[PDF] Histoire de la littérature allemande du Moyen Age


Histoire de la littérature allemande du Moyen Age


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Études de littérature allemande. Série 1 / par Arthur Chuquet Études de littérature allemande. Série 1 / par Arthur Chuquet

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La littérature allemande du Moyen-Âge au romantisme. Roland Edighoffer. Professeur émérite de l'université Paris III. L'Allemagne des Hohenstaufen voit 



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2) De l'après-guerre à la fin des années 1990 : Alors qu'en Allemagne de l'Est l'ensemble de la littérature est contrôlé par le parti unique.



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littérature allemande. Série 1 / par Arthur Chuquet. 1900-1902. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart.



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Professeur de langue et de littérature allemandes Cette édition numérique a été fabriquée par la société FeniXX au format PDF.



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06-Sept-2006 Les études de langue et de littérature allemandes offrent un ... langues) : http://culture2.coe.int/ portfolio/documents/cadrecommun.pdf.



LINFLUENCE DE LOCCUPATION ALLEMANDE SUR LA

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La civilisation allemande dans les études germaniques en France

études allemandes : littérature linguistique et civilisation. <http://www.hccfa.org/ktml2/images/uploads/Umfrage_dt%20Stand020305.pdf >.

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Collection créée par Henri M i t t e r a n d

Série

"Littérature»

Professeur de

langue allemande et de littérature médiévale allemande à l"Université de Greifswald avec la collaboration de

Professeur

de langue et de littérature allemandes à l"université de Picardie Jules-Verne

Histoire

de la littérature allemande du Moyen Age

NATHAN

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DES MÊMES AUTEURS :

Wolfgang SPIEWOK : Altdeutsches Decamerone ; Wolfram von Eschen- bach, Parzival ; Das Tristan-Epos Gottfrieds von Straβburg ; Gottfried von Straβburg, Tristan und Isolde ; Freidanks Bescheidenheit (Extraits).

Danielle BUSCHINGER : Eilhart von Oberg, Tristrant ; Gottfried von Straβburg, Tristan ; Heinrich der Glichezare, Reinhart Fuchs.

Danielle BUSCHINGER et Wolfgang SPIEWOK : Eilhart von Oberg, Tris- trant ; Das Nibelungenlied ; Le Chevalier nu, Contes de l"Allemagne médié- vale ; Wolfram von Eschenbach, Parzival ; Wolfram von Eschenbach, Parzival : l"histoire de Gawan ; Tristan und Isolde im europaïschen Mittelal- ter. À paraître : Gottfried von Straβburg, Tristan et les continuations de Ulrich von Türheim et Heinrich von Freiberg.

Voir bibliographie détaillée en fin d"ouvrage.

© Éditions Nathan, 1992

ISBN : 2.09.190 053 2 Retrouver ce titre sur Numilog.com

Avant-Propos

Après l" Histoire de la littérature française du Moyen Age écrite par Anne Berthelot (Paris 1989), la maison d"édition Nathan a décidé de publier une histoire de la littérature allemande du Moyen Age. J"ai assumé cette tâche d"autant plus volontiers que je me sais lié d"amitié avec des médiévistes fran- çais de différentes disciplines et que la France m"est devenue, après une année passée comme professeur invité à l"université de Picardie à Amiens et de nom- breux autres séjours d"études, une seconde patrie intellectuelle. Je n"ai pu me lancer dans cette aventure que parce que j"avais en Danielle Buschinger une partenaire confirmée et expérimentée. Ce livre est le résultat et l"aboutissement d"un travail de plusieurs décen- nies ; de ce fait, il reflète largement l"état actuel des recherches dans le domaine de la littérature médiévale allemande. Néanmoins, je me suis efforcé d"écrire pour un public français en m"attachant particulièrement aux domaines où les étroites relations culturelles, spécialement littéraires, établies entre les deux pays, laissaient présumer un intérêt particulier du lecteur. Puisse donc ce livre être également considéré comme une contribution à la compréhension entre le peuple allemand et le peuple français, puisque les deux peuples (ce que l"on ignore encore très souvent) ont des racines historiques et culturelles communes. Je voudrais remercier, avant tout, ma collègue Danielle Buschinger avec laquelle je suis lié d"amitié depuis des années et qui ne m"a pas seulement dis- pensé ses conseils et son aide, mais a aussi assuré la traduction de ce livre en français. Je remercie aussi mes amis français qui m"ont beaucoup appris et dont l"amitié et la fidélité ne se sont pas exprimées seulement dans le domaine de la recherche. Enfin, je remercie les éditeurs pour leur confiance et leur obligeance. Puisse ce livre

trouver ses lecteurs. Plus on connaît l"autre, plus on sait l"estimer, plus facilement on découvre des points de contact, des affinités avec lui, et aussi des particularités qui éveillent la curiosité, l"intérêt. " Sit saluti » - Cela puisse-t-il servir ! Wolfgang Spiewok Retrouver ce titre sur Numilog.com

