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HELMo Développement Pédagogique - l.oger@helmo.be - Construire un cours - Mars 2012 (version provisoire) - Page 1

MĠthodes d'enseignement

Introduction

On apprend en imitant, en créant, en explorant, en expérimentant, en s'edžerĕant, etc. Ces diǀerses maniğres d'apprendre (et d'enseigner) constituent les fiches de cette partie. La catégorisation reprise pour ces fiches vient de Dieudonné Leclercq et Marianne Poumay (le contenu des fiches s'inspire de leur article référencé en bibliographie). Leur modèle des 8 ĠǀĠnements d'enseignementͬapprentissage permet de tirer le meilleur pas forcé de choisir une seule de ces méthodes. En effet, plusieurs de ces 8 Ġǀğnements d'apprentissage peuǀent se combiner au sein d'une même séquence de cours.

Cependant, puisque ces méthodes sont issues de conceptions différentes, elles ne favorisent pas toutes les

mġmes types d'apprentissages. Le tableau ci-dessous relève quelques concepts-clés pour les trois modèles.

Modèle transmissif Conditionnement (Socio-)constructivisme

Conception de

l'apprentissage

Encyclopédisme

Découpé en petites unités

Vérification de via des

exercices) avant de passer à la suite

Apprentissage en spirale : perception,

intuition, formalisation

Restructuration de ses connaissances

(notamment par confrontation avec les conceptions des autres)

À partir de situation complexes

Rôle de

l'apprenant

Écoute, redit, répond

aux questions

Mémorise à la maison

Effectue

Reproduit

Perçoit, cherche, (re)structure

Réalise et intègre des procédures

Identifie les situations dans lesquelles il

doit utiliser les ressources intégrées Objet Savoirs Savoirs et savoir-faire Savoirs, savoir-faire et Compétences

Evénements

issus de ce modèle Transmission/réception Modélisation/Imitation

Guidage/Exercices

Documentation/Exploration

Env. réactif/Expérimentation

Valorisation/Création

Co-réflexion/Métacognition

Les choidž de mĠthodes s'opğrent dğs lors en fonction des objectifs du cours et de l'Ġpreuǀe d'Ġǀaluation ă

temps, etc.) et des préférences des enseignants.

Il s'agit en fin de compte pour chaque enseignant de concevoir des séquences de cours qui articulent de

introduction de ce fichier.

³1 - SENS ET VALEUR ³5 - ETRE ACTIF

³2 - S'ESTIMER CAPABLE ³6 - REPRESENTATIONS

³3 - AVOIR PRISE ³7 - AVEC LES AUTRES

³4 - METACOGNITION ³8 - RYTHME/MANIÈRE

ÎAvantages et limites

Parmi les principaux avantages, on relève

La quantité de contenus qui peuvent être passés en revue en un faible laps de temps. La possibilitĠ d'adžer la transmission sur diffĠrents niǀeaudž d'abstractions (description, procédure, raisonnement, démonstrations mathématiques).

En voici cependant les limites :

les utiliser Î Pour favoriser un réel apprentissage, cette modalitĠ gagne ă ġtre combinĠe aǀec d'autres qui permettront de diminuer ces inconvénients-ci. Il est nécessaire, pour que la modalité fonctionne efficacement, d'intĠresser les Ġtudiants, de susciter un questionnement auquel la transmission d'informations pourra apporter des rĠponses.

Pour vérifier la compréhension des

étudiants, certains utilisent des boitiers

de vote électroniques (QCM posée à l'auditoire, affichage des rĠponses des

étudiants sur écran) ; une version

moins coûteuse peut être utilisée : chacun reçoit 3 papiers de couleurs différentes - au signal, chacun lève le papier correspondant à la réponse choisie - l'enseignant obtient en un ajuster la suite si nécessaire.

Pour des infos sur la construction

d'un powerpoint, consulter la fiche technique ad hoc.

Transmission/réception

Î transmettre des informations : un boulot complexe

Choisir les informations à transmettre (ce qui nécessite la consultation de sources pertinentes et fiables)

Adapter l'information au public (présenter, introduire, reformuler, analyser, synthétiser, etc.)

Illustrer par des exemples

Utiliser les médias les plus adaptés au contenu à transmettre, à la fois au niveau o des supports : document, affiche, tableau noir, powerpoint, audio-visuel, visite, observation dans un cadre professionnel, etc. o et des formes de présentation : graphique, schéma, tableau, texte, image, son, vidéo, etc. Structurer l'edžposĠ (titres, mots-liens, synthèses partielles) Animer la présentation, la rendre vivante et attrayante : mĠtaphore, etc.) et maintenir l'attention (modulations de la voix, regard, posture corps, déplacements) Vérifier la compréhension en posant des questions aux

étudiants

Rendre des explications complémentaires si nécessaire (idĠalement, sous d'autres formes)

Î quelques exemples

Raconter la guerre de 100 ans

Comparer les points de vue du déterminisme

et de l'actionnisme

Reproduire une expérience en physique

Commenter une angiographie

Accueillir un témoin (professionnel ou public-

cible)

Faire respirer un Ġchantillon d'une substance

(mal)odorante

Emmener en visite au musĠe d'art moderne

Faire lire un article de presse

Faire Ġcouter le son d'une Ġchographie

Présenter une collection de Haute Couture

Faire toucher des matières (ex : tissus)

Faire soupeser des matériaux

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³1 - SENS ET VALEUR ³5 - ETRE ACTIF

³2 - S'ESTIMER CAPABLE ³6 - REPRESENTATIONS

³3 - AVOIR PRISE ³7 - AVEC LES AUTRES

³4 - METACOGNITION ³8 - RYTHME/MANIÈRE

Lier les contenus à leur utilisation

dans la vie professionnelle. ou/et PrĠciser l'intĠrġt de ǀoirͬĠtudier ces contenus, spécifier leur apport pour l'Ġtudiant.

