ATHENS METRO LINES DEVELOPMENT PLAN
PANORMOU. P. EGALEO. ST.LARISSIS. VICTORIA. ATHENS. ALEXANDRAS. ELEONAS. Egaleo. EXARHIA. AMBELOKIPI. METAXOURGHIO OMONIA. P. KERAMIKOS. PANEPISTIMIO.
Athens-Metro-Map-1.pdf
Nea Peramos. Liosia. P2. Agioi Theodoroi. Megara. Kineta. Corinth. Zevgolatio. P1 Kiato. M2 Anthoupoli. Peristeri. CE. Acharnai. Railway.
ATHENS METRO LINES DEVELOPMENT PLAN
llion. NEA. PEFKAKIA. Nea lonia. ILION. Aghioi. Anargyri. FILADELFIA. NEA IONIA. PERISSOS. ANTHOUPOLI. PERISTERI. Peristeri. PALATIANI. Nea Halkidona.
Metro Nashville Mayors Office Transportation Plan December 2020
Great Circle Road over Metro Center Lake between Mainstream Drive and Athens Way. pdf/Normal-Uptown-Station-Case-Study.pdf. 15 http://www.amtrak.com/ccurl/723 ...
Athens Resilience Strategy for 2030 Redefining the city
Transport and Networks; there is no co-ordination with the local or regional authorities on transport planning. In Attica as in the rest of Greece
athens-metro-map.pdf
Athens Metro Lines Network www.greeka.com. OPERATING LINES. LINE 1. LINE 2. 助. LINE 3 www.greeka.com. 5 km. 8.3 miles. Korydallos. Nikea. Haidari. Aghia.
Untitled
Piraeus Port - Athens Airport Express. Bus X97. Elliniko Metro Stat. -Airport Express. Bus stop in the direction to the Airport. Bus stop in the direction to
2013 NCHS urban-rural classification scheme for counties
accurate assessment of urban–rural health differences requires a classification scheme that differentiates between large central metro and large fringe metro
COMMUNITY PLAN
Metro operates the five Metro transit stations in the Hollywood Community Plan Athens. Downtown LA. Pasadena. Santa Monica. Melrose A ve. La Cienega Blvd.
Connect Southwest LA: A TOD Specific Plan for West Athens
1.3.1 SPECIFIC PLAN LOCATION. West Athens-Westmont is located in the southwestern portion of the. Metro Planning area described in the 2035 General Plan as the.
LE GUIDE PRATIQUE
VISITER L'ACROPOLE – VISITER ATHÈNES ET SES QUARTIERS AUTREMENT DEPUIS L'AÉROPORT – LOUER UNE VOITURE – TRANSPORT EN COMMUN. Bien manger à Athènes…
ATHENS METRO LINES DEVELOPMENT PLAN
Mt. Egale o. KORYDALLOS. NIKEA. PIRAEUS. ?. Aghia Varvara. AGHIA VARVARA. Korydallos. Haidari. Pireaus. Aghios loannis. Rentis. Petroupoli. AGHIA MARINA.
Métro Couverture pour le chapitre-2
On citera particulièrement les efforts de villes telles que Athènes Le Caire
LE CORBUSIER La Charte dAthènes 1933
L'urbanisme se veut la science de la construction des plans
L17-Salon.pdf
Une carte unique pour charger tous les abonnements et pass valables sur les réseaux de transport de la Métropole. C'est + pratique ! Elle est gratuite.
DOCUMENT DENREGISTREMENT UNIVERSEL 2020/21
6 juil. 2021 transport les plus efficaces sur le plan énergétique. ... européenne – https://ec.europa.eu/energy/sites/ener/files/hydrogen_strategy.pdf.
plan-stationnement-sur-voirie-marseille.pdf
BOULEVARD D'ATHENES PLAN DU STATIONNEMENT. PAYANT SUR VOIRIE. Retrouvez toutes les informations sur les ... Source fond de plan : Ville de Marseille 2014.