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Introduction

Histoire

de la littérature allemande du Moyen Age : un titre qui semble tout à fait courant et nullement problématique. Quiconque prend ce livre en main l"associe à certaines représentations, formées par ses lectures et sa tradition culturelle. Mais sait-il quelle somme de problèmes se cache derrière chaque mot de ce titre ? Car que signifie histoire de la littérature ? Doit-on décrire une littérature comprise comme simple illustration de l"histoire politique ? Ou bien est-ce une littérature qui se déroule selon des processus spécifiques et souvent très opaques ? Il n"y aucun doute possible sur la dimension historique du sujet. Et on appréhende cette dimension historique seulement quand on saisit et décrit de façon appropriée l"enracinement historique de la littérature dans le contexte général social et culturel d"un peuple. Il ne fait pas de doute qu"une œuvre littéraire - comme toute œuvre artistique - est toujours une manière sub- jective et intellectuelle de s"approprier la réalité, une manière qui unit l"objectif et le subjectif. Reconnaître que l"art dépend de la réalité historique n"exclut pas qu"on lui accorde une vie indépendante, empreinte d"une interaction dia- lectique entre continuité et discontinuité, tradition et innovation, de telle sorte que les césures historiques ne doivent pas obligatoirement fournir un système de périodisation littéraire contraignant. Ce n"est pas seulement notre manière d"envisager la littérature qui est historique, mais aussi, naturellement, notre concept de littérature. Et cela met en jeu de nouveaux problèmes. Quels sont les textes qui entrent dans une his- toire de la littérature ? Le concept de littérature ne comprend-il que le texte écrit, ou bien englobe-t-il aussi le texte non littéraire (bien que de forme artis- tique) ? Et il y a plus encore ! Si jusqu"à un passé récent, on a réduit la notion de " littérature » à celle de " belles lettres », c"est-à-dire à l"ensemble des textes de fiction, créés par l"imagination, on peut se demander pour les périodes plus reculées s"il ne convient pas de prendre aussi en considération des textes de toutes sortes, des textes à finalité pratique, des textes spécialisés, des tex- Retrouver ce titre sur Numilog.com

Lexique

: deuxième mouvement, chansonniers :

ministériaux (ministeriales) : en Allemagne, souvent d"origine servile, ce sont des gens de service (Dienstleute), liés à la personne du maître par une dépen- dance personnelle, qui participent à l"activité guerrière (des combattants à gage), tiennent entre leurs mains la plupart des rouages administratifs de l"Allemagne, et forment une véritable classe héréditaire dont les éléments supérieurs s"agrègent à la noblesse. : mot utilisé dans diverses acceptions par les poètes allemands du Moyen Age ; parfois synonyme de Hohe Minne, il peut également désigner la pas- sion amoureuse entre deux êtres humains. : forme dominante de la poésie lyrique allemande médiévale, carac- térisée sur le plan du contenu par la description de l"amour (Minne) d"un chevalier pour une dame de rang supérieur ; celui-ci s"abandonne tout entier au service de la dame dont il exalte la beauté et qu"il assure de sa loyauté indéfectible. Mais cet amour n"est pas réciproque et l"amant glorifie les per- fections de la dame sans être payé de retour, ce qui justifie le ton de ses chants (plaintes et lamentations). La forme la plus employée est la chanson (diu liet). : correspond au troubadour et au trouvère. Il est à la fois com- positeur et parolier. Il crée la mélodie, diu wîse, et les paroles, diu wort ; daz liet désigne la strophe. nominalisme : conception philosophique selon laquelle la réalité s"arrête aux mots qui désignent les espèces (opposé au réalisme). ordres mendiants : ce sont les dominicains et les franciscains. prêcheurs : l"ordre des dominicains. " premier vers » ( Vorgeschichte) : histoire précédant l"action principale ; sou- vent celle des parents du héros éponyme. prouesse : exploit militaire héroïque et exemplaire. réalisme : courant philosophique qui reconnaît une réalité aux espèces (opposé au nominalisme). roi des Romains (Rex Romanorum) : nom que prenait l"empereur allemand pour bien montrer qu"il était empereur universel, héritier des empereurs romains. rune : caractère de l"ancien alphabet des langues germaniques orientales (gothi- que) et septentrionales (nordique ou norrois). : poésie chantée, c"est une forme de chanson à une strophe, qui traite généralement des sujets moraux, religieux ou politiques et qui ne peut être que difficilement distinguée du Lied. poésie gnomique, politique et religieuse chantée. scalde : nom donné aux anciens poètes scandinaves, auteurs de poésies trans- mises d"abord oralement, puis recueillies dans les sagas. seigneur : supérieur immédiat du vassal. séquence : (lat. sequentia) : genre poétique né de la liturgie. Une séquence comprend un nombre variable de strophes d"inégale longueur, qui ne com- portent pas à l"origine de schéma métrique ni rythmique fixe. Retrouver ce titre sur Numilog.com

