrimoine archeologique dans le parc national des deux-bale ... Revue Africaine d'Anthropologie, Nyansa-Pô, N°16 - 2014 89
en outre, la quantité relativement grande des déchets métallurgiques sur chaque atelier de réduction, surtout les scorie s autorise à penser que nous avons affaire à des fourneaux de dimensions assez grandes conçus pour être utilisés plusieurs fois. aussi, le type de tuyères présent milite-il en faveur des fourneaux fonctionnant par la ventilation naturelle. en revanche, en l"état actuel des recherches, nous disposons de peu d"éléments pour mieux appréhender le mode d"évacuation des scories produits par ces fourneaux. s"agit-il des fourneaux à scorie piégée ou à scorie coulée ? des recherches ultérieures, sondages de quelques ateliers de réduction apporteront des réponses à cette interrogation. le deuxième groupe d"atelier de réduction est constitué par un seul site métallurgique. il s"agit de l"atelier de réduction (bm-6-8) (cf. photo n°8).

Photo n°8

: Batterie de bases de fourneau à scories piégées Photo : Birba Noaga l"atelier est implanté sur un terrain plat et s"étend sur une aire de 2500 m 2 environ. il est couvert par une végétation peu dense dont l"espèce dominante est Anageissus léiocarpus. cet atelier se matérialise par une cinquantaine de bases de fourneaux visibles par leurs remplissages constitués de blocs de scories piégées très massives de formes circulaires et de couleur noire. leurs parties supérieures sont assez planes et régulières. les bases sont dis posées de manière linéaire et parfois plus ou moins groupées. elles sont distantes l"une de l"autre de 60 cm environ. elles ont un diamè tre externe qui varie entre 45 à 55 cm. aucune base ne comporte de traces visibles de paroi de fourneau. a la surface de l"atelier, birba noaga Revue Africaine d'Anthropologie, Nyansa-Pô, N°16- 2014 90 la première remarque que l"on peut faire est la quasi-absence de tuyères, de fragments de paroi et de scories, en dehors des blocs emprisonnés dans les bases (cf. photo n°9).

Photo n°9

: Bloc de scorie piégée Photo : Birba Noaga en afrique de l"ouest des ateliers de réduction similaires ont été décrits et étudiés. ainsi, cet atelier présente des similitudes avec la tradition technique Ksr 1 de Korsimoro décrite par Vincent serneels (serneels et al 2012, pp.23-54), les fourneaux décrits par georges celis (1991) au sud-ouest du niger et à Koni chez les sénoufos de la côte d"ivoire. aussi, les sites étudiés par Jean marc Fabre (Fabre, (2009, pp.167-178) dans le sahel burkinabé présentent une organisation spatiale similaire. malgré l"absence de fourneaux bien conservés et certains élé ments caractéristiques de la ventilation naturelle comme les tuyères par exemple, toutes les observations faites tant sur la nature des blocs de scories en place que sur l"organisation spatiale de l"atelier, autorisent à penser que ces types de fourneaux fonctionnent selon le système de tirage naturel. il nous parait improbable que le tirag e forcé soit le mode opératoire utilisé car les faibles distances (60 cm) qui séparent les bases ne permettent pas l"utilisation simultané e des pas fonctionné en même temps. de même que la tradition technique Krs 1, l"absence de parois sur le site fait penser que ces structures de réduction fonctionnent le patrimoine archeologique dans le parc national des deux-bale ... Revue Africaine d'Anthropologie, Nyansa-Pô, N°16 - 2014 91
avec des superstructures amovibles (cheminées). a Korsimoro, par exemple, l"hypothèse du mode de fonctionnement de la tradition technique Ksr1 émise par Vincent serneels (op cit, p.11) est intéressante et ouvre des perspectives de recherches pour une meilleure compréhension du mode opératoire de ces types de fourneaux. il décrit le mode opératoire probable en ces termes : l'artisan creuse d'abord la fosse et renforce le bord de celle-ci avec des mottes de banco. Il remplit la fosse avec de la paille et dispose les tuyères horizontalement sur le sol extérieur de manière à ce qu'elles pénètrent d'une dizaine de centimètres à l' intérieur du four. Il en met une dizaine. L'artisan bouche probablement les interstices entre la cheminée et les tuyères avec du sable ou de l'argile et charge le four avec du combustible. Une fois la bonne température atteinte, il charge le minerai et le combustible additionnel et la réduction commence (..........). Au cours de la réduction, le combustible brûle et le minerai réagit avec les gaz de combustion. Une partie des oxydes de fer présents sont transformés en métal à l'état solide. Le reste des migre vers le fond du four et s'accumule dans la fosse. La quantité de scories formées dépend de la quantité de minerai enfourné e, de l'opération, qui dure sans doute quelques heures, l'artisan lai sse récupère la masse de métal qui s'est formée à l'int

érieur. L'artisan

aménage une nouvelle fosse, dispose les tuyères et installe la cheminée. Une nouvelle opération peut commencer. Pour minimiser le déplacement de la cheminée, la nouvelle fosse est installée aussi près que possible de la précédente. L'opération est ré pétée autant de fois que nécessaire pour produire la quantité de fer voulue ou biequotesdbs_dbs46.pdfusesText_46
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