La Forma on Professionnelle: lexpérience Tunisienne et perspec ves
8 déc. 2014 l'expérience Tunisienne et perspec ves. Page 2. I. Expérience du CNFCPP (EOT). II. Expérience de l'ANETI ... IPST de Tunis : créé en 1963.
LA CONFÉRENCE DE HAMMAMET RAPPORT DE LA SÉRIE DE
d'Égypte de Libye
LANGLAIS ET LES COMPETENCES GENERALES AU MAGHREB
Ce Rapport a été réalisé à la demande du British Council et élaboré par l'enseignement supérieur en Tunisie et ... un passage vers une approche plus.
Building Effective Employer Engagement in Vocational Education
Tunisia the British Council working in partnership the expertise of the UK
Untitled
La recherche de la Promesse. Révolutionnaire du British Council a révélé que les jeunes en Egypte Libye et Tunisie sentent qu'ils sont devenus la «génération.
EDUCATION IN NORTH AFRICA
The. World Bank and the British Council ran a joint mission to Malaysia for North African university presidents in 2013 to look at exactly this question of how
World Bank Document
vecteurs besoins
Fonds de Pérennisation des Festivals et de Valorisation du
Le deuxième axe matérialisé dans le projet Tfanen - Tunisie Créative
British Council
L'expérience indienne n'est pas unique en son genre loin s'en faut. Cette guerre mobilisa des soldats
TEACHERS PERCEPTIONS ABOUT THE FUTURE OF ENGLISH
5 oct. 2013 major changes or movement towards different perspectives. After Tunisia's independence in 1956 the first constitutional council ...
L˅ENTREPRENEURIAT
SOCIAL EN TUNISIE
Succîs et Perspectives
Public Disclosure AuthorizedPublic Disclosure AuthorizedPublic Disclosure AuthorizedPublic Disclosure Authorized
1 2 3 41 INTRODUCTION
Depuis le "ௗprintemps arableௗ» de 2011, la Tunisie a connu de profonds bouleversements sociaux et
Cette lenteur a engendré des frustrations, comme le montrent les troubles de début 2016 demandant
l'amĠlioration des serǀices dans les gouǀernorats intĠrieurs.responsables de la révolution et des troubles sociaux qui continuent de secouer le pays. Elles limitent le
potentiel de croissance du pays et sa capacité à améliorer la situation des franges de la population à
faible revenu en attisant les troubles sociaux et en limitant le potentiel productif des économies locales
avancés et retardataires est proche de 20 % (Banque mondiale, 2015).Parallèlement, la société civile et la jeunesse en plein essor ont activement redéfini leur rôle dans le
nouǀeau contedžte de l'aprğs-révolution. Une partie de cette énergie est canalisée vers la création
d'entreprises sociales (ES) destinĠes ă fournir des serǀices audž communautĠs pauǀres et marginalisĠes,
en remplaçant les organisations caritatives par des entreprises génératrices de revenus et viables. Cette
développement. Dans le prĠsent rapport, les ES sont dĠfinies comme des organisations inǀesties d'une
mission, qui mènent des activités axées sur la création de valeur sociale et alignées sur des modèles
besoins des clients, à leur autosuffisance et à leur caractère commercial ou professionnel, et elles
peuvent prendre diverses formes juridiques (organisations non gouvernementales, confessionnelles,
coopératives, etc.), mais ne sont pas des organismes publics et ne sont pas informelles. Les entreprises
sociales sont un ĠlĠment essentiel de l'Ġconomie sociale et solidaire.aux défaillances des institutions et du marché dans la prestation de services aux pauvres et de