Staufen : la dynastie souabe des Staufen ou Hohenstaufen arrive au pouvoir en 1138 ; ses principaux représentants sont Frédéric I (1152-1190), qui réta- blit pour un temps la puissance de l"Empire, et Frédéric II (empereur de 1215 à 1250), qui, s"intéressant davantage à la Sicile qu"à l"Allemagne, aban- donne aux princes allemands, ecclésiastiques et laïcs, la plupart des droits réservés jusque-là à la couronne. Désormais le pouvoir des princes territo- riaux sera plus fort que le pouvoir central. La dynastie s"éteint en 1268. strophe : unité constitutive d"une pièce lyrique ou d"un texte à vocation nar- rative (épopée ou roman) qui se caractérise par un nombre variable de vers et peut elle-même se décomposer en plusieurs éléments (par exemple Auf- gesang et Abgesang). Les différentes strophes tirent leur nom des œuvres où elles apparaissent (par exemple strophe du Nibelungenlied, strophe de Kudrun, strophe de Titurel, strophe de Hildebrand etc...). " ton » (der dôn) : c"est la structure qui relie les deux faces de l"œuvre, la mélodie et les paroles. On classe les pièces en donnant un nom à chaque " ton », inféré de l"analyse métrique. Il n"est pas permis de s"approprier le modèle d"un autre poète, le plagiaire est le doenediep. vagants : étudiants et clercs circulant à travers le pays sans position sociale et pratiquant l"art en dilettantes. vassal : celui qui a prêté hommage à un seigneur, reçoit de lui en récompense un fief et lui doit fidélité et services (" auxilium et consilium », l"aide mili- taire et le conseil). : cf. premier vers. Retrouver ce titre sur Numilog.com

Chapitre 1

Des origines au VIe siècle Nous

présenterons dans ce chapitre les rares vestiges subsistants de la poésie des ethnies germaniques où s"enracinent les littératures de nombreux peuples européens. Avant tout, nous mettrons en valeur l"étroite relation entre la poésie des Germains et leur mode d"existence et nous nous attarderons plus précisé- ment sur les deux sommets de cet art que constituent les " grands genres » du chant héroïque et du panégyrique. Retrouver ce titre sur Numilog.com

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4. Naissance de la noblesse et mythe de Wodan

Dès

le début de ce qu"on est convenu d"appeler les " grandes migrations » des peuples germaniques à partir du II siècle avant J.-C., on trouve chez les Germains les débuts d"une répartition sociale en hommes libres, non libres et membres d"une noblesse de tribu. Une couche sociale particulière fait son apparition lorsque la noblesse portant l"épée se définit comme telle. Les peu- ples paysans germaniques étaient très belliqueux, ce qui était en rapport avec leurs conditions de vie. Être prêt à combattre et s"exercer dans le maniement des armes étaient en fin de compte des qualités vitales pour la race et la tribu. On ne prenait pas les armes seulement pour se défendre, mais aussi pour conquérir des ter- ritoires et faire du butin. Lors de telles expéditions, on s"attachait à des chefs de guerre éprouvés qui, de leur côté, pour réaliser ces opérations militaires, groupaient autour d"eux une escorte de guerriers ou comitatus (Gefolgschaft) ; dans la mesure où celle-ci devint une institution permanente, elle leur valait une puissance et un prestige considérables. Les chefs de guerre (Gefolgschafts- führer ou Gefolgsherrn) étaient craints et estimés, courtisés et glorifiés, et exer- çaient une grande force d"attraction sur les jeunes guerriers entreprenants, puisque leurs expéditions garantissaient gloire au combat et butin. En rap- port avec la création de cette " institution du comitatus » (Gefolgschaftswe- sen), la vaillance et l"art du maniement des armes devinrent les valeurs dominantes. Vint s"ajouter, comme idée éthique directrice, la notion de Treue (loyauté et fidélité), qui unissait étroitement le chef (Gefolgsherr) et le com- pagnon (Gefolgsmann) l"un à l"autre et qui devint, parallèlement à ceux de la tribu, le lien le plus fort. La vaillance, l"art du maniement des armes et la loyauté étaient le fondement de l"honneur et de la réputation dont on jouis- sait dans la société. Enfin, plus ce Gefolgschaftswesen devint autonome en tant que caste de guerriers de métier, plus on lui accorda de valeur idéologique. Le comitatus (Gefolgschaft) se crée, avec le culte de Wodan, son propre culte lié à la nouvelle idéologie. Wodan, le dieu de la guerre et de la victoire, tend à remplacer les anciens dieux paysans (les Vanes). Idéal de chef divinisé, Wodan se distingue par sa force au combat, son intelligence, son art de la magie, son talent oratoire et sa générosité. Son Paradis (Walhall) n"est ouvert qu"à ceux qui sont morts au combat. Qui meurt de mort naturelle n"a pas droit aux joies de la Walhall, qui consistent en festins opulents et en continuelles passes d"armes ; il doit souffrir de la pénurie dans un enfer pauvre et chiche (Hel). Retrouver ce titre sur Numilog.com

