[PDF] CÉLINE ET DANTE Rappeler lintérêt de Céline pour lœuvre de





Previous PDF Next PDF



LE FLEUVE DU TEMPS ET LE FLEUVE DE LENFER: Thèmes et

LE FLEUVE DU TEMPS ET LE FLEUVE. DE L'ENFER. Thèmes et images dans ' Corinne 9 de. Madame de Staël. I. Le temps. Corinne on le sait



Les Enfers Grecs

Fleuves et lieux clés des enfers : Plan. – Dieux et hôtes des enfers: - Hadès. - Charon. - Les Erinyes. - Cerbère. - Les 3 juges. Sources : - Wikipedia 



Géographie des enfers gréco-romains

07 May 2011 Dans l'Antiquité gréco-romaine les Enfers sont le lieu de tous les trépassés



ALCESTE À STROMBOLI

sité qu'est l'Enfer de Dante où une myriade de tortures originales est infligée aux suppliciés – les flatteurs sont plongés dans des fleuves de.



Au seuil de lenfer : la Seine dans La Comédie humaine

09 Feb 2022 Balzac revisite dans une perspective moderne et personnelle le mythe du fleuve infernal qui participe à la connotation de Paris-Enfer par ...



Lambiguïté fondamentale du Styx vivant fleuve des morts

Il ne faut pas confondre les enfers grecs avec l'Enfer chrétien. Dans la tradition gréco-romaine le terme « enfer » ne possédait pas de connotation péjorative.



LETHAL or létal la signification de la lettre perdue. fleuve de loubli

Et tout de suite vient à l'esprit le nom d'un des fleuves de l'Enfer le Léthé (en grec ? ? ?? ?) ou fleuve de l'oubli. La lettre grecque théta ? étant en 



Lenfer froid en images (XVe et XVIe siecles)

10 Dec 2020 de Le Motte dans La voie d'enfer et de paradis en 1340



CÉLINE ET DANTE Rappeler lintérêt de Céline pour lœuvre de

que les références précises à l'Enfer de Dante apparaîtront de manière récurrente. I - La bataille du Styx/Achéron. Le fleuve Styx n'est cité que quatre 



Untitled

fleuves peuvent revenir à la surface de la Terre; ainsi le fleuve Océan Virgile

CÉLINE ET DANTE

R

les allusions faites ˆ la Divine ComŽdie, et surtout celles que l"on peut relever dans D"un ch‰teau l"autre,

sont connues, mais il est intŽressant de chercher ce que l"auteur de Voyage au bout de la nuita extrait

D

CŽline a traversŽ, et en a miraculeusement rŽchappŽ, avait pris la forme de dŽluges de fer et de feu,

d"abord en automne 1914 et puis de 1944 ˆ 1951. C"est cet enfer de la guerre, instillŽ dans ses derniers

Enfer, celui du Dante. C"est pourquoi il est possible d"apprŽhender, ˆ ces points prŽcis d"Žruption, les

ŽlŽments qu"il a choisis dans l"Enfer dantesque pour les transposer dans ses ouvrages post-bellum,et

surtout dans ce qu"on appelle communŽment la Ç Trilogie allemande È : D"un ch‰teau l"autre, Nord et

Rigodon.

On sait que CŽline avait projetŽ de commencer FŽeriepar une adresse ˆ Charon (voir Ç Romans È

volume IV , PlŽiade 1993, pages 594-595) : - [Essais de titre] La Barque aux Maudits Le premier titre envisagŽ fait Žvidemment rŽfŽrence ˆ la barque de Charon. - [Essais d"ouverture] Godillez un peu autour, Caron ce ne sera plus long.

Un peu plus loin :

Reste-lˆ Caron ! Godille un peu autour - c"est une minute

Et encore :

ï Caron, godille encore un petit moment et arrte, je suis ˆ toi.

