[PDF] PALÉOENVIRONNEMENT ET PRÉHISTOIRE AU SAHEL DU





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PALÉOENVIRONNEMENT ET PRÉHISTOIRE AU SAHEL DU

Au Sahel du Burkina Faso le diagramme pollinique d'Oursi fournit des trouver et de fouiller des sites qui seraient à même d'apporter des informations.



GRANDES AIRES PROTEGEES DES ZONES SAHELO

01 BP 1618 Ouagadougou 01. Burkina Faso. E-mail : paco@iucn.org. Site internet : www.iucn.org/places/paco et www.papaco.org 



RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES À GANDEFABOU

Ce dernier objectif est une première expérience tentée en archéologie au Burkina Faso. L'adaptation des méthodes et techniques de fouilles s'avérait nécessaire 



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PALÉOENVIRONNEMENT ET PRÉHISTOIRE

AU SAHEL DU BURKINA FASO

Katharina Neumann et Ralf Vogelsang

Au Sahel du Burkina Faso, le diagra

mme pollinique d'Oursi fournit des évidences sur l'apparition de l'agriculture, il y a environ 3000 ans (BALLOU- CHE/NEUMANN 1995, BALLOUCHE et al. ce volume). A partir de ces faits, le but principal des recherches archéologiques dans le cadre du SFB 268 était de trouver et de fouiller des sites qui seraient à même d'apporter des informations sur cette période décisive autour de 3000 ans avant l'actuel. Pour cela, nous avons concentré notre travail sur les provinces du Séno et plus particulièrement de l'Oudalan. Le paysage de cette région est marqué par des dunes qui s'organisent grossièrement en cordons d'orientation nord-est/sud- ouest à travers notre terrain.

Sur la base de leur morphologie et

de leur degré d'évolution pédologique, deux formations dunaires peuvent êt re différenciées: d'une part l'erg ancien aux phénomènes pédologiques bien développés et aujourd'hui largement exploité par la culture du mil, d'autre part l'erg récent qui lui est souvent superposé et n'est que très peu favorable à la culture (KRINGS 1980: 33). Les zones de dunes peuvent montrer de très fortes concentrations archéologiques. Celles-ci peuvent se répartir en deux catégories principales: - les sites lithiques de dunes (Dori et Ti-n-Akof) - les buttes d'occupation de l'âge du fer (Saouga et Oursi). Les sites d'époque lithique se rencontrent systématiquement sur les cordons dunaires, y compris, semble-t-il, sur l'erg récent. C'est particulièrement le cas des cordons dunaires au nord de Dori, où la déflation éolienne produit de fortes concentrations d'artefacts sur des surfaces dénudées.

La fouille des marges non érodées de

deux de ces concentrations, près de Dori, ont montré entre une couverture éolienne de 30 cm de puissance au maximum et le sable dunaire en place un horizon brun concentrant des artefacts. Une succession comparable se retrouve à Ti-n-Akof. Dans ce dernier cas, il s'agit en particulier de fosses creusées jusqu'à 80 cm dans le sable dunaire stérile mais elles-mêmes très ri ches en restes archéologiques. Les premières datations C 14 laissent supposer une occupation de ces sites entre

2000 et 3500 ans avant l'actuel. Le spectre archéologique est principalement caractérisé par des microlithes

sur quartz. Différentes formes de micropointes dominent, accompagnées de segments, de triangles et de couteaux à dos. La plupart de ces outils sont considérés comme armatures pour les armes de jet, indiquant que les habitants

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et émoussée. Une analyse approfondie est en cours, mais il semble bien qu'il s'agisse en général de formes à fond rond. Les tessons peu épais à bords amincis sont caractéristiques. Parmi les motifs apparaissent au coté de la décoration à la technique pivotante diverses formes de décoration au poinçon. D'autres types d'objets lithiques, comme les hachettes, les bracelets, les meules et les broyeurs ne sont représentés qu'en quelques exemplaires. Le matériel découvert plaide plutôt pour un mode de vie de chasseur-cueilleurs ou de pasteur-nomades. Les inventaires indiquent une telle similitude avec ceux un peu plus anciens du Sahara (voir par exemple G