Utiliser un vocabulaire adapté au

niveau des étudiants. les prérequis nécessaires pour aborder une nouvelle matière.

L'Ġtudiant peut, tour ă tour,

écouter, noter, sentir, toucher,

observer, imaginer, mais aussi s'interroger, rĠpondre, questionner, etc. Î varier les actiǀitĠs de l'apprenant

Par exemple, pour débuter un

inǀiter l'Ġtudiant ă schĠmatiser un confronter son schéma au contenu travaillé.

Permettre ă l'Ġtudiant d'accĠder

aux ressources en dehors des séances de cours (e-Learning par exemple) ; de choisir une partie des contenus ; de poser des questions en classe, etc.

Cette clé est difficile à activer dans la

transmission. Toutefois, si l'enseignant incite les étudiants à poser des questions, à réagir en classe, il se peut que des éléments soient déclencheurs de comprĠhension pour d'autres ..

L'e-Learning est une réponse aux

rythmes d'apprentissage diffĠrentes des

étudiants. Les étudiants apprennent

aussi de manières différentes. Varier les modalitĠs d'enseignement est le plus approprié. Cependant, au sein même d'une mĠthode transmissiǀe, il est possible de varier : le cours est différent du syllabus ou un ouvrage de référence prĠsente d'une autre maniğre les contenus de cours.

Travailler avec les étudiants sur

contenus (faire part de son expérience ; échanger sur les habitudes, etc.).

ÎAvantages et limites

Le principal avantage :

Les possibilités de recours à des modèles se multiplient avec les nouvelles technologies.

En voici cependant les limites :

Cette modalitĠ d'enseignement se borne

gĠnĠralement ă des recettes. L'Ġtudiant ne sera probablement pas en mesure d'adapter ou de transférer le savoir-faire si d'autres modalitĠs d'enseignement ne sont pas associĠes (par exemple, une réflexion sur le sens des gestes ou des

étapes)

Dans le mġme ordre d'idĠe, si une Ġtape est " oubliée » ou " transformée » à un moment mise à mal.

Modélisation/Imitation

Dğs le plus jeune ąge, l'enfant imite (le sourire, les sons, les gestes, etc.). L'imitation est une modalitĠ

reproduisent.

Il en va par exemple ainsi à HELMo pour des techniques de soins (Ste Julienne), la manière de dessiner les

lettres (école normale), des techniques de coupe/couture (Mode), des procédés de résolution mathématiques,

une expérience en chimie, des dialogues en langue étrangère, des techniques en art plastique ; etc.

Il va sans dire que cette modalité d'enseignement nécessite un certain équipement en matériel (à manipuler)

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Î quelques VXJJHVPLRQV SRXU PHPPUH HQ °XYUH OHV 8 ŃOpV

³1 - SENS ET VALEUR ³5 - ETRE ACTIF

³2 - S'ESTIMER CAPABLE ³6 - REPRESENTATIONS

³3 - AVOIR PRISE ³7 - AVEC LES AUTRES

³4 - METACOGNITION ³8 - RYTHME/MANIÈRE

Préciser le sens de chaque geste

ou chaque étape ainsi que les conditions d'utilisation. les prérequis nécessaires pour travailler sur cette démarche ou technique.

Faire réaliser la tâche par un étudiant

qui se propose spontanément afin que des pairs y arrivent.

Permettre à chaque étudiant

d'imiter (en cas de matĠriel insuffisant, occuper une partie des étudiants à une autre tâche ou utiliser du matériel factice)

Cette clé est difficile à activer dans

la modélisation/imitation.

Permettre ă l'Ġtudiant d'accĠder

aux ressources en dehors des séances de cours (e-Learning par exemple, mais également ouǀerture des labos ă d'autres heures) ;

Cette clé est difficile à activer dans la

modélisation/imitation.

Cette modalité ne permet pas de varier

les maniğres d'apprendre. Le rythme d'apprentissage des Ġtudiants peut toutefois ġtre pris en compte si l'accğs au matériel et aux infrastructures est cours (cf. clé 3)

Travailler avec les étudiants sur la

prise de conscience de la les raisons de ce déroulement.

ÎAvantages et limites

Le principal avantage :

Chacun peut y arriver, à son

rythme.

En voici cependant les limites :

Cette modalitĠ laisse peu d'initiatiǀe

ă l'apprenant.

Elle ne favorise pas le transfert,

n'entraine pas audž compĠtences transversales, ni à la gestion de situations complexes

Guidage/Exercices

Pour intégrer un savoir-faire, une habileté (conduire une voiture, danser la salsa, réaliser des multiplications,

écrire, poser un cathéter, couper dans un tissus en biais, calculer la résistance des matériaux, mettre en page

un document word, etc.), recevoir des informations ne suffit pas. Cela nécessite généralement de la pratique.

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