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Le tome II est sous presse. 4 Elle concerne les architectes peintres
Sur lespace architectural - Philippe Boudon
que renvoyer le lecteur aux divers travaux qui en traitent n'apportant à cette ordinateur
Mireille RAMBAUD
Conservateur aux Archives Nationales
DOCUMENTS
DUMINUTIER CENTRAL
CONCERNANT
L'HISTOIRE DE L'ART
(1700-1750)Publication réalisée avec le concours
du Centre National de la Recherche Scientifique (Société de l'Histoire de l'Art français) et de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (Fondation Coyecque-Roze)TOME II
Le présent instrument de recherche imprimé a été ressaisi dans son intégralité en 2009. La pagination d'origine
a été restituée entre crochets, mais la numérotation des notes de bas de page n'a pas été conservée. Lors de la
mise en page par le personnel du Minutier central, les cotes ont été uniformisées dans leur présentation, selon
les normes actuelles, et parfois rectifiées, ainsi que les dates (les valeurs exactes sont mises entre crochets
carrés).S. E. V. P. E. N.
13, rue du Four (6e)
PARIS 1971[p. I]
INTRODUCTION
La documentation recueillie dans ce volume provient du dépouillement des études I à X du Minutier central des Archives nationales. Le premier tome offrait celle qui était contenuedans dix études numériquement dispersées, nous nous en sommes expliquée dans
l'introduction de cet ouvrage(1)où l'on trouvera aussi indiquée la méthode que nous avons suivie(2). Il manque ici la documentation musicale qui était incluse dans le tome premier.Nous avons pensé qu'il était préférable de la réserver pour des publications spéciales. M.
André Chamson, de l'Académie française, directeur général des Archives de France, a donné
son agrément à cette modification d'autant plus volontiers qu'il estimait souhaitable que soient publiés, pour l'histoire de la musique au XVIIIe siècle, des recueils de documents analogues à ceux qui sont en cours de publication pour la période 1600-1650(3). Nous rappelons qu'une partie de la documentation artistique relevée au cours des dépouillements est consignée dans le fichier des artistes du XVIIIe siècle, au Minutier central(4). Voici le tableau des études numérotées de I à X(5)au Minutier central, qui ont fourni ladocumentation analysée dans ce volume. Les dates indiquées à côté du nom des notaires sont
celles de leur exercice, mais, pour chacun, n'ont été dépouillées que les minutes comprises
entre 1700 et 1750 (année incluse). [p. II] IClaude Royer, rue de Buc..................................................................................... 1700-1709
Claude-Renard Royer, idem.................................................................................. 1709-1710
Nicolas-Charles Le Prévost, idem........................................................................ 1710-1744
Antoine-Christophe Quinquet, au coin du petit marché de l'abbaye Saint-Germain................................................................................................................. 1744-1760
IILouis Moufle, rue de la Verrerie........................................................................... 1700-1710
Louis Tranchard, rue Saint-Antoine..................................................................... 1710-1721
Antoine Belot I, rue des Arcis............................................................................... 1700-1710
1 Mireille Rambaud, Documents du Minutier central concernant l'histoire de l'art au XVIIIe siècle (1700-1750), I, Paris,
S.E.V.P.E.N., 1965.
2 Les changements de détail qui ont été apportés sont indiqués en tête des chapitres.
3 Madeleine Jurgens, Documents du Minutier central concernant l'histoire de la musique au XVIIe siècle (1600-1650), I,
Paris, S.E.V.P.E.N. [1967]. Le tome II est sous presse.4 Elle concerne les architectes, peintres, sculpteurs, graveurs inconnus et aussi les artisans du bâtiment, du meuble, de
l'orfèvrerie, de la tapisserie, etc.5 Le numéro en chiffres romains affecté à chaque étude du Minutier correspond à l'ordre dans lequel elles figurent dans A.-J.-
A. Thomas, Notariats du département de la Seine, Paris, 1862.Antoine Belot II, idem........................................................................................... 1710-1725
Jacques Bricault, rue Croix-des-Petits-Champs................................................... 1725-1767
IIIFrançois Dionis, rue de la Verrerie, vis-à-vis la rue Barre-du-Bec..................... 1699-1744
Simon Girault, rue Saint-Martin, vis-à-vis la fontaine Maubué........................... 1744-1775
IVJean-Antoine Caron, rue de la Tixeranderie........................................................ 1674-1706
Michel-Ange de Saint-Georges, idem................................................................... 1707-1744
Jean Andrieu, idem............................................................................................... 1744-1765
VPierre-François Cadot, place de Grève................................................................ 1697-1726
Gabriel-Simon Lefebvre, rue Saint-Honoré, au coin du cul-de-sac de la rue duCoq........................................................................................................................ 1726-1745
Jean-François Lescuyer, place de Grève, au coin de la rue du Mouton.............. 1745-1768
VIPierre de Clersin, rue des Fossés-Saint-Germain-des-Prés................................. 1681-1714
