[PDF] PRATIQUES ET CIRCULATIONS SAVANTES XVIe-XVIIIe SIÈCLE





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Enseignement scientifique

Copernic y découvre l'astronomie qu'il étudie pendant trois ans car cette discipline fait partie des sept arts libéraux enseignés à l'époque à l'Université. Il 







LA COUPURE ET LA SECRÈTE MÉDIATION Sur Lépoque des

chyle de même la science des Modernes ne comporte pas de progrès sur celle des fondateurs européens de la science moderne des Copernic



Lycée de Fonsorbes Y. Bouvier - 2ndes - https://yann-bouvier.jimdo

Galilée symbole de la rupture scientifique du XVIIe siècle. l'époque moderne ont pu favoriser les progrès scientifiques ?



Période : Temps modernes

vont faire des découvertes et amener le progrès au cours des 16ème et 17ème siècles. » Séance 3/3 : Copernic et Galilée : la science et l'Eglise.





Histoire de la science moderne

1.2 Le système de Copernic. 109. 1.3 La réception de l'héliocentrisme. 111. 2. « Et pourtant elle tourne ». 114. 2.1 Galilée et le télescope.





CHAPITRE I LEUROPE ET LA NAISSANCE DE LA SCIENCE

La science moderne telle que nous la connaissons l'époque de Galilée. La science a apporté ... laquelle sont attachés les noms du Polonais Copernic

24 TDC N

O ? HORIZONS NOUVEAUX. INVENTER, DÉCOUVRIR, CRÉER histoire L'ENTRÉE DANS L'ÉPOQUE MODERNE (une catégorie historiographique créée rétrospectivement), souvent associée à la notion de modernité et à l'Europe, correspond à la conco- mitance de plusieurs phénomènes de différentes natures : rupture de l'unité de la chrétienté médiévale par le schisme protestant, rupture de l'unité spatiale d'un monde étendu depuis l'Antiquité à l'Eurasie et à l'Afrique par la découverte d'un nouveau continent, rupture d'une conception du monde clos par le développement de l'idée d'un univers infini, rupture enfin du monde du manuscrit par l'essor de l'impri- merie. Quelles que soient nos manières de regarder l'époque moderne, cette dernière est profondément marquée par les bouleversements qui affectent la communication : intensi fication, diffusion de l'écrit, interconnexions, densification des échanges et des circulations qui accompagnent et

accomplissent l'entrée dans le monde de la science moderne.DES LETTRES, DES LIVRES ET DES SCIENCES :

DES CIRCULATIONS D'ENCRE

Divers travaux ont, depuis longtemps, fait sa place à l'analyse des interactions entre deux ou plusieurs des phénomènes précédemment cités, et c'est particulièrement le cas pour l'étude des liens entre " révolution scientifique » et " révo lution de l'imprimé ». En 1983, Elizabeth Eisenstein publiait un livre qui allait devenir la référence dans le domaine (Eisenstein, voir Savoir +). Interrogeant les effets réels de l'apparition de l'imprimerie en caractères mobiles, elle

développe la thèse de l'apport de cette nouvelle technique à une Renaissance élargie dans l'espace et dans les domaines du savoir - notamment scientifique - par les procédures de standardisation des textes qui ont ainsi contribué à la crédi-

bilisation de la science par l'écrit. Cette étude a été largement discutée depuis sa parution, notamment à partir d'analyses quantitatives et qualitatives précises qui ont montré le main tien de l'échange à travers les manuscrits et leur rôle dans les dynamiques de circulation des informations. Elle demeure néanmoins un apport important à la réflexion sur le rôle joué par l'échange - d'informations, d'objets, de connaissances - dans l'essor de l'ancien régime de production des savoirs et de constitution de nouvelles communautés savantes. Les acteurs du temps en sont pleinement conscients. Des figures comme Ulisse Aldrovandi en ont fait l'outil privilégié de production et de communication des savoirs naturalistes, botanistes comme zoologiques, dans les dernières décennies siècle à Bologne. Ses livres sur les animaux donnent à voir non seulement des espèces inconnues, mais ils orga nisent et donnent sens au livre de la nature. Dans un domaine différent, l'essor de l'astronomie doit évidemment être envisagé à partir de l'étude des oeuvres de grandes figures dont l'observation du ciel a trans formé la compréhension de la mécanique céleste - Nicolas Copernic, Galilée, Johannes Kepler, Isaac Newton. Dans le même temps, la densification des échanges à propos de ces observations témoigne de la constitution d'un milieu aux intérêts convergents, partageant les mêmes pratiques. En effet, si des observateurs de moindre envergure n'ont pas tous contribué à la formulation de " lois universelles » ou de " systèmes du monde », ils ont en revanche participé à la PRATIQUES

ET CIRCULATIONS

SAVANTES,

XVI e ?XVIII e SIÈCLE

Par Antonella Romano,

directrice d'études à l'EHESS, directrice du Centre Alexandre-Koyré La circulation du savoir scientifique à l'époque moderne connaît des mutations profondes liées à la fois à l'ouverture du monde et à la diffusion de l'imprimerie.

