Allain Leprest 3 juin 1954- 15 août 2011 Paroles PDF

chaise vide en 2011.... 3 Paroles...... Version provisoire : fin2012 .. Ceci n"est qu"un début....quatre cent et quelques premières pages... brouillon

La suite bientôt.....

Deux recueils de textes d"Allain Leprest ; " Tralahurlette » en 1981 et " Chants du soir » en 2008 , mais aussi le texte de " Gardien du

Phare » ou celui du spectacle " Abracabrel » ou " Le chanson dans le valise » par exemple viendront compléter sans doute ce premier

effort de recension des textes et chansons d"Allain Leprest.

Les reprises seront innombrables dans l"avenir, on peut en faire le pari .On s"en tiendra à fin 2012......

mais notamment..... en intégrant le festival de Barjac 2012, (C"est pour l"amour, pas pour la gloire

!) , tout ce qui n"est pas donné est

perdu (2011).... après ceux de de 1997, 1998, 2000, 2003, 2004, 2005, .. 2010 entre autres, où Allain Leprest

se produisit ou vint en " amétier »

Le fichier de la SACEM indique d"autres trésors manquants... et quelques disques d"interprètes .....

actuellement encore recherchés , compléteront progressivement cet effort de synthèse.... Patience...

Un certain or

dre chronologique est respecté , mais privilégie pour textes et images , le plus souvent, les enregistrements par Leprest

lui même , de ses propres textes... et quelques interviews...choisis De nombreux amis ont déjà aidé.. d"autres se sont proposés .... Les remerciements seront listés en dernière page fin 2012 et au fur et à mesure dans les versions améliorées suivantes.. patience. Et

TRALAHURLETTE

1981 ?

Préfacé par Henri

Tachan

"Je suis allé pour le métier, disons pour "lamétier" plus de huit fois au festival de Barjac. Vous êtes ces saltimbanques qui chantent chaque été sous l"imposant mur du château en pensant aux histoires batailleuses et sanguinaires des grands seigneurs inventeurs de crénaux et remparts. Alors lorsque ça chante enfin devant leurs murs, je me dis que l"homme avance malgré tout, que son chant ressuscite les pauvres bougres invités tant de siècles passés à mourir pour ces pierres qui n"étaient pas à eux.. Aujourd"hui, les pierres de Barjac chantent aussi avec vous!

Merci au festival "Chansons de paroles"

Allain Leprest le 11 juillet 2005.

Et le texte du spectacle

1986
" Le chanson dans le valise »..... 4

CHANSONS DE PAROLE - BARJAC 2012

samedi

28 juillet

17h30 - OUVERTURE du FESTIVAL EN FANFARE - place Charles Guynet

21h30 - Cour du Château -

CHLOÉ LACAN - ROMAIN DIDIER

Adolescent, Allain manifeste un goût évident pour lécriture et la poésie. Entre 1967 et

1972, il écrit beaucoup de textes " des

poèmes d"amoureux éperdu, des alexandrins ampoulés »

Une vingtaine d"entre eux seront remarqués

par un de ses professeurs qui les rassemble dans une petite plaquette tapée à la machine.... Les titres de ces poèmes révèlent déjà ses préoccupations marquées par la polique et l"histoire :

La bataille de France

L"hymne à la guerre

Vingt ans (version préhistorique)

La mort d"Espagne

La valse des grognards

Etc...

Aujourd"hui , Allain sourit :

Quatre vingt pour cent d"entre eux étaient

à la gloire de Napoléon ! J"avais treize ans...

J 'ai changé quand même... »

(citation de Raoul Bellaiche dans la revue

N°25 de Je chante septembre 1999, page 44)

Quelques extraits : Références : le livre de Thomas Sandoz " Je Viens vous voir » 2003 éditions Pirot

La bataille de France (inédit) extraits

Des nuées déchirées crachaient des trombes d"eau Des toitures brisées s"envolaient les corbeaux Et des corps mutilés jonchaient la plaine noire Poussant leur dernier râle qui planait sans espoir

Nos hommes avançaient à tâtons dans la nuit Cherchant l"abri d"un chêne ou d"un bosquet de buis

L"ennemi qui fuyait butait sur chaque corps

Et quand le jour parut ils reculaient encore...

Vingt ans (inédit) extraits

Vingt ans sous les éclats des bombes

Vingt ans de nuit sous sles décombres

Vingt ans prisonnier sous les tombes

Vingt ans, c"est long pour une colombe...

La goutte de rosée (inédit) extraits

(Allain a 13 ans)

Une goutte de rosée

Lentement s"est posée

Minuscule mais superbe

Au sommet d"un brin d"herbe...