Dans ces courtes recherches de titre ou de rythme de phrase, CŽline a bien ˆ l"esprit le Chant III de

guerre : les bombes qui tombent du ciel comme une pluie de mort et le dŽsir de meurtre de la horde

humaine. Redoutant par ailleurs que l"Enfer littŽraire (ou mystique) ne l"attende pas plus que le bourreau 1 , il demande ˆ son tour d"avoir Ç encore une minute È pour

chroniquer cette traversŽe polŽmologique. Il abandonne assez rapidement ce projet d"introduction

dantesque prŽvu pour FŽerie Iet remet ˆ plus tard la prŽsence rŽcurrente de Charon et du Styx dans

son roman. Ce ne sera qu"ˆ partir du premier volume de la Trilogie, c"est-ˆ-dire, D"un ch‰teau l"autre,

I - La bataille du Styx/Achéron

Le fleuve Styx n"est citŽ que quatre fois dans les derniers romans : une fois dans FŽerie I, deux fois

dans D"un ch‰teau l"autre,et une fois dans Nord. Le nom de Dante, lui, n"appara"t pas une seule fois

2 de la guerre 3 , ne correspond pas avec les rŽfŽrences dantesques introduites dans l"ouverture de D"un ch‰teau l"autre; et pour cause, Charon/Caron n"est pas le passeur du Styx !

bržle ˆ l"intŽrieur È. DitŽ, c"est la citŽ de douleur, la ville rouge aux murailles de fer, interdite ˆ Dante par

Ç plus de mille diables au-dessus des portes È, mais dans laquelle pourront finalement pŽnŽtrer les

4 . DitŽ, c"est la citŽ o bržlent les hŽrŽtiques pour l"ŽternitŽ. DitŽ, c"est l"Žcriture, pour CŽline. 1 Quant au Styx, Dante nous prŽcise que c"est un marais, boueux, hideux et fuligineux dans lequel

sont plongŽs les colŽreux afin qu"ils y subissent leur damnation Žternelle. Le Styx serpente autour de

d

u monde. Ce voyage, du bout de la nuit de l"Enfer jusqu"au Paradis, est celui que ne fera jamais CŽline,

bloquŽ au fond du 9 e cercle.

L"arrivŽe au Styx racontŽe par Dante :

N ous recoup‰mes le cercle vers l"autre rive au-dessus d"une source qui bout et se reverse par un canal qui dŽrive d"elle.

L"eau Žtait noire plut™t que perse,

et nous, en compagnie de son flot trouble, nous entr‰mes plus bas par une voie Žtrange.

Il va dans le marais qui a nom Styx

le sinistre ruisseau, quand il arrive au pied des affreuses berges grises. je vis des gens boueux dans ce marais, tous nus, et ˆ l"aspect meurtri.

Ils se frappaient, mais non avec la main,

avec la tte, avec la poitrine et avec les pieds, tranchant leur corps par bribe, avec les dents.

Le bon ma"tre dit : Fils, tu vois maintenant

et je veux encore que tu saches qu"il y a dans l"eau des gens qui soupirent et font pulluler cette onde jusqu"en haut, comme tes yeux te montrent, o qu"ils se posent. PlantŽs dans la boue ils disent : Ç Nous Žtions tristes dans l"air doux que le soleil rŽjouit, ayant en nous les fumŽes chagrines : ˆ prŽsent nous nous attristons dans la boue noire. È

Cet hymne ils le gargouillent dans leur gorge,

car ils ne peuvent le dire par mots entiers.

Ainsi nous parcouržmes dans le marais fangeux

un grand arc entre le sec et le mouillŽ, les yeux tournŽs vers les mangeurs de boue.

Enfin nous arriv‰mes au pied d"une tour.

5

involontairement confondu l"AchŽron, que fait traverser l"irritable Charon, et le Styx,dont le nocher est

le non moins colŽreux PhlŽgyas 6

(nocher/fleuve) Žtait potentiellement gŽnŽrateur d"images ˆ la mesure de ce qu"il voulait exprimer. Il en

est pour preuve que ni l"AchŽron, ni PhlŽgyas, ne sont citŽs une seule fois dans le corpus cŽlinien.

Dante, quant ˆ lui, dit qu"il a traversŽ l"AchŽron sans mme tre montŽ dans la barque de Charon,

selon les commentateurs) 7 . Alors, pourquoi CŽline s"est-il confortŽ dans cette mŽprise : Ç je me dis, je rigole, je les vois au Styx, comment Caron les caressera ! braoum !... vrang ! È 8

Caron (comme CŽline l"Žcrit systŽmatiquement) est, des deux passeurs, celui qui de sa rame sonore

et gŽante, formidable battoir ˆ damnŽs (braoum, vrang, brang, vrong), frappe les cr‰nes et les Žchines

le colŽreux et pyromane PhlŽgyas qui ne fait que ramer et pester sur son triste sort. 2 Une fois sa barque remplie de damnŽs, Caron emporte son chargement de pŽcheurs au-delˆ de

l"AchŽron, vers Minos qui les rŽpartit alors dans les diffŽrents Cercles et Fosses de l"Enfer, selon la

g

ravitŽ des mauvaises actions dont ils se sont rendus coupables sur la terre. Puis il revient chercher les

nouveaux arrivants dŽjˆ compressŽs et agglutinŽs sur les bords du fleuve, et retraverse le fleuve, vers

Minos, non sans avoir distribuŽ au passage quelques coups de rame aux lendores ou aux rŽcalcitrants.