Jeux olympiques dAthènes : quel héritage après dix ans de crise ?
de plans de « sauvetage » du pays ils pointent le manque de contrôle de deux nouvelles lignes de métro dans la seconde moitié des années 1990
ATHENS METRO LINES DEVELOPMENT PLAN
Aghios loannis. Rentis. AGHIA MARINA. Petroupoli. FALIRO. ANTHOUPOLI. Saronikos Gulf. Moschato. Egaleo. PERISTERI. Peristeri. AGHIOS. ANTONIOS.
GUIDE DE VISITE DE LASSEMBLÉE NATIONALE
Les 25 lieux et décors vous sont signalés par un numéro sur le plan qui vous a été de Métro « Assemblée nationale » à l'artiste Jean-Charles Blais.
Plan du métro dAthènes
Le plan du métro d'Athènes est téléchargeable en PDF imprimable et gratuit Le métro d'Athènes est un système de transport souterrain rapide qui dessert la
[PDF] metro-mappdf - ATHENS TODAY
ATHENS METRO LINES DEVELOPMENT PLAN LEGEND METRO LINES NETWORK Operating Lines Extensions LINE 1 LINE 2 LINE 3 LINE 3 UNDER CONSTRUCTION
Métro Athènes (Guide Complet) : Plan Carte Horaires Prix Lignes
Plan Metro Athenes Commençons par un plan du métro d'Athènes avec les différentes lignes et stations
[PDF] Athens-Metro-Map-1pdf
Athens International M3 P2 Airport + Kato Patisia Agios Nikolaos Sepolia Attiki Egaleo Eleonas M3 Agia Marina Agia Varvara Korydallos
Métro dAthènes - Lignes plan horaires et tarifs du métro
Bien qu'il ne soit pas très étendu le métro d'Athènes remplit sa fonction Découvrez les lignes horaires tarifs et bien plus encore sur ce transport
[PDF] ATHENS METRO LINES DEVELOPMENT PLAN
ATHENS METRO LINES DEVELOPMENT PLAN Papagou Mt Y mittos Mt Penteli LEGEND METRO LINES NETWORK Operating Lines LINE 1 LINE 2 LINE 3 Extensions
[PDF] ATHENS METRO LINES DEVELOPMENT PLAN
ATHENS METRO LINES DEVELOPMENT PLAN Papagou Mt Y mittos Pallini PALLINI Pikermi Glyka PEANIA-KANTZA Nera Peania Koropi KOROPI Spata Markopoulo
Un guide complet sur le Métro dAthènes 2023 - Carte - Choice Greece
11 sept 2022 · Le métro garantit des transports rapides et fiables en Athènes et dans la banlieue Lisez ce guide sur les lignes les gares les trains
[PDF] ATHENS METRO LINE#2 and LINE#3 - GREECE - Sisgeo
The original plan was to construct a network approximately 18 km with 20 stations in 2 Lines However one Station (KERAMIKOS) and approximately 0 7km of
Comment fonctionne métro Athènes ?
Le système de métro d'Athènes se compose de 3 lignes et il est relié au tram, aux lignes de bus et au train de banlieue. Le métro circule tous les jours de 5h à minuit. Les lignes 2 et 3 fonctionnent jusqu'à 2h du matin les vendredis et samedis. Aux heures de pointe, les trains circulent toutes les 5-6 minutes.Où se trouve le métro à l'aéroport d'Athènes ?
Le métro pour le centre d'Athènes (ligne bleue numéro 3)
La station de métro à l'aéroport est à 5 minutes de marche du hall des arrivées. Prenez la ligne de métro 3 (ligne bleue Aéroport – Douk, Plakentias – Piraeus) direct pour Syntagma (la place du parlement) et Monastiraki (au pied du Parthénon).Qui a construit le métro d'Athènes ?
En 1867, la construction d'un chemin de fer a été confiée à l'homme d'affaires anglais Edward Pickering.- Prendre le métro pour aller au Pirée
Pour cela, il faut prendre la ligne 1 (verte) à l'arrêt Monastiraki ou Omonia, en direction du Pirée (terminus).