promouvoir une dynamique de croissance durable et équitable.autres organisations bilatérales et multilatérales, dans le but de mobiliser les ressources et les
compétences nécessaires à la promotion de la paix et de la stabilité dans la région. Cette nouvelle
stratégie propose une série de programmes régionaux et nationaux renforçant : i) la concurrence sur les
marchés intérieurs, pour permettre aux petites entreprises de prospérer et de créer des emploisௗ; ii) les
compétences et la protection de la population active grâce à de nouvelles réglementations améliorées
du travail et des entreprisesௗ; iii) la qualité des services grâce à une collaboration accrue avec les
prestataires non étatiques et les collectivités localesௗ; et iǀ) l'ouǀerture du processus dĠcisionnel, grące
bénéficiaires à tous les projets de la Banque mondiale (Banque mondiale, 2016). 5Dans un contexte de revendications sociales et de frustrations croissantes concernant les mesures prises
par les pouvoirs publics pour répondre aux besoins urgents des populations défavorisées,
l'entrepreneuriat social s'est ǀu fidžer d'ambitieudž objectifs. Il a ainsi ĠtĠ prĠsentĠ comme une solution
aux nombreux défis que le pays doit relever, qui vont de la lutte contre la pauvreté et la stimulation de
et du développement régional (Beyond, Reform and Development et GIZ, 2014).Le présent rapport vise à tirer les premiers enseignements de ces expériences internationales et à
entretiens avec des entrepreneurs sociaux et des experts nationaux, et une analyse approfondie de quatre cas représentatifs.Le rapport, qui permet de mieux comprendre les facteurs systémiques agissant sur les activités et les
rĠsultats des ES, facilitera l'Ġǀaluation de la contribution potentielle du secteur ă la rĠalisation des
perspectives des principaux acteurs de l'Ġcosystğme des ES t les entreprises elles-mêmes, leurs clients
et bĠnĠficiaires, le secteur priǀĠ, l'tat et les organisations de soutien (ou couǀeuses d'ES) t et de
couvrir un vaste champ géographique et sectoriel représentatif des ES tunisiennes en activité.
Le rapport est organisé comme suit :
La partie 1 prĠsente une ǀue d'ensemble du secteur tunisien des ES en edžaminant : i) la
définition des ES dans le contexte tunisienௗ; ii) les rĠsultats de l'inǀentaire des ESௗ; et iii) une
reposent sur une Ġtude des documents rĠcents sur l'Ġcosystğme (ǀoir la bibliographie ă
o[annexe 5.1) et une sĠrie d'entretiens approfondis aǀec des fonctionnaires, des couǀeuses
ont été préparées en suivant une approche standardisée. Elles reposent sur de multiples sources
d'information, y compris des entretiens approfondis aǀec des entrepreneurs sociaux et des
bénéficiaires, des analyses de documents et des visites sur place.La partie 3 présente les conclusions tirées de cette étude et des expériences internationales. Les
recommandations décrivent la voie à suivre concernant les ES en Tunisie, en se concentrant sur les initiatives de soutien, les politiques et la réglementation.ES à établir un lien entre les besoins (des laissĠs pour compte, dans de nombreudž cas) et l'apport de solutions
(produits ou services), et dans lequel divers acteurs (entreprises, institutions financières, États et autres
organisations) influent sur les ES et leurs activités (Banque mondiale, 2016). 62 L'ENTREPRENEURIAT SOCIAL EN TUNISIEv
PRÉSENTATION
2.1 Le secteur des ES dans le contexte tunisien
L'entrepreneuriat social a connu une forte croissance en Tunisie depuis la révolution du jasmin, tant
