[PDF] Les Sondages dopinion publique





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Sondages dopinion et communication politique

Depuis plus de cinquante ans les sondages d'opinion jouent un rôle s'expose à l'actualité politique dans les médias



Comment se forme et sexprime lopinion publique

Ainsi Pierre Bourdieu affirme-t-il dès 1973 que « l'opinion publique. [des sondages] n'existe pas ». Pour lui les sondages ne se contentent pas d'enregistrer l 



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1 janv. 2021 Des principes sur lesquels fonder le choix et l'application de méthodes comptables en l'absence d'indications explicites se trouvent dans IAS 8 ...



DIRECTIVE ESOMAR/WAPOR SUR LES SONDAGES DOPINION

Les données publiées ou le rapport d'enquête constituent souvent les seuls moyens d'exposer au public les résultats du sondage et des études de marché de 

Les sondages d"opinion publique

COLLECTION DIRIGÉE PAR PAUL FRAISSE

De même, à la veille de chaque scrutin important, élec- teurs et hommes politiques peuvent prendre connaissance de l"intensité avec laquelle le corps électoral se porte vers les divers partis en présence. La victoire ou la défaite des uns et des autres est déjà préfigurée dans les résultats obtenus par les organismes d"étude de l"opinion publique. Mais ces informations sur l"état d"esprit et les tendances du public ne concernent pas seulement les événements pro- prement politiques. Statut de la femme, régime matrimonial, nombre désirable d"enfants par famille, scolarité, retraite, emploi et chômage, coût de la vie ou aménagement de la circulation automobile, modes alimentaires et vestimentaires, santé, loisirs, distractions, amour et activité sexuelle, tout ce qui compose la vie quotidienne de chacun et de tous fait

l"objet de nouvelles d"opinion. Les goûts, les préférences, les contraintes, les idéaux sont chaque jour scrutés en tous

sens, et tout le monde, du plus humble au plus éminent, peut prendre connaissance des mouvements les plus appa- rents ou les plus secrets, qui parcourent et animent la conscience collective.

Le public

est habitué à ces informations, qui s"expriment sous forme de pourcentages, donnant les proportions de réponses à des questions simples. Il sait qu"elles proviennent d"enquêtes, de " sondages », au cours desquels un certain nombre de personnes ont été interrogées. Il n"ignore pas qu"à propos de chaque problème évoqué, une proportion plus ou moins importante n"a pas donné de réponse, par ignorance, désintérêt ou refus. Les nouvelles d"opinion, ainsi diffusées de nos jours dans la presse, écrite ou parlée, font partie du paysage familier. Elles n"étonnent pas plus que les indications fournies par les services météorologiques, la cote de la Bourse, ou l"indice du coût de la vie. Les journalistes en sont avides, comme le public et les dirigeants. Elles ont pris les caractères d"une véritable institution.

2. LES SONDAGES ET LA LUTTE POLITIQUE

De telles nouvelles ne satisfont pas seulement la curiosité. Comme toute autre, qu"il s"agisse des développements de la guerre au Vietnam, d"une grève dans les mines, ou de la déclaration d"un dirigeant syndicaliste, elles relatent un fait, elles constituent elles-mêmes des faits. Si elles expriment des opinions, elles n"en représentent pas moins une donnée objective, et s"inscrivent dans l"immense réseau des données de toute nature, qui composent aujourd"hui l"actualité, et demain l"histoire.

Il n"est

pas indifférent de savoir que les Français se décla- rent très attachés à la Sécurité sociale, que la croissance de la population effraie la majorité d"entre eux, et que parmi toutes les mesures destinées à pallier les inconvénients du vieillissement une prolongation obligatoire de la vie active serait la plus impopulaire. Une politique démographique ou sociale ne peut ignorer ces tendances, dans la mesure où finalement l"équilibre de l"ensemble dépend du compor- tement de chacun. Que dans le conflit du Moyen-Orient

Français et

Britanniques aient manifesté plus de sympathie

Israël qu"aux Etats arabes, ou que 18 % seulement contre

45 % d"avis contraire aient approuvé l"attitude du

général de Gaulle lors de son voyage au Canada en août 1967, sont des indications dont on ne saurait contester l"impor- tance, s"il est vrai que les dirigeants tiennent compte dans leur action de l"idée qu"ils se font du soutien que le peuple leur accorde.

