ou les Lettres écrites par Louis de Montalte à un provincial de ses
•Seconde lettre écrite à un provincial par un de ses amis. •Réponse du provincial aux deux premières lettres de son ami. •Troisième lettre pour servir de
Monographie des éditions des lettres provinciales par Blaise Pascal
Provinciales ou les Lettres écrites par Louis de Montalte a un Prouijicial de ses amis et aux RR. PP. Jésuites sur le sujet de la morale et de la politique
Publier en temps de crise
16 déc. 2020 Les Provinciales ou lettres écrites par Louis de Montalte à un provincial de ses amis et aux RR. PP. Jésuites
Le debat doctrinal au peril de la plaisanterie et de la raillerie
[B. Pascal et P. Nicole] Les Provinciales
LE TRICENTENAIRE DES « PROVINCIALES » DE PASCAL
la première Lettre écrite à un Provincial par un de ses amis sur le sujet des disputes de la Sorbonne . Les débats sur les cinq propo-.
Blaise Pascal : «Les Provinciales»
Dans ce volume les citations des Provinciales et des écrits Casuistes
Lécho des Pensées de Pascal chez Leopardi
Les Provinciales ou lettres écrites par Louis de Montalte. (Pascal) à un provincial avec les notes de Guillaume Wendrock (Nicole)
Cet article exploite la notion de scénographie sur deux genres de
scénographie de lettre privée mobilisée par des discours qui relèvent d'autres amis de province : « Lettre écrite à un provincial par un de ses amis ».
La trinité indifférente ? Lévolution moderne des traités De Deo uno
1 Les Provinciales ou Lettres écrites par. Louis de Montalte à un provincial de ses amis […] avec les notes de Guillaume. Wendrock
LIVRES ET BIBLIOPHILIE
cueil de lettres écrites de la Cour vers la fin du règne de. Louis XIV. Paris Langlois
Courrier Blaise Pascal
41-42 | 2020
VariaPublier en temps de crise
L'Avertissement des Provinciales, édition critiqueFélix
Barancy
Édition
électronique
URL : https://journals.openedition.org/cbp/385
DOI : 10.4000/cbp.385
ISSN : 2825-0176
Éditeur
Presses Universitaires Blaise Pascal
Édition
impriméeDate de publication : 16 décembre 2020
Pagination : 137-154
ISBN : 978-2-84516-959-3
ISSN : 2741-0781
Référence
électronique
Félix Barancy, "
Publier en temps de crise
Courrier Blaise Pascal
[En ligne], 41-422020, mis en ligne
le 16 février 2022, consulté le 24 juin 2022. URL : http://journals.openedition.org/cbp/385 ; DOI https://doi.org/10.4000/cbp.385Ce(tte) oeuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution 4.0
International.
Publier en temps de crise : l'Avertissement
desProvinciales,
édition critique
Si dès leur première réception les Provinciales ont été louées pour leur grande qualité littéraire (le père Annat lui- même écrivait que " [les] Lettres étaient à la vérité bien plai- santes1 »), cette reconnaissance s'est toujours faite, semble-
t-il, au détriment de celle de leur aspect polémique. Leur entrée progressive, mais rapide, dans le canon des grandes huit lettres publiées à intervalles réguliers et entretenant un dialogue soutenu avec des adversaires clairement iden- ceux de Racine, de Bossuet et de tant d'autres. Or, comme Olivier Jouslin l'a montré dans son étude " Pour une1. La Bonne Foi des Jansénistes en la citation des auteurs, reconnue dans les lettres
que le secrétaire du Port-Royal a fait courir depuis Pâques, Paris, FlorentinLambert, 1656, Préface, p. 5.
138approche contextualisée des Provinciales (1655-1659)2 », cette destinée n'a rien d'un hasard, puisqu'elle est la suite logique de la stratégie éditoriale mise en place par Port- Royal dès 1657. Toutefois, aucune édition critique mo- derne ne semble avoir pris en compte ce facteur, pourtant déterminant. Certes, toutes y consacrent une partie de leur note, mais l'édition et l'analyse de toutes les réponses aux Provinciales y font encore intégralement défaut. Ici, c'est sur un autre élément de la réception polémique des Petites Lettres que je voudrais attirer l'attention : l'avertissement l'objet d'un travail critique. Ce dernier note même qu'" il y a des variantes sans importance entre [l]es diverses im- pressions » de ce texte
3 ; le lecteur aura le soin de juger
de celles-ci4. Pourtant, le statut des textes liminaires, pé-
ritextes et paratextes, ne peut plus, au moins depuis Gé- rard Genette, être ignoré pour qui cherche à interpréter une oeuvre. En l'occurrence, cet avertissement, qui fut écrit au milieu de la tempête soulevée par les Provinciales et en- tretenue par la publication des Écrits des curés de Paris, doit être analysé comme prenant place, au moins autant que ces oeuvres, dans cette polémique, dans la mesure où son but est d'en orienter la réception. Mon ambition est ici de répondre à cette lacune fort dom- mageable aux études pascaliennes comme à tous ceux qui s'intéressent aux Provinciales en publiant cet avertissement de manière complète, c'est-à-dire accompagné de toutes ne sont pas du tout négligeables et traduisent toujours le changement de situation auquel ce texte vient répondre.2. Olivier Jouslin, " Pour une approche contextualisée des Provinciales
(1655-1659) », Polémique en tous genres, Cahiers du GADGES, no 7, Genève,Droz, 2009, p. 171-189.
