Personnages historiques figurant dans la poésie lyrique française
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UNIVERSITÉ LILLE 3 CHARLES-DE-GAULLE
UNIVERSITÉ LILLE
NORD DE FRANCE
Doctorat en Langues et littérature française Polyphonie du récit historique français dans la première moitié du XIXe siècleM. Dimitri JULIEN
Thèse dirigée par Mme Dominique Dupart et M. Andrea Del LungoSoutenue le 18/01/2019
Présidente du Jury :
Mme Claude Millet (Université Paris Diderot)
Jury :
Mme Dominique Dupart et M. Andrea Del Lungo (Université de Lille, co-directeurs) 2Résumé
bouleversés dans la première moitié du XIXe siècle français. Le récit historique doit alors
répondre à de nouveaux enjeux et façonner une historiographie nouvelle qui devra conduire à
période conçoivent par conséquent un récit historique dans lequel sont inscrites les nouvelles
modalités démocratiques du rapport à la cité politique oire, celles des contemporains tout autant que celles du passé, en les inscrivant dans un régime s des différentes temporalités vaste parlement, les temps communiquent et tiennent la narration pour donner à lire une rythme et la cohérence du récit se démultipl mieux se faire entendre. comme un vaste laboratoire dans lequel les historiens expérimentent les nouveaux modes re démocratique. 3The voices of history
The historical narrative during the first half of the nineteenth centuryAbstract
narrative has been deeply shaked during the first half of the nineteenth century. The historical narrative have to meet new challenges and make a new historiography to institute a modern and a scientific discipline : history. Therefore writers of this period form an historical narrative which includes new democratic procedures for the management of politics : historian have not only to talk about history, but have also to get the voices of other words, voices heard : they have to interact each others through time. Like a parliament, times communicate each others and lead the narrative to make a polyphonic history, in which the narrative and auctorial instance which, in the past, led the rhythm and the coherence of the narrative stretch themselves. Therefore history weaks itself half of the nineteenth century becomes thus a wide laboratory for historians to experiment new narrative devices of a democratic history. 4Mots clés
Histoire
Historiographie
Polyphonie
Récit
Auteur
Lecteur
Communication
Keywords
History
Historiography
Polyphony
Narrative
Author
Reader
Communication
5 Laboratoire Alithila (Analyses littéraires et Histoire de la langue) EA 1061Université Lille III ʹ Charles-de-Gaulle
Domaine Universitaire du Pont de Bois
6Remerciements
de ma thèse, et plus particulièrement mes deux directeurs de thèse, monsieur Andrea Del Lungo, pour sa confiance inébranlable, son soutien sans faille, ses encouragements et ses de cetet entreprise. ns le soutien du conseil régional qui, en travailler sereinement à un sujet dont le corpus exigeait une étude conséquente en amont.Je tenais enfin à remercier ma
7Table des matières
INTRODUCTION 10
VOYAGE AU CENTRE DE ǯ 23
Le voyageur narrateur 23
La discontinuité du voyage 47
Le compagnon de voyage : altérité et complémentarité du lecteur 67Les dangers du voyage 80
" La plus grande diversité dans la plus parfaite unité » 92UNE PLACE POUR LE LECTEUR HISTORIEN 99
Le lecteur témoin des événements historiques 99Un lecteur fragile 104
Un texte pour plusieurs lecteurs 121
8Inscrire la voix des contemporains 136
ǯSTORIEN 143
Le silence, un outil méthodologique 148
Traduire ou trahir le passé ? 159
Du monologue à la polyphonie 171
LA CHAIRǯ 194
La question de la langue 225
Un lecteur complice 237
ǯHISTOIRE : PERSPECTIVISME ET OPTIQUE DE ǯ 244Un monde comme représentation 244
Trouver la bonne perspective 279
Former le lecteur au regard historien 283
ǯSTOIRE 294
Les différents niveaux textuels du récit 294 9Le parlement intérieur 322
Un parlement mobile sous tension 325
CONCLUSION 372
BIBLIOGRAPHIE 376
INDEX DES NOMS 382
10Introduction
La première moitié du XIXe siècle fut un moment de profond bouleversement de cette époque : par la Révolution française. de la nation françaises. Car le XIXe identité et de nation au sein des ouvrages historiques, tant les historiensde cette époque se sont engagés à prolonger la Révolution française jusque dans le domaine
1 : " les historiens se mirent alors à écrire, explique Sylvain Venayre, non
plus exactement mais celle de la nation française »2. Dès lors, les historiographiques furent adaptées non seulement aux attentes du publicmais également aux ambitions à la fois politiques, idéologiques et méthodologiques des
historiens. En intégrant la nation française autant comme objet que comme sujet de la
-à-ateurs et les it plus, elle se compose : elle deviemoitié du siècle3. La polysémie de ce mot est grande, traduisant à la fois la connaissance que
situer sa recheméthodologie et épistémologie sont les synonymes les plus couramment utilisés pour définir
r définir son1 Sylvain Venayre rappelle par exemple, dans Les origines de la France, que le terme " »
date des années 1830 et que les historiens du début du siècle ne cessaient de parler de " sentiment national », de
" conscience nationale » ou encore de " personnalité française ». Sylvain Venayre, Les origines de la France,
Paris, Éditions du Seuil, 2013, p. 14.
