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des Editions de l'OMS Organisation mondiale de la Santé
LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET DE LA NUTRITION DANS LE
Cette publication phare fait partie de la série L'ÉTAT DU MONDE de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. Référence
Histoire et avenir de lOrganisation mondiale du commerce
commerciale avant cela l'OMC a reçu et développé un caractère qui la distingue de dimensions de l'Organisation
LORGANISATION INTERNATIONALE DU TRAVAIL
Les décisions prises en 1919 ont défini les grandes lignes de la à l'avant-garde de la politique sociale dans le monde – qu'il s'agisse du débat.
Rapport 2015
ORGaNISaTION DES NaTIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL. ORGaNISaTION DES NaTIONS UNIES le monde avant de célébrer leur cinquième anniversaire.
Histoire et avenir de l'Organisation
mondiale du commerceCraig VanGrasstek
Avertissement
Préface du Directeur général de l'OMC, Pascal Lamy viiAvant propos
ixChapitre 1
Théorie et pratique du système commercial multilatéral 3Chapitre 2
Création du système commercial multilatéral 39Chapitre 3
Les Membres, les coalitions et la communauté
de la politique commerciale 87Chapitre 4
Accessions 125
Chapitre 5
Relations avec les autres organisations et la société civile 157Chapitre 6
Règles et normes 209
Chapitre 7
Règlement des différends 237
Chapitre 8
Notifications, examens des politiques commerciales et suivi 283Chapitre 9
Modalités, formules et modes 317
Chapitre 10
Les négociations à l'OMC en dehors du Cycle de Doha 349Chapitre 11
Le lancement : de Singapour à Doha en passant par Seattle 391Chapitre 12
Le déroulement du Cycle de Doha 435
Chapitre 13
Discrimination et préférences 489
Chapitre 14
Direction de l'Organisation et gestion de l'institution 531Chapitre 15
L'avenir de l'OMC 581
Annexe 1
: Appendice biographique 605Annexe 2
: Haute direction du GATT/de l'OMC, 1948-2013 635Bibliographie 637
Abréviations
657Index 661
À Alma Crawford et Isidor Sherman,
qui avaient foi en l'éducation." L'Histoire », écrit James Baldwin, " ne se réfère pas simplement, ou même principalement, au
passé. Au contraire, la grande force de l'Histoire provient du fait que nous la portons en nous, que nous sommes inconsciemment contrôlés par elle, et ce, de 1000 manières. L'Histoire est
littéralement dans tout ce que nous faisons. » C'est dans cet esprit que j'ai demandé la réalisation de cet ouvrage, , dont le but est non seulement de raconter notre passé, mais aussi d'expliquer notre présent et d'éclairer notre avenir. L'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) a vu le jour en 1947 sur les cendres de la Seconde Guerre mondiale, tout comme le Fonds monétaire international et ce qu'il est convenu d'appeler la Banque mondiale. C'était le fruit d'une coopération sans précédent d'une communauté internationale meurtrie par les dommages et les destructions causés par une longue guerre; une communauté internationale aspirant à un nouveau départet à un nouvel ordre international. Bien qu'il ait indéniablement marqué le début d'une nouvelle
ère de coopération internationale, le GATT a dû affronter la tentative avortée de créer une
Organisation internationale du commerce, les tensions provoquées par les nombreux conflits nationaux et régionaux et la période de la guerre froide, avant de devenir finalement l'OMC.Plus de 15 ans après, il est temps de retracer l'histoire de l'OMC, l'organisation héritière du
GATT.Il n'est pas aisé d'écrire l'histoire, d'autant que cela suscite toujours des controverses. Comme
chacun sait, les historiens sont constamment à la recherche de perspectives nouvelles et considèrent cette recherche comme la source de la connaissance historique. Cependant, la réinterprétation de l'histoire est parfois qualifiée de " révisionnisme »; elle est mal vue par certains et d'autres la jugent même suspecte. Mais il est impossible de relater l'histoire sans avoir un point de vue. L'historien Eric Foner rapporte souvent sa conversation avec une jeune et enthousiaste journaliste de Newsweek qui lui demandait : " M. le Professeur, quand leshistoriens ont-ils cessé de relater les faits et ont-ils commencé à réviser les interprétations du
passé ? » " À l'époque de Thucydide », répondit-il.Cela ne veut évidemment pas dire que tout compte rendu de notre passé peut être considéré
comme de l'histoire. En écrivant , CraigVanGrasstek a respecté les normes professionnelles les plus strictes qui différencient Préface du Directeur général de l'OMC, Pascal Lamy viii HISTOIRE ET AVENIR DE L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE fait Histoire et avenir de l'Organisation mondiale du commerce La connaissance de faits historiques se révèle particulièrement salutaire et féconde, car elle fait découvrir des comportements exemplaires au sein d'un exposé qui les met en lumière. Elle permet ainsi de s'inspirer de conduites à imiter dans la vie privée et publique et d'en éviter qui sont aussi ignominieuses dans leur fondement que dans leurs conséquences.Tite-Live,
