Lecture de livres : pourquoi des lecteurs nadoptent pas le numérique
comprendre les raisons pour lesquelles des lecteurs québécois de livres imprimés (ou livres papier) ne semblent pas intéressés par le livre numérique.
Livre numérique vs livre papier
Livre numérique vs livre papier. STRATÉGIE. ASTUCES. TENDANCES. Livre liseuse ou tablette comment lire écolo ? Comment réduire son empreinte carbone.
Perception du livre numérique auprès des lecteurs québécois de
Mots-clés : Perception lecteurs
PAPIER OU SUPPORT NUMÉRIQUE QUEL EST LE BON CHOIX
Livre électronique versus livre. 1 livre électronique = 75 numérique 54 Mo ? avantage au numérique ... initiatives/facture-papier-ou-%C3%A9lectronique ...
Pratiques de lecture numérique chez les tunisiens
Nov 30 2020 Des livres numériques
Prêtez vos livres numériques comme nimporte quels livres papier !
Un e-book ou livre numérique est un livre édité et diffusé en version L'utilisation du livre numérique est complémentaire à celle du livre papier.
Les publics du Livre Numérique - ? Létape qualitative
Lecture sur écran(s) d'un ou plusieurs livres numériques (livres gratuits) Le livre papier c'est un peu comme s'il m'agressait si je ne le lis pas. ».
Le livre numérique en bibliothèque: une mutation juridique laborieuse
Sep 1 2016 1 - Voir Maurel
Les Français et la lecture 2019 - Synthèse
Un Français sur 4 est un grand lecteur de livres papiers (plus de 20 24% des Français sont lecteurs de livres numériques en 2019 et 2017 vs 19% en 2015.
https://www.erudit.org/en/Document generated on 10/23/2023 11:52 a.m.Revue internationale Animation, territoires et pratiques socioculturelles
International Journal of Sociocultural community development and practices de livre papierMarie Labrousse and Marie-Claude Lapointe
Montr'al
ISSN1923-8541 (digital)Explore this journalCite this article Labrousse, M. & Lapointe, M.-C. (2021). Perception du livre num'rique aupr...s des lecteurs qu'b'cois de livre papier.Revue internationale Animation,
territoires et pratiques socioculturelles / International Journal of Sociocultural community development and practices / Revista internacional Animaci€n, , (20), 45†61. https://doi.org/10.55765/atps.i20.710Article abstract
This article identifies the reasons why Quebec readers of paper books do not read e-books. After analysing data collected from eleven interviews with people over 15 years of age who ex-clusively read paper books, the results indicate that they give a profound meaning to the paper book as a material object. The usage constraints associated with digital books also tend to put them off. The experience of read-ing on a digital medium seems to them both less comfortable and less rich in meaning. Their reluc-tance may stem from a sense of ambivalence towards the grow-ing place of digital interfaces in society and from a malaise in the face of increasingly blurred boundaries between reading and digital. Clearly, certain psycho-social factors influence, such as concern for the environment, the vision of technology and the re-lationship with the actors of the book industry. Certains droits réservés © Marie Labrousse et Marie-Claude Lapointe (2021)Sous licence Creative Commons (by-nc-nd).
ISSN: 1923-8541
45Animation, territoires et pratiques socioculturellesSociocultural community development and practicesAnimación, territorios y prácticas socioculturales Perception du livre numérique auprès des lecteurs québécois de livres papier
Marie Labrousse
Université du Québec à Trois-Rivières
marie.labrousse@uqtr.caMarie-Claude Lapointe
Université du Québec à Trois-Rivières
marie-claude.lapointe@uqtr.caCet article identi?e les raisons
pour lesquelles les lecteurs qué- bécois de livres papier ne lisent pas de livres numériques. Après analyse de données recueillies lors de onze entretiens eectués auprès de personnes de plus de15 ans exclusivement lectrices
de livres papier, les résultats indiquent quelles accordent une signication profonde au livre papier en tant quobjet matériel. Les contraintes dusage associées au livre numérique ont également tendance à les rebuter. Lexpérience de lecture sur un support numérique leur semble à la fois moins confor- table et moins riche de sens. Leur réticence pourrait découler dun sentiment dambivalence envers lomniprésence du numérique dans la société et dun malaise face à des ontières de plus en plus oues entre lecture et nu- mérique. À lévidence, certains facteurs psychosociaux inuent, comme le souci pour lenvironne- ment, la vision de la technologie et le rapport entretenu avec les acteurs du livre.Mots-clés: Perception,
lecteurs, livre papier/numérique, Québec. is article identies the reasons why Quebec readers of paper books do not read e-books. Aer analysing data collected om eleven interviews with people over 15 years of age who ex- clusively read paper books, the results indicate that they give a profound meaning to the paper book as a material object. e usage constraints associated with digital books also tend to put them o. e experience of read- ing on a digital medium seems to them both less comfortable and less rich in meaning. eir reluc- tance may stem om a sense of ambivalence towards the grow- ing place of digital interfaces in society and om a malaise in the face of increasingly blurred boundaries between reading and digital. Clearly, certain psycho- social factors inuence, such as concern for the environment, the vision of technology and the re- lationship with the actors of the book industry.Keywords: Perception,
readers, paper/digital book,Quebec.