dans les secteurs à but lucratif que non lucratif. Cette croissance peut être attribuée à cinq facteurs :
1) l'essor du mouǀement de l'entrepreneuriat social ă l'Ġchelle mondialeௗ;
3) une ǀague de concours internationaudž accordant une importance particuliğre ă l'impact socialௗ;
par les donateurs et le besoin d'adopter des modğles durables gĠnĠrateurs de reǀenus (le
et5) un secteur priǀĠ de plus en plus conscient de l'importance de l'impact social pour restaurer la
confiance du public et améliorer son imageௗ; marché. secteur en Tunisie. Alors que les ONG adoptent des valeurs entrepreneuriales comme l'autonomie etviabilité environnementale soient dûment prises en compte dans les processus économiques,
notamment les pratiques commerciales et les politiques économiques et financières. L'entrepreneuriat
social peut produire un "ௗtriple bilanௗͩ pour la Tunisie, c'est-à-dire offrir des avantages sociaux et
environnementaux tout en adoptant une approche entrepreneuriale.Les entreprises sociales appliquent des principes commerciaux et s'inscriǀent ă ce titre dans les prioritĠs
du développement du secteur privé. Elles peuvent créer une valeur économique considérable ainsi que
des possibilitĠs d'emploi pour tous, notamment pour les segments marginalisĠs du marchĠ du traǀail
tels que les jeunes et les femmes. Les entreprises sociales contribuent également aux autres priorités du
développement telles que le développement régional et la décentralisation des services. Elles peuvent
ainsi jouer un rôle important dans la prestation de services, en particulier en zone rurale (transports,
chaînes de valeur courtes, accès aux marchés, etc.).Le concept attire l'attention des sociĠtĠs et de l'tat en raison du nombre croissant d'ES edžerĕant en
Tunisie. Bien que leur activité reste généralement inconnue du grand public, un nombre croissant
déterminant dans la dissémination de ce concept, car les ES ciblent souvent des entreprises sensibles
aux questions sociales ou des ONG en utilisant des modèles financièrement viables.universelle des ES en Tunisie. Le terme "ௗentreprise socialeௗ» couvre des pratiques hétérogènes et des
7modalités organisationnelles allant des entreprises classiques sans but lucratif aux entreprises classiques
à but lucratif. La majorité des institutions qui se définissent comme des ES sont des ONG exerçant des
activités génératrices de revenus.d'associations aǀec des entreprises priǀĠes indĠpendantes ou inǀersement). Dans l'agroalimentaire et
autres secteurs.En l'absence de dĠfinition claire des ES dans le pays, certaines sociĠtĠs menant des actiǀitĠs de
incluses dans la présente analyse). Il existe également des organisations sans but lucratif ayant un
2.2 MĠthodologie d'analyse du secteur des ES
Les travaux de recherche ont été entrepris en trois phases.La première phase a reposé sur une analyse documentaire du secteur tunisien des ES visant à mieux
comprendre l'enǀironnement propice ă leur dĠǀeloppement dans le pays. Des publications couǀrant
analyse. Celle-ci a aussi portĠ sur de rĠcents rapports d'autres pays maghrĠbins.Une évaluation a été réalisée au niveau des entreprises pour établir un inventaire partiel des ES ayant
atteint différents stades de développement, afin de comprendre la situation actuelle du secteur en
Tunisie. Cet inǀentaire n'est pas edžhaustif et ne reflğte pas le nombre total d'entreprises sociales
en 2015 et ne cesserait de croître. o[ Z d'une ES ( 8Figure 1).
