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I - LE PLEIN EMPLOI DES FACTEURS DE PRODUCTION

Toutes les indications disponibles montrent que la croissance de la production industrielle est très rapide : elle semble depuis l'été ou l'automne 1972 s' 



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Le but de cette étude est d'analyser dans une zone de moyenne Casamance

I -LE PLEIN EMPLOI DES FACTEURS DE PRODUCTION

Touteslesindications disponiblesmontrentquelacroissancedela production industrielleesttrèsrapide: ellesemble depuis l'étéou l'automne1972s'effectuer àunrythmeannueldel'ordrede10,bien supérieur àlatendanceenregistrée surlonguepériode (1).Cetteac- célérationdela production s'est accompagnée d'une embauche accrue. On s'interrogera sur la signification d'une aussi vive croissance. Constitue-t-elle un phénomène contingent ?Il ne le semble pas:on observe un phénomène analogue à l'étranger. Se justifie-t-elle par l'évolution de la demande?Pas. tout à fait: aussi,à évolution inchan- gée de la demande finale (hors stocks) adressée à l'industrie, elle devrait sans doute se ralentir, mais rester supérieure à la tendance moyenne en- registrée sur longue période. Mais si, dans un contexte international expansionniste, l'économie française a une tendance spontanée au maintien d'une forte croissance, il faut souligner que l'utilisation des ressources, du moins de celles disponibles pour le secteur industriel, se situe déjà à un niveau éle- vé. On s'efforcera donc de caractériser la situation actuelle et pro-. bable dans le proche avenir des facteurs de production. On notera éga- lement que le taux d'utilisation des capacités de production, du moins dans l'industrie, semble actuellement plus élevé en France que ce n'est, en moyenne, le cas à l'étranger.

1 -FORTECROISSANCE DELAPRODUCTION ET DE L'EMPLOIEN FRANCE

A)La productionindustrielle.

Sur l'indice mensuel de la production industrielle on lit une crois- sance à un rythme annuel de l'ordre de 10depuis l'été 1972; les irrégularités qui affectent la série interdisent de déterminer ce taux avec précision; de plus le champ couvert n'est que partiel:il ex- clut notamment la plus grande partie des biens d'équipement. Une autre source d'information est fournie par les réponses des indus- triels à une question posée dans les enquêtes de conjoncture et por- tant sur la tendance passée de la production;si, tout d'abord, on examine le résultat brut on constate qu'il se situe actuellement à un niveau semblable à ceux: enregistrés lors de la phase de très vive ex- pansion de 1963; si, par ailleurs, on utilise la relation qui a pu être établie sur le passé entre réponses des industriels et rythme de (1)Del'ordre de 6l'an en termes d'indice de la production industrielle (Pour l'indica- teur de croissance associé au ViePlan, représenté par l'indice trimestriel de la pro- duction industrielle, on a retenu un taux annuel de 6,2de 1970 à 1975, le rythme ten- danciel au cours des 20 dernières années étant de l'ordre de 5,4:l'indice de la pro- duction industrielle sous-estime de un peu plus de 1par an en moyenne la croissance de la valeur ajoutée de l'industrie). 3 4 croissancede l'indice dela production industrielle, on arrive égale- ment à un taux de croissance de l'ordre de 10depuis l'automne 1972. Il est certain que cette interprétation est fragile, que des variations assez faibles des dernières données y ont un effet relativement impor- tant. Il n'y en a pas moins là un recoupement intéressant. Allant plus dans le détail, on doit aussi observer que lesindices re- constitués à partir des enquêtes de conjoncturetraduisent mieux l'ac- tivité réelle des producteurs de biens d'équipement que ne le fait la partie de l'indice trimestriel qui concerne ces produits, et dont on sait qu'elle est assez fréquemment basée sur des statistiques de li- vraisons;d'après l'enquête de conjoncture la croissance de la produc- tion s'effectue à un rythme très rapide (au moins 10) dans les indus- tries productrices de biens d'équipement; l'indice trimestriel des biens d'équipement présente, quant à lui, un profil assez plat au cours de l'année 1972;il se peut qu'au premier trimestre 1973 on enregistre un sensible accroissement, mais ce n'est pas certain, compte tenu des décalages entre activité de production et livraisons. La production de biens de consommation semble croître à un rythme un peu inférieur à 10, celle de biens intermédiaires à un rythme supé- rieur à 10, du fait notamment de la sidérurgie, de la première trans- formation des métaux, de la chimie. Au total, il paraît donc vraisem- blable que la croissance de la production industrielle s'effectue à un taux annuel proche de 10, bâtiment et travaux publics exclus. Pour ceux-ci on ne dispose guère d'informations directes sur la produc- tion, mais divers résultats, dont ceux d'une enquête auprès des arti- sans du bâtiment, laissent penser que l'évolution de l'activité y est assez soutenue.