Este artículo identica las razo-
nes por las que los lectores que- bequenses de libros de papel no leen libros digitales. Tras anali- zar los datos recogidos en once entrevistas a personas de más de15 años que son exclusivamente lectoras de libros en papel, los
resultados indican que conceden un signicado profundo al libro en papel como objeto material.Las restricciones de uso asocia-
das al libro digital también tien- den a repelerlas. La experiencia de lectura en un medio digital les parece menos cómoda y menos rica en sentido. Su reticencia po- dría deberse a un sentimiento de ambivalencia hacia la omnipre-sencia de lo digital en la sociedad y a un malestar ante unas onte- ras cada vez más borrosas entre lectura y digital. Es evidente que algunos factores psicosociales in- uyen, como la preocupación por el medio ambiente, la visión de la tecnología y la relación manteni- da con los actores del libro.Palabras clave: Percepción,
lectores, libro papel/digital,Quebec.
ATPS, 2021, n. 20, p. 45-62
46 | M. Labrousse et M.-C. Lapointe
Introduction
La non-lecture de livres numériques est plus rarement étudiée encore que la lecture de livres
numériques. On remarque en eet que les études portant sur la perception du livre numérique, que ce soit au Québec, aux États-Unis ou en France, portent principalement sur les lecteurs delivres numériques et non pas sur les non-lecteurs (Rainie et al., 2012 ; IFOP, 2014 ; Ipsos, 2014 ;
MCCQ, 2016). Dans le cas où létude prend en compte les perceptions des non-lecteurs, il sagitdun aspect secondaire qui vise à compléter le portrait de la perception par les lecteurs (Poirier et
al., 2015). Il n?existe, à ce jour, pas d?étude portant spéci?quement sur les non-lecteurs de livres
numériques (mais qui seraient également lecteurs de livres papier), alors même quil sagit de la
majorité de la population québécoise.Le non-lecteur
Le terme de non-public est avancé pour la première fois en 1973 par Francis Jeanson lors de ladéclaration de Villeurbanne et sa théorisation vient répondre à une problématique politique
particulière, celle de la démocratisation culturelle (Bonaccorsi,2009). Lenjeu est alors de permere
que la "culture cultivée» (Luckerho et al.) se rende jusquaux populations qui ny avaient pasaccès jusquà présent. Cee approche a été largement critiquée depuis, car elle est porteuse de
certains biais idéologiques élitistes. Les non-publics sont perçus demblée comme un problème
auquel remédier, une cible à aeindre et à transformer en publics. Bonaccorsi(2009) considère
quil faudrait dépasser ce cadre danalyse, car cee notion de non-public en révèle plus sur ceux
qui lont théorisée et sur ceux qui lutilisent que sur les populations quelle étudie. Par ailleurs,
Luckerho et al. estiment que cee conception des non-publics revient à nier lexistence ou lalégitimité des cultures populaires, qui ne sinscrivent pas dans le cadre de la "culture cultivée»,
et donc à passer à côté dune grande partie de la dénition de la culture en tant que telle. Or, si
cee approche à sens unique pouvait être partiellement compréhensible dans les années1970,
elle est de moins en moins pertinente au l du temps, à mesure que les pratiques culturelles et leurs modes daccès se complexient, se multiplient et shybrident les unes aux autres: "De fait,lorsquil est question de dénir les non-publics aujourdhui, il faut se rappeler que les médias ont
plus contribué à léclatement des référentiels quils nont facilité laccès à la culture cultivée.»
