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Sa majesté des mouches (1963) -Lord of the flies- de Peter brook

Ainsi Sa majesté des mouches en tant que film comme en tant que livre est au que Cocteau disait que le « cinéma filme la mort au travail » c'est-à-.



bes petits tomons pour de grondes lectures

Chronique d'une mort annoncée de arcia Marquez. Gatsby le magnifique de Francis Scoft Fitzgerald Sa Majesté des Mouches de William Golding.



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citoyenneté doit inscrire sa réflexion et sa pratique personnelles. W. Golding Sa Majesté des mouches ... de performances annoncé au début de.



Littérature de jeunesse adaptation cinématographique

On connaît le succès des livres et des films jusqu'à sa mort en 1990 accorder le droit ... Sa Majesté des mouches. Le livre : William Golding.



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1 mars 2021 La mort de Simon Kimbangu : 11 octobre 1951 . ... je serais curieux de connaître sur ce point l'opinion de M. le Consul de sa Majesté.



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de sa majesté pour qu'elle daignât lui faire connaître son auguste Le mérite d'avoir annoncé depuis longtemps dans mon livre de.



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quant à lui venu enrayer sa propre exposition au-travers du (2015) renvoie au livre de l'écrivain arménien Gurgen Mahari



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26 / 27 / 28 mai 2012

indienne y aura été annoncée dix ans avant tout le monde (en CHRONIQUE DE LA RÉVOLUTION ... John M. Falkner Sa majesté des mouches de.



Le Vicomte de Bragelonne 6

serait pas exact puisque Dieu permet la mort

Alexandre Dumas

L L e e V V i i c c o o m m t t e e d d e e B B r r a a g g e e l l o o n n n n e e BeQ

Alexandre Dumas

Le Vicomte de Bragelonne

VI

La Bibliothèque électronique du Québec

Collection À tous les vents

Volume 516 : version 1.0

2

Le Vicomte de Bragelonne parut d'abord en

feuilleton dans Le Siècle du 20 octobre 1847 au

12 janvier 1850 avec quelques interruptions. La

première édition en librairie fut publiée en 26 volumes in 8° de 1848 à 1850 chez Michel Lévy.

Le roman fait suite aux Trois mousquetaires et

à Vingt ans après.

Le roman est présenté ici en six tomes.

Édition de référence : Collection Bouquins,

Éditions Robert Laffont, 1991.

3

Le Vicomte de Bragelonne

VI 4 223

Lèse-majesté

Cette fureur exaltée, qui s'était emparée du roi à la vue et à la lecture de la lettre de Fouquet à La Vallière, se fondit peu à peu en une fatigue douloureuse.

La jeunesse, pleine de santé et de vie, ayant

besoin de réparer à l'instant même ce qu'elle perd, la jeunesse ne connaît point ces insomnies sans fin qui réalisent pour le malheureux la fable du foie toujours renaissant de Prométhée. Là où l'homme mûr dans sa force, où le vieillard dans son épuisement, trouvent une continuelle alimentation de la douleur, le jeune homme, surpris par la révélation subite du mal, s'énerve en cris, en luttes directes, et se fait terrasser plus vite par l'inflexible ennemi qu'il combat. Une fois terrassé, il ne souffre plus. 5

Louis fut dompté en un quart d'heure ; puis il

cessa de crisper ses poings et de brûler avec ses regards les invincibles objets de sa haine ; il cessa d'accuser par de violentes paroles M. Fouquet et

La Vallière ; il tomba de la fureur dans le

désespoir, et du désespoir dans la prostration.

Après qu'il se fut roidi et tordu pendant

quelques instants sur le lit, ses bras inertes retombèrent à ses côtés. Sa tête languit sur l'oreiller de dentelle, ses membres épuisés frissonnèrent, agités de légères contractions musculaires, sa poitrine ne laissa plus filtrer que de rares soupirs.

Le dieu Morphée, qui régnait en souverain

dans cette chambre à laquelle il avait donné son nom, et vers lequel Louis tournait ses yeux appesantis par la colère et rougis par les larmes, le dieu Morphée versait sur lui les pavots dont ses mains étaient pleines, de sorte que le roi ferma doucement ses yeux et s'endormit.

Alors il lui sembla, comme il arrive dans le

premier sommeil, si doux et si léger, qui élève le corps au-dessus de la couche, l'âme au-dessus de 6 la terre, il lui sembla que le dieu Morphée, peint sur le plafond, le regardait avec des yeux tout humains ; que quelque chose brillait et s'agitait dans le dôme ; que les essaims de songes sinistres, un instant déplacés, laissaient à découvert un visage d'homme, la main appuyée sur sa bouche, et dans l'attitude d'une méditation contemplative. Et, chose étrange, cet homme ressemblait tellement au roi, que Louis croyait voir son propre visage réfléchi dans un miroir.