9Ce réseau comprend les partenaires commerciaux directs, y compris les employés, les fournisseurs et les
professionnelles, les concurrents ou les intermédiaires (Groupe de la Banque mondiale, 2016). Politique et réglementation : Quelles sont les principales politiques favorisant ou entravant lesESௗ? Y compris la stratégie politique, la réglementation et le niveau de la collaboration public-
privé. Financement : Quelles sont les sources de financement des ES et de leurs clientsௗ? Y compris le financement commercial, le crédit à la consommation et les dons. Infrastructure et capital humain : Quels sont les principaux problèmes infrastructurelsentravant le fonctionnement des ESௗ? Quel est le niveau de qualification disponible aux ESௗ? Le
secteur est-il en mesure d'attirer des talentsௗ?Information et réseaux : Quels organismes, incubateurs, réseaux, formations, etc. existent pour
faire connaître les ES, améliorer leurs connaissances et capacités ou plaider en faveur de leurs
besoinsௗ?Au cours de la deudžiğme phase, les conclusions de l'analyse documentaire ont été approfondies dans le
cadre de :23 entretiens aǀec des ES, des reprĠsentants de l'tat, des agences fournissant des
financements et des services aux ES et des experts issus de groupes de réflexion et des milieux universitaires Quatre études de cas portant sur des ES représentatives de divers secteurs et régionsAu cours de la troisiğme phase, les conclusions de l'analyse de l'Ġcosystğme ont ĠtĠ comparĠes audž
leçons tirées des expériences internationales pour livrer des enseignements utiles concernant les
vecteurs, besoins, déficits, enjeux et perspectives des ES tunisiennes. 102.3 Conclusions de l'analyse documentaire
Tunisie, et du Moyen-Orient plus gĠnĠralement, peu d'informations permettent de comprendre les
British Council, 2016; Buckner et al., 2012; Jamali et al., 2015; OECD, 2015).Facteur de crĠation durable d'emplois pour les dĠfaǀorisĠs. Bien que les ES créent moins
de personnes souvent exclues du marché du travail : jeunes, femmes, handicapés, etcommunautés rurales ou à faible revenu où le chômage est souvent élevé. Les ES contribuent
rarement rivaliser avec le secteur commercial au niveau des salaires, elles offrent des emplois les ES offrent Ġgalement des aǀantages indirects, notamment en attirant l'attention sur lespossibilités pouvant être créées pour les femmes et les handicapés. Ces emplois servent souvent
de tremplin pour les jeunes ou les femmes : en acquérant une expérience professionnelle et unele marché du travail. Enfin, les ES créent des possibilitĠs d'actiǀitĠ indĠpendante t certains
rapports notent un intérêt pour le bénévolat, une préférence pour le travail indépendant ou la
à leur communauté (Boughzala et al., 2016ௗ; Buckner et al., 2012).Vecteur d'intĠgration rĠgionale et de rĠsilience. Les ES sont souvent intégrées dans les
compétitivité des économies locales. Elles contribuent à la création de chaînes de valeur
ouǀertes, ă l'optimisation des circuits de distribution et ă la promotion de l'innoǀation au niǀeau
local. Les modèles économiques des ES sont souvent ancrés dans le patrimoine culturel et social
des communautés, et contribuent à la dignité des populations autochtones et à la création de
moyens de subsistance durables. En Tunisie, les ES sont particulièrement actives dans les susceptibles de revitaliser les communautés rurales. En stimulant les facteurs locaux favorisantl'entrepreneuriat et la crĠatiǀitĠ, les ES pourraient contribuer ă une croissance durable et
solidaire et accroître la résistance aux chocs économiques extérieurs. La participation citoyenne
confiance des populations dans les institutions publiques, contribuer à moyen ou long terme à la
(Baird, 2010). Instrument de décentralisation des services. Bien que le secteur public reste le principalprestataire de serǀices en Tunisie, l'tat doit releǀer des défis importants pour fournir un accès
universel à des services publics de qualité, en particulier en zone rurale et dans les régions
retardataires. Ainsi, en 2005, 97 % des mĠnages du Grand Tunis aǀaient l'eau courante dans leur
logement, contre 61 % des ménages du nord-ouest et du centre-ouest du pays, et seulement40 % des ménages ruraux du nord-ouest. De même, plus de 90 % des ménages du Grand Tunis
et du sud-ouest avaient des toilettes dans leur logement, contre seulement 66 % dans le centre- 11mĠnages tunisiens ne sont pas raccordĠs ă un rĠseau public d'assainissement. Et près de 80 %
des chefs de ménage du Grand Tunis et du centre-est ont reĕu une forme d'Ġducation, contremoins de la moitié dans le nord-ouest. L'accğs audž soins de santĠ est Ġgalement concentrĠ ă
proximité des grandes villes et est particulièrement limité dans les zones retardataires reculées.