La fonction de chef d"armée et l"institution du comitatus (Gefolg- schaftwesen) acquièrent une grande importance pendant les " grandes migra- tions » (II siècle av. J.-C. - V siècle ap. J.-C.) : gigantesque opération de conquêtes, qui entraîne de continuels périls et, en même temps, provoque la dissolution de l"organisation politique de la tribu. Le mélange inévitable des peuples pendant les migrations et pendant la prise de possession des nouveaux territoires relègue au second plan les anciens groupes tribaux. C"est la com- munauté paysanne de marche (Markgenossenschaft) qui passe au premier plan. L"ancienne organisation tribale de la société est remplacée par une organisa- tion locale déterminée par l"esprit de voisinage et la notion de coopérative. Dans la communauté paysanne de marche (caractérisée par l"exploitation com- munautaire de la forêt, de l"eau, du pâturage et des chemins), certains élé- ments de la démocratie de la société tribale sont cependant conservés ; mais les parcelles de terre individuelles deviennent propriété privée (ce sont les alleux *). C"est le début de la disparition de la propriété collective du sol et de l"égalité devant la loi, car la part individuelle peut être achetée ou extor- quée, ce qui a pour conséquence la naissance d"une couche de paysans dépour- vus de terres, qui peuvent être placés dans un état de dépendance économique. Ce processus est accéléré par le fait qu"au moment de l"acquisition des nou- veaux territoires, la plus grande part va aux membres de la noblesse portant l"épée, qui forme peu à peu une couche nobiliaire archaïque et protoféodale.

5.

Panégyrique et chant héroïque

Ces

changements historiques s"accompagnent d"une évolution culturelle. À côté des genres littéraires dans lesquels se reflétait la vie de la tribu paysanne, naissent deux nouveaux genres, dont l"apparition est conditionnée par la nais- sance de la noblesse d"épée et par les valeurs idéologiques de cette nouvelle couche sociale. Il s"agit du panégyrique et du chant héroïque. Le panégyri- que est un chant d"hommage, un chant à la gloire du souverain, dont on célè- bre les hauts faits guerriers et les qualités de caractère capables de susciter l"admiration. Le chant héroïque, quant à lui, est consacré à la peinture et à la discussion des valeurs de la nouvelle éthique aristocratique. Certes, les auteurs de panégyriques et de chants héroïques sont générale- ment demeurés inconnus ; cependant la composition de tels chants présup- pose une formation artistique. Les créateurs de ces chants sont les poètes de cour germaniques, nommés dans l"espace septentrional scaldes, tandis que Retrouver ce titre sur Numilog.com

dans le domaine méridional (en particulier anglo-saxon) on les désigne habi- tuellement par le terme scop, (scop est dérivé du substantif scop/scof : " plai- santerie », " raillerie » et rend vraisemblablement la signification du latin joculator : " jongleur »). Ces poètes de cour font partie de la suite du souve- rain et jouissent d"un grand prestige, étant souvent les conseillers et les confi- dents du seigneur. La poésie, désormais, n"est plus seulement une vocation, elle devient un métier ; le succès et le prestige du poète dépendent de son ori- ginalité créatrice, mais aussi de la qualité de la forme artistique, déterminée par l"utilisation ingénieuse de l"allitération et de la variation, ainsi que par l"aptitude à effectuer une prestation poétique impressionnante. Pour ce faire, il ne s"agit pas seulement de réciter un texte (art de la parole), mais aussi de bien connaître les fondements de la musique, car la prestation poétique est aussi chant.

