Entre Lexique et grammaire: les périphrases aspectuelles du français
10 oct. 2019 Les périphrases aspectuelles : aspect lexical ou grammatical ? ... Soit à titre indicatif
Entre lexique et grammaire: les périphrases verbales du Français
11 oct. 2013 exemples du type aller marchant/courant/galopant (aller au pas en courant
Les périphrases verbales
Une périphrase verbale est composée d'un verbe semi-auxiliaire suivi d'un verbe à l'infinitif. ?. Exemple 1 : Je vais terminer ma leçon.
Les périphrases causatives en facio + adjectif attribut à laccusatif : l
particulièrement riche en périphrases causatives : il fournit une cinquantaine d'exemples avec facio + adjectif attribut du COD et quelque 70 occurrences du
« Limperfectif » et les périphrases progressives en espagnol
travers par exemple
LES PÉRIPHRASES ASPECTUELLES
2) Si certaines périphrases sont exclusivement aspectuelles au sens où elles marquent uniquement un type d'aspect (par exemple l'aspect itératif avec
Les périphrases verbales
Une périphrase verbale est une forme verbale complexe constituée d'un En revanche dans cet autre exemple : Tu dois faire tes exercices pour demain. le ...
Entre lexique et grammaire : Les périphrases verbales du français
périphrases sont marquées par leur caractère complexe qui recouvre une multitude de points d'analyse. Par exemple en se penchant sur l'évolution des formes
Grammaticalisation compositionnalité
https://journals.openedition.org/praxematique/pdf/4134
LES PÉRIPHRASES VERBALES
c'est ce double principe que nous voudrions illustrer par quelques exemples empruntés à des langues différentes. 2.2.1 Le cas d'aller et venir.
Université du Littoral - Côte d"Opale
Département Lettres et Arts
Laboratoire HLLI
Doctorat de l"Université du Littoral - Côte d"OpaleTHÈSE
Entre lexique et grammaire :
Les périphrases verbales du français
Présentée par
Audrey LIERE
Sous la direction de
M. le Professeur Carl VETTERS
Membres du jury
M. Jacques BRESProfesseur de l"Université de Montpellier III M. Walter DE MULDERProfesseur de l"Université d"Anvers M. Laurent GOSSELINProfesseur de l"Université de Rouen M. Carl VETTERSProfesseur de l"Université du Littoral - Côte d"OpaleDécembre 2011
2Université du Littoral - Côte d"Opale
Département Lettres et Arts
Laboratoire HLLI
Doctorat de l"Université du Littoral - Côte d"OpaleTHÈSE
Entre lexique et grammaire :
Les périphrases verbales du français
Présentée par
Audrey LIERE
Sous la direction de
M. le Professeur Carl VETTERS
Membres du jury
M. Jacques BRESProfesseur de l"Université de Montpellier III M. Walter DE MULDERProfesseur de l"Université d"Anvers M. Laurent GOSSELINProfesseur de l"Université de Rouen M. Carl VETTERSProfesseur de l"Université du Littoral - Côte d"OpaleDécembre 2011
4Remerciements
Je voudrais d"abord remercier mon Directeur de thèse Carl Vetters de m"avoir encadrée durant ces cinq années. Ses conseils, ainsi que ses encouragements mais aussi ses critiques constructives m"ont permis d"avancer pas à pas sans jamais me décourager. Merci d"avoir été si compréhensif et d"avoir cru en moi. Je n"aurais pu mener cette thèse jusqu"à son terme sans le soutien de Jean Devaux. Merci d"avoir agencé mes heures d"enseignement du mieux possible, d"avoir soutenu chacune de mes démarches, de m"avoir témoigné tant de bienveillance. Je remercie également Messieurs les Professeurs Jacques Bres et Laurent Gosselin d"avoir accepté d"être les rapporteurs de cette thèse, ainsi que Monsieur le Professeur Walter De Mulder d"avoir accepté d"être membre du jury. Je souhaite également remercier Carole Lagatie du Bureau des thèses de s"être mon- trée si disponible et de m"avoir facilité les diverses démarches administratives. Un grand merci à Jean-Pierre Messiaen, nos nombreuses discussions, tant profession- nelles qu"amicales, m"ont beaucoup apporté. Je remercie mes collègues Catherine Haman, Pascale Rougé-Rodts et Alexandra Ve- lissariou de leur intérêt constant envers l"avancée de mes recherches. Je souhaiterais remercier mes parents de l"éducation qu"ils m"ont donnée ainsi que des valeurs qu"ils m"ont transmises (les fameuses bases!). J"espère qu"ils seront fiers du chemin parcouru. Sans mes amies, rien de tout cela n"aurait été possible. Je remercie infiniment Cathe- rine, PG, Stéphanie et Véro de m"avoir témoigné un soutien infaillible, une amitié contre vents et marées. C"est une vraie chance de vous avoir rencontrées. Merci à 5Christelle d"être si présente, si attentive à mon égard. Je remercie également monami de longue date Christophe, qui a suivi de près mes doutes et mes hésitationsmais qui n"a jamais douté de moi.Je voudrais remercier mes enfants Théo et Julien qui n"ont pas toujours eu unemaman très disponible, mais qui ont été d"un grand réconfort dans les momentsde découragement. Enfin, je remercie Laurent pour tout ce qu"il m"apporte et toutsimplement pour la vie que nous menons côte à côte.