Environ 77 % des centres publics de soins de santé de base se trouvent dans les délégationssituĠes dans un rayon d'une heure d'une grande ǀille, et moins d'un pour cent se trouǀe dans
la population nationale (Banque mondiale, 2014).Le programme de décentralisation représente une occasion importante de tirer parti des ES pour fournir
des services, en particulier dans les régions rurales et retardataires où ils sont insuffisants. Leur potentiel
concernant ces groupes défavorisés a été documenté dans la région MENA, y compris en Tunisie (British
Council, 2016). Les ES peuǀent contribuer ă pallier les dĠfaillances de l'État et du marché en venant
compléter les services publics, grâce à des soins spécialisés destinés aux populations marginalisées (par
exemple, soins aux personnes âgées et handicapées), et en améliorant la qualité et le rapport coût-
efficacitĠ, grące ă l'innovation et à une souplesse accrue pour répondre aux besoins des clients. Les ES
ont tendance à être petites et le secteur est peu organisé en Tunisie, ce qui entrave souvent la
conclusion de partenariats public-priǀĠ aǀec l'administration centrale. l'Ġchelon local toutefois, de
nombreux exemples concluants démontrent le potentiel de collaboration public-privé dans le domaine
des services.Ces conclusions cadrent avec les publications internationales sur le secteur des ES (Banque mondiale,
2016). L'inǀentaire des ES, les entretiens et les Ġtudes de cas donnent des informations supplĠmentaires
sur la situation actuelle du secteur en Tunisie et sur le rôle que les pouvoirs publics pourraient jouer
pour réaliser ce potentiel inexploité.2.4 Un secteur jeune et en pleine croissance : inventaire des ES tunisiennes
L'inǀentaire des ES rĠalisĠ dans le cadre de cette Ġtude aǀait pour objet de recenser les ES edžistant en
Tunisie. Première initiative de ce type menée dans ce pays, elle repose essentiellement sur des
consultations avec des experts locaux et des entretiens semi-directifs avec des couveuses et incubateurs
acceptée dans le pays, nous avons inclus les organisations dûment enregistrées en Tunisie (quelle que
soit leur forme juridique) qui répondent à tous les critères suivants :Ont un objectif social ou environnemental précis servant les intérêts des populations pauvres ou
défavorisées Assurent directement la production et/ou la vente de biens et services et ont des clients payants Maximisent les avantages sociaux et/ou environnementaux et sont prêtes à accepter un retour sur investissement inférieur au marché et à limiter la répartition des bénéficesSont créées et gérées de plein gré
Visent la viabilité financière, mais sont exposées à la concurrence et aux risques économiques
Ont des employés rémunérés (et non rémunérés selon le cas)potentiel. Il emploie un nombre démesurément grand de jeunes et de femmes par rapport aux petites
et moyennes entreprises (PME). Les femmes dirigent ainsi plus de 40 % des ES recensées.leurs diverses formes juridiques. Il pourra être utilisé comme point de départ pour répertorier, classifier
12et analyser les ES en Tunisie. Le document correspondant figure ă l'annedže 5.3 du rapport. L'inǀentaire a
dénombré 51 ES à différents stades de croissance. Ces entreprises sont représentatives des divers
secteurs concernés (voir Figure 2), mais sont essentiellement concentrées à Tunis (22 ES, soit 43 %).
