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INTITULÉ DU COURS

Introduction à la Science Politique

(Licence 1 Droit)

Dr. Botiagne Marc Essis

marcessis@gmail.com 0

Contenu

INTRODUCTION GÉNÉRALE ......................................................................................................... 1

1. Théorie politique .............................................................................................................. 1

1.2. Théorie politique médiévale ........................................................................................... 4

1.2.1. Consécration du conservatisme clérical ................................................................... 4

1.2.2. Rejet du conservatisme clérical par le progressisme laïc......................................... 5

1.3. Théorie politique moderne ............................................................................................. 5

1.3.1. Résurgence de la dichotomie entre réalisme et idéalisme ...................................... 5

1.4. Théorie politique postmoderne ...................................................................................... 6

1.5. Quelques idéologies politiques ....................................................................................... 8

1.5.1. Les idéologies de droite ........................................................................................... 8

1.5.2. Les idéologies de gauche .......................................................................................... 8

1.5.3. Le centrisme ............................................................................................................. 9

2. Systèmes politiques.......................................................................................................... 9

2.1. La notion de système politique ....................................................................................... 9

2.2. Les politiques publiques ................................................................................................ 11

2.2.1. La phase de formulation des politiques publiques ................................................ 11

2.3. Systèmes politiques comparés ...................................................................................... 14

3. Relations internationales ............................................................................................... 15

3.1. Émergence des Relations internationales ..................................................................... 16

3.2. Théories des Relations internationales ......................................................................... 16

CONCLUSION GÉNÉRALE........................................................................................................... 25

BIBLIOGRAPHIE .......................................................................................................................... 26

1

INTRODUCTION GÉNÉRALE

La science politique est une discipline académique faisant partie du grand ensemble des sciences sociales au même titre que la sociologie la lǯhistoire et même le droit. En tant que science elle mobilise un certain

ǯs et paradigmatiques (conceptuels) avec pour

ǯdier la politique. Que faut-il entendre,

dès lors, entendre par la notion de politique De façon classique, les politologues conceptualisent la politique en référence à la tradition anglo-saxonne qui considère trois dimensions que sont polity, politics et policy. La toute première dimension polity renvoie aux institutions politiques. Elle correspond en français à la notion " le dimension politics renvoie quant à elle au processus en tant que jeu, activité. Elle est restituée par la notion " la politique » en français. On dit dimension " policy » évoque, de son côté, les programmes et projets déjà exécutǡǯexécution ou ayant vocation à être exécutés par les pouvoirs publics en vue de répondre aux attentes des populations. Il science politique. Les exigences inhérentes à ce cours nous astreignent à ǯer autour de trois axes majeurs déclinés comme suit : - Théorie politique - Systèmes politiques - Relations internationales

1. Théorie politique

En tant que subdivision classique de la science politique, la théorie orientation vaut pour la tradition académique occidentale qui prend la Grèce antique comme repère chronologique. Partant de là la théorie 2 politique peut indifféremment prendre les dénominations de théorie politique philosophie politique, histoire des idées politiques ou celle En tant que subdivision chronologique mǯǯǡ

ǯntiquité romaine.

de la pensée politique. En effet, cette dichotomie mit aux prises deux politique. Le réalisme politique part du postulat anthropologique selon lequel défendre ses intérêts, y compris au moyen de la force. Conformément à cette vision, la guerre, la violence, le mensonge, la roublardise, la

ǯ ǡ ǯ fins

conceptualisée comme relevant du bellicisme (bellum : guerre). du Péloponnèse ayant mis aux prises Spartiates et Athéniens et ayant évertué à restituer la guerre dans toute sa laideur, dans toute sa cruauté. on peut le voir, Thucydide vient de dissocier deux sphères que sont la faire de la morale. Cette tradition réalǯ grecque pour se parachever avec Alexandre Le Grand. En effet,

Grand se lança dans ǯ

vastes territoires aǯǯǯ Nord. Ici, réalisme politique rime avec militarisme. Ce projet impérialiste 3 consistait pour lui en une mission ǡǯ-à-dire à imposer les cette propension à légitimer la guerre en politique qui sera récusée par

ǯique selon lequel

cette vision, la pratique est conceptualisée comme processus empreint de coopération, dialogue, tolérance et de solidarité. Dit-on de la politique

ǯ, paradigme antinomique du bellicisme. Cette

tradition remonte à Platon et Aristote, eux-mêmes héritiers de Socrate cosmopolites. Comme on peut le voir, la vision idéaliste de la politique trouve la volonté pour ces théoriciens de moraliser la vie politique au sein la gouvernance. Une telle ambition procède du constat de la dépravation invités à mettre sa science, son savoir au service de la bonne gouvernance.

