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Le cas des temples, des clubs de femmes

et des groupes cultists

Le cas des temples, des clubs de femmes

et des groupes cultists

Mars 2019

La présente publication a été élaborée avec l'aide de l'Union européenne. Le contenu de la publication relève de la seule responsabilité d'ECPAT France et des partenaires du projet et ne peut aucunement être considéré comme reflétant le point de vue de l'Union européenne.

SOMMAIRE

AVANT-PROPOS

8

REMERCIEMENTS

10

INTRODUCTION

13

A - Les acteurs professionnels

B - Les entretiens avec les victimes

LES TEMPLES 33

A - Articulation entre

juju, vodoun et sorcellerie

1) Les divinités Edo

2) Le juju

3) La sorcellerie

B - Articulation entre pentecôtisme et autres croyances.....................................40

A - Les temples, des lieux historiques

Oba

2) Les

priests

3) Les autres acteurs religieux assistant l'

Ohen

4) Les

devotees / Les fidèles

C - Le financement

A - Lutte contre la sorcellerie et pouvoirs de guérison

B - Fonctions divinatoires et de protection

C - Administration de la justice

1) La consultation des divinités

2) Les serments judiciaires

3) La constatation du paiement d'une dette

D - Articulation entre justice néotraditionnelle et justice étatique ....................58 chief priests

A - Le contexte

1) Le lieu

2) Les acteurs

B - Les composantes du serment

1) La parole

2) Le geste / Les actes

a) L'ingestion........................................................................p...........................72

b) L'immersion c) Les marques tracées sur le corps et les scarifications ..........................73 items

A - Perception par la population

....76

B - Perception par les

priests ..........78

C - Perception par les familles

........80

D - Perception par les autorités étatiques

madam

A - Le vice entachant le serment d"allégeance

B - L"effet de la cérémonie de prestation de serment

C - La quasi irrévocabilité de la promesse

1) Éléments qui rendent la promesse difcilement révocable

..................87

2) L"incertitude entourant la possible annulation

A - Le cloisonnement du groupe

...91

B - La dimension collective de la promesse

C - La partialité des

priests dans les relations entre la madam et celle qui a prêté serment ............95

1) Les liens de proximité entre la

madam et le priest .................................96

2) La possible absence de neutralité des

priests au moment de l"exécution .....97

CONCLUSION

99

ANNEXE : DÉCLARATION DE L'

OBA

DE BENIN CONTRE LA TRAITE

DES ÊTRES HUMAINS

102

LADIES" CLUBS

107
Osusu

Ladies'clubs

Ladies' clubs

A - Être et avoir des ressources

....117 B - Des relations sociales contextualisées par et pour le club ..........................119

1) Les critères sociaux

...........120

2) Les critères socio-professionnels et nanciers

A - Régulation et structuration de la vie sociale

1) Régulation et conformité du groupe

2) Stratication hiérarchique du groupe

3) Le hosting , lieu d"encadrement de la régulation ..................................126 B - Partage des valeurs, des pratiques et d"une identité sociale ......................127 ladies' clubs

A - Les membres et les

clubs en Europe

B - La représentation des

clubs par les victimes interrogées en France .........131

A - Du soutien nancier...

.............133

B - ...Au support de la traite

.........134

CONCLUSION

135

LES GROUPES

CULTISTS

141
cultists cultists cultists

A - Les rivalités entre groupes

......150

B - Une réputation par la peur

......152 C - La violence dans le processus d'intégration A - Les pouvoirs attribués aux membres des groupes cultists .........................157 B - La prestation de serment au cours du processus d'initiation .....................158 C - La professionalisation de l'activité criminelle

1) Des prestations criminelles contre les personnes

................................160

2) Des prestations criminelles contre les biens

3) La réponse étatique face aux groupes

cultists cultists cultists

A - Proximité criminelle

..................168

B - L'interaction avec les

madams 170

A - Les prestations réalisées au Nigéria

B - Les prestations réalisées en France

C - Des membres de groupes

cultists au coeur du processus global de la traite ? .....................................174

CONCLUSION

175

CONCLUSION GÉNÉRALE

179

BIBLIOGRAPHIE

182

Introduction

............................182

Chapitre 1 : Les temples

.......183

Chapitre 2 :

Ladies' club

.......185

Chapitre 3: Les groupes

cultists

AVANT-PROPOS

Cette recherche fait partie intégrante du projet européen PACKING (2017-2019) conancé par la Commission Européenne et coordonné par l'ONG ECPAT France. Ce rapport est le fruit de la collaboration entre plusieurs acteurs fran çais et nigérians qui ont, sur une période de deux années, mené un travail de recherche au Nigéria puis en France. An de coordonner ce travail, un comité de pilotage a été créé. Il

était composé de

: Élodie Apard, historienne, directrice de l'IFRA-Ni- géria et coordinatrice de l'équipe de recherche nigériane, Bénédicte Lavaud-Legendre, chercheure au CNRS, rattachée au laboratoire COMPTRASEC et coordinatrice de la recherche en France, Vanessa