6Table des matièresAvant-Propos2
I État des lieux5
1 Première approche7
1.1 Mise au point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2 La périphrase verbale : définition et origine . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.2.2 Origine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.3 La question de l"auxiliaire et du semi-auxiliaire . . . . . . . . . . . . . 22
1.3.1 Une distinction nécessaire? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
1.3.2 Des traits communs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
1.3.3 Conclusion du 1.3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
1.4 Premières études sur les périphrases verbales . . . . . . . . . . . . . . 44
1.4.1 Des approches très anciennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
1.4.2 Gougenheim . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
1.5 Présentation du corpus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
1.5.1 Périphrases comportant l"auxiliairealler. . . . . . . . . . . . 64
1.5.2 Périphrases comportant l"auxiliairevenir. . . . . . . . . . . . 71
1.5.3 La périphraseêtre en train de+ infinitif . . . . . . . . . . . . 75
2 La notion de grammaticalisation79
IIITABLE DES MATIÈRES
2.1 Une origine : Antoine Meillet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
2.2 Analyse de Kuryłowicz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
2.3 Bybee, Perkins et Pagliuca . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
2.3.1 Objectifs de leur étude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
2.3.2 Mécanismes de changement sémantique . . . . . . . . . . . . . 95
3 L"affaiblissement sémantique101
3.1 Transparence et autres appellations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
3.2 Le déplacement sémantique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
3.3 Le degré de grammaticalisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
3.4 Conséquences de la grammaticalisation . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
3.4.1 La désémantisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
3.4.2 Paramètre morphosyntaxique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
3.4.3 Paramètre morphophonologique . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
3.4.4 Paramètre phonétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
3.5 Conclusion du chapitre 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
4 Conclusion de la Première partie 113
II Les périphrases construites avecaller115
5 Évolution formelle et sémantique 117
5.1aller+ participe présent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
5.2aller+ infinitif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
5.2.1 Une évolution en 4 phases . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
5.2.2 Les différentes acceptions d"alleren tant qu"auxiliaire . . . . . 124
5.2.3 Emplois grammaticalisés d"ALLER . . . . . . . . . . . . . . . 128
5.3 Formes prépositionnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143
5.3.1aller jusqu"à. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143
5.3.2aller pour. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145
TABLE DES MATIÈRESIII
5.4 Conclusion du chapitre 5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146
6 Problématique de l"auxiliarisation 147
6.1 Unité auxiliaire-auxilié . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147
6.2 Désémantisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150
6.3 Transparence de l"auxiliaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150
6.4 Conjugaison restreinte de l"auxiliaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152
6.5 Conclusion du chapitre 6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
7 De l"aspect au temps157
7.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157
7.2 Simon Dik : les 5 phases aspectuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159
7.2.1 Sa théorie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159
7.2.2 Discussion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160
7.3 L"inférence pragmatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162
7.3.1 Distinction métaphore - métonymie . . . . . . . . . . . . . . . 163
7.3.2 Le choix de l"inférence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164
7.4 Concurrence futur périphrastique - futur simple . . . . . . . . . . . . 168
7.4.1 Théorie de Vet (1993) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
7.4.2 Analyse des conclusions de Vet . . . . . . . . . . . . . . . . . 173
7.4.3 Théorie de Barceló & Bres (2006) . . . . . . . . . . . . . . . . 184
7.4.4 Importance du contexte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188
8 Conclusion de la Deuxième partie 191
III Les périphrases construites avecvenir193