ǡǯntiquité grecque a jeté

les bases de la dichotomie originelle entre réalisme politique et idéalisme et pacifisme.

ǯ la pensée politique est

ǯ, tandis que le pacifisme procède de

ǡ ǯassurément aux moyens du

conquérir le vaste territoirǯǯ une mission civilisatrice. Plus concrètement, les romains faisaient usage de la force pour imposer leur culture, leur suprématie au territoire ainsi 4 que prendront les pacifistes. Le pacifisme tel ǯ lutôt porté par les chrétiens et les cosmopolitiques. Pour eux, en effet, tous les êtres

ǯǯ-à-dire que

leurs droits fondamentaux ont vocation à être respectés. Chez les termes, les cosmopolites étaient soucieux de voir tout citoyen jouir des retombés de la gestion des affaires publiques. Cette orientation est en ligne avec le concept de citoyen du monde cher aux cosmopolites et selon lequel la politique ne saurait rimer avec discrimination et exclusion. ǯlution de la pensée politique a, aussi bien dans la Grèce antique que ǯEmpire romain, consacré des dichotomies. Si originellement, nous avons une ǯ politique, celle-ci va évoluer pour donner lieu à une dichotomie mettant aux prises bellicisme et pacifisme. Il en va ainsi du Moyen Âge qui, lui, enregistrera une confrontation entre conservatisme clérical et progressisme laïc.

1.2. Théorie politique médiévale

ǯ -âge se

caractérise par la toute-ǯÉglise catholique romaine. Cette suprématie sera cependant remise en question.

1.2.1. Consécration du conservatisme clérical

Et ce, du fait de la prépondérance du pape. En effet, la légitimation de tout souverain au Moyen âge à tout le moins en Europe était fonction de ǯllégeance au pape. Autrement dit, pour garantir leur pérennité, les pouvoirs politiques étaient obligés de se soumettre à

ǯ ǯ religieuse. Plus

concrètement, ǯ se lança dans un universalisme 5 bellicisme consistant à diffuser la foi chrétienne dans le monde y compris aux moyens de la force. Ceci a pu faire parler de croisades ou de la guerres saintes. Entre autres ǡǯ récusée par les défenseurs du progressisme laïc.

1.2.2. Rejet du conservatisme clérical par le progressisme laïc

Le progressisme laïc médiéval se veut une posture critique du conservatisme clérical. En effet, cette vision se caractérise par une ne vaut que pour les chrétiens catholiques. Conformément à cette ligne, nul ne peut être forcé à embrasser une religion, une confession. Les théoriciens les plus célèbres de cette vision sont, entre autres, Marsile de ǯkham. Les idées véhiculées par ces théoriciens ont eu pour impact de jeter les bases de grands bouleversements politiques. dynamique, progressiste et conservateur. La dernière dynamique est considérée comme une prérévolutionnaire dans la mesure où elle jette les bases des grandes révolutions américaines, anglaises, françaises

1.3. Théorie politique moderne

mettant aux prises réalisme et idéalisme y a prospéré, elle doit beaucoup

ǯǯtat-ǯ

nombre de libertés individuelles et collectives.

1.3.1. Résurgence de la dichotomie entre réalisme et idéalisme

antinomiques. Le réalisme politique porté par des théoriciens tels Nicolas Machiavel et Thomas Hobbes reprend à son compte le postulat

ǯ-ci, comme

6 est un jeu marqué par la violence. Ainsi la violence politique se trouve-t- elle légitimée. théoriciens tels que Francisco de victoria, Hugo Grotius souscrivent au postulat anthropologique ǡǡǯrait doué de raison, ǯpathie et apte à coopérer. Par conséquent, la politique est considérée comme un jeu marqué par le dialogue, la promotion des

ǯ-nation moderne

ǯǯ-nation constitue une marque distinctive majeure ǯ-nation a, en effet, émergé en 1648 consécutivement aux Traités de Paix de Westphalie ayant mis fin à la Guerre des religions entre catholiques et protestants. Entre autres conséquences de cette des frontières et, ipso facto, celui la consécration du respect de la souveraineté des États. Consécration des libertés individuelles et collectives

ǯǯenregistré la consécration

évolution est la résultante des grandes révolutions survenues au Grande- Bretagne (1688), aux USA (1763) et en France (1789). Ces révolutions ont essentiellement conduit à la consécration de libertés civiques et liberté ǯexpression, le droit de vote ou la liberté de réunion.