5.1.

Le panégyrique

Le 5.2.

Le chant héroïque

Le

chant héroïque, poème comportant entre quatre-vingts et deux cents vers longs, rapporte sous forme de ballade les hauts faits d"un héros (souvent un per- sonnage historique), qui doit faire ses preuves au combat. Ce conflit est souvent intégré dans l"histoire des peuples germaniques, mais il est, dans la transposi- tion artistique, taillé à la mesure du destin tout personnel du " héros ». La solution du conflit est en règle générale l"accomplissement d"une mission guer- rière et constitue ainsi la démonstration d"un engagement héroïque exemplaire. Le chant héroïque existait presque exclusivement sous une forme orale. Une fois inventé et construit, il était transmis avec de nombreuses variantes et faisait partie du répertoire des poètes de cour de l"époque germanique pri- mitive. C"est pourquoi très peu de chants ont été conservés. Les moines ou clercs qui savaient écrire consacraient leur art à des thèmes ou sujets religieux Retrouver ce titre sur Numilog.com

et abandonnaient le chant héroïque à son mode de transmission traditionnel. Son existence est attestée par des témoignages secondaires. C"est ainsi qu"Egin- hart, le biographe de Charlemagne, rapporte vers 830 dans sa Vita Caroli Magni ( Vie de Charlemagne) que l"empereur a fait transcrire des chants héroï- ques germaniques pour " en garder le souvenir ». C"étaient de " très anti- ques chants barbares qui célébraient les exploits et la vie des vieux rois ». Malheureusement nous n"avons pas le recueil que Charlemagne fit établir. Il est possible que l"aversion cléricale à l"égard de ces chants ait provoqué leur disparition, puisque, en 797, Alcuin, le directeur de l"école de la cour de Charlemagne, s"emporte violemment contre des chants de cette nature, et pose dans une lettre indignée sa célèbre question rhétorique : " Qu"est-ce qu"Ingeld (le héros germanique d"un chant héroïque) a à faire avec le Christ ? La maison est étroite, elle ne peut les contenir tous les deux. » Un témoignage précoce de ce type de chants est le Finnsburglied vieil- anglais (transmis fragmentairement). Dans ce chant il est question de l"hosti- lité entre les Danois et les Frisons, hostilité qui éclate de nouveau lors d"une visite du roi danois Hnaef au roi frison Finn à Finnsburg. Pour l"essentiel, notre connaissance des chants héroïques des Germains repose (si nous faisons abstraction de témoignages directs et des textes narra- tifs plus tardifs) sur le témoignage de l"Edda scandinave. En exploitant des témoins secondaires, on parvient à un corpus d"environ vingt chants héroï- ques qui ont dû exister chez les différents peuples germaniques (Longobards, Anglo-Saxons, Frisons, Francs, etc.). Nous présentons ici brièvement le contenu (reconstitué) de quelques-uns de ces chants. Le Hildesbrands- lied sera étudié de façon plus détaillée - en quelque sorte de manière exem- plaire.

Le Chant de la mort d"Ermenrich (gotique*) Le roi des Goths, Ermenrich (Ermanaric), fait écarteler par des chevaux Sunilda - l"épouse d"un de ses seigneurs - à cause de la déloyauté de son époux. La mère de la morte appelle deux de ses frères à la vengeance et envoie en même temps son beau-fils (son plus jeune enfant) en expédition. En che- min les deux frères aînés abattent le demi-frère. Entrant dans le château des Goths, ils coupent seulement les mains et les jambes d"Ermenrich (au lieu de la tête, comme l"aurait conseillé le demi-frère plus astucieux), si bien que le roi peut donner l"ordre de les lapider, car ils ne peuvent être blessés par des armes de fer. Pour ce qui est de l"arrière-plan historique, il convient de dire que, selon le récit d"Ammien Marcellin, le roi Ostrogoth Ermenrich, rempli d"épouvante en apprenant l"invasion des Huns, s"est suicidé. Le thème central de ce chant est celui de la vengeance ; mais, en même temps, la démonstration que la solidarité du clan est absolument nécessaire (le meurtre d"un membre du clan conduit à l"anéantissement les deux cou- pables). Retrouver ce titre sur Numilog.com

• Le Chant de l"exil de Dietrich (Dietrichs ellende, gotique) Dietrich von Bern (Théodoric) est chassé par son rival Otacher (Odoacre) et se réfugie chez les Huns. De retour, Dietrich tue son ennemi et reconquiert son pays. Le conflit entre Theodoric et Odoacre, qui fut en 493 perfidement assas- siné par Theodoric lors d"un banquet, est historique. De nouveau nous ren- controns le motif de la vengeance, lié à la description des rivalités dans la lutte pour le pouvoir.