B)Les effectifsetlemarchédutravail.

La croissance des effectifs occupés dans l'industrie (sans le bâtiment) était restée relativement rapide tout au long de la phase de détente dans l'emploi des capacités de production qui était allée du début de

1970 à l'été 1972: le rythme annuel de création d'emplois salariés

était de l'ordre de 60.000, correspondant à l'objectif du Plan pour la période 1970-1975. Une accélération semble s'être produite, en liaison avec celle de la production industrielle. Il est malaisé de la dater et d'en évaluer l'ampleur:la très forte hausse constatée entre le ler octobre 1972 et le ler janvier 1973 (50.000) est à concurrence de 20.000 imputable aux seules industries agricoles et alimentaires, où le résultat pour- rait bien relever de facteurs accidentels, mais on notera que depuis le printemps 1972 le mouvement progressif de ralentissement de l'embauche dans les industries de biens d'équipement a fait place à une nouvelle accélération. Un recoupement est au reste fourni par les réponses des industriels aux enquêtes de conjoncture sur la tendance passée de leurs effectifs. La très forte augmentation des offres d'emploi pour les mé- tiers industriels à partir de l'été 1972, la réduction des demandes d'emploi pour ces mêmes métiers à compter de l'automne 1972, semblent elles aussi témoigner d'une accélération de la croissance des effectifs. Pour lesmétiers dubâtimentonaobservéégalementuneréductiondes lerjanvier1973pourraittraduirel'arrêtd'un mouvementderéduction quidatedudébutde1970. premier sïestre 1972n'auraitétéquetransitoire. Si, àluiseul,lerésultatdel'enquête duMinistèreduTravailauler effectifs s'estnotablementaccélérée,lesdonnéesrelativesaumarché del'emploifontapparaîtreunretournementassez netdetendancedu moinspourlesmétiers industrielsetceuxdubâtiment:laréduction gistrées,quel'onretrouvedansles lignagesd'offres d'emploidesjour- naux,témoignentd'uneaccélérationdelacroissance:sides facteurs structurelsdéformentcesséries,ilsnepeuventjoueràtrès court terme.

2 - AL'ETRANGER EGALEMENT UNE TRES-FORTE CROISSANCE

semodéréejusqu'àl'été1972,la production industrielle de nos prin- cipaux partenaires commerciaux, considérés dans leur ensemble(1), a connu une croissance accélérée à partir de l'été 1972. Les rythmes de croissance sont difficile à déterminer de façon exacte, la courbe (voir le graphique page ci-après) étant assez irrégulière et présentant de plus un creux accidentel important en juillet-août 1972. On peut avan- cer un taux annuel de l'ordre de 6- voisin de la tendance moyenne en- registrée sur longue période-du début de 1972 à l'été, de l'ordre de

10au moins à partir de la fin de l'été 1972.

C'est aux Etats-Unis que la reprise s'est tout d'abord manifestée. Le creux de la récession s'était situé au quatrième trimestre 1970 et de- puis le milieu de 1971 la croissance de la production industrielle s'effectue à un rythme annuel de 10. En Belgique et aux Pays-Bas la reprise se situe au tout début de 1972. Aux Pays-Bas la croissance de la production industrielle n'avait pas subi d'arrêt en 1970 et 1971, mais un simple ralentissement (rythme an- nuel de 5contre 12antérieurement), elle a repris un rythme plus rapide dès janvier 1972: environ 10sur l'ensemble de l'année, avec un creux en milieu d'année. En Belgique la production, stable en 1970 et 1971, s'est, elle aussi, développée à un rythme annuel d'environ

10à partir de décembre 1971.