3. Pascal, Les Provinciales, édition Louis Cognet, Paris, Garnier, 1965.
Gérard Ferreyrolles (Paris, Classiques Garnier, 2014). 4- phique et orthographique, qui vont toutes dans le sens d'une moderni- sation (remplacement des u par des v, etc.).139Provinciales
Avec cette édition, il ne s'agit donc
pas simplement de fournir à la re- cherche un document précieux pour comprendre la première réception des Provinciales et l'histoire de leur pu- blication, mais encore de rendre ma- nifeste la dimension intrinsèquement polémique et stratégique du processus même de cette publication, au-delà du texte proprement dit et dans toute sa complexité.De ce texte, on ne compte pas
du vivant de Pascal, dans diverses édi- tions des Provinciales. Ils se distinguent par une série de variantes, parfois dis- crètes, parfois plus importantes, mais qui forment, comme nous le verrons par la suite, un tout cohérent dont on peut analyser l'évolution. Ces six ver- sions correspondent aux textes publiés de 1657 (communément désignées par les sigles B1 et B2), de 1658 (que je
désignerai par le sigle W) et de 1659 (appelée ici C), à quoi s'ajoutent deux textes pour servir de pièce liminaire aux recueils des lettres originales (A), annonçant tantôt dix-sept lettres, tan- tôt dix-huit (que je nommerai A 1 et A2). Deux questions se posent donc :
quelle chronologie faut-il établir entre ces versions et laquelle privilégier pour l'édition ?Je commencerai par répondre à la
seconde. Alors qu'il est d'usage, pour l'édition d'un texte, de valoriser ledernier état dans lequel il nous est parvenu, pour tenir compte de tous les choix de son auteur, il me semble
des Provinciales doivent conduire à la conclusion inverse et à publier son premier état - en indiquant bien sûr tout comme les lettres, la fonction de cet " avertissement » est avant tout dialogique. Il vient répondre aux ré- quisits de la polémique dans laquelle il s'inscrit, au même titre que d'autres textes produits par Port-Royal. De cette façon, donner le texte primitif, ainsi que ses variations successives, permettra de saisir mieux les varia- tions de la polémique elle-même, de ses enjeux et des positions adoptées par ses protagonistes.Il faut alors déterminer quelle est
la version " primitive » du texte. Il va de soi, de ce point de vue, que les éditions B1 et B2 - et a fortiori W
et C - ne peuvent convenir. Quant aux éditions originales, elles sont au nombre de deux, entre lesquelles il est relativement aisé de trancher. En1 n'évoque dans son
titre que dix-sept lettres (" Avertisse- ment sur les xvii. lettres, où sont ex- pliqués les sujets qui sont traités dans chacune ») et arrête son commen- taire au même endroit. L'édition A 2 de l'avertissement, quant à elle, pro- pose un développement sur le conte- nu de la dix-huitième, qu'il convient donc de tenir pour un ajout - là où pliquer par une inattention d'impri- meur, il eût été absurde de retirer ce morceau dans le cadre d'une seconde publication. 140C'est donc cette version, A1, que je
considérerai comme première.On peut toutefois être plus précis
quant à la chronologie, et détermi- sions ont été élaborées. Pour cela, il faut se replonger dans l'histoire de la rédaction et de la publication des Pe- tites Lettres. Le 19 février 1657 paraît la dix-septième provinciale, imprimée au début du mois5. Pascal, aidé de
ses amis, entame la rédaction d'une dix-huitième lettre, qui lui demande beaucoup de travail6, comme il est
personnelles sur les miracles, qu'il en- tame au cours de la même période.Alors qu'il vient de la terminer, aux
alentours de la mi-mars, la bulle pon- lant la condamnation des cinq propo- sitions de Jansénius est publiée dansParis, et est présentée le 14 mars à
l'Assemblée du Clergé7, qui délibère
le 17 et établit un nouveau formulaire que tous les ecclésiastiques doivent5. La date de publication est donnée par le père Annat, Réponse a la xvii. lettre des jansénistes, pu-
bliée pour la première fois en annexe de la réédition de La Bonne foy des Jansénistes (La Bonne Foy
des Jansénistes en la citation des auteurs, reconnue dans les lettres que le secrétaire du Port-Royal a fait courir
depuis Pâques. Seconde édition, revue, corrigée, et augmentée de la response que font les jansenistes de ce qu'on les
appelle heretiques, Paris, Florentin Lambert, 1657), p. 60. La date d'impression est donnée par une
lettre de Saint-Gilles à Florin Périer (publiée dans Pascal, OEuvres complètes, édition Jean Mesnard,
Mémoires
[...] sur l'Histoire ecclésiastique du xviie siècle (1630-1663), édition Augustin Gazier, Paris, Plon,
1906, t. III, p. 245 et p. 297.