9 Petit rappel diachronique195
9.1 Historique de la forme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195
9.2 Définitions de quelques dictionnaires contemporains . . . . . . . . . . 197
IVTABLE DES MATIÈRES
10 De l"espace au temps199
10.1 Du sens spatial au sens temporel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199
10.2 Le rôle de la prépositionde. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200
10.2.1 Resémantisation et réanalyse devenir. . . . . . . . . . . . . 200
10.2.2 Valeurs de la prépositionde. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 202
10.3 La grammaticalisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 206
10.3.1 Une interprétation en termes de métaphore . . . . . . . . . . . 207
10.3.2 La métonymie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 210
10.3.3 Le choix de l"inférence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212
10.3.4 Le degré de grammaticalisation . . . . . . . . . . . . . . . . . 216
10.4 Conclusion du chapitre 10 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 225
11 Valeurs temporelles associées à VENIR DE 227
11.1 La récence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 227
11.1.1 Pourquoi cette appellation? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 227
11.1.2 L"omniprésence de l"imparfait . . . . . . . . . . . . . . . . . . 233
11.1.3 La récence : une valeur abusive? . . . . . . . . . . . . . . . . 235
11.1.4 Importance du contexte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 237
11.2 Les valeurs aspectuelles et temporelles . . . . . . . . . . . . . . . . . 241
11.2.1 Résultativité et perfectivité : des valeurs aspectuelles . . . . . 241
11.2.2 Un vrai parfait : le rôle des circonstants de temps . . . . . . . 244
11.3 Conclusion du chapitre 11 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 249
12 Formes prépositionnelles251
12.1 Une origine commune : le déplacement spatial . . . . . . . . . . . . . 251
12.2 Les périphrases comportant la prépositionà
1. . . . . . . . . . . . . . 255
12.2.1 Compatibilité avec les temps verbaux . . . . . . . . . . . . . . 255
12.2.2 Valeurs de la préposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 257
12.2.3 La désagentivisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 262
1. Nous considérons iciveniretvenir jusqu"à.
TABLE DES MATIÈRESV
12.3venir jusqu"à+ infinitif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 264
12.4venir à bout de+ infinitif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 265
12.5 Le pronom adverbialen. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 266
12.5.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 266
12.5.2 Conséquences des liens au sein de la périphrase . . . . . . . . 269
13 Conclusion de la Troisième partie 273
IV La périphrase ÊTRE EN TRAIN DE 275
14 Mise au point277
14.1 Historique de la forme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 277
14.1.1 Le TLF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 277
14.1.2 Le Robert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 278
14.1.3 Gougenheim (1929) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 279
14.1.4 Mortier (2005) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 282
14.2 Étude et analyse du lexèmetrain. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 283
14.2.1 Désémantisation detrain. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 284
14.2.2 Une origine locative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 287
14.3 Un choix terminologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 288
14.3.1 Plusieurs possibilités... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 288
14.3.2 ... Un choix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 290
15 Des sens variés293
15.1 Une périphrase aspectuelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 293
15.2 Les effets de sens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 295
15.2.1 Le refus implicite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 295
15.2.2 La relation de cause à effet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 297
15.2.3 Le commentaire implicite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 298
15.2.4 L"argumentation distanciée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 299
VITABLE DES MATIÈRES
15.3 La périphrase et la sémantique référentielle . . . . . . . . . . . . . . . 300
15.4 La relation locuteur-interlocuteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 302
15.4.1 Franckel et l"état du changement . . . . . . . . . . . . . . . . 303
15.4.2 Le Goffic et la localisation notionnelle . . . . . . . . . . . . . . 305
15.4.3 Locuteur-interlocuteur : une relation ténue . . . . . . . . . . . 306
15.5 Conclusion du chapitre 15 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 308
