[PDF] Séance 12 : Liberté dinformer ? Lecture 1. Le mot « gnon » issu de

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Séance 12 ILNHUPp G·LQIRUPHU ? Lecture

Compétence LIRE : Lire des images, des documents composites et des textes non littéraires Élaborer une interprétation de textes UHŃRQQMvPUH OHV LPSOLŃLPHV G·XQ PH[PH

Support : " ILNHUPp G·H[SUHVVLRQ O·pPMP G·XUJHQŃH », Les Dossiers du Canard enchaîné, n°139, avril 2016.

1. Le mot " gnon », issu de " oignon », signifie familièrement " coup ª O·HQIOXUH SURYRTXpH

par le coup étant peut-être comparée à un oignon) : sur quel jeu de mots le titre de

O·MUPLŃOH UHSRVH-t-il ? Expliquez.

Le titre aurait normalement dû être " Au nom de la liberté d·expression ». Mais, dans la mesure

où il est question dans l·article des représailles violentes que subissent les journalistes qui

osent diffuser certaines informations, le " nom » est devenu le " gnon », et donc " le coup »

violent que l·on donne.

2. 4XHOOH HVP O·LGpH SULQŃLSMOH GH O·MUPLŃOH ? Justifiez en citant ou en surlignant plusieurs

passages du texte.

L·article évoque les menaces et les représailles que peuvent subir les journalistes lorsque leurs

investigations concernent des sujets qui dénoncent des pratiques interdites (narcotrafic,

mafias, corruption") : l·enjeu est alors de les punir ou de les faire taire : " jusqu·au jour où il a

été averti qu·il était en danger de mort. Un cartel l·avait inscrit sur une liste noire » (l.3-4) ;

" les journalistes y affrontent une double menace : celle du crime organisé, mais aussi celle des

autorités locales ou nationales, corrompues par les cartels » (l.12-15) ; " il existe mille et une

façons de brider l·envie de publier des articles qui dérangent » (l.38-39).

3. Quels exemples le journaliste cite-t-il pour illustrer cette idée ? Dans quels domaines

et dans quels lieux géographiques choisit-il ces exemples ?

Le journaliste évoque des exemples au Mexique, " l·un des pays où la liberté d·informer est la

plus chancelante » (l.11-12) car les journalistes s·attaquent à des " narcotrafiquants » (l.16), au

" financement des campagnes électorales » (l.16-17), financement que l·on devine douteux. Il

s·agit donc des domaines de la drogue, de la mafia et de la corruption.

Les autres pays touchés sont l·Irak, la Syrie, le Yémen, le Soudan du Sud et les Philippines,

" parmi les États les plus dangereux pour les détenteurs d·une carte de presse » (l.28-29). Il

s·agit pour la plupart de pays pauvres, régis par un pouvoir autoritaire, où les trafics en tout

genre et la corruption règnent.

4. 4XHOV P\SHV GH ÓRXUQMOLVPHV O·MUPLŃOH pYRTXH-t-il ?

L·article évoque des journalistes spécialistes " des questions de société » (l.5), mais aussi des

reporters lors des conflits armés (" journalisme embeded aux côtés d·une armée » l.36) ou

encore des " blogueurs » (l.31).

5. 4XHO MVSHŃP GH OM YLH G·XQ ÓRXUQMOLVPH O·MUPLŃOH dévoile-t-il ?

L·article évoque la peur permanente de la vie d·un journaliste, car la menace de représailles est

continuelle : cambriolages, emprisonnement, assassinat, torture, mise à mort.

6. 4XL O·MUPLŃOH ŃRQGMPQH-t-il ? Répondez en citant le texte.

L·article condamne trois entités : " des mouvements idéologiques, comme le djihadisme » (l.49-

50), " le crime organisé » (l.50 = mafias, trafic de drogue"), les " États » (l.50 = corruption).

7. G·MSUqV ŃHP MUPLŃOH GLULH]-vous que la presse a du pouvoir ? Argumentez.

La presse a du pouvoir car, justement, certaines personnes ou certains groupes veulent la faire taire dans la mesure où elle divulgue des informations susceptibles de les faire tomber. La

presse a donc un pouvoir de révélation. Néanmoins, ce pouvoir est associé au danger : la liberté

d·expression est dangereuse car elle peut avoir pour conséquences des représailles.

IHŃPXUH G·LPMJH

1. Décrivez la scène représentée sur le dessin de presse.

Sur ce dessin de presse, on voit au premier plan un homme représenté jusqu·à mi-poitrine. Sa

chemise tendue suggère que ses bras sont maintenus dans son dos, sans doute par des liens qui

l·emprisonnent. On distingue son regard : les sourcils froncés suggèrent un appel à l·aide, un

état de détresse.

La main d·un autre homme, vêtu de noir, le bâillonne complètement. Pourtant, et en cela la scène

n·est pas réaliste mais correspond à un montage, on devine la bouche de l·homme à la chemise

bleue en surimpression sur la main qui le bâillonne : il a voulu parler, exprimer quelque chose, mais on le fait taire. Alors, il crie au secours.

2. Quels liens pouvez-vous établir HQPUH O·MUPLŃOH HP OH GHVVLQ GH SUHVVH ?

Plusieurs liens peuvent être établis entre l·article et le dessin de presse : La menace de groupuscules (cartels, mafias"), représentée avec la main d·un homme vêtu de noir La symbolique de " museler » les journalistes qui divulguent des informations mettant

en péril les cartels, les mafias ou l·État : emprisonnement, assassinat, représailles" Dans

tous les cas, ces groupuscules veulent littéralement faire taire les journalistes parce ces derniers révèlent des informations qui devraient rester ignorées pour mieux continuer à exister.

3. Quel est le message de cette affiche de Reporters sans frontières ?

Cette affiche de Reporters sans frontières dénonce le danger que courent les journalistes qui,

au nom de la liberté d·expression, divulguent des faits et révèlent ce qui devrait être su, connu.

La liberté d·expression ne devrait jamais être remise en question ou attaquée : être informé

est un droit. Exprimer librement l·information est un droit qui ne devrait jamais être attaqué

ou remis en question, aussi dérangeante que soit l·information révélée au grand jour.

4. Que ressentez-vous face à cette affiche ? Expliquez.

On peut ressentir de l·effroi face à cette affiche, car on devine la souffrance du journaliste à être retenu prisonnier et bâillonné. Cela peut être considéré comme injuste. On peut également ressentir de la colère car les journalistes font leur travail et certains

peuvent mourir au nom de la déontologie de leur métier et leur désir de révéler la vérité sur

ce qui se passe dans le monde. Or, ils ne font que leur travail. Il ne faut pas oublier que derrière

chaque journaliste, il y a un homme.quotesdbs_dbs47.pdfusesText_47

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