L"église... extraits (inédit)

Rouen et ses églises mises en poèmes en 1967 L"église piquait le ciel de son clocher de bronze

S"élevant froide, gigantesque

Couverte de statues aux profils arabesques

On lui disait bonjour, on la saluait

On tombait à genoux, on la baisait, on la louait..

La nuit (inédit) extraits

La voûte arquée

Du ciel violacé

Se mire sur l"eau

Où vogue un bâteau

Perdu dans la brume....

Les doigts du pianiste (inédit)

extraits

Ils dansent

En cadence

Sur des touches d"ébène

Du lourd piano de chêne

Sans mal et sans peine

Ils tournent et se détournent

Du clavier qui lance

Ses notes monocordes...

AH LES CARNETS DE MALADRESSES......comme celui de ?

J"ai ouvert mon carnet de maladresses

A la page de ton prénom

Ignorant tout de ta nouvelle adresse

Je te dédie cette chanson

Pardonne-moi mon amour de jeunesse

De t"avoir aussi mal aimée

Avoir vingt ans ce n"est pas l"age tendre

C"est le temps de la liberté

Tout est permis on ne peut pas attendre

Dans ton amour je n"ai fait que passer

Pardonne-moi mon amour de jeunesse

De t"avoir aussi mal aimée

En ouvrant mon carnet de maladresses

J"ai parcouru d"autres prénoms

Et les non-dits et les phrases perverses

Les au revoir les à quoi bon

Mais qui viendra me consoler moi-même

De n"avoir pas bien su aimer

D"etre resté au seuil de tant de portes

Pour éviter de m"enfermer

Vingt ans, trente ans, quarante ans, peu importe

C"est de soi-même qu"on est prisonnier

Mais qui viendra me consoler moi-meme

De n"avoir pas bien su aimer

En lisant mon carnet de maladresses

Je suis resté sur mes questions

On n"apprend rien on se brise on se blesse

On ne tue que ses illusions

Mais devrait-on gommer ses maladresses

Etre sage se censurer?

Moi j"ai vibré au coeur de tant d"étreintes

Tant de fois je m"y suis brulé

Je n"aurais jamais du vivre en demi-teinte

Rien n"aurait pu me tenir enchainé

Le temps d"aimer ce n"est pas la sagesse

On ne peut pas le censurer

En fermant mon carnet

De maladresses

Je me suis dit

En conclusion

One ne peut pas vivre

Sans maladresses

Les grands moments

Les grandes passions

On ne peut pas vivre

Sans maladresses

Les grands moments

Ni les grandes passions

Sophie Mahkno et

Charles Dumont

SACEM : T-702.374.646.7

Cimetière marin (inédit) 1972 extraits

Gisant entre ciel et eau les corps d"emnbruns fouettés

Des marins condamnés à la méditation

L"écume incessamment de la vague éclatée

La mousse vient franger les blanches concrétions

Cadaves saouls d"embruns

Cimetière matin

Nota :

Julien Heurtebise = Fabrice Plaquevent

Ses péchés de

" jeunesse »... dixit

Allain....

repris par

Julien Heurtebise

CD sorti en 2007

seulement 6

C"est rien (1973)

Allain Leprest / ?

Interprète : Henry Dubos

Album 1973 " Rêver N°3 »

SACEM ?

Une voiture qui passe sur le chemin

Un bruit de pas mais ça se passe trop loin

C"est de la pluie sur de la tuile ou du vent

Un chat peut-être à la fenêtre du devant

Mais c"est rien

C"est une branche contre le planches du cellier

L"horloge au fond dans l"ombre et son balancier

Des gouttes d"eau dans le vieux seau du jardin

Le voisin saoul cherchant sa route ou son chien

Mais c"est rien

Une péniche qui glisse et lisse le canal

Tout simplement ma main froissant le journal

Tu sais la nuit le moindre bruit mais c"est rien

Rien que ton coeur qui bat trop fort ou le mien

Mais c"est rien

Doudou vava (1973)

Allain Leprest / ?

Interprète : Henry Dubos

Album 1973 " Rêver N°8 »

SACEM ?

Plante tes cailloux Doudou, plante tes gravats

Le coeur dans la boue Doudou, le coeur dans le froid

Bosse, bosse, bosse Doudou Vava

Bosse bosse, bossa nova

Pas manger beaucoup Doudou, Doudou manger presque pas

Mais coups de bambou Doudou, en manger pour trois

Bosse, bosse, bosse Doudou Vava

Bosse bosse, boss anova

Des accrocs partout Doudou, des trous sur le toit

Pas veinard du tout Doudou, Doudou rien dans ton cabas

Bosse, bosse, bosse Doudou Vava

Bosse bosse, bossa nova

Du rouge aux genoux Doudou , Doudou tomber des fois Debout sous les coups Doudou, Doudou pas lever la voix