Le Chant de Brünhild (Brünhildlied burgonde) Des Chants de Sigurd de l"Edda on peut inférer le chant héroïque suivant : en changeant de forme avec lui, Siegfried (Sigurd) aide Gunther à conquérir la Walkyrie (vierge guerrière d"Odin) Brünhild, bien qu"il soit lié à elle par un serment de fidélité. Quand la tromperie devient manifeste, Brünhild obtient qu"on tue Siegfried, puis elle se tue elle-même. Ce chant est axé lui aussi de manière exemplaire sur le motif de la ven- geance, et les conséquences tragiques de la tromperie et du manquement à la foi donnée. Retrouver ce titre sur Numilog.com

• Le Chant du combat contre le dragon ( burgonde Ce chant raconte le combat de Siegfried (Sigurd) contre le dragon et sa conquête du trésor (cf. la présentation du Nibelungenlied, p. 147 et sq.). Le motif prédominant est la description élogieuse de l"épreuve de force héroïque contre un monstre et de la conquête d"une fortune fabuleuse (symbole de la volonté de puissance).

Le Chant du trésor ( burgonde Schilbung et Nibelung (fils du roi nain Nibelung) demandent à Siegfried de les aider à partager leur héritage. Comme il ne peut le faire à la satisfaction des deux frères, une dispute éclate. Siegfried les tue tous deux avec l"épée Bal- mung (qu"il a reçue comme salaire pour son aide) et s"approprie ensuite le trésor ainsi que la chape magique qui rend invisible (cf. la présentation du Nibelungenlied). Comme

dans le Chant du combat contre le dragon, c"est la mise à l"épreuve du comportement héroïque et des aptitudes au combat qui est au centre de l"action, cependant que la fantasmagorie de l"épée magique et du manteau enchanté illustre l"idée d"armes merveilleuses surhumaines. Dans ce chant apparaît aussi le motif du trésor (lié au thème de la puissance).

Le Chant du réveil de la Walkyrie ( burgonde Il s"agit du réveil de la Walkyrie Brünhild par Siegfried (Sigurd), qui par amour pour elle traverse à cheval un rempart de flammes ( Waberlohe : brasier) et ensuite se fiance avec elle. De nouveau nous avons ici des descriptions d"héroïsme exemplaire, liées à des épreuves enracinées dans le mythe, dépassant toute mesure humaine.

Chapitre 2

Le haut Moyen Age (VIe - XIe siècle)

La naissance de

la littérature allemande va de pair avec le développement de la puissance franque en Europe et la christianisation des ethnies germaniques. À la suite des premières tentatives de transposition écrite de la langue vul- gaire jusqu "alors cantonnées dans l"oralité, apparaît une littérature en langue allemande. C"est une littérature religieuse à finalité pratique. Ses premiers chefs-d"œuvre sont des traductions de la Bible en langue vernaculaire alle- mande (avant tout le Heliand). Mais parallèlement subsiste une littérature latine très riche dont il est nécessaire de présenter les monuments les plus impor- tants (entre autres l"Ecbasis captivi et le Waltharius). Retrouver ce titre sur Numilog.com

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1. Le royaume des Francs (Frankenreich)