(1)Moyenne pondérée des indices de production industrielle de nos six principaux partenaires commerciaux: U.S.A.,Royaume-Uni,R.F.A.,Belgique, Pays-Bas, Italie. 5 s Q

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a) N AuRoyaume-Uni,la production industrielle, pratiquement stable depuis le milieu de 1969, croît depuis mars 1972 à un rythme annuel de l'ordre de 10. En Allemagne(R.F.A.) la reprise s'est fait attendre plus longtemps. La production industrielle était stagnante depuis le milieu de 1970 et n'a recommencé à croître de façon suivie qu'à partir de septembre dernier. Si cette reprise est assez récente, elle est cependant très forte. En Italie, où la stagnation dure depuis plus de 3 ans, la production industrielle s'est accrue au quatrième trimestre 1972, mais cette ten- dance ne s'est pas confirmée au début de 1973. Une telle description montre que, exception faite peut-être du cas de l'Italie - où les problèmes sont de nature plus sociale qu'économique -, la reprise s'est généralisée à l'ensemble de nos principaux partenaires commerciaux et est actuellement très forte. Le ralentissement conjoncturel enregistré à l'étranger du début de 1970 à la fin de 1971 ne s'était accompagné que d'un ralentissement très mo- déré de la croissance en France:on ne saurait donc parler de reprise pour ce pays. Mais ceci ne signifie pas que la France ne soit pas affec- tée par l'environnement international. Il semble bien plutôt que la France possède un potentiel de croissance autonome important- dQ à une forte croissance de la population active disponible et de la producti- vité et à une compétitivité acquise grâce à la dévaluation de 1969-. Ce potentiel expliquerait la poursuite de la croissance en France dans un environnement international médiocre. Il n'y aurait alors pas lieu d'être surpris que la pression de la demande se soit nettement renfor- cée en France au cours de ces derniers temps. L'influence de l'étranger sur la conjoncture française ne se limite pas au seul effet direct du commerce extérieur, elle doit aussi se faire sentir sur les perspecti- ves des chefs d'entreprise, leurs investissements, leur formation de stocks. Ce sont certes là des effets qu'il est malaisé de mettre en évidence. Mais, par delà ces imprécisions, il apparaît que la très vive expansion de la production industrielle observée en France depuis l'été ou l'automne1972doit être liée, au moins pour partie à la forte crois- sance enregistrée à l'étranger.