2 Ibid.
3 Le Trésor de la langue française historiographique ».
11versant littéraire, auquel nous nous sommes plus particulièrement intéressés, quoique nous
-à-dire desprocédés littéraires employés par les historiens, et celle de la méthodologie et de la définition
e alors comme une discipline scientifique. Le début du XIXe siècle est en effet une période charnière, un moment4 dans lequel la tout re qui ferait consensus. Cette période est par pratique historienne : elle offre un visage variénouvelles tentatives pour parvenir à écrire cette histoire naissante : les procédés littéraires, les
approches, les publics, les mises en page sont chaque fois différentes, si bien que celui quitravaille sur la production historiographique de la première moitié du siècle peine à discerner
des régularités dans un champ qui paraît aussi discontinu,Quoi de
, le scalpel descriptif des romans balzaciens, les envolées lyriques de Jules Michelet cours de François Guizot ? l était nécessaire de trouver des outils critiques ourrait rendre intelligible la production historique de ce moment sans pour autant nuire à sa diversité, qui permettrait de comprendre les grandes orientations prises par les écrivains de cette période tout en les envisageant toujours sous ai, de la tentative ou encore de la retouche, pour reprendre les métaphorespicturales particulièrement appréciée des auteurs du XIXe siècle5. Autrement dit, comment
laisser4 dans son ouvrage sur La philosophie
en France au XXe siècle : " moments », de réintégrer cette histoire dans une philosophie -à-supposé absolu, se déroulant dans le temps, et conduisant (comme toujours dans ces cas-Frédéric Worms, La philosophie en France au XXe siècle. Moments, Paris, Editions Gallimard, 2009, p. 12.
5 Voir Philippe Hamon, Imageries, littérature et image au XIXe siècle, Paris, Editions José Corti, 2001, 315 p.
12 La polyphonie est un terme utilisé par Mikhaïl Bakhtine dans le champ des études constituer à partir de la production de Fiodor Dostoïevski6. Couplé au dialogisme, entenduégalement au sens que lui donne Milan Kundera7, ce terme invite à réfléchir sur la
-à-dire à la manière dont les romans peuvent offrir aux lecteurs interagissent les uns avec les autres pour constituer un réel et interPar-delà la diversité des entreprises littéraires qui caractérise les récits historiques de la
première moitié du XIXe siècle, la polyphonie peut fonctionner comme un concept opérant champ de la nation et de la communication littéraire impose aux historiens certaines règles lyphonie. Ce procédé leur permet -à-dire de lui donner une exposition nouvelemble de la population française, aussi bien présente que passée ou encore future.
première moitié du XIXe -à-dire à la fois diverse, plurivocale, et -à-dire discipline s des champs disciplinaires et artistiquesvariés, desquels elle ne se distingue pas encore tout à fait ; elle a recours à la fois à la peinture
: les références picturales sont nombreuses chez ens et constituent parfois une méthode de description historique à part entière), au roman par exemple), à la politique (chez Michelet par exemple), à la rhétorique (dans les cours que donnent les historiens) (chez les6 Mikhaïl Bakhtine, La poétique de Dostoïevski, Paris, Editions du Seuil, 1998, 368 p.