, préface (vers 27 av. J.-C.). Ce livre est une histoire dans la lettre mais une biographie dans l'esprit. Certes, le terme de biographie est impropre, car on ne peut pas littéralement faire le récit de la vie d'une chose inanimée. Mais, si on peut parler de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) comme d'une chose vivante, on peut dire qu'elle est encore jeune. Dans la plupart de ses Membres,l'OMC aurait à peine l'âge légal pour boire, conduire et voter. Néanmoins, elle existe depuis
assez longtemps pour permettre une analyse préliminaire des événements qui ont changé sa composition et transformé la manière dont les Membres interagissent les uns avec les autres. L'un des thèmes sous-jacents de cette étude est que le caractère d'une organisation internationale représente plus que la somme de ses parties, car c'est l'incarnation institutionnelle de certaines idées et de certaines aspirations. Le fait que la composition de l'OMC est pratiquement la même que celle de plusieurs autres organisations internationales qui s'occupent des questions économiques mondiales ne signifie pas que les membres deces différentes institutions se réunissent avec des objectifs identiques ou qu'ils y interagissent
de manière identique. En 18 ans de pratique, et avec pour héritage un demi-siècle d'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) et deux siècles de diplomatiecommerciale avant cela, l'OMC a reçu et développé un caractère qui la distingue de toutes les
autres institutions mondiales. Le principal fil directeur de cette analyse est l'accent mis sur l'évolution au cours du temps. L'exposé est cependant plus thématique que chronologique, car les événements sont examinés non pas sous la forme séquentielle d'annales mais par sujet. Ils sont présentés d'une manière qui permet de comparer la période de l'OMC et celle du GATT ou d'éclairer les changements intervenus depuis la création de l'OMC. Tout au long de cet ouvrage, il est faitréférence à la période du GATT, qui peut être définie précisément comme allant de 1947 à la
fin de 1994, et à la seconde partie de la période du GATT, qui peut être définie de façon moins
précise comme débutant vers la fin du Tokyo Round (1972-1979) ou dans l'intervalle entre ceAvant-propos
x HISTOIRE ET AVENIR DE L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCEAVANT-PROPOS xi
xii HISTOIRE ET AVENIR DE L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCEAVANT-PROPOS xiii
xiv HISTOIRE ET AVENIR DE L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE ad hominem vice versaAVANT-PROPOS xv
xvi HISTOIRE ET AVENIR DE L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCEAVANT-PROPOS xvii
xviii HISTOIRE ET AVENIR DE L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCEAVANT-PROPOS xix
Notes finales
Une nouvelle politique commerciale pour l'Europe dans le cadre de la stratégie Europe 2020,Histoire de la Guerre du Péloponnèse
Lettres provinciales
Les fondements de l'OMC
Chapitre 1
Théorie et pratique du système commercial multilatéral 3Chapitre 2
Création du système commercial multilatéral 39CHAPITRE 1
Théorie et pratique du système commercial
multilatéral Le préjugé qui bannirait ou couronnerait un domaine quelconque de la connaissance ou une faculté quelconque de l'esprit traduit non seulement une erreur de jugement, mais une absence de cette honnêteté intellectuelle qui est inséparable d'une dévotion sincère et pure au vrai.George Boole
Les lois de la pensée
(1854)Introduction
La pensée est mère de l'action, et le système commercial multilatéral n'aurait jamais été
construit s'il n'avait d'abord été imaginé. L'Organisation mondiale du commerce (OMC) n'est pas le produit d'une seule idée, pourtant, ni même d'une seule école de pensée. Elle représente en fait un point de convergence - et parfois de friction - entre trois domaines distincts de la théorie et de la pratique. Le droit, l'économie et la politique ont, chacun,renforcé et limité la capacité des pays à coopérer pour créer et maintenir un système fondé
sur des règles et dont les membres, très disparates par leur niveau de développement économique et leur puissance politique, travaillent ensemble pour réduire les obstacles au commerce. Il convient donc de commencer cet exposé par un examen de la préhistoire intellectuelle de l'OMC et des débats contemporains entourant ces trois domaines. La construction d'un ordre commercial multilatéral n'aurait pas été possible sans la conjonction de trois grands facteurs : l'émergence de deux idées et la résolution d'unparadoxe. La première idée est que les pays sont souverains et maîtres de leur destin et que
la meilleure façon d'exercer la souveraineté est de conclure des accords contraignants avecles autres États, fixant des limites volontaires et mutuelles à l'exercice de cette souveraineté.