Bosse, bosse, bosse Doudou Vava

Bosse bosse, bossa nova

Tendre l"autre joue Doudou, Doudou pas tendre le bras Et toujours dire vous Doudou, Doudou c"est toi qu"on tutoie

Bosse, bosse, bosse Doudou Vava

Bosse bosse, bossa nova

Mais pas toujours fou Doudou, Doudou quelque fois méchant Sors à pas de loup Doudou, Doudou tes copains t"attendent

Bosse, bosse, bosse Doudou Vava

Bosse bosse, bossa nova

Serre ton caillou Doudou, Doudou ce soir on se bat L"espoir est au bout Doudou, Doudou l"espor c"est ton bras

Bosse, bosse, bosse Doudou Vava

Bosse bosse, bossa nova

Le Québec (années 70)

Allain Leprest / Henry Dubos

Interprète : Henry Dubos

Redis-moi le Québec, - Mon frangin d"avant-siècle,

Mon compagnon de presque - Amérique

Racont"moi encore - Tes étés de dix heures,

Le grand lac et l"odeur - Des boutiques

Ici quand j"étais p"tit - Et qu" les cousins de Paris

Nous parlaient de Marie - De Pierre Jean

J"pouvais pas m"figurer - Qu"pour aller t"embrasser

Il faudrait traverser - L"océan

Récite-nous Rimbaud - De l"herbe plein les mots

Comme cailloux dans l"eau - De ton fleuve

Chante-nous ce solfège - Fait d"hommes en cortège

Sur des pages de neige - Toujours neuves

Dis la pierre et la flèche - Et la hache et la bêche

Et la chasse et la pêche - L"arbre et l"or

Donne-nous des nouvelles - Du train de Sainte-Adèle

Du p"tit bonheur - Et celle d"Isidor

Nous on s"est jamais vu, - On se dit toujours tu,

Mon voisin de la rue - Du bout du monde

Prend ta guitare à folk - On se fait l"coup du phoque

Qu"est parti à New-York - Voir sa blonde

Pour défendre sa terre, - Rien qu"le coeur pour frontière

Devant les bulldozers - C"est bien mince

Te voilà en exil devant ta propre ville -

Au pays de grand Gilles - Ta province

Un jour l"âme en dégel, - J"prendrais à la Rochelle

Un aller pour Noël - Sans retour

Quand j"ouvrirai les bras - Tout le monde croira

Qu"on s"connait toi et moi - D"puis toujours

J"dirais salut Québec - On trinque de blanc sec

J"suis venu à la Mecque - Des banquises

Ami de vieille enfance - Moi c"est Henry de France

J"viens remplir de silence - Ma valise

Molière (années 70-80)

Allain Leprest / Henry Dubos

Interprète : Henry Dubos

Non déposé SACEM

Du coeur pas de génie vingt ans et pas très riches Ils écrivaient tout à la main sur leurs affiches Ils jouaient Molière à trois sur des tréteaux à trous Dans les frusques achetées aux puces pour quelques sous En ces temps-là, la mort cherchait des comédiens C"était la guerre et Jean-Baptiste Poquelin n"y pouvait rien Scapin est mort de froid dans les forêts d"Ardennes

La lune vissait son oeil de louve sur la scène

Quand il a salué des corbeaux sont venus

Par les coulisses froides faire un peu de chahut

Là-bas la mort avait besoin d"accessoiristes

Pierre est parti laissant Poquelin Jean-Baptiste seul sur la piste Il se voyait crevant cent mil paquets de plâtre Pour enfumer des ciels hauts comme cent théâtres

Et broyer des monceaux de murs sur sa palette

Maquiller d"agonie un million d"interprètes

Là-bas la mort avait besoin de spectateurs

On coloriait Poquelin sous les clous de couleurs des projecteurs

Cest peut être ceux qui ne reviendraient pas

Ces voix qu"on entendait la nuit parler tout bas

Ce long chuchotement comme au soir des premières Montant des rangées vides , et du drap de poussière En ces temps-là, la mort cherchait des comédiens C"était la guerre et Jean-Baptiste Poquelin n"y pouvait rien 10

Chanson du temps qu"il fait (1975-1981)

Allain Leprest /Fabrice Plaquevent

Interprète Lucien Heurtebise

CD 2007 " Chanson du temps qu"il fait n°1 »