3 -L'ADEQUATION DE L'OFFREA LADEMANDE

Comment cette croissance de la production industrielle, très rapide et qui a entraîné un net renforcement de l'emploi des facteurs de produc- tion, a-t-elle pu être induite par l'évolution de la demande?La pro- duction et les importations industrielles augmentent fortement. A quels emplois est destiné ce supplément de ressources?Pour répondre à cette interrogation deux modes de raisonnement sont possibles:l'un, classi- que, fondé sur les résultats des enquêtes de conjoncture, l'autre, nou- veau, permis par l'élaboration de comptes trimestriels équilibrés. On examinera rapidement ce que donnent ces deux types d'information au ni- veau de l'ensemble de l'industrie, puis on s'efforcera de préciser quel- que peu les idées grâce à une analyse par groupes de biens. 7 8 Ilfallait vraisemblablementquelesindustrielsressententunevive pressiondelademandepouraccroîtreaussi fortementleur production alorsque,vulesniveauxdéjàatteints,cette augmentationseheur- taità certainesdifficultés.Onconstateeffectivementque,dansleur ensemble,lesindustriels perçoiventuneprogression trèsrapidedela demandeadresséeàleurentreprise (1).Sil'onconsidère lesopinions surlescarnetsde commandesetsurlesstocks,onconstate qu'unpre- mierdéséquilibre entreoffreetdemande,setraduisantparungonfle- mentdescarnetsetuneréductiondes stocks,s'étaitmanifestédu printemps àlarentrée1972,qu'unéquilibre semblait êtreintervenu aucoursde l'automneet audébutdel'hiver1972-1973,maisqu'un nouveaudéséquilibre, important,estapparuaucoursdes derniersmois. Ainsi,lacroissancedelaproductionnesuffitpas pouraccroîtreles stocksdansla proportion désirée par les industriels, compte tenu des livraisons effectuées; ces livraisons sont suffisamment inférieures aux commandes reçues pour que le développement des carnets de commandes soit plus rapide que celui que les industriels estiment nécessaire pour en maintenir l'importance à un niveau normal par rapport à celui de leur production. Une telle analyse, d'où ressort une insuffisance actuelle de l'offre par rapport à la demande, n'est toutefois pas entièrement satisfaisan- te, et ce pour deux raisons; d'une part la demande reçue par les in- dustriels inclut la demande adressée par des entreprises industrielles à d'autres entreprises industrielles;il peut y avoir amplification des mouvements, mécanisme d'accélération, à l'intérieur de l'appareil productif;d'autre part stocks et carnets sont appréciés par rapport à un certain niveau normal, qui, dépendant du niveau de la demande adressée aux industriels, se modifie au cours du temps en fonction de la conjoncture elle-même. En termes de comptes trimestriels, équilibrés par construction, l'adé- quation de l'offre à la demande dans l'industrie se jugera par l'impor- tance de la formation de stocks de produits industriels, cette varia- tion de stocks, faute d'informations statistiques directes, étant obte- nue par solde comptable entre ressources et emplois. Les comptes tri- mestriels du quatrième trimestre 1972 et la projection qu'on a faite de ces comptes pour le premier trimestre 1973 font apparaître une formation de stocks assez considérable. Il pourrait y avoir là l'indice d'un cer- tain déséquilibre entre l'offre et la demandefinale(hors stocks) de produits industriels. Essayons de préciser les tendances de cette offre et de cette demande(2), par delà des irrégularités statistiques qui subsistent au niveau trimes- triel. Dans cette analyse, les tendances, dégagées parfois à plus long (1)Onnedispose pas de séries statistiques sur les entrées de commandes, mais la question posée aux industriels lors des enqu.tes quadrimestrielles (mars, juin, novembre) sur la tendance passée de la demande reçue par leur entreprise en constitue un substitut;il est vraisemblable que les réponses sont assez largement fondées sur la comparaison à l'année précédente. (2)Sur la structure des ressources et des emplois de l'industrie, voir Annexe. Au niveau de la production-marges commerciales exclues-la production représente environ les trois quarts des ressources, les importations un quart;les emplois-hors stocks-se compo- sent essentiellement de quatre postes d'importance approximativement égale:consommation des ménages, FBCF des entreprises, exportations, consommation intermédiaire par d'autres branches. terme,s'appliquenttoutes àla période allant de la rentrée 1972 au printemps 1973. On peut admettre pour la production un rythme de 10 l'an. Depuis l'automne 1972 les importations croissent très fortement(1), une des causes en étant assez vraisemblablement la constitution de stocks de précaution, face à une très forte hausse des prix et à la crainte de difficultés d'approvisionnement. Dans la mesure où de tels stocks ont été constitués pour des produits bruts et des métaux non ferreux qui ne sont pas produits en France, il y a là un facteur de gonflement de l'offre, qui contribue certes à la formation de stocks, mais qui devrait être éliminé de notre étude:la compensation se fera sur les importations, non sur la production. Même si on excluait ce phénomène transitoire, il resterait que la croissance des importations est très forte depuis six mois, s'effectuant à un rythme annuel certai- nement supérieur à 15, peut-être de l'ordre de 20. Au total l'offre de produits industriels pourrait augmenter à un taux annuel voisin de 12. La croissance de la demandefinale(hors stocks) de produits indus- triels est sans doute moindre, mais supérieure à la tendance de longue période:la consommation de produits industriels par les ménages croît -depuis plus de deux ans-à un rythme assez soutenu, de l'ordre de

9l'an; depuis le début de 1972 les exportations industrielles(2)aug-

mentent très rapidement, à un taux annuel de l'ordre de 15;on ne sait pas grand chose de la consommation intermédiaire de produits in- dustriels par d'autres branches, mais, à en juger par l'indice de pro- duction des matériaux de construction, produits qui sont presque ex- clusivement destinés au bâtiment, la consommation intermédiaire du sec- teur bâtiment et travaux publics croît fortement depuis le début de