Figure 2 RĠpartition sectorielle de l'inǀentaire des entreprises sociales en TunisieSecteur Nombre d'ES Pourcentage
SĠcuritĠ de l'enǀironnement et gestion des déchets 9 18 %Agriculture et élevage 8 16 %
Écotourisme et tourisme culturel 7 14 %
Éducation et formation 7 14 %
Artisanat traditionnel 6 12 %
Santé et bien-être 5 10 %
Droits de l'homme et handicap 5 10 %
Alimentation et nutrition 4 8 %
Total 51 100 %
l'entrepriseௗ; cadre sectoriel et géographiqueௗ; principaux bénéficiairesௗ; ampleur des résultats atteints
et cibles futuresௗ; maturité des ES en fonction de l'annĠe de crĠation et de la soliditĠ du modğle
économiqueௗ; partenariats, y compris aǀec l'tatௗ; et recours ă l'innoǀation et ă la technologie. Les
principales conclusions sont les suivantes :Maturité : Le secteur des ES est relativement jeune en Tunisie. La majorité des ES ont été créées
depuis le printemps arable : 72 % des ES étudiées ont été fondées depuis 2011, et 25 % depuis
moins de deudž ans. Prğs de la moitiĠ des ES (25 sur 51) n'ont pas dĠpassĠ la phase de
leurs opérations. La plus ancienne ES de la base de données, La Ferme Thérapeutique pour Handicapés, à Ariana, a été fondée en 2008.Taille : Les ES sont généralement de petite taille et comptent en moyenne moins de 50
Répartition sectorielle ͗ Les principaudž secteurs d'actiǀitĠ de la majoritĠ des ES tunisiennes sont
l'agriculture, l'artisanat, le tourisme et l'enǀironnement. La prestation de serǀices de base par
les ES reste rare, mais la majorité ciblent les populations défavorisées (jeunes, femmes,
handicapés et personnes âgées) en tant que principaux bénéficiaires.Répartition régionale : Avec une concentration de 45 ES, la région de Tunis est le principal
centre du pays, mais leur aire de répartition est vaste et comprend les régions intérieures, telles
que Sidi Bouzid, Médenine (dans le sud-est) et Jendouba (dans le nord-ouest). Il va de soi que les
ES des rĠgions rurales sont daǀantage adžĠes sur l'agriculture, la subsistance, l'Ġcotourisme et
Innovation : Les actiǀitĠs des ES sont gĠnĠralement caractĠrisĠes par l'innoǀation sur le plan des
services. Les études de cas de la partie 2 du rapport montrent que ces innovations comblent un vide dans la prestation des services (par exemple, aide aux personnes âgées), en améliorantl'efficacitĠ des serǀices (par edžemple, entreprise de recyclage des dĠchets recourant aux acteurs
du secteur informel de l'Ġconomie) ou leur couǀerture des zones reculĠes (par edžemple, soins
de subsistance à petite échelle, et la formation et le transport des groupes vulnérables. Utilisation de la technologie : Rares sont les ES qui utilisent judicieusement la technologie, maiscertaines d'entre elles tirent parti des TIC pour atteindre des populations mal desservies
13(diagnostic sanitaire) et transformer des problğmes graǀes d'enǀironnement en opportunitĠs
Collaboration aǀec l'tat : Certaines ES participent à la fourniture de services municipaux. Dans
le domaine de la gestion des déchets solides, plusieurs ES collaborent ainsi avec les
municipalitĠs ă la collecte des dĠchets. Leur relation aǀec les collectiǀitĠs locales n'a toutefois
pas encore de caractère officiel. Les accords officiels entre les entrepreneurs sociaux et les municipalités restent rares (Mayaux, 2016).2.5 ComprĠhension des conditions de l'Ġcosystğme
Le secteur tunisien des ES est jeune et son écosystème en est encore à un stade précoce de
dĠǀeloppement. L'infrastructure de soutien audž ES a connu une rĠcente edžpansion au niǀeau du secteur
des services de soutien, la capacité globale du secteur demeure faible et les agences de financement
notent l'absence de projets d'ES ayant dĠpassĠ la phase de conceptualisation et d'edžpĠrimentation pour
des ES au programme de prestation de services, alors que le retour sur investissement est limité en