Ce va-et-vient perpŽtuel de transport d"‰mes compressŽes rappelle celui du Funiculaire de Montmartre,

a ux beaux jours des printemps du dŽbut des annŽes quarante, les coups de rame en moins.

Traverser l"AchŽron ne revient, en fait, qu"ˆ passer du Vestibule au premier Cercle de l"Enfer, celui

o

 sont rŽunis les vertueux et les non-baptisŽs. En revanche, le Styx est bien plus riche en possibilitŽs

littŽraires en cela qu"il est le narthex infernal de tout ce qui va s"ensuivre dans ce voyage mystique et

thŽologique, jusqu"au terrible Lucifer tricŽphale. C"est le Styx qui est la vŽritable marche de l"Enfer. C"est

encore le Styx, dont le nom monosyllabique claque comme un coup de fouet et se rapproche de celui de la Spree,le fleuve qui traverse Berlin 9 , dont les poissons pchŽs par la fille du bossu rŽgalent BŽbert, dans Nord.

Pour cette traversŽe de Styx cŽlinien, la barque de PhlŽgyas s"est mŽcanicomorphosŽeen

locomotives, tenders, plates-formes, wagons, trains, tortillards enfumŽs et vacarmants pris pour aller

de Paris ˆ Baden-Baden, de Baden-Baden ˆ Berlin, de Berlin ˆ Sigmaringen, de Sigmaringen ˆ

Copenhague. Les dŽluges de fers, de shrapnelset de phosphores, les explosions au sol et en l"air, les

fuyards apeurŽs, les blessŽs gŽmissant, les ruisseaux de sang coulant des membres arrachŽs, les

agonisants, les mourants, tout ce que CŽline a vu et entendu lors des six jours qu"a durŽ son voyage

ˆ travers une Allemagne rŽduite en cendres (bien que CŽline ait toujours prŽtendu que ce trajet avait

10 , sont devenus les ‰mes ballottŽes de sa propre Divine TragŽdie. Tous

les malheureux et Ç paumŽs È qui dans Rigodons"accrochent comme des furies aux portes et fentres

des trains pour quitter, eux aussi, les villes prises sous les pluies de bombes, sont les mmes que ceux

qui, plongŽs dans le Styx, tentent de s"accrocher ˆ la barque de PhlŽgyas pour Žchapper ˆ leur triste

sort.

L"incarnation de CŽline en Caron est parfaitement cohŽrente, car tel Caron qui brutalise de sa rame

les damnŽs pour les faire monter plus vite dans sa barque, CŽline violente son lecteur ˆ coups de rame

stylistique par les incessantes qutes de son approbation, par ses radotages et rŽcriminations, par ses

enfer que fut la Seconde Guerre mondiale. Cette Bataille du Styx cŽlinienneest donc un double combat dantesque : celui du passage-voyage

ˆ travers l"Allemagne en feu que raconte CŽline-Dante, et celui qui oppose l"Žcrivain-chroniqueur du

dŽsastre, ˆ son lecteur supposŽ rŽcalcitrant.

II - Céline et les gravures de Gustave Doré

En parcourant les gravures de Gustave DorŽ qui illustrent l"Enfer de la Divine ComŽdie, le cŽlinien

averti reconna"t des situations ou descriptions issues de la Trilogie : telle position de personnage, telle

grotte ou tel gouffre, tel ciel enflammŽ, telle torsion des corps, toutes images que le lecteur a par lui-

mme gravŽes dans son esprit ˆ la lecture des trois ouvrages et qui, paradoxalement, ont ŽtŽ dessinŽes

pour appuyer sa verve et la force de certaines situations romanesques, se soit inspirŽ des dessins de

DorŽ.

fermement sa grande rame et essayant de maintenir ˆ flot sa barque malmenŽe par l"AchŽronfurieux.