Dans un pays comme l"Angleterre, où le choix

du moment pour les élections générales appartient au gou- vernement, les fluctuations enregistrées dans le prestige des deux grands partis retiennent nécessairement l"attention. Non que de telles données modifient les circonstances et agissent directement sur la conjoncture. Telle n"est pas leur fonction. Mais l"orientation d"une politique peut s"en trouver infléchie, accélérée ou contrariée, par suite du retentisse- ment qu"elles ont dans les milieux dirigeants. Parmi l"en- semble des éléments sur lesquels s"appuie l"homme res- ponsable au moment de prendre une décision, les résultats des sondages interviennent sans aucun doute de plus en plus, et bien des exposés des motifs en font état. En outre, et parce qu"elles constituent un élément des situations, les données d"opinion sont devenues, dans le combat politique, une arme dont se servent les partis qui s"affrontent, ou les hommes au pouvoir. Parmi les nombreux exemples qui pourraient être invo- qués, un article déjà ancien de la grande revue anglaise

The Economist

fournit une illustration significative. Elle titrait son éditorial du 24 mars 1951 : " Sondages d"opinion et parlement » (Poils and Parliament). Le gouvernement travailliste Attlee était au pouvoir depuis 1950, et des son- dages répétés révélaient une forte chute de prestige. La revue laisse percer ses préférences pour le parti conserva- teur, et réclame que le ministère ne se maintienne pas au pouvoir contre le gré de la majorité. Elle fait état " d"un nouveau facteur qui existe dans la situation actuelle... Que les politiciens le veuillent ou non, ce nouveau facteur c"est le sondage d"opinion publique ». Il n"est pas possible de continuer à se conduire comme si les enquêtes d"opinion n"existaient pas. " Elles existent, c"est un fait ; dans l"en- semble, bien qu"elles ne soient pas infaillibles, leur réputa- tion de précision est fermement établie, et il est inévitable que la tactique politique doive tenir compte de ce qu"elles mettent en lumière. » Peu importe ici que le ministère Attlee soit resté au pouvoir encore quelque temps, et ait été battu aux

élections suivantes et remplacé par un gouvernement conservateur. Les causes du changement débordent de

toutes parts les sondages, mais un tel texte, parmi beaucoup d"autres, montre à quel point ils sont utilisés dans les luttes partisanes.

Telle est

sans doute la raison pour laquelle les critiques ne désarment pas, et reprennent à chaque occasion, comme si les sondages intervenaient dans un domaine réservé, qui n"appartiendrait qu"aux hommes politiques, ou aux jour- nalistes qui commentent les événements, et cherchent eux aussi à exercer une action.

Ainsi,

lors des élections britanniques de 1959, un journal français, qui publie souvent des résultats d"enquêtes, ou des analyses tirées de données en provenance de sondages,

écrit :

" Les pronostics renversés : les sondages d"opinion qui enregistraient

à tort un regain de popularité des tra-

yaillistes... », ou encore : " Renversant les pronostics des

Instituts

de sondage, les Conservateurs accroissent largement leur majorité aux Communes » (Le Monde, numéro du 9 octobre 1959). Puis se donnant un jour de plus de réflexion : Sans les sondages plus ou moins fantaisistes des divers instituts spécialisés, chacun aurait pu prévoir le succès du

Premier

Ministre », à quoi s"ajoute un billet intitulé " Son- docratie », ironisant sur les sondages (ibid., 10 octobre). Ces titres et commentaires ont quelque chose de confondant, si l"on se reporte au même journal, qui publiait deux jours plus tôt une correspondance de Londres ainsi rédigée : Les derniers sondages donnent un léger avantage aux

Conservateurs...

Le sondage Gallup publié ce matin par le

News Chronicle

révèle qu"en fin de compte les Tories auraient repris une légère avance et pouvaient compter sur 40,5 % des voix contre 39 % seulement aux Travaillistes. Un autre sondage organisé par le

Daily Mail va encore plus loin en

attribuant au parti de M. Macmillan un avantage de 3,6 0/0" Ce qui devrait lui valoir aux Communes près de 70 à 120
sièges de plus qu"à ses rivaux » (ibid., 8 octobre). Cette ^formation préfigurait l"issue du scrutin, et l"on veut penser que la différence, pourtant normale, entre l"avance en voix et l"avance en sièges des conservateurs a pu tromper les commentateurs du journal.

Des exemples

plus récents pourraient être allégués. En

Grande-Bretagne,

où les sondages préélectoraux atteignent le plus souvent un remarquable degré de précision, leur ont pensé les Européens quand les premiers sondages ont franchi l"Atlantique.