7 " À cette polyphonie dostoïevskienne comparons mainenant celle de Broch. Elle va beaucoup plus loin. Tandis
que les trois lignes des Démonsrent, sont du même genre (trois histoiresromanesques), chez Broch les genres des cinq lignes diffèrent radicalement : roman ; nouvelle ; reportage ;
poème ; essai. Cette intégration des genres non-romanesques dans la polyphonie du roman constitue
révolutionnaire de Broch ». Milan Kundera, , Paris, Gallimard, 1986, p. 93. 13 frères Thierry, dont les travaux inspireront ceux de William Frederic Edwards), au théâtre (dans les cours que donne Michelet au Collège de France par exemple) (dans la description que Victor Hugo fait de Paris dans Notre-Dame de Paris), etc. Si bien que,réceptacle de paroles et de méthodologies aussi diverses, elle se constitue comme une
discipline extrêmement malléable qui a pour vocation instrument de communication avec elle-même. histoire » et " historien » sont difficilement intelligiblespour cette période. La langue française confère une grande polysémie au mot " histoire », qui
sont faits sur ces mêmes événements8particulièrement forte dans la première moitié du XIXe siècle, tant les historiens de cette
istorien ni de celui des différents intervenants de ; il assume ces regardset fait ainsi varier les perspectives sous lesquelles il est possible de lire un événement, à la
manière don au début du XXe siècle. méthodique, , Claude Bernard affirme en effet que " la méthode expérimentale est impersonnelleet sacrifie les idées particulières de chacun et les fait tourner au profit de la vérité générale »9.
Gabriel Monod appliquera cette conception aux études historiques : Le point de vue strictement scientifique auquel nous nous plaçons passé un même sentiment : une sympathie respectueuse, mais indépendante.10 En 1981, encore, Fernard Braudel introduisait en faisant part de sa méfiance vis-à- :8 La première définition que donne le Trésor de la langue française
du mot : " Recherche, connaissance, reconstruction du passé de l'humanité sous son aspect général ou sous des
aspects particuliers, selon le lieu, l'époque, le point de vue choisi ; ensemble des faits, déroulement de ce passé ».
Trésor de la langue française [en ligne], consulté le 19 juin 2018. URL :9 Christian Delacroix, François Dosse et Patrick Garcia, Les courants historiques en France. XIXe-XXe siècle,
Paris, Éditions Armand Colin, 2007, p. 101
10 Gabriel Monod, " Des progrès, des études historiques en France depuis le XVIe siècle », Revue historique, n°1,
1876, cité dans ibid., p. 123.
14Je le dis une fois pour toutes
exigeante et compliquée, que Jules Michelet. Sans distinguer entre ses facilement. Mais cette passion 11Jules Michelet, en 1847, écrivait en revanche une préface à son Histoire de la révolution
française n le point de départ et la dynamique par le biais Chaque année, lorsque je descends de ma chaire, que je vois la foule écoulée, encore une génération que je ne reverrai plus, ma pensée retourne en moi. nce, la ville est moins peuplée, la rue moins bruyante, le pavé plus sonore autour de mon Panthéon. Ses grandes dalles blanches et noires retentissent sous mes pieds. son tout-puissant iLa Révolution est en nous, dans nos âmes
monument. Vivant esprit de la France, où te saisirais- moi ?12 toute la puissance sémantique conséquent entre les temporalités. la production historique de cette période eloquentia, comme chez Tacite, y est tout aussi importante que la fides13. nous conduira à lire les productions -à-dire sous mmunication intergénérationnelle. Dès lors, les générations futures parlent auxgénérations passées, qui leur répondent. À la fois métaphore et fiction, ce voyage de
dans les temps passés, qui se constitue aussi parfois comme le méthodologiques qui rend compte de la pratique historienne, et qui fait du récit historique le11 Fernand Braudel, , Paris, Editions Flammarion, 1990, p. 9.