Dans la seconde (voir ci-dessous), Charon pousse dans sa barque les damnŽs qui arrivent en masse

de la colline, la rame levŽe, tenue comme un club de golf prt ˆ frapper violemment les balles que sont

pour lui les pŽcheurs. Le texte de CŽline en est la parfaite description : 3

D"un château l"autre(PlŽiade, p. 66-67) : ˆ quai... et les allŽes et venues ˆ bord... des gens par deux...

par trois... surtout par trois... ils viennent d"en haut... le mme sentier que nous... il me semble... ils

montent sur le bateau... ils parlent ˆ quelqu"un... et ils repartent... je dis : ils parlent ?... je crois... je les

entends pas !... je les vois, c"est tout... monter, se croiser... par trois, l"allŽe et venue par la passerelle...

l"esquif pour monter dans la barque. PhlŽgyas se contente de barrer avec quelques difficultŽs, dues

davantage ˆ la quantitŽ de damnŽes baignant dans les flots et agrippant sa rame que par la houle du

boueux marŽcage. Dante et Virgile regardent le marais, chacun de leur c™tŽ, presque indiffŽrents aux

mouvements de la barque et aux efforts des damnŽs. Deux d"entre eux ont rŽussi ˆ s"accrocher au

bateau et tentent d"y monter. La seconde gravure montre la barque approchant des rives de DitŽ.

PhlŽgyas fait un effort pour tenir bien droite la barque bousculŽe par le poids, rŽel lui, de Dante et de

celui des damnŽs qui s"y agrippent. Virgile, d"une main de fer, retient l"un d"entre eux. Rigodon(PlŽiade, p. 736): plusieurs centaines de femmes, enfants, et militaires, s"agrippent aux

rebords et aux roues... ˆ l"assaut !... tous ont des papiers et tampons et les agitent !... et des biberons

et des bŽbŽs... de ces assaillants y en a qu"ont vu passer quatre durs, un mois ˆ quai, se sont fait

casser dix fois les doigts... personne a jamais tentŽ d"ouvrir un wagon... trop bourrŽs de tout, blessŽs,

voyageurs et cadavres, impossible de les dŽtacher, trop agglutinŽs, emmlŽs... de la plate-forme les

cinq artiflots se dŽfendent !... ˆ coups de piquet de mine... fiach !... et brang !... sur toutes les mains

qui se prŽsentent !... ouach !... si a hurle !... 4

D"autres gravures de Gustave DorŽ laissent supposer que CŽline en a fait de subtiles et Žtroites

transpositions. Le texte semble parfois tre la lŽgende de l"illustration ou il s"inspire des lignes, des

courbes, de la dynamique du dessin.

D"un Château l"autre(PlŽiade, p. 177) : lˆ, c"est les Fritz qu"avaient gagnŽ ! ils le ramenaient, boudinŽ

e

ncha"nŽ, ils le dŽposaient sur le palier... vlang !... devant les gogs !... que tout le monde en prenne de

la graine, se rende compte, comment c"Žtait le passage en Suisse !...

D"un château l"autre(PlŽiade, p. 78)

voilˆ qu"au bout de cinq... six jours... les morts se mettent ˆ s"agiter... mme qui dirait grouiller sous

lui!... les maccabs... a se met ˆ bouger, lui remuer dessous !... et sur lui !... et ˆ s"extirper !... positif!

se sortir de la fosse... ils s"hissent ! 5

D"un château l"autre(PlŽiade, p. 160)

cendrŽ... pas cendrŽs Ç au pour È, vŽritables !... et jusqu"aux talons !... (1) serrŽes musclŽes... le visage pas tellement aimable, ni c‰lin... (2) Rigodon(PlŽiade, p. 816) : pareil je dirais, mais plus chaud, plus en flammes, et des flammes en

tourbillons, comme plus haut... plus hautes... plus dansantes... vertes... roses... entre les murs... j"avais

jamais encore vu des telles flammes... ils devaient se servir maintenant d"autres saloperies

incendiaires... 6

Rigodonencore (PlŽiade, p. 846)

et mme un bassin ! un immense... avec plein de bateaux... mais ces bateaux tous culs en l"air, hŽlices

sorties... les nez donc piquŽs dans la vase... je suis pas saoul, mais c"est dr™le !

Rigodon, toujours (PlŽiade, p. 856)

7

Nord(PlŽiade, p. 609) :

oh, mais y a pas que de la fumŽe... a braille !... et fort !... ils sont plein de monde au fond de ce trou...