Il fallait donc concevoir et appliquer un droit international énonçant les formes et les règles de
la diplomatie, du protocole, des traités, des conférences et de l'établissement d'organisations
internationales. Les premiers pas vers la création du système juridique moderne ont été inspirés par les spéculations sur le droit naturel, aux XVII e et XVIII e siècles, mais il a fallu attendre que les États se dotent d'un corpus de droit positif fondé sur des traités pourqu'apparaisse un véritable régime de droit international. L'OMC est l'expression de cette idée,
mais elle est confrontée au fait que les États ont créé d'autres organisations internationales
(ce qui pose des problèmes de cohérence) tout en veillant jalousement à leur souveraineté (ce
qui limite leur volonté de négocier des engagements et de les mettre en oeuvre).4 HISTOIRE ET AVENIR DE L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE
THÉORIE ET PRATIQUE DU SYSTÈME COMMERCIAL MULTILATÉRAL 5 CHAP ITRE 1 Tableau 1.1. Les fondements juridiques, économiques et politiques d'un système commercial multilatéral : principaux jalonsHistoire de la guerre du Péloponnèse
Le Prince (Il Principe) realpolitik
Le droit de la guerre et de la paix (De Jure Belli ac Pacis),De l'esprit des lois,
Le Droit des gens, ou Principes de la loi naturelle La Richesse des nationsInquiry into the Nature and Causes of the Wealth of Nations Rapport sur les manufactures (Report on Manufactures) Du projet de paix perpétuelle (Zum Ewigen Frieden), Des Principes de l'économie politique et de l'impôt (On the Principles of Political Economy and Taxation),6 HISTOIRE ET AVENIR DE L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE
Fondements juridiques et institutionnels
sonCorn Laws
THÉORIE ET PRATIQUE DU SYSTÈME COMMERCIAL MULTILATÉRAL 7 CHAP ITRE 1Les origines du droit international
De Jure Belli ac Pacis (Le droit de la guerre et de la paix)8 HISTOIRE ET AVENIR DE L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE
Le Droit des gens, ou Principes de la
loi naturelle Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations THÉORIE ET PRATIQUE DU SYSTÈME COMMERCIAL MULTILATÉRAL 9 CHAP ITRE 1La création des organisations internationales
Zum Ewigen Frieden (Du projet de paix
perpétuelle)10 HISTOIRE ET AVENIR DE L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE
THÉORIE ET PRATIQUE DU SYSTÈME COMMERCIAL MULTILATÉRAL 11 CHAP ITRE 1 Les organisations internationales après la Guerre froide OurGlobal Neighbourhood
12 HISTOIRE ET AVENIR DE L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE
L'OMC et les biens publics : dimensions juridique, économique et politique La notion de biens publics est un concept qui relève à la fois des trois domaines de penséeexaminés ici. Issue de la science économique, cette notion a des conséquences importantes - mais
pas toujours compatibles - pour le système commercial multilatéral. Elle aide à expliquer pourquoi il
est difficile d'établir des marchés ouverts, comment cette difficulté peut, parfois, être surmontée et
quelles exceptions spécifiques sont proposées. Décrits pour la première fois par Samuelson (1954), les biens publics ont deux grandes caractéristiques communes. La première est la non-exclusion, ce qui signifie que l'on ne peutempêcher personne d'en profiter. Par exemple, les routes et la défense nationale sont disponibles
pour tous dès lors qu'ils le sont pour quelqu'un. Deuxième caractéristique : la non-rivalité, qui signifie que la consommation du bien par une personne ne réduit pas la consommation des autrespersonnes. L'information donnée à un automobiliste par un panneau routier ne nuit en rien à la
circulation des autres automobilistes. Du point de vue de la politique publique, l'aspect le plusimportant des biens publics est qu'ils sont très sensibles aux défaillances du marché. Normalement,
un acteur rationnel n'a aucun intérêt à fournir un bien public et les autres acteurs, également
rationnels, ont tout intérêt à adopter un comportement de " passager clandestin » pour profiter del'investissement consenti. Cet obstacle à la fourniture de biens publics par des acteurs privés
justifie donc l'intervention de l'État pour fournir les biens publics, au nom de la communauté.