16 Le degré de grammaticalisation309
16.1 Contraintes distributionnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 309
16.1.1 Répartition animé/inanimé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 309
16.1.2 La question de l"agentivité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 310
16.2 Les contraintes catégorielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 311
16.3 Les contraintes actionnelles : la question du mode d"action . . . . . . 313
16.3.1 Rappel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 313
16.3.2 ÊTRE EN TRAIN DE et les Aktionsarten de Vendler (1967) . 314
16.4 Le degré de cohésion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 318
16.4.1 Le verbe introducteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 318
16.4.2 Les autres constituants de la périphrase . . . . . . . . . . . . . 322
16.5 La question des tiroirs temporels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 323
16.6 Conclusion du chapitre 16 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 326
17 Une construction indispensable? 329
17.1 Concurrence avec le présent et l"imparfait de l"indicatif . . . . . . . . 329
17.1.1 La différence marquée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 330
17.1.2 L"équivalence sémantique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 331
17.1.3 L"élision de l"auxiliaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 331
17.1.4 Conclusion du 17.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 333
17.2 Constructions particulières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 334
17.2.1 Les constructions tronquées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 334
17.2.2 La périphrase nominale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 335
TABLE DES MATIÈRESVII
18 Conclusion de la Quatrième partie 337
Conclusion générale340
Corpus348
Bibliographie446
VIIITABLE DES MATIÈRES
Avant-Propos
12AVANT-PROPOS
La question des périphrases verbales se pose comme assez récente puisque c"est surtout durant ces dernières décennies que l"on s"y intéresse. Il en existe de très nombreuses et nous avons arrêté notre choix sur trois d"entre elles : il s"agit des verbesaller,veniretêtre en train desuivis d"un infinitif. On peut se demander en quoi ces constructions constituent un sujet d"étude intéressant. Tout d"abord, ces périphrases sont marquées par leur caractère complexe qui recouvre une multitude de points d"analyse. Par exemple, en se penchant sur l"évolution des formes verbales, on interroge le processus de grammaticalisation. Mais on établit également la limite entre une forme verbale simple et ce qui est considéré comme une périphrase à part entière. Ainsi,Je vais avoir 40 ansest purement temporel, tandis queJe vais aller au cinémaest ambigü. S"agit-il d"un déplacement spatial ou de l"évocation du futur, ou un mélange des deux? Chaque périphrase soulève donc des interrogations récur- rentes mais aussi des interrogations qui lui sont propres. Les questions transversales concernent le degré de grammaticalisation, la place de la périphrase dans le système verbal français, les restrictions de sélection, la concurrence avec les temps associés à ces valeurs temporelles... Chacune des formes choisies possède sa propre place dans notre langue et imposera par conséquent ses propres règles de fonctionnement. On peut se demander également dans quelle mesure le contexte intervient dans le sens et dans l"emploi de ces formes. Par ailleurs, certaines périphrases offrent des constructions prépositionnelles : aller avoir 40 ansetaller jusqu"à mentir, tout commevenir d"avoir 40 anseten venir à mentirne recouvrent ni les mêmes sens ni les mêmes emplois. Il serait donc intéressant d"interroger le rôle des prépositions et les modifications qu"elles engendrent par rapport au verbe d"origine.Être en train de+ infinitif possède également la particularité de pouvoir se passer de son verbe introducteurêtre(Je l"observe en train de peindre). Ainsi, si traditionnellementaller+ infinitif est donné comme l"expression du futur proche,venir de+ infinitif comme l"expression du passé proche etêtre en train de+ infinitif comme l"expression de l"action en cours de déroulement, nous verrons que les valeurs temporelles et aspectuelles qui leurAVANT-PROPOS3