ǡ ǡ ǡ ǯmoderne

ǯexcroissances qui ne laisseront

son dépassement. ǯépoque moderne est connu sous la dénomination de postmodernisme.

1.4. Théorie politique postmoderne

La pensée politique post-moderne se caractérise par une remise en 7

ǯsouveraineté dont

intangibles. Pour les théoriciens du post-modernisme, les frontières des

ǡǯǯǯun État donné les Droits de

ǯÉtat peuvent valablement être violées aux fins de protection des conservation des frontières des États-nation tandis que le post- justement le cas des interventions dites humanitaires menées par certains États sur ǯÉtats aussi bien unilatéralement que multilatéralement. Cette évolution décrit par des théoriciens tels que Jürgen Habermas, David Held, David Campbell est révélatricǯ changement de paradigme. Pour ces théoriciens, postmodernisme

équivaut à postnationalisme.

Au-delà de cette ǯ ologique, territoriale, le postmodernisme se veut la remise en question du consumérisme consubstantielle au capitalisme. Par consumérisme, il faut entendre un paradigme qui renvoie à un mode de production massive et de transforma ǯ ǡ modernisme va rimer avec écologisme. Ceci fonde à dire du post- ǡǯ-industrialisme. En effet, le capitalisme ǯ appuyé sur la Révolution industrielle ayant fait part belle à la consommation ces énergies fossiles telles que le pétrole, le charbon et le désormais fera la promotion des énergies renouvelables, vertes, propres

ǯnergie solaire, éoliennes.

Une autre marque distinctive de la pensée politique post-moderne est une remise en question du machisme. Pour eux, la pensée politique la marginalisation ; à la maltraitance de la femme dans bien des endroits 8 du monde. Et ce sur des bases structurelles voir religieuses. À ǯǡ objectif étant de réhabiliter la femme dans ses droits fondamentaux.

1.5. Quelques idéologies politiques

Une idéologie politique peut être définie comme étant un ensemble cohérent de valeurs reflétant une vision du monde, une philosophie et politiques tels que les individus, les organisations de la société civile, les

ǯ société qui à son tour

façon classique et par simple souci de lisibilité, les politologues abordent les idéologies à partir ǯroite. ǯ continuum des idéologies politiques. En termes de typologie, nous avons, ǯt les idéologies politiques de droite et les idéologies

ǯ , en fonction des

exigences du moment, surfe tantôt sur les valeurs spécifiques à la gauche, tantôt sur celles spécifiques à la droite. À ǯǡǯ

1.5.1. Les idéologies de droite

ǯs idéologies de droite, elles souscrivent, à tout le moins dans leur variante libérale au principe de la liberté. De plus, la Droite est morale et est réfractaire à tout chamboulement des valeurs sociétales. Entre autres idéologies politiques de dǡǯon peut citer le libéralisme,

ǡ ǡ ǡ ǯmpérialisme et

même le populisme.

1.5.2. Les idéologies de gauche

Quant aux idéologies politiques de gauche, elles sont sensibles aux développement durable) en ce qui concerne la variante écologiste. Les idéologies politiques de gauche majeures sont le communisme, le 9 panafricanisme, le panarabisme ou même le rastafarisme. Une telle typologie qui fonde à considérer les idéologies de droite comme conservatrices, tandis que celles de gauche sont réputées progressistes.

1.5.3. Le centrisme

Le centrisme est une idéologie qui, au gré des circonstances, surfe tantôt ǯtion de la théorie politique en tant que subdivision classique de la théorisation dont la politique a fait ǯ ǯ postmodernisme en passant par le Moyen ǯque moderne. À cette fin, nous nous sommes évertués de passer en revue pour chaque circonscription chronologique donnée des paradigmes politiques majeurs ainsi quelque théoricien de référence. Ces paradigmes et autres idéologies sont autant de ressources qui guideront la vie et les excellence de la politique comparée.