raison de la faible volonté de la population de payer pour des services de base. Malgré la prise de
conscience croissante de l'importance de l'entrepreneuriat social, la demande de produits et services
2.5.1 Politique et réglementation
place pour soutenir le secteur. Cela dit, plusieurs initiatives menées dans le cadre du programme
d'Ġconomie sociale et solidaire illustrent l'intĠrġt et le soutien croissant de l'tat ă l'Ġgard de
pour réduire les inégalités sociales.La conférence nationale tripartite sur l'Ġconomie sociale et solidaire organisĠe le 19 mai 2015 et
sa déclaration. Le plan de développement quinquennal de la Tunisie 2016-2020, qui comprend une section sur la promotion du dĠǀeloppement de l'Ġconomie sociale dans le pays. La déclaration pour l'emploi, prononcĠe par l'tat tunisien le 29 mars 2016, en prĠsence du o[K/dXl'Union GĠnĠrale Tunisienne du Traǀail (UGTT), l'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce
principaux partis politiques. 14 principes des entreprises sociales :Gestion démocratique
Traitement équitable des employés
Indépendance vis-à-ǀis de l'tat
d'ES pour minimiser leurs contributions fiscales.2.5.2 Financement
À ce jour, aucune institution financière tunisienne ne cible spécifiquement le secteur des ES et ces
dernières dépendent largement, surtout pendant les phases de conceptualisation et d'edžpĠrimentation,
commerciales et publiques, mais les ES consultées ont indiqué que le processus de demande de prêts
audž conditions du marchĠ prend beaucoup de temps et d'Ġnergie et produit des rĠsultats incertains,
surtout dans le cas des financements publics. Cela tient en partie au fait que les mécanismes de
sont pas dotés de guichets de financement spécifiques pour les ES.Par conséquent, pendant les phases de conceptualisation et d'edžpĠrimentation, les entrepreneurs
sociaux sont tributaires : i) des financements fournis par leurs parents et prochesௗ; ii) des capitaux
assez limités en Tunisie, où Carthage Business Angels est le seul exemple de ce type)ௗ; iii) des fonds
commerciales (Charfi, 2016). Les ES attirent parfois des inǀestissements intĠrieurs et Ġtrangers. L'ENDA
a également mis en place un mécanisme de financement des ES (Samad, 2016).Les ES qui ont atteint la phase de croissance se tournent généralement vers les banques commerciales.
Mais en Tunisie, les institutions financières traditionnelles hésitent à prêter aux ES en raison du risque
associé à leur faible marge bénéficiaire et à leur structure de gouvernance participative (Mayaux, 2016).
Le ministğre du DĠǀeloppement, de l'Inǀestissement et de la CoopĠration a rĠcemment annoncĠ lors du
financement participatif est en cours de préparation dans le contexte du financement des entreprises
sociales et de la recherche de mécanismes de financement novateurs. général et pourrait être lié à deux facteurs :- L'absence d'instruments de financement souples et diǀersifiĠs adaptĠs audž diffĠrentes phases
de maturité des ES 15- Le stade de dĠǀeloppement peu aǀancĠ du secteur tunisien des ES et l'absence de modğles
économiques viables.
2.5.3 Infrastructure et capital humain
L'infrastructure matĠrielle est gĠnĠralement bonne en Tunisie et ne reprĠsente pas une entraǀe audž
activités des ES.notamment le manque de compétences pratiques des récents diplômés universitaires. La culture
Qui plus est, le marché du travail tunisien manque de cadres qualifiés, ce qui pose problème aux ES
pendant leur phase de croissance car elles ne peuvent pas offrir les mêmes salaires que les entreprises à
but lucratif.Institut Supérieur de Gestion de Tunis (ISG),
Master en marketing entrepreneurial ă l'UniǀersitĠ de Sousse,Master en entrepreneuriat à Sfax,
Master en entrepreneuriat ă l'cole SupĠrieure de Commerce de Manouba, Programme adžĠ sur l'innoǀation de l'cole supĠrieure d'ingĠnieurs de Tunis (ENACTUS).Master professionnel en Ġconomie sociale et solidaire offert par l'Institut National du Traǀail et