La

volonté de consolider la puissance royale et de fonder un grand royaume franc se fait de nouveau jour sous les Carolingiens. Un moyen efficace d"appuyer cette aspiration est l"abolition de la politique mérovingienne des " cadeaux » (Schenkungenspolitik) et l"introduction de la politique carolin- gienne des bénéfices (Benefizialpolitik). Cela signifie que désormais les biens fonciers de la couronne ne peuvent plus être concédés que comme bénéfices (c"est-à-dire comme biens viagers). Ces biens viagers sont de plus associés à certaines obligations, avant tout à l"obligation du service des armes, en cas de guerre. Comme les vassaux du roi ont à leur tour intérêt à regrouper autour d"eux une suite de guerriers efficaces, ils doivent assurer la subsistance de ces arrière-vassaux et leur procurer la possibilité de faire face aux dépenses indis- pensables - notamment à l"acquisition de l"équipement de combat. Le fac- teur déterminant dans les combats n"est plus à cette époque la levée d"une armée de guerriers paysans aptes au service militaire, mais le Panzerreiter, cavalier équipé et cuirassé de pied en cap, qui doit payer cher son cheval et son équipement. C"est pourquoi les vassaux de la couronne dotent ces arrière- vassaux (qui sont pour la plupart des paysans ayant perdu leurs terres et autre- fois libres) de terres et de serfs nécessaires à leur culture. C"est ainsi que se met progressivement en place la " pyramide féodale ». La volonté des seigneurs d"accroître leur puissance personnelle par l"exten- sion des biens fonciers rapportant une rente, qu"ils peuvent concéder à autrui, conduit en matière de politique extérieure à des tendances expansionnistes, mais en termes de politique intérieure à une accélération du processus de féo- dalisation. La première de ces tendances éclaire de façon évidente la politi- que carolingienne de conquêtes, dirigée contre les Saxons, les Longobards, les Bavarois et les peuples arabes d"Espagne. Au cours de la mise en place d"une féodalisation rigoureuse, les grands vassaux se servent d"un moyen effi- cace : la levée de l"armée. Les paysans libres sont ainsi contraints peu à peu, pour échapper à la ruine matérielle, de se mettre sous la protection des grands vassaux, mais doivent en échange abandonner leur sol et pour finir renoncer à leur liberté personnelle. Ils recouvrent en règle générale leurs biens en tant que terres censitaires, mais ils n"en ont pas moins perdu leur statut d"égalité juridique. La dépendance économique conduit donc logiquement à la perte de la liberté personnelle : la couche des paysans auparavant libres fusionne peu à peu avec la classe des paysans privés de liberté personnelle pour former la grande catégorie sociale des serfs. Retrouver ce titre sur Numilog.com

2. La formation de l"État et l"aspiration à la culture sous les Carolingiens

Les

Carolingiens recueillent dans l"État franc l"héritage des Mérovingiens : Pépin le Bref (714-768), le père de Charlemagne, renverse en 751 le dernier " roi fainéant » mérovingien 1 Childéric III, et prend lui-même le pouvoir royal. Après sa mort et celle de son frère Carloman en 771, Charlemagne (742-814) devient l"unique souverain du royaume franc. Charlemagne aspire à une Renovatio Romanorum Imperii (une rénovation de l"empire universel romain) sous domination franque, et dans ce but met en œuvre trois méthodes : - il impose brutalement (mais non sans faire preuve d"intelligence et de tact) le pouvoir royal central ; - il étend la souveraineté franque à presque toute l"Europe occidentale à la suite de nombreuses guerres d"annexion ; - il assure l"autorité du pouvoir impérial qu"il détient vis-à-vis de l"Église, que certes il protège, mais qu"il met de manière souveraine au service de ses buts politiques. En trois décennies il réussit à agrandir considérablement le royaume de son père Pépin. Son empire a une étendue de près d"un million deux cent mille kilomètres carrés. Dans le monde connu d"alors, il n"y a qu"un souverain qui l"égale en puissance : l"empereur byzantin Basile, qui se considérait jusque-là comme le seul empereur romain légitime et affirmait sa prétention à dominer tout le monde chrétien. Charlemagne est désormais un concurrent qu"il lui faut prendre au sérieux : celui-ci sanctionne la puissance politique qu"il a conquise par son couronnement impérial à Rome, le jour de Noël, en 800. C"est ainsi qu"à côté de l"imperium orientale de l"empereur byzantin Basile naît un

imperium occidentale franc, que le Byzantin Michel I en 812, reconnaît comme égal en droits en envoyant lui-même une ambassade à Aix-la-Chapelle.

Charlemagne cherche à donner

de l"éclat à cette puissance politique en favorisant la culture et, dans ce domaine, il se sert très largement des moyens de l"Église catholique romaine. Son premier et plus important désir est d"impo- ser une réforme radicale de l"éducation. 1.