Une école de pensée applique la théorie des biens publics pour répondre à la question de fond, qui est
de savoir pourquoi les marchés mondiaux sont parfois relativement ouverts et parfois relativementfermés - une des deux grandes énigmes des relations internationales - avec la question de savoir
pourquoi les pays sont parfois en paix et parfois en guerre. Selon la théorie de la stabilité hégémonique,
un marché mondial ouvert est un bien public ; de sorte qu'il est disponible en quantité insuffisante,chaque pays agissant dans son intérêt au moyen d'un protectionnisme sélectif, tout en étant prêt à
profiter de l'ouverture d'un autre pays. Historiquement, un bien public n'est fourni que lorsqu'un grand
pays a eu à la fois les motifs (une économie compétitive tournée vers l'exportation) et les moyens
(puissance militaire, prestige politique et influence économique) pour diriger ou contraindre les autres
pays (voir Kindleberger, 1973 ; Krasner, 1976 ; et Gilpin, 1987). Comme on le verra en détail au chapitre 2 la Grande-Bretagne a joué ce rôle au XIX e siècle et les États-Unis au XX e siècle. Une autre école de pensée applique un raisonnement analogue pour plaider plus largement en faveur d'une gouvernance mondiale par le biais des organisations internationales. Les défenseursdes biens publics mondiaux soulignent les avantages collectifs plutôt que les coûts individuels de la
coopération, et soutiennent qu'il est nécessaire de créer et de renforcer des institutions comme
l'OMC afin de traiter les problèmes du monde. Ils espèrent que cela permettra d'asseoir lagouvernance mondiale démocratique sur une base plus durable, équitable et coopérative, au lieu de
miser sur l'hégémonie. Dans ce contexte, les États " assisteront à l'érosion continue de leurscapacités de réaliser leurs objectifs de politique nationale à moins qu'ils ne prennent des mesures
supplémentaires pour coopérer dans la gestion des externalités internationales et des risques
systémiques» (Kaul et al., 1999 : 451).
Par ailleurs, ce rapport saluait la création de l'OMC comme " pierre angulaire de la gouvernance économique mondiale » (Ibid. : 167). THÉORIE ET PRATIQUE DU SYSTÈME COMMERCIAL MULTILATÉRAL 13 CHAP ITRE 114 HISTOIRE ET AVENIR DE L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE
Ibid THÉORIE ET PRATIQUE DU SYSTÈME COMMERCIAL MULTILATÉRAL 15 CHAP ITRE 1Les fondements économiques
La justification économique de l'ouverture des marchés laRichesse des nations
Division du travail
16 HISTOIRE ET AVENIR DE L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE
Illustration de la théorie de l'avantage comparatif de Ricardo : le commerce du vin et du drap Extrait de David Ricardo, Des principes de l'économie politique et de l'impôt (1821).Si le Portugal n'avait aucune relation commerciale avec d'autres pays, au lieu d'employer son capital et
son industrie à faire du vin, avec lequel il achète aux autres nations le drap et la quincaillerie nécessaires
pour son propre usage, ce pays se trouverait forcé de consacrer une partie de ce capital à la fabrication
de ces articles, qu'il n'obtiendrait plus probablement qu'en qualité inférieure et en quantité moindre.
La masse de vin que le Portugal doit donner en échange pour le drap anglais n'est pas déterminée par la
quantité respective de travail que la production de chacun de ces deux articles a coûté ; ce qui arriverait s'ils étaient tous deux fabriqués en Angleterre ou au Portugal.L'Angleterre peut se trouver dans des circonstances telles qu'il lui faille, pour fabriquer le drap, le travail de
100 hommes par an, tandis que, si elle voulait faire du vin, il lui faudrait peut-être le travail de 120 hommes
par an: il serait donc de l'intérêt de l'Angleterre d'importer du vin, et d'exporter en échange du drap.