Nicos Souliotis et Thomas Maloutas
Revenant sur l'expérience des Jeux olympiques 2004, deux sociologues athéniens décrivent leur
impact sur le système de gouvernance de la capitale grecque. Après dix ans de crise économique et
de plans de " sauvetage » du pays, ils pointent le manque de contrôle démocratique de la propriété
publique à Athènes et en Grèce. Bien que l'on ne doive pas surestimer l'impact de méga-événements comme les Jeux olympiques(JO), ceux-ci peuvent correspondre à des moments décisifs dans l'histoire politico-économique
d'une ville ou d'un pays. Ils offrent en effet à la fois une opportunité pratique et un cadre de
légitimation pour mobiliser des capitaux importants et transformer le système de gouvernanceurbain. Les Jeux d'Athènes de 2004 en constituent un bel exemple, même si l'une des spécificités
du cas grec est que la crise économique de la fin des années 2000 a, peu de temps après la fin des
Jeux, bouleversé l'évolution des processus mis en route.Ces Jeux d'Athènes revêtaient une dimension symbolique forte, dans la mesure où ils marquaient
le " retour » des Jeux " chez eux », initialement programmé pour 1996, l'année du centenaire des
Jeux olympiques modernes1. Dans le même temps, les JO 2004 donnaient une forte visibilitéinternationale à la Grèce, alors en plein développement économique, et qui avait confiance en elle et
en sa capacité à converger avec les pays d'Europe occidentale. Revenir sur l'expérience de ces Jeux olympiques d'Athènes a pour objet de montrer leur impactsur le système de gouvernance de la capitale grecque au tournant des années 2000 : ils ont en effet
contribué à renforcer le rôle du gouvernement central et des diverses agences institutionnelles dans
les affaires locales, tandis que le gouvernement local était en partie marginalisé (Beriatos et
Gospodini 2004 ; Gold 2010 ; Souliotis et al. 2014). Les Jeux de 2004 comme opportunité de changer AthènesRevenir à la fin des années 1990 permet de comprendre pourquoi les Jeux olympiques ont été
perçus comme une opportunité pour changer Athènes. En effet, et malgré certaines interventions
publiques d'envergure, comme la réhabilitation d'une partie du centre historique et la construction
de deux nouvelles lignes de métro dans la seconde moitié des années 1990, la ville souffrait encore
au début des années 2000 des déficiences héritées de la croissance urbaine d'après-guerre : un
système de transport urbain inadéquat, un niveau élevé de pollution atmosphérique, une distribution
inégale des infrastructures urbaines et l'existence de poches de pauvreté dans les quartierspopulaires. Les plans urbains précédents n'avaient pas conduit à des changements significatifs, soit
1La candidature d'Athènes pour les JO de 1996 a été présentée auprès du Comité international olympique (CIO) en
1988 et, à la surprise des autorités grecques, rejetée en faveur de la ville d'Atlanta (États-Unis). Cette décision
semble avoir été influencée par l'instabilité politique qui prévalait en Grèce à l'époque (trois élections nationales au
cours de l'année 1989) et par les déficiences de l'infrastructure urbaine et sportive de la capitale grecque
(Gold 2010). 1parce qu'ils n'avaient pas été mis en oeuvre (Plan de 1979), soit parce qu'ils prévoyaient des
interventions trop limitées pour transformer la structure métropolitaine (Plan de 1985). Les JO
étaient donc perçus comme pouvant aider Athènes à regagner le temps perdu. Sous la contrainte des
délais officiels, le gouvernement serait obligé de surmonter les obstacles habituels (bureaucratie,
capacité de planning limitée) et l'inertie politique pour enfin réaliser les travaux dont Athènes avait
tellement besoin : une nouvelle ceinture routière périphérique, un nouvel aéroport international, de
nouvelles lignes de métro et de tram, l'extension de la réhabilitation du centre historique. Les Jeux
devaient aussi doter la ville de nombreux équipements sportifs, même si leur destin n'était pas