AUSSEN/GAUSSEN 1988)

qu'une influence de cette origine ne fait pas de doute. On ne connaît pas jusqu'à présent de site antérieur à 3500 ans dans cette région, on peut donc se demander quel pouvait être le peuplement de cet espace vers lequel ont migré des populations sahariennes. La dégradation climatique au Sahara, à partir de

4500 ans environ (G

ROVE 1993: 41), serait une explication possible de telles migrations. La plus grande attention a été portée aux restes botaniques des sites de dunes car, par leur datation, ils recoupaient exactement la tranche de temps où le passage à l'agriculture est décelé à Oursi. L'ensemble du sédiment a été tamisé et les restes organiques recherchés. Malgré cela, la récolte de graines et fruits fut très médiocre et nous ne pouvons pratiquement rien dire de la consommation végétale des occupants de ces sites. Il en est autrement des restes de charbon de bois. Vers 3000 ans, les charbons proviennent tous d'arbres de la zone soudanienne qui n'existent plus aujourd'hui au Sahel, sinon dans quelques vestiges d'emplacements. On peu citer comme exemple le cas de Prosopis africana. Cette espèce devait être autrefois plus fréquente au Sahel comme l'attestent les charbons rencontrés en de nombreux sites, tant au Burkina Faso qu'au Nigeria. Prosopis fournit un très bon bois de chauffe et est en plus parfaitement indiqué pour la métallurgie du fer, ce qui aurait contribué

à sa disparition du Sahel (M

AYDELL 1983). Les charbons du site de Ti-n-Akof

appartiennent tous à Prosopis, indiquant un choix particulier de ce bois de la part de ses occupants. La végétation sur les dunes dans le Sahel de Burkina Faso était alors de toute façon plus riche qu'aujourd'hui et contenait des espèces exigeantes. Responsable de leur disparition est probablement une combinaison entre la sécheresse croissante et les interventions humaines. Les sites de l'âge du fer se présentent sous la forme de tertres d'occupation juxtaposés et recouverts d'une couche dense de restes de tessons, de meules et de broyeurs ainsi que d'artefacts métalliques. Le critère de choix des sites semble avoir été la disponibilité d'eau en permanence. C'est ainsi le cas des faces nord des dunes de Dori et de Saouga où un horizon de sources est encore aujourd'hui utilisé pour irriguer les jardins. Alors que près d'Oursi, les buttes d'occupation sont en relation avec la Mare qui peut rester en eau tout l'année, par saison des pluies favorable et permettre au moins un accès facile à la nappe phréatique les mauvaises années.

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La fouille d'une butte à proximité de Saouga montre que ces tertres sont entièrement constitués de déblais d'occupation. La grosse quantité de matériel archéologique ne commence à diminuer qu'à une profondeur de 5,5 m et les dépôts archéologiques finissent à 6,7 m sur le sable dunaire. Les premières dates C14 à la base, au milieu et au sommet de la stratigraphie fournissent un âge comparable autour de 1000 ans avant l'actuel. La mise en place de la butte a donc dûe se faire très rapidement. Outre une riche récolte de céramique, d'outils en fer, de meules, de perles en pierre ou en céramique, un grand nombre de restes animaux et végétaux a pu être collecté. Les critères de différenciation de ces sites avec ceux de l'âge lithique est l'absence des artefacts en pierre taillée et la richesse en outils métalliques. A coté de la céramique d écorée à la roulette, souvent épaisse, dominante, on rencontre également de la décoration lissée et peinte. De la fouille de Saouga, nous avons pu retirer une grande quantité de restes végétaux. Ceux-ci nous informent non seulement sur le régime alimentaire des habitants du site mais aussi sur leur environnement. Ils s'agissait de cultivateurs de mil sédentaires qui possédaient probablement aussi du bétail.