(Luckerho et al., p.236) Dans ce contexte, lutilisation de la notion de non-public pourrait sembler obsolète. Néanmoins, Luckerho et al. estiment que dans une optique de compréhension, elle peutgarder une certaine pertinence: "La notion de non-public demeure intéressante à étudier pour
comprendre les raisons de ne pas être ou de ne pas se considérer public dune forme de culturedonnée à un moment donné.» (p.242). Cela présuppose de débarrasser la dénition de non-
public des biais idéologiques quelle véhiculait lors de son apparition ou des visées markétings
quelle a pu prendre par la suite.Méthode
Nous avons rencontré onze participants de 19 à 57 ans, six de genre féminin et cinq de genre
masculin. Tous sont étudiants dans lenseignement supérieur ou lont déjà été, dans des domaines
variés (mathématiques, géographie, économie, philosophie...), au premier cycle ou aux cycles
supérieurs (maitrise ou doctorat). La première vague de rencontres avec les participants sest Perception du livre numérique auprès des lecteurs québécois de livres papier | 47déroulée entre septembre et décembre 2016, et la deuxième vague entre septembre et décembre
2018. Au cours de la première vague dentretiens, nous avons constaté que certains participants
estimaient quils connaissaient mal le sujet abordé, quils navaient rien à dire de pertinentou que leurs armations devaient être imprécises ou fausses. Certains ont émis lidée que le
livre numérique était pour eux quelque chose de relativement vague, quils avaient du mal à se
représenter. En conséquence, nous avons décidé deectuer une expérience complémentaire: faire essayer aux participants une liseuse électronique contenant plusieurs livres numériques. Nousavons opté pour la liseuse, car il sagit de lappareil avec lequel les participants étaient les moins
familiers, contrairement à lordinateur, au cellulaire ou à la tablee (avec laquelle la liseuse est
fréquemment confondue). De plus, la liseuse est un appareil strictement dédié à la lecture, ce qui
rendait lexpérience de lecture diérente des autres supports comme la tablee, dont les usagessont polyvalents. Nous avons ensuite procédé à une deuxième vague de recrutement, an de faire
essayer la liseuse aux participants au cours des entretiens et dobtenir ainsi une première impression
spontanée de leur part. Par ailleurs, lune des participantes a accepté dessayer la liseuse pendant
une semaine, à lissue de laquelle nous avons planié un nouvel entretien pour quelle puisse nous
faire part de son expérience détaillée.Pratiques numériques
Les participants utilisent au quotidien un ordinateur, généralement pour le travail, ainsi qu?un
cellulaire, an dêtre rejoints facilement, de jouer à des jeux, daller sur Facebook, etc. Jimmy (23 ans) utilise ses appareils numériques principalement à des ns professionnelles et le moinspossible à des ns de loisir: "Pour moi, mere du divertissement sur lordinateur ou le téléphone,
cest comme si ça venait un peu brouiller lessence de lappareil». Quelques participantspossèdent une tablee quils utilisent régulièrement à des ns variées (professionnelles, ludiques,
informatives...). Certains participants, comme Maude (25 ans), ont déjà essayé ponctuellement la lecture de livres numériques, principalement dans un contexte de travail académique. Lorsque cest le cas, ils ont utilisé leur ordinateur ou leur tablee. Dans un contexte de loisir, dautres participantsont tenté lexpérience sur un téléphone cellulaire. Jimmy (23 ans) lit de temps à autre L?Iliade
dHomère pour passer le temps lorsquil ne dispose pas dune connexion à Internet. De son côté,
Stéphane (28 ans) na pas été convaincu par son expérience de lecture sur cellulaire: "Jai ni
par en lire un au complet, mais il manquait un petit quelque chose. [...] Jimagine que ce nestpas la meilleure expérience de lecture que je peux avoir». Il éprouve toutefois des dicultés à
déterminer ce qui rendait cee expérience désagréable. En ce qui concerne la lecture sur liseuse,
Sara (25 ans) est la seule participante à lavoir déjà essayée avant lentretien, par curiosité, parce
que loccasion sest présentée une fois. Néanmoins, elle évoque plutôt son expérience dutilisatrice
dun objet électronique quelle connait peu que son expérience de lectrice en tant que telle.Perception initiale du livre numérique
En interrogeant chaque participant, nous avons déterminé leur conception préétablie du livre
numérique. Ainsi, la première image concrète qui leur vient en tête est celle dune tablee, de taille
variable. Stéphane (28 ans) parle d"espèces de grandes tablees juste pour ça», tandis quAnne-
ATPS, 2021, n. 20, p. 45-62
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