Simoni, cheffe de projet du pôle

Traite des êtres humains

au sein de l'association Les Amis du Bus des Femmes, et enn Éléonore Chios sone, conseillère technique et Aurélie Jeannerod, chargée de projets et de plaidoyer traite des êtres humains chez ECPAT France. Au Nigéria, l'équipe de recherche constituée spécialement pour cette étude, était composée de cinq chercheurs nigérians : Cynthia Olufade (doctorante en anthropologie à l'université d'Ibadan), Pre cious Diagboya (doctorante en philosophie à l'université d'Ibadan), Professeur Sam O. Smah (criminologue à la National Open Uni versity au Nigéria), Iziengbe Omoregie et Victor Aiguobarueghian (enseignants titulaires à l'université de Benin City) ainsi que d'une chercheure franco-italienne : Sara Panata (doctorante en histoire à l'université Paris 1). Chaque membre de l'équipe a été choisi pour ses connaissances sur les phénomènes liés à la traite au Nigéria ainsi que pour ses com pétences à analyser plus spéciquement le rôle de certains acteurs. Iziengbe Omoregie et Victor Aiguobarueghian, tous deux ensei gnants en histoire à l'Université de Benin City ont eu la possibilité de mener des observations très régulières des groupes d'acteurs qu'ils devaient étudier pendant toute la durée du projet ; les Ladies' clubs pour la première, les groupes cultists pour le second. Cynthia Olu- fade et Precious Diagboya, les deux chercheures en charge de l'analyse du rôle des temples et des serments dans les processus

de traite, basées à Ibadan, ont conduit des sessions de terrain de plusieurs semaines à Benin City. Ces quatre chercheurs sont tous

originaires de l'État d'Edo, parlent la langue Edo et sont familiers du contexte historique, culturel et social dans lequel s'in scrivent les phé- nomènes observés. Cynthia Olufade et Iziengbe Omoregie sont par ailleurs spécialistes de la traite à des ns d'exploitation sexuelle au Nigéria et mènent depuis plusieurs années leurs propres recherches sur le sujet 1 Sara Panata, spécialiste des mobilisations féminines dans le Sud- Ouest du Nigéria, chargée d'étudier les clubs de femmes (

Ladies'

clubs ), a mené une série d'entretien à Benin City puis un travail de recherche et de collecte de données sur les réseaux sociaux. Le Professeur Sam Smah, sociologue spécialisé en criminologie, basé à Abuja, a également mené plusieurs séries d'enquêtes à Benin City, ainsi que dans plusieurs autres villes du Nigéria an de récolter des données de première main sur la gestion des phénomènes liés aux groupes cultists par l'État nigérian. L'équipe de recherche en France était composée de Bénédicte Lavaud-Legendre (COMPTRASEC - CNRS UMR 5114) et de Cécile Plessard (consultante). Bénédicte Lavaud-Legendre, juriste et chargée de recherche CNRS, travaille sur les différentes formes d'exploitation des migrants depuis plusieurs années. Cécile Plessard, doctorante et chargée d'études en sociologie, est spécialisée dans l'analyse de réseaux sociaux (SNA) notamment criminels. Pour cette recherche, elles ont travaillé en partenariat avec l'associa tion Les Amis du Bus des femmes, et notamment Flora Fournat et Loveth Aigbangbee, médiatrices culturelles, qui ont réalisé une par- tie des entretiens en France sous la coordination de Vanessa Simoni et de Cécile Plessard. Patty Gbabode et Pauline Rocato ont retranscrit une partie des entretiens conduits en France. Bénédicte Lavaud-Legendre et Cécile Plessard se sont appuyées sur les travaux de terrain réalisés au Nigéria, en France et sur les rapports publiés par l'équipe nigériane pour rédiger le présent rapport de synthèse.

REMERCIEMENTS

Nous remercions les fonctionnaires de l'OCRTEH - Ofce Central pour la Répression de la Traite des Êtres Humains - , pour le temps qu'ils nous ont accordé et les précieuses informations qu'ils nous ont transmises. Nous remercions également Hounkpe Albert Ayayi, doctorant en sociologie à l'université de Caen-Normandie pour son éclairage tant sur le plan du vocabulaire que sur le plan culturel et religieux. Merci à Laurent Fourchard, historien et politiste, directeur de recherche à la Fondation nationale des sciences politiques pour sa relecture précise et attentive. Merci également aux salariés et bénévoles des associations Les Amis du Bus des Femmes à Paris, Ruelle à Bordeaux et Itinéraires à Caen, ainsi qu'aux membres du CHRS Janine Van Daele à Caen et du Centre d'Accueil des Demandeurs d'Asile de Dax. Tous nous ont apporté une aide bienveillante et indispensable à la conduite des entretiens auprès des victimes. Merci aux personnes rencontrées à Benin City, qui ont accepté d'ai der les chercheurs dans leurs enquêtes de terrain : le personnel de la NAPTIP ( Agence nationale nigériane de lutte contre la traite des per- sonnes) à Benin City, les responsables des temples qui ont autorisé de longues heures d'observation ainsi les returnees qui ont accepté de parler de leur histoire. Enn, nous remercions l'ensemble des enquêtées, victimes de traite des êtres humains, qui nous ont accordé le temps et la conance nécessaires à la réalisation de l'enquête. GROUPES RELIGIEUX, SOCIAUX ET CRIMINELS DANS TRAITE DES FILLES ET FEMMES NIGÉRIANES