Nom donné aux derniers rois mérovingiens qui, en raison de leur jeunesse, durent laisser le pouvoir aux " maires du palais » à partir de 675. Retrouver ce titre sur Numilog.com

Lors de son accession au pouvoir, l"enseignement se trouve dans un état lamentable. Que les paysans ne sachent ni lire ni écrire va de soi, aussi bien que l"analphabétisme de la noblesse profane. Les détenteurs de la culture sont

les

membres du clergé formés dans les écoles conventuelles, collégiales ou cathédrales. Pour promouvoir la culture, Charlemagne en développe le système. Au cours de chaque décennie de son règne sont fondés en moyenne cinquante couvents (ainsi que des écoles conventuelles). Le moine anglo-saxon Alcuin (mort en 804) joue un rôle important dans

la

réforme de l"enseignement. Le roi le fait venir en 781 de l"école capitulaire de York à sa cour et fait de lui son plus proche conseiller et son " ministre

de

la Culture ». En tant qu"abbé du couvent Saint-Martin de Tours (à partir de 794), Alcuin fait de ce couvent l"une des pépinières intellectuelles les plus importantes de l"empire franc ; son école conventuelle est une école modèle,

selon

l"exemple de laquelle toutes les autres sont organisées. Un élément par- ticulièrement remarquable est l"introduction dans le système de l"enseigne- ment au niveau élémentaire des septem artes liberales (les sept arts libéraux), qu"il est nécessaire de maîtriser avant d"entreprendre des études théologiques supérieures. Le système des sept arts comprend la grammaire (acquisition orale

et

écrite du latin), la rhétorique (art de la rédaction de textes), la dialectique (c"est-à-dire la logique), l"arithmétique, la géométrie, l"astronomie et la musi- que. Au niveau de l"enseignement supérieur, on rencontre ensuite la lecture

de la Bible et son exégèse d"après les écrits des Pères de l"Église. Les écoles conventuelles de Wurtzbourg, Bamberg,

Mayence, Lorsch, Fulda, Cologne, Trèves, Murbach, Wissembourg, Augsbourg, Saint-Gall, Reichenau, Ratis- bonne, Salzbourg, Freising, Monsee et Tegernsee deviennent des établisse-

ments

d"enseignement célèbres. En outre, Alcuin fonde la schola palatina, l"école palatine (c"est-à-dire l"académie royale de la cour), qui réunira bien-

tôt un

grand nombre de savants et d"artistes célèbres. Parmi eux on compte le Longobard Paul Diacre (environ 720-799), le Wisigoth Théodulfe (environ 760-821) et le biographe de Charlemagne, Eginhard (vers 770-840). Cette école palatine assure l"éducation des enfants de Charlemagne, mais aussi des enfants de ses grands vassaux.

Le monastère de Fulda joue un rôle éminent. Fondé en 744 par le moine

Winfried-Boniface

(responsable de la mission anglo-saxonne en Allemagne), il devient à l"époque carolingienne le point de départ de la mission franque et en même temps un centre de la politique culturelle de Charlemagne. L"acti- vité de Raban Maur notamment, élève d"Alcuin, est d"une grande importance pour Fulda. Raban, abbé du couvent de Fulda entre 822 et 842, est dès 804

un

professeur fort réputé de son école conventuelle. De 847 jusqu"à sa mort, en 856, il est archevêque de l"archidiocèse de Mayence. La haute réputation de ce maître attire de nombreux élèves à Fulda, et bientôt les études qu"on y fait deviennent un critère de valeur scientifique et théologique, une recom- mandation lors de nominations à de hautes charges ecclésiastiques. Retrouver ce titre sur Numilog.com

fac.

L"ouvrage offre pour la première fois un panorama complet de la littérature médiévale allemande, ré- pondant ainsi à l"intérêt croissant que suscitent au- jourd"hui le Moyen Age et sa culture. Résultat d"un travail de plusieurs décennies, il reflète, avec un souci de clarté et de concision, l"état actuel des re- cherches les plus érudites dans ce domaine. De la poésie germanique des origines jusqu"à la Réforme, la période étudiée couvre près d"un millé- naire : les auteurs en restituent la richesse foison- nante et la complexité, tout en mettant en relief les œuvres les plus marquantes. Ils s"attachent notam- ment à souligner les multiples relations culturelles et littéraires qui unissaient la France et l"Allemagne à cette époque.

Wolfgang

Spiewok est professeur de langue et de littérature allemandes à l"Université de Greifswald, et professeur invité à l"Université de Picardie-Jules Verne. Spécialiste de la littérature médiévale alle- mande, il a publié ou dirigé de nombreux ou- vrages en ce domaine, notamment sur la réception de la légende de Tristan, ainsi que des traductions de textes médiévaux.

Danielle Buschinger,

professeur à l"Université de Picardie-Jules Verne, étudie dans une perspective comparatiste les textes médiévaux allemands et français et travaille en particulier sur les adapta- tions allemandes de Tristan. Elle est l"auteur de nombreux ouvrages critiques et de traductions d"œuvres du Moyen Age. Retrouver ce titre sur Numilog.com

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