12 Jules Michelet, " préface de 1847 », dans Histoire de la Révolution française, t. 1, Paris, Gallimard, 1952, p. 2.
13 François Dosse, " Récit », dans C. Delacroix, F. Dosse, P. Garcia & N. Offenstadt (dir.), Historiographies,
t. 2, Paris, Editions Gallimard, 2010, p. 863. 15 historien » et de lui donner une acception plus large queconstituée méthodologiquement, le récit historique de la première moitié du XIXe siècle est
core de définitionstable et chacun recourt volontiers à cette dénomination. Nous avons moins souhaité travailler
situation, qui comprend par conséquent des éléments qui pourront devenir étrangers à la
discipline qui se constituera alors dans la deuxième moitié du siècle et qui va opérer un tri
processus de génération qui -e siècle ? Les discussions et les débats font rage alors, comme que refuse par exemple à considérer comme un historien pour le qualifier plus volontiers de romancier ou de fabuliste : as, osons le dire, un historien que M. Michelet, en 1861. Il écrit sur arrêts la majesté de la justice. M. lein de génie, et un fantastique qui 14 pas le qualificatif s comme des romanciers se revendiquent explicitement comme des historiens à cette époque, que ce soit Honoré de Balzac, George Sand, Alexandre Dumas ou encore Victor Hugonous utiliserons le terme sera définie posthistoire, et quiparticipe par cette activité à la composition de la discipline historique scientifique qui sera
celle du siècle. Autrement dithistoire qui est au14 Aurevilly, , t. II, " Les Historiens politiques et littéraires », Genève,
Slatkine reprints, 1968, p. 50.
16 , tant résultats mais comme une manière de prolonger la recherche. Si bien que nous pourrions par : les artistes, les hommes politiques ou encore les juristes par exemple, qui font parfois eux ons.temporelle à laquelle nous nous intéressons, la première moitié du XIXe siècle. Étudiant une
s que la décennies précédentes et qui restaitencore timide ou propre à des champs différents15. De même, aucune date ne peut être retenue
s des décennies, quoique des règles stables aient pu marquer jugions des auteurs aussi différents que Victor Hugo, Joseph de Maistre, Jules Michelet, François Guizot, Stendhal, Alfred de Vigny, Emmanuel de Las Cases, Prosper Mérimée, Augustin Thierry, Sade, Alexandre Dumas, Honoré de Balzac, Théophile Gautier ou encore François-René de Chateaubriand
espérons travaillant ainsi à la mise en regard et à la mise en communication des temps et des hommes. Cette mise en regard et en communication passe tout e siècle : le voyage. une -à-dire des hommes qui occupent un espace à15 " Car si la Révolution est un moment fondateur auquel se réfèrent tant les libéraux que les démocrates, elle
demeure aussi, pendant la plus grande partie du XIXe siècle, un facteur de division qui semble devoir
inlassablement mettre aux prises " les mêmes hommes » contre " les mêmes ennemis », pour reprendre les
termes employés en 1891 par Georges Clemenceau. » Patrick Garcia, dans Christian Delacroix, François Dosse
et Patrick Garcia, Les courants historiques en France. XIXe-XXe siècle, op. cit., p. 101 17 : ilest profondément médiumnique, ouvrant le lecteur à la correspondance avec ses ancêtres, et
les hommes à la correspondance et en févitablement au
démocratique naissant des assemblées et des -même au cours des âges. Le récithistorique de la première moitié du siècle ne suppose par conséquent pas la pleine objectivité
i invite à la fréquentation des temps univoque. Les personnages du temps passé -voyageur peutoffrir aux personnages du passé des outils de mise en intelligibilité de leur propre époque.
