[PDF] Lettre ouverte aux dirigeants Burkinabè – 23 novembre 1987





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Lettre ouverte aux dirigeants Burkinabè - 23 novembre 1987

Par Dr. Kum'a Ndumbe III

Président de l'Association Nationale des Poètes et Ecrivains Camerounais (APEC) Vice-Président de l'Association des Ecrivains de l'Afrique Centrale (AEAC)

Messieurs,

C'est avec grande émotion que nous avons appris la mort de Thomas Sankara, Président de la République

Burkinabè, et de ses proches collaborateurs, assassinés par leurs camarades de la révolution. Notre peine a été

grande car avec cette mort, l'Afrique, encore une fois, perd l'un de ses fils les plus dignes, les plus dévoués.

Jusqu'aujourd'hui, nous n'arrivons pas à saisir le mobile de ce vaste massacre. Pourquoi doit-on, en Afrique,

toujours recommencer à zéro ?

Une multitude de questions nous préoccupent, nous écrivains africains, et comme vous êtes les mieux placés

pour y répondre, vous, hommes politiques, nous vous les adressons.

1. Faut-il, en Afrique, toujours assassiner pour régler un conflit politique de fond ? Les erreurs, déviations,

des " camarades révolutionnaires » ou des " compagnons de lutte » doivent-elles toujours se solder par

leur disparition physique ?

2. Vous qui avez éliminé Sankara et ses proches, êtes-vous sûrs de détenir la clé des problèmes qui se

posent à votre pays et à notre continent ? Ne vous tromperez-vous pas, à votre tour ?

3. Et s'il vous arrivait de vous tromper, et s'il vous arrivait de ne pas pouvoir résoudre les immenses

problèmes qui agressent votre pays et notre continent, conviendriez-vous que la meilleure solution serait

votre élimination physique ?

4. Quand les dirigeants africains pensent-ils que les Africains seraient assez mûrs pour discuter

ouvertement, publiquement, des problèmes de leurs pays, de leur continent, de leur siècle, de prôner

des tendances divergeant des régimes en place ou de la caste dirigeante, de défendre des courants

différents portant sur l'avenir de la nation, sans risque de devoir s'exiler, de se retrouver au fond d'un

cachot, de nager inertes dans une rivière de sang, d'être enterrés à la sauvette ou portés disparus sans

laisser de trace ?

Voilà les questions qui nous harcèlent, nous écrivains africains, quand l'espoir est assassiné, sous nos yeux,

sous nos cieux. Nous sommes las de polémique, et notre intention n'est pas d'y contribuer. Mais nous réclamons

des réponses à ces questions urgentes à l'avenir de l'Afrique, de chaque pays de notre continent. Vous,

dirigeants burkinabè, qui vous êtes emparés des rênes du pouvoir, quelles sont vos réponses à l'Afrique ?

Nous ne pleurerons pas Sankara, il a été sacrifié à l'autel d'une libération réelle de l'Afrique. Nous ne pleurerons

pas les écrivains tombés à ses côtés, comme Bamouni et d'autres. Nous, écrivains africains, ne devons plus

pleurer. L'Afrique a trop pleuré ses fils, ses filles, depuis l'esclavage et la colonisation. Aujourd'hui, nous

Africains, orchestrons nous-mêmes le défilé de la danse macabre. Et traînons à la queue du développement, du

bien-être des peuples, avec suffisance, intolérance, désarroi. Mais des écrivains africains disent ceci : Ça suffit !

L'Afrique n'a pas besoin de ces exterminations. L'Afrique a besoin de liberté, de tolérance, d'esprit d'initiative

avec la possibilité de se tromper. L'Afrique a besoin de générosité. Les autres voies n'ont fait qu'enfoncer

l'Afrique dans la misère matérielle et humaine. Nous vous demandons, à vous hommes politiques, de créer les

structures et le climat pour que l'espoir renaisse en Afrique.quotesdbs_dbs47.pdfusesText_47
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