1972, par delà des irrégularités dues au climat:au total l'emploi de

produits industriels par d'autres branches doit se développer à un rythme plutôt supérieur à celui enregistré sur longue période. On ne dispose pas d'informations sur la formation brute de capital fixe des divers secteurs, les livraisons de biens d'équipement elles-mêmes ne sont connues qu'avec retard et ne se sont guère développées au cours de l'année 1972 mais, d'après les enquêtes de conjoncture, la produc- tion de biens d'équipement croît à un rythme supérieur à 10:comp- tablement une telle accélération se traduit plutôt par une formation de stocks plus importante (stocks d'encours de biens d'équipement) que par un fort gonflement des livraisons, donc de la F. B. C. F.,mais, du point de vue du conjoncturiste, il n'est pas injustifié de considérer immédiatement comme un emploi la production de biens d'équipement, sou- vent fabriqués sur commande spécifique;alors, et compte tenu de l'in- cidence du commerce extérieur, l'emploiformation brute de capital fixedoit se développer à un rythme peu inférieur à 10l'an. Au total, la croissance de la demande finale (hors stocks) de l'indus- trie pourrait n'être depuis l'été 1972 guère inférieure à 10l'an. Ce rythme serait néanmoins nettement inférieur à celui de l'offre,écart qui traduirait un renforcement de la formation de stocks. Deux causes en peuvent être avancées, l'une, peut-être relativement spécifique à la période actuelle, une formation de stocks de précaution sur certains (1) On avait observé, pour les importations de produits bruts et demi-produits une poussée analogue au début de 1972, suivie d'une chute à l'été. (2) En volume 9 10 quess'estbrusquement accrueendébutd'année.L'autrehabituelleen périoded'accélérationdela production:le jeu des stocks amplifie au niveau des ressources les fluctuations des emplois hors stocks. Au rythme actuel de croissance de la demande finale, la croissance des ressources ne saurait se maintenir indéfiniment;elle n'apparaît pas toutefois, du moins pendant une phase transitoire, dont il n'est guère possible d'apprécier la durée, comme anormale. A cette analyse globale il convient d'en joindre une où l'on distingue les biens selon leur destination économique. Pour les biens de consom- mation on ne peut plus guère observer, à progression constante de la consommation de produits industriels par les ménages, que des oscilla- tions passagères: il semble s'être établi un régime permanent où stocks et intentions de commandes des commerçants ne présentent pas de changements de rythme notable, où les importations croissent un peu plus rapidement que les exportations:pour les premières la croissan- ce s'effectue à un rythme annuel légèrement supérieur à 20, et si, au printemps et à l'été 1972, un certain ralentissement a semblé se dessiner, il ne s'est pas confirmé;les exportations se développent à un rythme de l'ordre de 15. Dans ces conditions, en l'absence d'une inflexion sensible du rythme de la demande finale, certains mouvements peuvent apparaître sur la production, les stocks ou les carnets de com- mandes des producteurs de biens de consommation;ils ne devraient pas revêtir une très grande ampleur ni durer longtemps. La reprise des industries productrices de biens d'équipement s'est ac- compagnée depuis l'automne 1972 d'une assez forte croissance des im- portations de ce type de produits, importations dont la progression s'était fortement ralentie à partir du début de 1971. Il n'est guère possible d'établir un bilan ressources-emplois à court terme pour ces biens:si les commandes en provenance de l'étranger ont fortement crû, les livraisons à destination de l'étranger ne l'ont pas encore fait. La reprise de la production de biens d'équipement et la bonne activité du bâtiment ont contribué, avec une croissance très forte des exporta- tions (rythme annuel de l'ordre de 20) à stimuler la production des industries de biens intermédiaires. Il se peut aussi qu'aient joué cer- tains facteurs spéculatifs et donc transitoires. Au total, en l'absence d'inflexion notable de la demande finale de pro- duits industriels, la croissance de la production industrielle ne de- vrait plus se poursuivre, au-delà des tout prochains mois, au rythme exceptionnel de l'ordre de 10l'an enregistré depuis l'été 1972, mais un tel ralentissement, sensible surtout pour les produits intermédiai- res, devrait rester limité et la croissance de la production industriel- le, dans la mesure du moins où les capacités de production le permettent s'effectuerait encore à un rythme supérieur à celui enregistré sur lon- gue période. Bien entendu, ce passage à un régime de croisière ne sau- rait se produire que si la demande finale poursuivait sa progression au rythme actuel et ce n'est qu'après un examen de l'évolution probable de,- divers éléments de la demande que l'on pourra effectivement dégager des perspectives de production.