assumée. Le récit historique de la première moitié du XIXe siècle est par conséquent réfutable,
au sens poppérien du terme. Autrement dit, une plus grande fiabilité peut être gagnée au prix
: car o doutes ou des lecteur devenu narrataire est par si bien que le lecteur est invité à devenir lui- 18 e r, ou plutôt qui commence, tant la Révolution a bouleversé les repères des historiens : les manques oujours activene sont pas oblitérés, mais assumés et mis en évidence par le narrateur. Ils donnent aussi aux
x ainsi que de leur propre travail. Les est nécessairement délimi ? Comment doit comporter un début et une fin ? En faisant intervenir le lecteur comme un co-auteur, et en l e un manuel ouvrant aux apprentis historiens une méthodologie qui doit leur permettre de poursuivre les travaux e siècle iens et de chercheurs qui travaillent ensemble pour constituer une histoire à la fois intra et intertextuelle. Toutefois, la polyphonie propre au récit historique fait du narrataire une fonction elle aussi instable, qui varie et quiés diverses
-à-dire la variation non seulement des narrateurs mais aussi des narrataires16, impose Robert Jauss dans son Esthétique de la réception17. Autrement dit, il pourra taire certainsévénements connus de ses interlocuteurs là où ils devront apparaître explicitement pour un
donc productrice de silences et de manques qui instituent le récit comme un document caméléon dont les entrées et les lectures peuvent être multiples et adaptées à des interlocuteurs variés. 1617 Hans Robert Jauss, Esthétique de la réception, Paris, Gallimard, 1978, 312 p.
19 Le récit historique de la première moitié du siècle appelle donc à une participation active du lecteur et de déjà au paradigme indiciaire dont parle Carlo Ginzburg dans ses travaux18, mais ce paradigme urs en devenant narrataire, constitue donc une composante essentielle du dispositif moitié du siècle : historique et didactique, enseignant non seulement le déroulement des faits mais aussi la manière dont il faut travailler pour parvenir passé ainsi q-même19. Car le didactisme sert la polyphonie du récit historique : il a invitéà dialoguer avec les personnages du passé, mais il pourra aussi observer le paysage
u début du siècle est profondément sensualiste strates temporelles par le biais des sens e, mais surtout la vue. En privilégiant qui perd en solidité pour gagner en flexibilité : le rapport aux sources et aux archives est plus large et offre la possibilité pour les hommes du passé de correspondre en retour avec les18 Carlo Ginzburg, " », Le Débat, 1980/6, n°6, p. 3-44.
19 "de discerner ce que, sans ce livre, il -être pas vu en soi-même ». Marcel Proust, Le Temps retrouvé. À
la recherche du temps perdu, Paris, Gallimard, 1954, p. 911. 20contemporains. Jules Michelet invite ainsi le lecteur à le suivre dans les rues du Paris
révolutionnaire pour lui faire rencontrer Marat ou Robespierre, pour côtoyer les assemblées,
variation dans les manières au décentrement et à se déprendre une perspective unique. La polyphonie du récit ouvre à différentes perspectives qui ne se megrande diversité possible dans la plus grande unité possible20. Le monde qui transparaît dans
n qui ouvre à une narratives du récit.Le récit historique compose par conséquent
-à-dire un espace de communication,parfois à lire la polyphonie à travers les différents débats savants qui opposent les historiens
sont en désacc Elle est par conséquement éminement politique21. Les agressions et les réponses y figurent ainsi explicitement, tandis que certainsouvrages font intervenir des opposants de manière fictive pour ouvrir le texte au débat et faire
processus de simplification qui leur ferait perdre en crédibilité. Dans ses Cours au Collège de
France, Michelet façonne
réagit aux regards et aux réactions de son auditoire réel. Le récit historique du début du siècle
est par conséquent malléable : tantôt roman, tantôt analyse, tantôt description factuelle, tantôt
champs disciplinaires divers. Pour faire correspondre cdoit sans cesse traduire et opérer un effort de vulgarisation des discours, si bien que le texte ne
20 appelle " » qui exige " une technique
de la condensation ». Milan Kundera, , op. cit., p. 89-90. Dans sa postface à Risibles amours, François Ricard traduit cette exigence : " ». FrançoisRicard, " Le recueil du collectionneur », postface à Milan Kundera, Risibles amours, Paris, Gallimard, 1994,
p. 314.21 Le mot " polémique
controverse et au débat, mais aussi au sens du polémique, comme le définissait Julien Freund dans
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