Mais, lorsqu"un peu plus tard, des

Européens en

ont conduit auprès de Latino-Américains, ceux-ci ont douté qu"ils soient valables en Amérique latine, et des arguments analogues se retrouvent aujourd"hui dans les pays sous-développés, à mesure que les sondages y pénètrent. La résistance aux sondages d"opinion publique mérite- rait à elle seule une longue analyse, liée à leur conception

Il1ême

et à leur histoire. Le retour et la persistance des mêmes arguments frappent, et ne sont sans doute pas dépourvus de signification. Par bien des aspects, les sondages heurtent certains modes de pensée, ou atteignent des valeurs sur lesquelles semble reposer le respect de l"individu. Les spécialistes entendent bien souvent les critiques qui leur sont adressées, et se les sont faites souvent à eux-mêmes. C"est en partie grâce à l"opposition rencontrée qu"ils par- viennent peu à peu, avec l"appui de la théorie et de l"expé- rience, à affiner leurs techniques et à améliorer leurs mé- thodes d"investigation. Ce n"est pas en repoussant les objections d"un revers de main, mais par l"examen approfondi des faits, qu"il est

Possible

d"apprécier la validité des sondages d"opinion

Publique

et le degré de confiance qu"il convient de leur accorder. Il importe en premier lieu de saisir qu"ils sont apparus à un moment précis du temps, correspondant lui-même à un certain état de la société et des structures sociales, comme de l"avancement des sciences et des techniques. Ils sont profondément enracinés dans l"histoire, et l"on ne saurait arrêter le mouvement de la science. Il est nécessaire en outre de discerner les grandes lignes des méthodes sur lesquelles ils se fondent. Le hasard, au sens mathématique, notamment, n"est pas ce que le bon sens entend habituellement par là. Il n"y a pas plus de nature de l"opinion publique que de vertu dormitive du

sommeil. Le réseau des probabilités qui enserre chaque individu n"empêche pas l"exercice de la liberté individuelle.

Enfin,

il y a lieu d"éviter une confusion qui consiste à identifier opinion publique et vie politique au sens strict, et plus encore sondages d"opinion et sondages préélectoraux. Comme le domaine de la presse s"étend bien au-delà de l"activité politique, l"opinion et l"étude de l"opinion débor- dent de toutes parts le cadre limité du combat idéologique ou politique.

PREMIÈRE PARTIE

L"étude

scientifique de l"opinion publique

CHAPITRE PREMIER

L"opinion

publique I.

L"OPINION PUBLIQUE COMME FORCE POLITIQUE

L"étude scientifique de

l"opinion publique est apparue et s"est développée dans la société contemporaine, parce que se sont trouvées réalisées un ensemble de conditions qui la rendaient possible, et, pourrait-on dire, presque nécessaire. Ce n"est pas que l"opinion publique se soit tout à coup

Présentée comme

un phénomène nouveau. Au contraire, tout au long de notre tradition culturelle, elle a été reconnue, implicitement ou explicitement, par les penseurs et les hommes

politiques. Aristote et les auteurs latins évoquent souvent son rôle comme soutien ou comme ferment de

destruction du pouvoir. Les modernes ne pensent pas autrement, et, à l"époque où se constitue avec la Renaissance italienne une véritable science de l"Etat, Machiavel affirme dans Le Prince : " C"est du peuple qu"il importe de mériter l"affection, car il est le plus fort et le plus puissant. » Pour Hobbes, un peu plus tard, le monde est gouverné par l"opinion, et Pascal voit en elle " comme la reine du monde », tandis que " la force en est le tyran ». William

Temple

esquisse une théorie de l"opinion publique comme source du pouvoir : " L"opinion, écrit-il en 1671, forme la base et les fondements de tout gouvernement... En fait, on peut considérer que tout gouvernement se fortifie ou s"affai- blit dans la mesure où la faveur dont jouissent dans l"opinion générale ceux qui gouvernent, croît ou diminue. » Il appartient à Rousseau de résumer la pensée séculaire, et d"annoncer l"avenir, dans une formule célèbre du Contrat social, qui demeure la devise des nations démocratiques :

La volonté générale peut seule diriger les forces de l"Etat selon la fin de son institution. » Puisque le fondement du

pouvoir

réside dans l"opinion populaire, c"est elle qu"il importe de rechercher et de connaître. La règle de la

majorité n"a pas d"autre raison d"être. Rousseau poursuit : Quand on propose une loi dans l"assemblée du peuple, ce qu"on leur demande n"est pas précisément s"ils approuvent la proposition ou s"ils la rejettent, mais si elle est ou non conforme à la volonté générale, qui est la leur ; chacun, en

donnant son suffrage, dit son avis là-dessus, et du calcul des voix se tire la déclaration de la volonté

générale. La Révolution américaine et la Révolution française font passer ces notions dans les faits, et les inscrivent dans le droit. Toutes les constitutions poseront comme fondement de l"autorité, le

double principe de l"égalité, et de l"assen- timent du plus grand nombre. L"idée du recours au verdict

populaire ne quittera plus le devant de la scène. Même les plus hardis contempteurs de la démocratie en appellent à lui. Quant à ceux qui étudient par vocation le cours des

événements, ils

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