Antoine Thomas, idem.......................................................................................... 1715-1721
Jacques Silvestre, au coin de la rue Saint-Paul.................................................... 1723-1752
[p. III] VIIJoseph Thouin, rue de la Monnaie........................................................................ 1690-1710
Jean-Baptiste Henry, idem.................................................................................... 1711-1712
Nicolas-Jean Charpentier, rue Saint-Honoré, vis-à-vis Les Bâtons Royaux....... 1712-1750
Nicolas Armet, rue de la Monnaie, au coin de la rue des Fossés-Saint-Germain-l' Auxerrois............................................................................................ 1750-1766
VIIIAntoine Navarre, rue de Buci............................................................................... 1699-1717
Pierre Desplasses, idem........................................................................................ 1718-1738
Charles Sauvaige, idem........................................................................................ 1738-1771
IXLouis Auvray, rue des Arcis.................................................................................. 1687-1712
Simon-François Langloix, rue Saint-Martin, au coin de la rue de la Verrerie.... 1712-1748Jean-Baptiste Vivien, rue de la Verrerie............................................................... 1748-1781
XAntoine de La Fosse, rue Saint-Denis, près les Filles-Pénitentes........................ 1698-1731
Louis de La Fosse, rue Saint-Denis...................................................................... 1731-1748
Jacques Macquer, idem........................................................................................ 1748-1764
Les quartiers que recouvrent ces dix études sont les suivants : Cité (études II et IX), LeLouvre (études V et VII), Saint-Eustache (étude II), Saint-Denis (études IX et X), Saint-Martin
(études III et IX), La Grève (études IV et V), Saint-Paul (étude VI), Sainte-Avoie (études II et
III), Saint-Antoine (étude II), Le Luxembourg (études I et VIII), Saint-Germain-des-Prés
(étude VI).Pour notre période (1700-1750) les études I à X totalisent 1946 liasses; leur dépouillement
a donné lieu aux 2.200 analyses environ qui composent ce volume. [p. IV] Il convient de rappeler ici que c'est grâce à M. André Chamson que le Minutier central a pu être doté des instruments de travail que constituent les collections en cours concernant l'histoire de l'art et l'histoire de la musique(6)Nous exprimons notre gratitude à la Société d'Histoire de l'Art français représentée par
M. Marot, membre de l'Institut, directeur de l'École des chartes, au Centre national de la Recherche scientifique et à la Fondation Coyecque-Roze de l'Académie des Inscriptions etBelles-Lettres. C'est en effet grâce aux crédits accordés par le C.N.R.S. à la Société
d'Histoire de l'Art français, et à ceux qui ont été attribués par l'Académie des Inscriptions et
Belles-Lettres à M. Monicat, conservateur en chef du Minutier central, que nous avons pu bénéficier du concours de quelques collaborateurs.La tâche longue et minutieuse que constitue le dépouillement des études a été effectuée
pour la plus grande part par Mlle Pamfilova qui, de plus, nous a apporté une aide efficace dans les nombreuses vérifications qui ont dû être faites au cours de notre travail. Ont également participé au dépouillement Mme Setti et Mme Babelon; M. Jean-Pierre Babelon a rédigé environ 300 analyses pour ce recueil et autant pour le troisième volume qui est en cours de préparation. A tous, nous exprimons nos vifs remerciements. Qu'il nous soit permis de souligner encore ce que les travaux du Minutier doivent à M. Jacques Monicat, à qui revient l'initiative des publications concernant l'histoire de l'art et l'histoire de la musique, et de lui en exprimer notre reconnaissance. Nous tenons enfin à remercier ici Mme Sylvie Beguin, conservateur au musée du Louvre et6 Voir la préface de M. Chamson au tome I des Documents du Minutier central concernant l'histoire de l'art au XVIIIe siècle
(1700-1750). Aux deux volumes précédemment cités, il convient d'en ajouter un troisième : Marie-Antoinette Fleury,
Documents du Minutier central concernant les peintres, les sculpteurs et les graveurs au XVIIe siècle (1600-1650), I, Paris,
S.E.V.P.E.N., 1969.
M. Jacques Foucart, assistant, auprès de qui nous avons trouvé le plus obligeant accueil dans nos recherches pour identifier les peintres auteurs des tableaux relevés dans les états et inventaires. [p. V]LES ARCHITECTES
La masse de la documentation nous impose de faire parmi les artistes, un choix qui s'avère particulièrement délicat en ce qui concerne les architectes. Les qualifications qu'on relève dans les actes notariés peuvent être trompeuses. Tel qui se qualifie de maître maçon entrepreneur est en fait un architecte, tel autre en prendabusivement la qualité. Parmi les architectes eux-mêmes, mis à part les académiciens, les
architectes des bâtiments du roi, les architectes en titre de grands personnages et ceux dont on connaît au moins partiellement l'activité, il est pratiquement impossible de faire unediscrimination valable avant que tous les marchés de construction aient été mis à jour. Les
omissions qui se révéleraient regrettables pourront toutefois être réparées puisque la
documentation qui n'est pas utilisée dans les publications, est consignée dans le fichier duMinutier central.