Nord(PlŽiade, p. 641-642)

Ç Kracht, on part avec vous ! nous n"allons pas rester ici, seuls !... È rassemblŽs comme ils Žtaient lˆ,

comment qu"ils nous feraient notre affaire !... si ils la finiraient l"armoire !... 8

Ces quelques exemples montrent l"Žtroite relation entretenue entre les gravures de Gustave DorŽ

pour la Divine ComŽdie et le texte de la Trilogie et laissent ˆ penser que CŽline avait ces illustrations ˆ

portŽe d"yeux, ou du moins qu"il les avait parfaitement en mŽmoire quand il Žcrivit ses trois derniers

romans. Les rapprochements relevŽs entre le texte cŽlinien et les gravures de l"Enfer semblent suffisamment probants pour ne pas tre totalement fortuits. O n sait par ailleurs, indiquŽ par Gaël Richard 11 , que CŽline connaissait la gravure Žtrusque montrant Ç Charon nocher des Enfers È tirŽe de l"EncyclopŽdie de Berthelot 12 , encyclopŽdie qu"il apprŽciait et q

Styx ni de l"AchŽron). Dans l"article en question, on peut lire :[...] Charon y est dŽpeint sous les traits

d"un vigoureux vieillard ˆ l"aspect inculte et terrible, aux regards Žtincelants. Une tunique sordide pend

sur ses Žpaules. Il tient l"aviron et fait accoster sa barque ; parmi les ombres, il choisit avec brutalitŽ

celles qui ont droit au passage [...]

passeur-Žcrivain, en un dŽmiurge psychopompe, qui aura fait traverser l"Enfer de la guerre ˆ ses

souvenirs et ˆ tous les hommes et femmes qu"il a connus alors, et que le temps a emportŽs.

Ces passagers de l"enfer, il les a fait revivre Žternellement, en Ç batailleur du Styx È, gr‰ce ˆ sa

plume magique, son scalpel de mage, dont la force crŽatrice et poŽtique est assurŽment l"une des plus

puissantes du XX e

SauflesŽternelles, etŽternellementjedure:

Vousquientrez, laisseztouteespŽrance

©Philippe Di Maria - fŽvrier 2018

9 Première publication dans Spécial Célinen°22, Lafont Presse, décembre 2016. 1

D"un ch‰teau l"autre,Romans II, p. 33 et Lettres, p. 1412. Ç?Encore une minute s"il vous pla"t, Monsieur le Bourreau?!?È

2

FŽerie pour une autre fois I, Romans, vol IV, p. 81. La seule raison qui me vient ˆ l"idŽe de cette dŽformation est la volontŽ de CŽline de

garder des groupes rythmiques de deux syllabes accentuŽes dans cette ŽnumŽration decrescendo.

3 Lettre ˆ Marie Canavaggia du 15 septembre 1945. Lettres ˆ Marie Canavaggia, p. 160. 4

La majoritŽ des commentateurs de la Ç?ComŽdie?È voient ici le personnage de saint Michel.

5 Dante. Enfer. GF-Flamarion, p.79-80. Traduction de Jacqueline Risset. 6

Ancien roi de BŽotie, irritŽ contre Apollon qui avait sŽduit sa fille, il mit le feu au temple de Delphes. Apollon l"envoya en Enfer. Symbole

e cercle. 7

On ne saura jamais comment Dante a traversŽ l"AchŽron. Peut-tre portŽ dans les airs par Virgile.

8

D"un ch‰teau l"autre, Romans, vol II, p. 15.

9

Leur Spree...?ce Styx des teutons...?comme il passe, inexorable, lent...?si limoneux, noir...Nord, Romans II, p. 334.

10 En rŽalitŽ du 22 au 27 mars 1945 selon les notes de Germinal Chamoin. 11

2008, p. 110.

12

Marcelin Berthelot. La Grande EncyclopŽdie. Inventaire raisonnŽ des sciences, des lettres et des arts par une sociŽtŽ de savants et de gens de lettres

(1885-1902), en 31 volumes. Vol 10, p. 768. 10quotesdbs_dbs46.pdfusesText_46
[PDF] Les floncons de Von Koch

[PDF] les fluctuations économiques ne s'expliquent-elles que par les variations de la demande globale ?

[PDF] les fluides dans l habitat sti2d

[PDF] les fluides dans l'habitat terminale sti2d

[PDF] Les flux au cœur de la mondialisation

[PDF] les flux migratoires

[PDF] Les flux migratoires en provenance du Maroc

[PDF] Les fonction

[PDF] les fonction 3ème mathématiques

[PDF] Les fonction 5 eme

[PDF] les fonction affine

[PDF] Les fonction affines

[PDF] Les fonction carrées et affines

[PDF] les fonction de reference

[PDF] Les fonction de X