6. Il l'aurait recommencée jusqu'à treize fois selon Brienne (Lettre à Gilberte Pascal du 7 dé-
cembre 1668, publiée dans Pascal, OEuvres complètes, par Léon Brunschvicg, Pierre Boutroux et
Félix Gazier, Paris, Hachette, Édition des Grands Écrivains de la France, 1914, t. XII, p. 148).
7. Procès Verbal de l'Assemblée Générale du Clergé de France, tenue à Paris au convent des Augustins, ès an-
nées 1655 et 1656, Paris, Antoine Vitré, 1655, p. 1215. 89. Le 25 avril, Du Gué de Bagnols en possède un exemplaire imprimé qu'il envoie à l'archevêque
de Rouen, lui proposant de ne pas la publier en échange d'un accord de paix. Voir GodefroyHermant, Mémoires, op. cit., t. III, p. 382.signer. La pertinence de la parution d'une nouvelle lettre est remise en question au sein du groupe de ré-
daction. Or, dans le même temps, pour répondre à la demande du pu- blic, celui-ci prépare la publication en volume des dix-sept provinciales, et entreprend de produire un " aver- tissement sur les dix-sept lettres, où sont expliqués les sujets qui sont trai- tés dans chacune ». Le document est envoyé à l'imprimeur, très probable- ment Langlois8. Peu après, au cours
du mois d'avril, doit commencer la préparation de l'édition in-12 o. Il n'est toutefois toujours pas certain que l'on fera une dix-huitième lettre, dont une première version a pourtant déjà été imprimée. Ces hésitations ex- pliquent le retardement de la publi- cation du recueil factice dont toutes les pièces sont prêtes : on espère tou- jours conclure un accord avec les au- torités de l'Église, fut-ce au prix de la non-publication de la dix-huitième lettre9. Ces tractations échouent au
début du mois de mai et, devant cet141Provinciales
échec, il est décidé que la lettre sera
publiée. D'une part, l'avertissement est corrigé pour inclure la dix-hui- tième lettre au début du mois, et est envoyé à l'imprimeur. D'autre part, recueils in-4 o, comportant dix-huit lettres mais précédés d'un avertisse- ment en annonçant dix-sept. du recueil (lettres identiques, mais avertissement " mis à jour ») dut ar- river peu de temps après, sitôt que l'impression fut faite. Il est d'ailleursà noter que sur tous les exemplaires,
nombreux, des recueils originaux que j'ai pu consulter, l'avertissement A 2 sur les " dix-huit lettres » est tou- jours associé au second tirage de la dernière lettre10. Celle-ci ayant paru
pour la première fois aux alentours du 15 mai11, il semble probable que le second tirage soit postérieur à cette mai ou au début du mois de juin 1657 qu'il faudrait situer la constitution de cette seconde version des recueils. La 10lettre au Reverend Père Annat, Jesuite, sur la coppie imprimée à Cologne le 24. Mars 1657 »,
l'autre " Dix-huitième lettre au Reverend Père Annat, Jesuite, sur la copie imprimée à Cologne
l'autre se situe à la p. 9 de ces exemplaires, où l'un des tirages donne " Il est donc constant par
vous-mêmes que ceux, mon Père, qui en usent ainsi auprès des Rois et des Papes les engagent 1 et B2, où l'autre corrige " ... les engagent quelquefois à persécuter ceux qui défendent la vérité
de la foi », version qui sera également rétablie par les éditions W (1658) et C (1659).11. D'après Godefroy Hermant, Mémoires, op. cit., t. III, p. 410, le nonce Piccolini l'aurait lue
dès le 14 mai.12. On peut aussi relever, ce qui à ma connaissance n'a jamais été fait, que la page portant le
titre a elle aussi été réimprimée et corrigée au même moment. La seconde version du titre porte
tissement contiennent cette page de titre corrigée.13. Voir par exemple Les Provinciales, édition Louis Cognet et Gérard Ferreyrolles, op. cit., p. 579.
14. Recueil de choses diverses, fo 277ro, publié dans Pascal, OEuvres complètes, op. cit., t. I, p.895.de l'avertissement dans l'édition C, renvoie probablement à la composi-
tion de sa seconde version 12.Ce texte est traditionnellement at-
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