SACEM : T-04.937.935.2

Mes yeux las de vieille faïence

Dans les tiens font des promenades

J"entre victorieux dans Grenade

C"est le jour où l"on s"y fiance

Je suis Place Soleil Vaincra

On rit beaucoup il pleut à verse

Un homme nu-pieds la traverse

Un flamant rose sous son bras

A Madrid tout a tourné court

Et c"est pareil à Singapour

L"été a failli faire un tour

A Madrid tout a tourné court

Toute l"Amérique frissonne

Met ton chandail à Washington

Ils ont même bissé l"automne

C"est râpé pour les coquelicots

Il paraît qu"à San-Francisco

Le soleil a fait un fiasco

C"est râpé pour les coquelicots

Santiago il tombe des cordes

L"eau est rouge et la rue déborde

Nos cous sont trempés à les tordre

Santiago il tombe des cordes

Ils ont fait moisson de nos mains

Ecoute crépiter au loin

Des grêlons gros comme mon poing

Ils ont fait moisson de nos mains

Rabat, il gèle à crâne fendre

Ravensbrück une main heureuse

Au fond d"un vieux casque allemand

Pile une boule de froment

Le Rhin fait du plat à la Meuse

Je me promène dans tes yeux

Au firmament de ta prunelle

Une hirondelle de son aile

Ecrit "colombe" dans les cieux.

Gérard Philippe (1975-1981)

Allain Leprest /Fabrice Plaquevent

Interprète Lucien Heurtebise

CD2007 " Chanson du temps qu"il fait, n°2 »

SACEM : T-004.937.936.3

Bonjour Monsieur Gérard Philippe

La bouche humaine qui nous laisse

Sans voix Prince vêtu de nippes

Arlequin face de détresse

Est-ce ainsi que vivre nous quitte

Est-ce de froid est-de de fièvre

Est-ce d"y penser que palpite

Ta trame exsangue de vos lèvres

Votre mort a presque vingt ans

Vingt ans c"est une jouvencelle

Elle a encore des printemps

A vivre une vie devant elle

Seize ans ont déjà pris du champ

Sur le jour qui vint l"interrompre

Sanglant sans gêne votre chant

Le filet de votre voix rompre

Est-ce ainsi que vivre nous quitte

Est-ce de froid est-de de fièvre

Est-ce d"y penser que palpite

Ta trame exsangue de vos lèvres

Mort au brasier paix à vos cendres

Vous étiez de cette époque où

L"escalier n"est fait qu"à descendre

Et le chanvre à lier nos cous

Longtemps la louve famélique

Haletante comme une forge

Sournoise de ses bonds obliques

A cheminé vers votre gorge

Et la bête vous a étreint

De ses dents jaunes Prince frêle

Qui inocule son chagrin

Dans vos yeux pâles d"aquarelle

Est-ce ainsi que vivre nous quitte

Est-ce de froid est-de de fièvre

Est-ce d"y penser que palpite

Ta trame exsangue de vos lèvres

Oh si peu de temps a suffi

Pauvre corps de douleurs sans nombre

Au venin chaud qui de vous fit

Votre reflet votre ombre

Si peu de temps il a fallu

A son poison pour qu"à votre âge

Votre figure ne soit plus

Qu"un écho de votre visage

Est-ce ainsi que vivre nous quitte

Est-ce de froid est-de de fièvre

Est-ce d"y penser que palpite

Ta trame exsangue de vos lèvres

Repris par Lucien Heurtebise

notamment

Acte chansons au trinque fougasse

Montpellier 2012 .

La morte saison (1975-1981)

Allain Leprest /Fabrice Plaquevent

Interprète Lucien Heurtebise

CD2007 » Chanson du temps qu"il fait , n°4 » ( A Missak Manouchian et Robert Desnos)

SACEM : T-004.948.405.0

J"ai su de bouche de poète

Q"un jour à la morte saison

Succéda la morte saison

Cigarette sur cigarette

Et ce fut l"automne et l"automne

Ce furent l"orage et la tempête

Ce furent les années toutes faites

Au couteau dans le coeur des hommes

Ce fut une époque de jours

Aussi fragiles que des bulles

Où l"aiguille de la pendule

Un prix fou vendait douze tours

De nuit toute de cri fendue

A l"angle caillé du trottoir

La tête en guise de heurtoir

Et du cri violet des pendus

D"où naît la chanson qui t"endort

Dieu de quoi diable as tu rêvé

Pour toute lampe de chevet

Le faisceau cru du mirador

Ce fut la bouche et l"ombre pleine

De conversations à voix basse

Qui parlaient de troc et de passes

Ce fut un chapelet de peines

Un temps d"affiches rouges peintes

Et monta des coquelicots

O Manouchian brave Turcot

Le cristal ténu de ta plainte

Poète tête de lumière

Ils t"ont mis le froid et la bure

Ils t"ont couché contre le mur

Ou poussait la rose trémière

Va prolonge son existence

Lèvre pareille qui soutient

D"un souffle même que le sien

Ses vertiges ses espérances

Va fais leur l"affront d"une rime

Un vers qui coupe une vers qui blesse

D"une encre pourpre chaude épaisse

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[PDF] Allain Leprest 3 juin 1954- 15 août 2011 Paroles