Seulement, ce visage était attristé par un

sentiment de profonde pitié.

Puis il lui sembla, peu à peu, que le dôme

fuyait, échappant à sa vue, et que les figures et les attributs peints par Le Brun s'obscurcissaient dans un éloignement progressif. Un mouvement doux, égal, cadencé, comme celui d'un vaisseau qui plonge sous la vague, avait succédé à l'immobilité du lit. Le roi faisait un rêve sans doute, et, dans ce rêve, la couronne d'or qui attachait les rideaux s'éloignait comme le dôme auquel elle restait suspendue, de sorte que le génie ailé, qui, des deux mains, soutenait cette couronne, semblait appeler vainement le roi, qui 7 disparaissait loin d'elle.

Le lit s'enfonçait toujours. Louis, les yeux

ouverts, se laissait décevoir par cette cruelle hallucination. Enfin, la lumière de la chambre royale allant s'obscurcissant, quelque chose de froid, de sombre, d'inexplicable envahit l'air.

Plus de peintures, plus d'or, plus de rideaux de

velours, mais des murs d'un gris terne, dont l'ombre s'épaississait de plus en plus. Et cependant le lit descendait toujours, et, après une minute, qui parut un siècle au roi, il atteignit une couche d'air noire et glacée. Là, il s'arrêta.

Le roi ne voyait plus la lumière de sa chambre

que comme, du fond d'un puits, on voit la lumière du jour. " Je fais un affreux rêve ! pensa-t-il. Il est temps de me réveiller. Allons, réveillons-nous ! »

Tout le monde a éprouvé ce que nous disons

là ; il n'est personne qui, au milieu d'un cauchemar étouffant, ne se soit dit, à l'aide de cette lampe qui veille au fond du cerveau quand toute lumière humaine est éteinte, il n'est personne qui ne se soit dit : " Ce n'est rien, je 8 rêve ! »

C'était ce que venait de se dire Louis XIV ;

mais à ce mot : " Réveillons-nous ! » il s'aperçut que non seulement il était éveillé, mais encore qu'il avait les yeux ouverts. Alors il les jeta autour de lui.

À sa droite et à sa gauche se tenaient deux

hommes armés, enveloppés chacun dans un vaste manteau et le visage couvert d'un masque.

L'un de ces hommes tenait à la main une

petite lampe dont la lueur rouge éclairait le plus triste tableau qu'un roi pût envisager.

Louis se dit que son rêve continuait, et que,

pour le faire cesser, il suffisait de remuer les bras ou de faire entendre sa voix. Il sauta à bas du lit, et se trouva sur un sol humide. Alors, s'adressant

à celui des deux hommes qui tenait la lampe :

- Qu'est cela, monsieur, dit-il, et d'où vient cette plaisanterie ? - Ce n'est point une plaisanterie, répondit d'une voix sourde celui des deux hommes masqués qui tenait la lanterne. 9 - Êtes-vous à M. Fouquet ? demanda le roi un peu interdit. - Peu importe à qui nous appartenons ! dit le fantôme. Nous sommes vos maîtres, voilà tout.

Le roi, plus impatient qu'intimidé, se tourna

vers le second masque. - Si c'est une comédie, fit-il, vous direz à M.

Fouquet que je la trouve inconvenante, et

j'ordonne qu'elle cesse.

Ce second masque, auquel s'adressait le roi,

était un homme de très haute taille et d'une vaste circonférence. Il se tenait droit et immobile comme un bloc de marbre. - Eh bien ! ajouta le roi en frappant du pied, vous ne me répondez pas ? - Nous ne vous répondons pas, mon petit monsieur, fit le géant d'une voix de stentor, parce qu'il n'y a rien à vous répondre, sinon que vous êtes le premier fâcheux, et que M. Coquelin de Volière vous a oublié dans le nombre des siens. - Mais, enfin, que me veut-on ? s'écria Louis en se croisant les bras avec colère. 10 - Vous le saurez plus tard, répondit le porte- lampe. - En attendant, où suis-je ? - Regardez !