central au moment de la préparation de l'événement : ceux-ci ne faisaient en effet pas partie en tant
que tels des termes du débat public de l'époque - un paradoxe qui a abouti à leur sous-exploitation,
voire à l'abandon de certaines infrastructures après les Jeux. Ces améliorations des infrastructures
métropolitaines étaient susceptibles d'obtenir un consensus large dans la population urbaine.Dans le même temps, une partie des élites politiques et économiques voyaient dans les Jeux un
moyen de promouvoir un nouveau modèle de développement économique pour Athènes. Au coursde la seconde moitié des années 1990, une alliance de politiciens, d'universitaires et d'hommes
d'affaires avait élaboré une stratégie de développement inspirée de la rhétorique mainstream sur les
" villes globales » et centrée sur le rôle international de la capitale grecque, notamment en
Méditerranée orientale (Economou et al. 2001). La reprise de l'économie grecque dans les années
1990, après une décennie difficile de désindustrialisation, s'appuyait sur des secteurs traditionnels
comme la construction, le tourisme et la marine marchande, ainsi que sur des secteurs alorsprivatisés ou dérégulés comme les banques, les télécommunications et les médias. Selon ce modèle,
Athènes pouvait renforcer sa position internationale à travers la construction de nouvellesinfrastructures de transport et de télécommunications, ainsi qu'à travers le développement des
activités des entreprises grecques les plus dynamiques dans les pays voisins. L'organisation des Jeux olympiques permettait alors de promouvoir cette stratégie en relançant la construction d'infrastructures et en favorisant l'accumulation de capital, notamment dans les secteurs de la construction, des télécommunications et des banques.Une nouvelle gouvernance urbaine
La préparation de Jeux a été mise en oeuvre par deux principales agences : un comitéinterministériel et une société anonyme dont l'actionnaire unique était l'État grec : " Athènes 2004
Comité d'organisation des Jeux olympiques ». Le comité comprenait des représentants des
ministres de la Culture, de l'Économie nationale et de l'Environnent et Travaux publics. Il était
responsable des principales décisions concernant la préparation des Jeux : localisation des
infrastructures sportives, méthodes de financement des travaux ; il était également en charge de la
supervision et de la coordination générale de ces différents travaux. Athènes 2004 Comité
d'organisation des Jeux olympiques avait deux principales missions. D'une part, la société anonyme
s'assurait de la conformité aux normes olympiques des nouveaux équipements ; d'autre part, elle
était responsable du suivi concret de la réalisation de la plupart des travaux : expropriations, études
géotechniques et environnementales, permis de construire, financement. Pour cela, elle disposait de
pouvoirs exceptionnels : modification des plans locaux d'utilisation du sol, accélération des expropriations, proposition de législations spéciales2. L'établissement de ce système de gestion des Jeux olympiques a eu un impact durable sur lagouvernance urbaine en Grèce, et à Athènes en particulier. D'abord, il a confirmé que toute décision
et action majeure concernant la capitale sont prises par le gouvernement, au niveau national. Les2Le système de gestion des Jeux comprenait aussi une troisième agence, le Comité national pour les Jeux olympiques
- Athènes 2004. Ce Comité national comptait de nombreux membres et réunissait, en dehors des politiciens, des
représentants des autorités locales, d'associations (professionnelles, sociales et sportives) et de l'Église orthodoxe,
ainsi que des personnalités désignées par le premier ministre. Le Comité national avait seulement un rôle consultatif
(pour une présentation plus détaillée du système de gouvernance des Jeux d'Athènes, voir Souliotis et al. 2014).