Les apprentissages
L'enseignement de l'architecture était donne publiquement à l'académie royale qui enseignait la doctrine en même temps que les connaissances techniques. Cette formation étaitgénéralement complétée sur le chantier par les élèves que leurs maîtres employaient dans
leurs agences(7). D'ailleurs, tout architecte qui voulait faire de l'entreprise devait
obligatoirement obtenir la maîtrise de maçonnerie, le plus souvent en se soumettant auxépreuves du chef-d'oeuvre(8).
Le contrat d'apprentissage d'architecte n'avait pas de valeur officielle, cela va sans dire; quant au brevet d'apprentissage de maître maçon, il avait pratiquement disparu au XVIIIe siècle, au moins [p. VI] officiellement, ainsi qu'en témoignent Le dictionnaire de police de Desessarts et un mémoiresur le métier de maçon écrit après 1723(9). Dans son étude sur la communauté des maîtres
maçons, J.-J. Letrait note que les maîtres se contentaient de garder pendant trois ans ceux de7 Louis Hautecoeur, Histoire de l'architecture classique en France, II, Paris, 1950, p. 466.
8 J.-J. Letrait, "La communauté des maîtres maçons de Paris aux XVIIe et XVIIIe siècles", Revue historique de droit français
et étranger, Paris, Sirey, 1948, p. 254. L'auteur note qu'il existait encore d'autres procédés qui avaient l'inconvénient de
permettre l'accès à la maîtrise à des artisans sans qualités professionnelles éprouvées : lettres de maîtrises vendues par le roi
en des occasions solennelles, lieux privilégiés, maîtres suivant la cour et les conseils du roi, travail pendant une durée
déterminée au service d'un établissement charitable.9 Letrait, op. cit., p. 255.
leurs manoeuvres qu'ils jugeaient les plus capables, en augmentant leur paye de deux souspar jour. Il ajoute qu'à cette époque, ni les délibérations de la communauté portant règlement
pour le chef-d'oeuvre, ni les dossiers d'aspirants à la maîtrise, ne font allusion au brevet d'apprentissage; il en signale cependant quelques-uns trouvés dans les minutes de notaires. Les dix études qui ont fourni la documentation de ce volume ont donné seulement quatre contrats d'apprentissages d'architectes ou de maçons. Un seul maître est un architecte, c'estl'académicien Louis Benoist. Il prend comme "obligé" (10)pour une durée de trois ans, le fils
d'un couvreur, âgé de quinze ans; il lui enseignera "l'architecture", lui fournira le logement,
la nourriture et le blanchissage, le tout moyennant 450 livres. Le maître maçon entrepreneur, Jean-Louis Giraud prend pour trois ans, un apprenti qui ne sera ni logé ni nourri; par contre, il s'engage à lui payer "par journée de travail", un salaire qui augmenteraannuellement, passant de 28 sols à 32, puis à 35 sols; bien que l'âge de l'apprenti ne soit pas
indiqué, on peut penser qu'il s'agit d'un compagnon déjà expérimenté. Les deux autres contrats sont plus explicites sur la nature de l'enseignement. Le premier, daté du 21 août1726, est passé pour quatre ans avec un maître de mathématiques et de fortifications qui
s'engage à enseigner au jeune homme, qui sera logé et nourri, "les mathématiques, la fortification, l'architecture et le dessin des fortifications et architectures", moyennant 500livres. Le contrat passé le 14 février 1745, qui liait pour trois ans le pupille d'un perruquier à
un maître maçon du nom de Vallois mérite qu'on s'y arrête, car il apporte la preuve que la
formation d'un maître maçon ne différait guère de celle d'un architecte(11). Vallois s'engage à
enseigner à son apprenti dont l'âge n'est pas indiqué, et qui est qualifié d'alloué, la technique
de la maçonnerie et la coupe des pierres, la géométrie pratique, l'arithmétique, le toisé, la
figure, [p. VII] l'architecture et l'ornement. C'est le seul contrat qui fasse état d'une coutume artisanale quiconsistait à payer une "bienvenue" à l'apprenti la première fois qu'il prenait le marteau pour
tailler la pierre, elle est ici de 12 livres. Non seulement l'apprenti sera logé, nourri et blanchi,
mais les livres et les outils lui seront fournis par Vallois auquel il devra les rendre à la fin de
l'apprentissage. Enfin, son maître lui laissera le temps d'aller "aux académies" pour parfaire ses connaissances. Pour un apprentissage aussi complet, Vallois se fait payer 250 livres par an, soit au total 700 livres.Charges et offices
Plusieurs actes concernent quelques offices de la communauté des maîtres maçons : lemaître général et le syndic, dirigeants de la communauté, et aussi les jurés qui contrôlaient
l'activité des gens de métiers.Le maître
10 Terme synonyme d'alloué.
11 Le chef-d'oeuvre demandé au candidat maître maçon comprenait une épreuve d'architecture : le "trait géométrique" et la
réalisation d'une maquette. J.-J. Letrait, op. cit., p. 240.général Le maître général des bâtiments du roi, ponts et chaussées de France et garde
de la justice royale établie pour la maçonnerie de France au Palais, avait hérité les fonctions
de l'ancien "maître maçon du roi", lequel, à l'origine, était aussi le garde du métier chargé
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