Au Portugal, la fabrication du vin pourrait ne demander que le travail de 80hommes pendant une année,
tandis que la fabrication du drap exigerait le travail de 90hommes. Le Portugal gagnerait donc àexporter du vin en échange pour du drap. Cet échange pourrait même avoir lieu dans le cas où on
fabriquerait au Portugal l'article importé à moins de frais qu'en Angleterre. Quoique le Portugal pût faire
son drap en n'employant que 90 hommes, il préférerait le tirer d'un autre pays où il faudrait 100 ouvriers
pour le fabriquer, parce qu'il trouverait plus de profit à employer son capital à la production du vin, en
échange duquel il obtiendrait de l'Angleterre une quantité de drap plus forte que celle qu'il pourrait
produire en détournant une portion de son capital employé à la culture des vignes, et en l'employant à la
fabrication des draps. gagnants en exportant les biens pour lesquels ils sont relativement plus productifs et en important ceux qu'ils produisent le moins efficacement. Avec son fameux exemple du commerce du vin et dudrap entre l'Angleterre et le Portugal (voir l'encadré 1.2), Ricardo a démontré que l'échange pouvait
améliorer le bien-être dans les deux pays. Selon Smith, ce commerce bilatéral serait avantageux si
l'Angleterre était plus efficace dans la production de drap et le Portugal dans la production de vin.
Mais Ricardo a expliqué que le commerce pouvait profiter aux deux pays même si le Portugal était
meilleur que l'Angleterre dans la production des deux biens, pourvu qu'il y ait, dans chaque pays, une différence de productivité relative pour le drap et pour le vin. 7À supposer que les Anglais
soient moins efficaces pour produire du drap que les Portugais, il reste que les drapiers anglais sont comparativement plus efficaces que leurs infortunés compatriotes vignerons. Si l'Angleterre abandonne le vin pour se consacrer entièrement au drap, si le Portugal fait exactement lecontraire, et si les deux pays font du commerce entre eux, le résultat net sera une production plus
efficiente des deux biens. Cela améliorera le bien-être global des consommateurs, le drap et le vin
devenant plus abordables à Londres comme à Lisbonne. Le concept d'avantage comparatif n'apas de sens pour quiconque a une vision intrinsèquement mercantiliste, considérant l'exportation
comme une bonne chose et l'importation comme une mauvaise, mais sa logique mathématique est incontournable. On peut dire que c'est l'idée la plus importante et la plus influente jamaisélaborée en sciences sociales.
THÉORIE ET PRATIQUE DU SYSTÈME COMMERCIAL MULTILATÉRAL 17 CHAP ITRE 1Critiques du matérialisme et du marché
18 HISTOIRE ET AVENIR DE L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE
THÉORIE ET PRATIQUE DU SYSTÈME COMMERCIAL MULTILATÉRAL 19 CHAP ITRE 1Commerce, développement et discrimination
Richesse des Nations
Rapport sur les manufactures
20 HISTOIRE ET AVENIR DE L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE
Figure 1.1. Parts du PIB dans l'économie de marché mondiale, en %, 1950-1995 019501955Pays en développement
et tous les autres paysEurope occidentaleÉtats-Unis
JaponCanada
196019651970197519801985199019955
10152025303540
Source
Note :
THÉORIE ET PRATIQUE DU SYSTÈME COMMERCIAL MULTILATÉRAL 21 CHAP ITRE 122 HISTOIRE ET AVENIR DE L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE
Les fondements politiques
Commerce, pouvoir et indépendance
THÉORIE ET PRATIQUE DU SYSTÈME COMMERCIAL MULTILATÉRAL 23 CHAP ITRE 1 et al24 HISTOIRE ET AVENIR DE L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE
dependenciaLe Défi Américain
Pouvoir et politique au GATT et à l'OMC
THÉORIE ET PRATIQUE DU SYSTÈME COMMERCIAL MULTILATÉRAL 25 CHAP ITRE 1 Ibid Ibid. bis26 HISTOIRE ET AVENIR DE L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE
Les défis juridiques, économiques et politiques pour l'OMC THÉORIE ET PRATIQUE DU SYSTÈME COMMERCIAL MULTILATÉRAL 27 CHAP ITRE 1Le défi juridique
28 HISTOIRE ET AVENIR DE L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE
de jure, de facto THÉORIE ET PRATIQUE DU SYSTÈME COMMERCIAL MULTILATÉRAL 29 CHAP ITRE 1Le défi économique
30 HISTOIRE ET AVENIR DE L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE
Parts du PIB mondial, 1995-2011, en %
19952000200520102011
Quadrilatérale75,473,770,159,757,4
Union européenne30,926,230,125,625,1
États-Unis24,630,627,522,921,4
Japon17,914,610,08,78,4
Canada2,02,22,52,52,5
Certains pays5,34,55,96,67,2
Fédération de Russie1,30,81,72,42,7
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