Louis regarda effectivement ; mais, à la lueur

de la lampe que soulevait l'homme masqué, il n'aperçut que des murs humides, sur lesquels brillait çà et là le sillage argenté des limaces. - Oh ! oh ! un cachot ? fit le roi. - Non, un souterrain. - Qui mène ?... - Veuillez nous suivre. - Je ne bougerai pas d'ici, s'écria le roi. - Si vous faites le mutin, mon jeune ami, répondit le plus robuste des deux hommes, je vous enlèverai, je vous roulerai dans un manteau, et, si vous y étouffez, ma foi ! ce sera tant pis pour vous. Et, en disant ces mots, celui qui les disait tira, de dessous ce manteau dont il menaçait le roi, une main que Milon de Crotone eût bien voulu 11 posséder le jour où lui vint cette malheureuse idée de fendre son dernier chêne.

Le roi eut horreur d'une violence, car il

comprenait que ces deux hommes, au pouvoir desquels il se trouvait, ne s'étaient point avancés jusque-là pour reculer, et, par conséquent, pousseraient la chose jusqu'au bout. Il secoua la tête. - Il paraît que je suis tombé aux mains de deux assassins, dit-il. Marchons !

Aucun des deux hommes ne répondit à cette

parole. Celui qui tenait la lampe marcha le premier ; le roi le suivit ; le second masque vint ensuite. On traversa ainsi une galerie longue et sinueuse, diaprée d'autant d'escaliers qu'on en trouve dans les mystérieux et sombres palais d'Anne Radcliff. Tous ces détours, pendant lesquels le roi entendit plusieurs fois des bruits d'eau sur sa tête, aboutirent enfin à un long corridor fermé par une porte de fer. L'homme à la lampe ouvrit cette porte avec des clefs qu'il portait à sa ceinture, où, pendant toute la route, le roi les avait entendues résonner. 12

Quand cette porte s'ouvrit et donna passage à

l'air, Louis reconnut ces senteurs embaumées qui s'exhalent des arbres après les journées chaudes de l'été. Un instant, il s'arrêta hésitant, mais le robuste gardien qui le suivait le poussa hors du souterrain. - Encore une fois, dit le roi en se retournant vers celui qui venait de se livrer à cet acte audacieux de toucher son souverain, que voulez- vous faire du roi de France ? - Tâchez d'oublier ce mot-là, répondit l'homme à la lampe, d'un ton qui n'admettait pas plus de réplique que les fameux arrêts de Minos. - Vous devriez être roué pour le mot que vous venez de prononcer, ajouta le géant en éteignant la lumière que lui passait son compagnon, mais le roi est trop humain.

Louis, à cette menace, fit un mouvement si

brusque, que l'on put croire qu'il voulait fuir, mais la main du géant s'appuya sur son épaule et le fixa à sa place. 13 - Mais, enfin, où allons-nous ? dit le roi. - Venez, répondit le premier des deux hommes avec une sorte de respect, et en conduisant son prisonnier vers un carrosse qui semblait attendre. Ce carrosse était entièrement caché dans les feuillages. Deux chevaux, ayant des entraves aux jambes, étaient attachés, par un licol, aux branches basses d'un grand chêne. - Montez, dit le même homme en ouvrant la portière du carrosse et en abaissant le marchepied. Le roi obéit, s'assit au fond de la voiture, dont la portière matelassée et à serrure se ferma à l'instant même sur lui et sur son conducteur. Quant au géant, il coupa les entraves et les liens des chevaux, les attela lui-même et monta sur le siège, qui n'était pas occupé. Aussitôt le carrosse partit au grand trot, gagna la route de Paris, et dans la forêt de Sénart, trouva un relais attaché à des arbres comme les premiers chevaux. L'homme du siège changea d'attelage et continua rapidement sa route vers Paris, où il entra vers 14 trois heures du matin. Le carrosse suivit le faubourg Saint-Antoine, et, après avoir crié à la sentinelle : " Ordre du roi ! » le cocher guida les chevaux dans l'enceinte circulaire de la Bastille, aboutissant à la cour du Gouvernement. Là, les chevaux s'arrêtèrent fumants aux degrés du perron. Un sergent de garde accourut. - Qu'on éveille M. le gouverneur, dit le cocher d'une voix de tonnerre.

À part cette voix, qu'on eût pu entendre de

l'entrée du faubourg Saint-Antoine, tout demeura calme dans le carrosse comme dans le château.

Dix minutes après M. de Baisemeaux parut en

robe de chambre sur le seuil de sa porte. - Qu'est-ce encore, demanda-t-il, et que m'amenez-vous là ?

L'homme à la lanterne ouvrit la portière du

carrosse et dit deux mots au cocher. Aussitôt celui-ci descendit de son siège, prit un mousqueton qu'il y tenait sous ses pieds, et appuya le canon de l'arme sur la poitrine du prisonnier.quotesdbs_dbs47.pdfusesText_47
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