INTRODUCTION

Le projet Packing -

Protection of migrants and Asylum seekers

especially Children and women coming from Nigeria and victims of trafflcKING - a pour objectif premier la prévention et l'éradication de la violation des droits humains des migrants et demandeurs d'asile, notamment des enfants et femmes nigérians victimes de traite des êtres humains et particulièrement à des ns d'exploitation sexuelle. Visant à soutenir la mise en œuvre du protocole de Palerme 1 et porté par l'organisation non gouvernementale ECPAT France 2 , ce projet repose sur l'idée qu'une meilleure conscience et connaissance de la situation des lles et des femmes nigérianes permettrait à la fois une meilleure prévention des situations de traite, une meilleure pro tection pendant la migration, une moindre persécution en cas de retour au pays d'origine ainsi qu'une meilleure répression de ces pratiques criminelles. Le processus criminel rendant possible l'exploitation sexuelle de lles et femmes nigérianes, parfois très jeunes, repose sur l'engagement de celle qui migre à prêter allégeance à celle qui rend possible cette migration. Cette relation qualiée d'exploitation entre le sponsor qu'on désignera dans le contexte étudié, sous le terme de " madam » - et la personne en situation de prostitution, revêt donc une dimen sion essentielle pour comprendre ce que désigne la traite des êtres humains. Pour autant, on ne saurait réduire ce phénomène criminel à cette relation duale, tant l'ensemble des actes incriminés se révèle plus large. L'infraction pénale de traite des êtres humains, telle que dénie dans les textes internationaux 3 , englobe en effet l'ensemble des actes commis à des ns d'exploitation de la personne, ce qui va désigner son recrutement, son transport, son hébergement, et plus largement encore, le transfert d"argent, la fabrication des papiers et tous les actes nécessaires à l"instauration de la relation d"exploitation. Aussi, ce phénomène relèverait donc d"une multitude d"interactions de différentes natures 4 entre les multiples acteurs impliqués (indi vidus, groupes, institutions, etc.) au cours du processus. Le choix a donc été fait de considérer, dans la présente étude, la traite des êtres humains comme un objet social et relationnel complexe avant d"être une pratique criminelle. Ainsi, la traite sera abordée non pas à partir du duo - victime/ madam - classiquement étudié, mais en postulant l"implication de plusieurs groupes sociaux dont l"activité ne prend pas son origine dans la pratique de la traite des êtres humains, ni ne s"y réduit. L"in fraction de traite reposerait alors sur une organisation qui, au-delà de l"activité criminelle à proprement parler, relèverait d"un ancrage social, communautaire et religieux fortement structuré et légitimé. Nous faisons donc ici l"hypothèse que des groupes religieux (tels que les temples " néo-traditionnels » Ayelala dans l"État d"Edo au

Nigéria), des groupes de femmes (

Ladies'

clubs ) et des groupes cul tists (notamment BlackAxe (Aye) et Supreme Eiye Confraternity) sont impliqués dans le processus de traite par l"utilisation de croyances et la mise en œuvre de leurs propres pratiques et règles de fonction nement, à des ns criminelles. Il s"agit donc, en amont, de décrire le fonctionnement - activités et développement - au Nigéria comme en France de chacun de ces groupes, puis d"identier leur rôle et leur niveau d"implication dans la traite des êtres humains. La présente étude se focalise exclusivement sur l"exploitation sexuelle des lles et femmes nigérianes originaires de l"État d"

Edo au Nigé-

ria 5 . Les pratiques criminelles, comme toute pratique sociale, doivent être abordées objectivement et scientiquement dans le contexte dans lequel elles s"inscrivent. C"est pourquoi nous présenterons

États généraux de la recherche sur le droit et la justice, Lexis Nexis., Paris, 2018, p. 79-90 ;

LAVAUD-LEGENDRE B.

, PLESSARD C., LAUMOND A., MELANÇON G., et PINAUD B., " Analyse de

réseaux criminels de traite des êtres humains: méthodologie, modélisation et visualisation

», Journal of

Interdisciplinary Methodologies and Issues in Science , 2017, vol. 2, Graphs and social systems. 5

. Ce phénomène criminel touche de très nombreuses régions du monde et peut prendre diverses

formes. L"exploitation peut désigner l"exploitation sexuelle, le travail forcé, la délinquance forcée ou

le trac d"organes. Elle peut être le fait de cellules criminelles individuelles ou de groupes criminels

prenant en charge, selon les cas, une partie ou l"ensemble du processus d"exploitation. quelques éléments historiques sur la prostitution et les formes de traite régionale observées durant la première moitié du XX e siècle (Section 1). Nous exposerons également les différents terrains d"en quêtes mis en œuvre dans le cadre de cette recherche (Section 2).

SECTION 1 -

CONTEXTUALISATION HISTORIQUE

DES FORMES CONTEMPORAINES DE TRAITE AU

NIGÉRIA

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