2. Systèmes politiques

La subdivision " systèmes politiques » ou " politique comparée » est le politiques publiques, leviers de gouvernance des systèmes politiques. Nous nous évertuerons par ailleurs à comparer les divers systèmes politiques

2.1. La notion de système politique

David Easton, éminent politologue canadien pour donner sens à la notion de système politique. Pour Easton, en effet, ǯest

ǯǯ ǯ environnement

interne et ǯenvironnement externe et qui mobilise toutes les ressources pertinentes en vue de la réalisation de ses objectifs stratégiques. Ainsi, on arrive-t-ǯ 10 politique formelle ou informelle peut être considéré comme un système politique par voie de conséquence le monde, le contient, la région, la sous-région, la nation, le département, la commune, le village, le quartier

ǯ e étant des

systèmes politiques. ǯǡ à contribution des sous-systèmes ou éléments qui interagissent pour faire évoluer ou à contrario régresser le système. Dans sa conceptualisation du système politique Easton, identifie une boite noire (black box) qui ǡǯ et qui se charge de transformer, de convertir les attentes (inputs) et autres aspirations en programmes, projets, bref en politiques publiques gouvernement, aux institutions de la république, tout simplement aux pouvoirs publics qui se chargent de collecter les aspirations de la population et autres ǯ cadre des politiques tels que : la construction dǯǡ reboisement, etc. Outre ces dimensions, Easton introduit la notion de feed-back. Cette notion renvoie à la réaction des destinataires des politiques publiques que sont les sous-systèmes, les populations. En fonction de la qualité de avec les attentes des populations. Ils contribuent ainsi à renforcer la légitimité des pouvoirs publique. Par contre, un feedback positif est attentes de populations. Dans une telle configuration, le système politique peut traverser des troubles. En termes de portée politique, le feedback négatif contribue à délégitimer les pouvoirs publics et peut

ǯcs peu patient. Chez les destinataires des

politiques publiques, le feedback négatif peut engager une apathie

ǯ-à-ǯ-à-vis de la politique après

plusieurs promesse non tenue après plusieurs déceptions. 11 Vu la pertinence des politiques publiques (outputs) la systémique de

David Easton, il parait ǯ ǯ.

2.2. Les politiques publiques

des initiatives prises par les pouvoir publique, avec ou sans le concours respect généralement les déclinaisons des différentes déclinaisons cabinet ministériel. Ainsi peut-on avoir les déclinaisons sectorielles des politiques publiques telles que la sécurité intérieure, la décentralisation, management des politiques publiques ? Le management des politiques publiques suit trois phases ou séquences : La phase de formulation, la

2.2.1. La phase de formulation des politiques publiques

La phase de formulation des politiques publiques est la phase de collecte des attentes des populations par els pouvoir publiques en vue de leur de David Easton, cette phase est celle relatives aux inputs. En tant que pertinentes aux yeux des pouvoirs publiques. La pertinence renvoi a est guidée par les préoccupations suivantes : Avons-nous seulement projet ? ǯ ǯaux pouvoirs publics simplement parce que les populations expriment les pour les pouvoirs publiques de procéder à des arbitrages en les organisant en les hiérarchisant en les priorisant, en fonction de la double 12 des politiques publiques peut prendre la dénomination de phase de définition des politiques publiques. Elle est en vérité une phase de planification et permet de répertorier tous les projets retenus dans un

ǡǯǯgramme de gouvernement. Ce

programme est actuellement dénommé PND (Programme National de Développement). La phase de formulation se trouve confronté à une infirmité majeure. En effet il peut arriver que les pouvoirs publics ǯté qui ne sont toujours par perçues par les populations. Une telle configuration peut se révéler conflictogène. Dans pour les pouvoir publique de mobiliser toutes les ressources pertinentes (financière, technocratique, et logistique) nécessaire à la réalisation requiert des ressources qui ne sont pas toute disponible chez les ensemble des acteurs publics et des acteurs privés est connu sous la dénomination de partenariat publique privé (PPP). Plus concrètement que les pouvoirs publics ne disposent pas de ressources suffisantes, à répondre des attentes de population. Les pouvoirs publics peuvent parfois disposer de ressources financièresǡǯ requise. Dans ce cas il suscite le savoir disponible dans le privé. La phasequotesdbs_dbs50.pdfusesText_50

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