4 -UNESITUATION DE FORTES TENSIONS

Il sera ici question essentiellement de l'appareil productif industriel, le seul sur lequel on dispose d'un ensemble d'informations relativement important et le secteur où, d'ordinaire, les fluctuations revêtent la plus grande ampleur. Sans doute une telle analyse serait-elle fort in- suffisante à moyen terme, notamment en ce qui concerne les incidences sur le marché du travail: ainsi le VIe Plan prévoit un rythme annuel moyen de 310.000 créations nettes d'emploi par an, dont 50.000(1)seu- lement dans l'industrie (non compris bâtiment et travaux publics). Mais l'expérience du passé montre qu'à court terme les fluctuations des ef- fectifs dans l'industrie et le secteur bâtiment-travaux publics ont un rôle déterminant.

A)L'emploi des capacités physiques(2)

L'équipement est, semble-t-il, le facteur le plus rare dans l'industrie. Près de 30des entreprises étaient en mars 1973 incapables de produire davantage faute d'équipement. C'est là un pourcentage qui n'avait été dépassé - et de fort peu - qu'en novembre 1969 et qui est supérieur au niveau atteint en mars 1964 (27). Sous réserve des incertitudes iné- vitables dans la rétropolation des séries avant 1962, c'est là un niveau bien supérieur à celui atteint à la fin de 1957, qui aurait été de 22. Ce n'est pas que la croissance du stock de capital - calculé à partir des entrées (ce sont les investissements nouveaux connus directement)(3) et d'hypothèses théoriques sur les sorties - ait été lente au cours des dernières années (voir graphique ci-contre): en 1972 comme en 1971, si les investissements n'ont augmenté que de manière relativement modérée, ils ont été importants en niveau et ont permis une croissance rapide du stock de capital. Sans doute en 1973 les investissements ne devraient encore, du moins d'après les projets actuels des chefs d'entreprises, connaître qu'une augmentation modérée, mais il ne faut pas s'illusion- ner sur l'effet qu'aurait une croissance plus vive des investissements en 1973 sur le stock de capital: les investissements d'une année ne représentent que quelque 10du stock en place: un écart de 5sur les investissements d'une année ne signifie qu'une différence de 0,5 sur le stock de capital existant en fin d'année. Comment peut-on expliquer qu'il y ait des tensions très fortes dues à l'équipement alors que la croissance du stock de capital est rapide ? Les raisons sont de deux ordres, les unes liées aux facteurs qui ont pu agir sur la croissance des capacités, les autres à la croissance de la production et à ses liens avec legoulot équipement. Tout d'abord la durée hebdomadaire du travail (voir le graphique ci- apres) se réduit depuis plusieurs années à un rythme de l'ordre de 1 par an. Même si la productivité de l'heure marginale de travail est in- férieure à la productivité moyenne et donc la réduction de la quantité de travail effectivement fournie par personne employée inférieure à l par an, il en résulte une moindre utilisation du capital en place. (1) (2) (3) Emplois totaux:60.000 pour les emplois salariés. Collections de l'I.N.S.E.E.-C 18-19:J. MAIRESSE:L'évaluation du capital fixe productif. Voir:Economie et Statistique, n° 25, août 1971:J. MAIRESSE:L'estimation du capital la méthode chronologique. 11 VARIATIONSENCOURSD' ANNEE DU STOCK DE CAPITAL FIXE

DANS L'INDUSTRIE(1)

10 o1949505152535455565758S960616263646566 6768697071727374 (1) hors industries agricoles et alimentaires, énergie, bâtiment et travaux publics

DUREE HEBDOMADAIRE DU TRAVAIL DANS LES INDUSTRIES

DE TRANSFORMATION(non compris le bâtiment)

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