2municipalités et les préfectures de l'Attique n'étaient pas représentées au sein des agences qui
disposaient des pouvoirs décisifs et opérationnels sur les Jeux3. Ce dispositif reproduisait dans la
pratique la longue tradition de centralisme qui caractérise l'État grec, quelques années seulement
après une réforme du système d'administration locale, censée renforcer le pouvoir des municipalités
(Chorianopoulos 2011 ; Hlepas 2018). Dans le même temps, les JO ont créé un cadre pour l'introduction et le renforcement denouveautés dans le système de gouvernance locale. La création d'Athènes 2004, avec ses pouvoirs
accrus d'aménagement et d'expropriation, a consolidé la tendance au transfert de la gestion de la
propriété publique à des agences semi-publiques, déjà observable à la fin des années 1990 dans la
pratique de grandes entreprises et organisations publiques (Hatzimichalis 2014). De même, lagestion des infrastructures olympiques lors des années qui ont suivi les Jeux a été accordée à une
agence de statut similaire.Enfin, afin de faciliter la préparation des Jeux, le gouvernement central a établi un cadre législatif
d'exception qui l'exemptait - de même qu'Athènes 2004 - de nombreuses formes de régulation urbaine et environnementale, notamment en ce qui concernait la modification de plans urbains,l'octroi de permis de construire et le lancement de procédures d'expropriation de terrains. C'était la
première fois que l'on établissait un tel cadre législatif en Grèce, en important une pratique courante
dans la préparation d'autres méga-événements au niveau international (Swyngedouw et al. 2002).
La préparation des Jeux de 2004 n'en a pas moins été ponctuée par de nombreux revers en termes
de gouvernance. D'une part, alors que le gouvernement central les considérait comme une occasionde promouvoir des partenariats publics-privés, il a échoué presque entièrement à attirer des
entreprises dans le financement des travaux. Il a alors eu recours à des sous-traitants pour construire
les équipements sportifs, ce qui a retardé sa quête d'investisseurs pour l'exploitation des
infrastructures au lendemain des Jeux. Le gouvernement central a d'autre part échoué à mettre en
oeuvre le plan initial de localisation des infrastructures sportives. Celui-ci prévoyait la concentration
des infrastructures sportives dans deux pôles : l'un au nord de la ville, où certaines infrastructures
existaient déjà, et l'autre au sud, au bord de la mer, dans le cadre d'un projet de rénovation du front
de mer d'Athènes. La conjugaison de mouvements locaux de protestation, d'interdictions de bâtir
liées à la législation environnementale et de problèmes de compensation des terrains préemptés
pour les installations liées au grand nombre de propriétaires concernés a conduit le gouvernement à
modifier en profondeur ce plan. Certaines installations ont finalement été construites dans des
quartiers défavorisés afin de souligner le caractère socialement et spatialement " redistributif » des
Jeux, tandis que la plupart ont été concentrés autour de l'ancien aéroport en raison de la
disponibilité d'espace, une solution réaliste et pratique mais ne s'inscrivant pas dans la logique
initiale d'aménagement. De l'organisation des Jeux au programme de sauvetage de la GrèceAu lendemain des Jeux, les autorités grecques ont été confrontées à de graves difficultés
d'exploitation des équipements sportifs. Celles-ci étaient liées à l'absence de réflexion sérieuse en
amont quant à leur devenir, ainsi qu'à l'incapacité chronique de l'économie grecque à attirer des
investisseurs étrangers. La crise économique, survenue six ans après les Jeux, a par ailleurs mis en
échec les stratégies politico-économiques d'internationalisation : l'internationalisation d'Athènes et
le renforcement du lien entre les banques et les entreprises de construction comme élément moteur
d'une économie postindustrielle n'avaient plus aucun sens dans un contexte où le revenu national
avait diminué de 25 % en quelques années.Aujourd'hui, la réutilisation des infrastructures sportives demeure une question ouverte. Sept ont
été temporairement confiées à des autorités publiques (ministères, municipalités, police) et deux à
3Les municipalités et les préfectures n'étaient représentées que dans le Comité national pour les Jeux olympiques, qui
avait un rôle consultatif. 3des institutions sportives (une fédération et des équipes locales). Une infrastructure est gérée par
une agence publique autonome. Une est louée temporairement pour l'organisation de diversévénements (culturels, politiques, etc.). Deux sont entièrement abandonnées. Trois ont été cédées à