sont associées se révèlent bien plus complexes. Outre la distinction indispensable entre vraies et fausses périphrases, leur analyse soulève plusieurs difficultés. Tout d"abord, on peut interroger le statut du verbe introducteur : est-il auxiliaire ou semi-auxiliaire? Les périphrases choisies ne sont- elles que des périphrases ou ont-elles acquis un statut particulier dans la catégorie des temps verbaux? Pourquoi ces formes existent-elles? Quelle est leur utilité? Comment aborder le degré de grammaticalisation? Nous organiserons notre réflexion en quatre temps. La Première partie fera l"ob- jet d"un état des lieux de la question, ce qui nous permettra d"effectuer un retour sur l"origine de la périphrase, mais également sur la notion de grammaticalisation et de ses conséquences. La Deuxième partie sera consacrée à l"analyse d"aller+ infinitif et interrogera notamment le passage d"une conception aspectuelle à une conception temporelle de la forme. Nous aborderons entre autres son statut par rapport au temps du futur simple mais aussi les formes prépositionnelles de la pé- riphrase. La Troisième partie nous permettra d"abordervenir de+ infinitif (ainsi que ses constructions prépositionnelles) à travers le degré de grammaticalisation et les diverses valeurs temporelles qui lui sont associées. Nous nous demanderons par ailleurs si cette périphrase a acquis le statut de temps verbal ou non. Enfin, la Qua- trième et dernière partie s"organisera autour d"être en train de+ infinitif, périphrase qui se détache par la particularité de sa construction (l"auxiliaireêtreet le lexème train). Mais aussi par son caractère unique puisque c"est la seule manière d"exprimer l"action en cours de déroulement en français.4AVANT-PROPOS
Première partie
État des lieux
5 6Chapitre 1Première approche
1.1 Mise au point
Avant de définir avec précision la notion de périphrases verbales, de voir l"évolu- tion de celles que nous avons choisi d"étudier, il semble important de faire une mise au point sur les conceptions globales de l"analyse du verbe et de ce qui en dépend. Sans forcément entrer dans le détail, nous allons présenter les grandes lignes de ce que nous retiendrons comme théorie aspectuelle, de ce que nous nommons temps, mode d"action ... Cette mise au point faite, nous aurons posé les bases de ce qui nous aidera à analyser avec précision chacune des périphrases choisies. Il convient tout d"abord de s"interroger sur la notion de temps. Le français est polysémique : le terme peut désigner le temps qui passe, la durée, les temps ver- baux... L"anglais quant à lui distingue bien les termes puisque les temps verbaux sont désignés partense (s)et le temps qui passe partime. Afin de définir clairement ce que recouvre l"appellationtemps, nous allons reprendre les différentes définitions proposées par Vetters (1996). Il en distingue 5, que nous reprendrons textuellement : le temps physique, le temps vécu ou temps intérieur, le temps chronique, le temps linguistique et le tiroir. Les définitions sont les suivantes :1. temps physique
: "un continu uniforme, infini, linéaire, segmentable à volonté" 78CHAPITRE 1. PREMIÈRE APPROCHE
(Benvéniste, 1974 : 70). C"est le temps objectif, unidirectionnel qui s"écoule sans retour.2. temps vécu ou temps intérieur
: c"est le corrélat psychique du temps physique. Il s"agit d"une durée variable selon la subjectivité de l"individu qui le subit.3. temps chronique
: c"est le temps des événements. Il existe des repères qui per- mettent de retourner dans le temps "promener [nos] regards sur les événements accomplis, [de] les parcourir dans deux directions, du passé vers le présent ou du présent vers le passé", (Benvéniste, 1974 : 70). Ces repères constituent le temps chronique. Ainsi, on peut citer les traits communs des calendriers qui permettent leur fonctionnement dans une société (par exemple, la naissance du Christ...).4. temps linguistique
: il est irréductible aux temps physique, vécu ou chronique. Il est intrinsèquement lié à l"exercice de la parole et se définit comme fonction du discours. Son centre axial ou point zéro est le présent de l"acte de parole.5. À côté du termele temps, on emploie aussiun tempsoules temps. Dans
ce sens, il indique les différentes séries de formes conjuguées du verbe qu"on appelle présent, imparfait... Damourette & Pichon (1911-40) emploient le termetiroir. Nous emploierons les définitions précédentes dans cette thèse, même si le terme tempssera utilisé assez généralement, maistiroirsera utilisé afin de désigner les temps verbaux (en alternance avec ce dernier syntagme). Après avoir défini le temps, il est important de définir le mode d"action (ouAk- tionsart) et l"aspect car, comme le soulignent Barceló & Bres (2006 : 17), "Tout procès, quel que soit son aspect lexical, implique (plus ou moins) du temps (time) en langue, que les temps (tenses) (et les modes) verbaux ont pour fonction d"actualiser en discours".1.1. MISE AU POINT9
Selon Vetters (1996 : 86), cinq principes de base régissent la conception du mode d"action et de l"aspect. Il convient d"abord de définir ces deux expressions. Vettersquotesdbs_dbs46.pdfusesText_46[PDF] Les Perses d'Eschyle questions
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