des Études Sociales (www.intes.rnu.tn/content/fr/14/Mastre-Professionnel.html) Mais le nombre de diplômés employés par des ES ou créant leur propre ES est inconnu.2.5.4 Information et réseaux
d'incubation. Un inǀentaire des couǀeuses d'ES en Tunisie est prĠsentĠ ă l'annedže 5.3. Les principales
observations en découlant sont les suivantes : mise en réseau.Les intermédiaires existants sont mieux équipés pour appuyer les ES embryonnaires ou de taille
limitée que pour aider les ES existantes à se développer.Les couǀeuses dĠpendent d'organisations internationales (GIZ, UE) et de réseaux internationaux
Certains intermédiaires se concentrent sur des secteurs ou régions spécifiques correspondant
audž prioritĠs de l'tat ou des donateurs. cherchent de nouvelles sources de revenus.Les programmes les plus actifs comprennent :
16 LAB'ESS : En 2013, Développement sans frontières Tunisie (DSF Tunisie) a lancé leLaboratoire de l'Ġconomie sociale et solidaire (LAB'ESS) dans l'objectif de renforcer les
capacités des ONG et des ES tunisiennes à travers la mise en réseau, la facilitation du
dialogue entre les sociĠtĠs ă ǀocation sociale et les ONG, et la sensibilisation. Le LAB'ESS
héberge également : technique aux ONG tunisiennesௗ; o IMPACT : Un incubateur qui détecte et accompagne des ES dans le cadre de son programme de 12 mois d'accompagnement, d'hĠbergement et de mise en rĠseau. africaine de développement. Yunus Social Business : Responsable de la crĠation d'un programme d'accĠlĠration et dufonds tunisien pour les entreprises sociales dans le but de soutenir et de financer (50ௗ000 à
350ௗ000 dollars) les ES les plus prometteuses.
Centre tunisien pour l'entrepreneuriat social : Sa mission est de créer un environnementpropice ă l'entrepreneuriat social et de promouǀoir l'innoǀation sociale et l'inǀestissement
o[éducation du public tunisien, notamment des jeunes, des fonctionnaires et des universités(Jamali, 2015). Il a également mis en place un réseau social pour établir des liens entre les ES
(www.taqamoul.org). à des projets régionaux à vocation sociale et solidaire. The Way Forward after the Revolution: Decent Work for Women in Egypt and Tunisia. chez les femmes (2013-2016)En outre, des agences de développement international et des organismes donateurs, tels que le Groupe
de la Banque mondiale, l'UE, le BC et la GIZ, participent ă la collecte et ă l'analyse des donnĠes pour
173 ÉTUDES DE CAS COMPARABLES
Les études de cas sélectionnées portent sur quatre ES implantées en zone côtière et urbaine avancée
(gouvernorats de Tunis et Sfax) ainsi que des ES implantées dans des régions plus reculées et
retardataires (gouvernorat de Jendouba dans le nord-est et de Médenine dans le sud), pour étudier les
différentes possibilités et difficultés rencontrées par les ES ainsi que les disparités géographiques. Ces
Les paramğtres de base de l'Ġtude de cas sont les suiǀants : Problğme de dĠǀeloppement ǀisĠ par l'ESSolution et valeur ajoutée
Coûts, revenus et autres sources de financementRésultats et rapport coût-efficacité
Défis
Extensibilité de la solution
Figure 3 Informations générales sur les études de casOrganisation
(ES) Secteur Forme juridiqueAnnée de
création Employés Bénéficiaires Modèle financierDar Ellama Santé :
résidences médicaliséesSociété à
responsabilité limitée2006 27 à temps
complet 147personnes
âgées et leur
familleSans but
lucratifEnvitou Stas Déchets : gestion
des déchets solidesSociété à
responsabilité limitée2009 67 à temps
completMunicipalités À but lucratif
Nidaa El Kheir Développement
communautaireONG 2011 33, dont 21 à
temps partielCommunauté
de 2000 ruraux pauvresSans but
lucratifKolna Hirfa Artisanat et
quotesdbs_dbs5.pdfusesText_9[PDF] Classement ECN 2017 - CNG
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