Outre la richesse des charbons de boi

s, une part importante des restes botaniques est constituée de petit mil (Pennisetum). Dans son exposé sur les recherches archéologiques du bassin de Tchad, D. G

RONENBORN et al. (ce

volume) ont montré que les buttes anthropiques de la plaine d'inondation ont fourni non seulement des graines de Pennisetum mais aussi une grande quantité de Graminées sauvages qu'il est permis de considérer comme une composante complémentaire dans l'alimentation. A Saouga, en revanche, les Graminées sauvages sont très peu représentées et Pennisetum devait constituer l'essentiel de l'alimentation, mais des fruits sauvages comme les jujubes (Ziziphus sp.) ont cependant aussi été ramassés (Kahlheber, information orale). Nous avons des indicateurs d'une pratique de la culture du mil dans un cadre agroforestier où les arbres utiles sont conservés dans les champs. Beaucoup des espèces ligneuses identifiées dans les restes botaniques comptent parmi les plus importants arbr es utiles de l'actuelle savane-parc. Il faut en particulier citer Butyrospermum parkii, le Karité, et Acacia albida , qui se distingue par le fait qu'il perd ses feuilles en saison des pluies et reste vert en saison sèche. Ainsi, il ne constitue pas un concurrent vis-à-vis du mil pour l'eau, mais il contribue en plus à l'amélioration des sols et ses fruits sont un fourrage riche en protéines. Le Karité, qui est l'arbre caractéristique de la zone soudanienne, fournit le beurre du même nom. Aujourd'hui on ne le trouve pas à Saouga mais à 100 km plus au Sud. On peu se demander si cela est dû à une dégradation climatique depuis 1000 ans ou à la surexploitation par l'homme.

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Il n'y a donc pas de doute pour affirmer que les occupants des tertres anthro- piques de Saouga pratiquaient l'agriculture tandis que ceux des sites de dunes avaient plutôt un mode de vie de chasse-cueillette ou d'élevage. Il semble ainsi apparaître une contradiction entre ces données archéologiques et celles du diagramme pollinique d'Oursi (B

ALLOUCHE ET NEUMANN 1995, BALLOUCHE et

al. ce volume), qui laisserait paraître un passage à l'agriculture vers 3000 ans. Pour cette époque décisive, nous n'avons aucun site archéologique où l'agriculture soit avérée. Une soluti on pourrait cependant venir des buttes anthropiques situées à Oursi même. Ces buttes se distinguent de celles de Saouga tant par leur morphologie que par le matériel qu'elles fournissent. Peut-être doivent-elles aussi leur mise en place à d'autres processus qui permettent une plus longue continuité d'occupation. Ces sites pourraient alors fournir le moyen de mettre en évidence le début de l'agriculture dans la région. Une première datation des couches supérieures de ces buttes a donné un âge d'environ 2000 ans, soit 1000 ans avant Saouga. Outre des charbons de bois, on y a également récolté du Pennisetum domestiqué, ce qui prouve que cette plante est cultivée à Oursi depuis au moins 2000 ans. Pour cela il est à supposer que les fouilles sur les collines d'Oursi jetteront une lumière nouvelle sur l'évolution de l'agriculture dans cette région.

Remerciement

Nous remercions Aziz Ba

llouche pour la traduction du manuscrit et Lassina

Koté pour des remarques critiques.

Bibliographie

BALLOUCHE, A. & K. NEUMANN (1995): A new contribution to the Holocene vegetation history of the West African Sahel: pollen from Oursi and charcoal from three sites in Nigeria. - Veg. Hist. Archaeobot. (1995) 4: 31-39

GAUSSEN J. & M. GAUSSEN (1988): Le Tilemsi préhistorique et ses Abords. Sahar et Sahel malien.- Cahiers du Quaternaire N°11, Paris

GROVE, A. T. (1993): Africa's climate in the Holocene.- In: SHAW, T. et al. (éd.): The archaeology of Africa. Food, metals and towns: 32-42; London/New York

KRINGS, T.F. (1980): Kulturgeographischer Wandel in der Kontaktzone von Nomaden und Bauern im Sahel von Obervolta. Am Beispiel des Oudalan (Nordost-Obervolta). - Hamburger Geographische Studien 36, Hamburg

MAYDELL, H.-J. VON (1983): Arbres et arbustes du Sahel. Eschborn

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