PRATIQUES ET CIRCULATIONS SAVANTES, XVI

e ?XVIII e

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mise en circulation de données comme de théories appuyées sur celles-ci. Ainsi, dans les universités de l'espace germa nique au e siècle, avec " l'école astronomique de Vienne » de Georg von Peuerbach et Regiomontanus, dans la Provence du début du e siècle ou dans le monde de Newton, l'échange épistolaire d'informations sur les observations et l'impression de leurs résultats assurent le développement de l'astronomie. Au-delà des correspondances, l'essor des livres scienti fiques marque les dynamiques de la communication et de la circulation savante de l'époque moderne. Leur part dans la production croît tout au long de la période et, selon les spécialisations - mathématiques, histoire naturelle, astro e siècle - incarné par la dynastie des Blaeu, une famille de cartographes à l'origine de l'

Atlas Maior

(1662) -, est relayé par le " moment français » des dernières décennies des e e siècles. D'une manière générale, le coût de l'imprimé savant varie en fonction de la présence des images, dont le rôle et le statut évoluent avec les domaines du savoir. Dès e siècle, l'édition du livre d'André Vésale,

La Fabrique

du corps humain (1543), en témoigne de la manière la plus spectaculaire. Cette édition rend compte non seulement du rôle nouveau acquis par l'image dans la constitution d'un régime de la preuve fondé sur l'observation, mais aussi de sa nécessité pour la promotion, dans la science médicale

André Vésale,

anatomiste flamand disséquant les muscles de l'avant-bras d'un cadavre, in

De humani

corporis fabrica 1543,

Oxford

Science Archive.

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O ???? ? HORIZONS NOUVEA UX. INVENTER, DÉCOUVRIR, CRÉER histoire en particulier, de l'anatomie, qui vise à dévoiler le corps humain, à montrer ce qui est caché, bousculant ainsi profon dément la connaissance et la pratique médicale du temps. Les images - illustrations, éléments de la démonstration, preuves - qu'elles soient directement réalisées par le savant ou commandées à un dessinateur, construisent, à partir de l'espace du livre (mais aussi au-delà de cette forme noble de l'imprimé) une nouvelle culture visuelle. Celle-ci participe de plain-pied au développement de la pratique expérimentale appuyée sur la mesure et les instruments, tout en posant des questions nouvelles à propos de la vérité, comme celle de l'objectivité.

DES INSTITUTIONS ET DES SCIENCES :

D

ES CIRCULATIONS DISCIPLINÉES

Les différents modes de structuration du monde savant dans l'Europe moderne ont favorisé la circulation de la transmis sion des savoirs à travers les journaux, que ce soit à l'univer- sité ou de plus en plus souvent en dehors d'elle, au sein des académies privées puis princières, dans les écoles d'ingé nieurs ou de navigation, et plus tard dans les salons, en latin et de plus en plus souvent en langues vernaculaires. Avant que l'Académie des sciences publie le

Journal des savants

et s'appuie sur ce type d'imprimé pour rendre compte des travaux présentés en séances académiques, les premières formes d'agrégation académiques développaient leurs archives avec les comptes rendus manuscrits des séances.

C'est le cas de l'Académie des Lynx (

Accademia dei Lincei

) de Rome, fondée en 1603 par le prince Federico Cesi, aristocrate passionné d'histoire naturelle et de botanique et décidé, pour en promouvoir l'étude, à fonder avec trois amis un cercle d'érudits qui prend le titre d'Académie des Lynx (en référence à l'acuité exceptionnelle du regard de l'animal). Le but des

Lincei

est de rassembler un docte groupe de savants en vue d'une étude ouverte de la nature, libérée, dans ses enquêtes, de tous liens avec la tradition et les autorités. Elle se distinguera rapidement pour accueillir en son sein des personnalités aussi importantes que Galilée. Les comptes rendus de l'académie, manuscrits durant les premiers temps, encore partiellement conservés aujourd'hui, renseignent sur la centralité désormais acquise par la communication, et offrent un bon exemple de son organisation, des sujets traités et des liens entre ses correspondants.

Dans la seconde moitié du

e siècle, l'essor des acadé mies princières plus directement attachées aux États s'ac compagne de celui des journaux imprimés. Fondée en 1662, la Royal Society of London for Improving Natural Knowledge (Société royale de Londres pour le développement du savoir naturel) est dotée d'un privilège d'édition par le roi Charles II. Le 6 mars 1665, Henry Oldenburg, secrétaire de la société, publie le premier numéro des

Philosophical Transactions

. Le but de ce journal savant est d'informer les membres, mais aussi e siècle, les journaux savants se multi plient en Europe, en Amérique, en Asie, devenant ainsi un puissant vecteur de la communication savante, un régu- lateur, mais aussi un lieu partagé pour le développement des controverses scientifiques. Les journaux informent, classent, valident, à des échelles qui sont plus ou moins larges, en fonction de leur propre capacité de rayonnement. À toutes ces échelles, ils créent un espace de circulation et de confrontation, qui dote la science moderne de l'une de ses principales caractéristiques.

DU MONDE ET DES SCIENCES :

L

ES CIRCULATIONS AU LONG COURS

Avec l'élargissement du monde au globe, la question de la circulation des savoirs prend une dimension encore plus centrale, non seulement parce que l'Europe doit inté grer à son histoire naturelle un ensemble de peuples, de plantes, d'animaux ou de minéraux qu'elle n'avait pas encore répertoriés, mais aussi parce que ses savants en rencontrent d'autres. Cet ensemble d'individus, qui dépasse la communauté intellectuelle rassemblée sous l'étiquette de " République des lettres et des sciences », participe activement à la production de savoirs vernacu laires. Correspondances, livres, envois d'échantillons et d'objets fontquotesdbs_dbs46.pdfusesText_46
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