des investisseurs privés4 et trois autres sont aussi en train d'être privatisées.À l'exception des infrastructures qui sont déjà privatisées et de celle qui appartient à une agence
publique autonome, les autres infrastructures sportives des JO 2004 sont gérées par une agencesemi-publique - la Compagnie grecque de participations et de propriété (CGPP) - et ses filiales. La
CGPP et son prédécesseur, le Fonds de développent de la propriété privée du public hellénique
(FDPPPH)5, gèrent en effet l'ensemble de la propriété publique grecque. Les revenus issus de cette
gestion financent tant le développement de l'économie grecque que le paiement de la dette publique
du pays. Ces institutions ont été fondées dans le cadre des programmes de sauvetage de l'économie
grecque et sont contrôlées à la fois par le gouvernement grec et les institutions de l'Union
européenne (Commission, Banque centrale européenne-BCE, Mécanisme européen de stabilité-
MES), garantes des intérêts des créditeurs européens. Cet arrangement est le résultat des
négociations asymétriques qui ont accompagné les programmes de sauvetage et fait partie d'une
européanisation sous contrainte de secteurs stratégiques de l'État grec. Les institutions de l'UE
participent également à la désignation des dirigeants des agences qui gèrent le système bancaire, la
collecte d'impôts et la production de statistiques nationales. Quelle est la signification des Jeux d'Athènes du point de vue des évolutions politico-économiques qui ont suivi la crise ? Dans une certaine mesure, les racines de la crise se trouvent
dans des dépenses publiques improductives, comme le sont pour une large part les dépensesréalisées pour les JO 2004. On relève également une certaine continuité entre les pratiques de
gouvernance utilisées pour les Jeux et celles mises en oeuvre dans la gestion de la crise :technocratisation de la gestion de propriété publique (gestion par des agences parapubliques dont
les cadres sont recrutés dans le secteur privé) et cadre législatif d'exception pour la promotion des
investissements. Ainsi, les JO et les programmes de sauvetage de l'économie grecque peuvent être
compris comme deux moments conduisant à une organisation et une gestion plus néolibéralisée de
l'économie grecque. On observe cependant un élément de discontinuité dans la mesure où,
aujourd'hui, le destin de la propriété publique, infrastructures olympiques incluses, n'est pas
déterminé par une alliance d'élites domestiques, mais par une configuration de pouvoir au niveau
européen (ou même international si l'on tient aussi compte du Fonds monétaire international).
En termes politico-économiques, l'héritage le plus significatif des Jeux est peut-être qu'ils ont
consolidé l'idée qu'au regard de l'incapacité de l'État grec à gérer ses propriétés, il est préférable et
légitime de les confier à un système institutionnel autonome aux marges de l'État (agences semi-
publiques, cadre législatif d'exception), largement contrôlé par la technocratie, à laquelle se sont
associées les autorités européennes depuis la crise. Les directeurs et les cadres moyens des agences
grecques désormais responsables de la gestion de la propriété publique sont des économistes et,
dans une moindre mesure, des avocats et ingénieurs, qui viennent du secteur privé, ce qui est censé
offrir un gage de crédibilité aux yeux des investisseurs privés. Par ailleurs, une partie des employés
des institutions établies dans le cadre des programmes de sauvetage s'est formée à la gestion de la
propriété publique dans les conditions institutionnelles spécifiques des Jeux 2004. L'établissement
graduel de ce système autonome résulte de deux événements indépendants l'un de l'autre - les JO et
les programmes de sauvetage - mais qui sont imprégnés par les mêmes technologies de pouvoirnéolibérales (adoption de pratiques de gouvernance du secteur privé par le public, exemption
d'investissements privés de régulations établies), dominantes et répandues au niveau international.
L'établissement de ce nouveau système est censé faire face à la difficulté chronique de la Grèce à
gérer sa propriété publique et attirer des investisseurs étrangers. On peut toutefois se demander si la
4L'un des complexes sportifs concernés fait partie de l'espace de l'ex-aéroport d'Hellinikon, qui a été privatisé dans
son ensemble. Les investisseurs sont une alliance d'entreprises grecque (Lamda), chinoise (Fosum) et d'Abu Dhabi
(Eagle Hills).5Le Fonds, fondé en 2011, est aujourd'hui une des filiales de la CGPP, fondée en 2015.
4victime de cette dynamique n'est pas le contrôle démocratique de la propriété publique. Le transfert
de la gestion de la propriété publique dans une agence parapublique n'améliore en rien la capacité
gestionnaire de la bureaucratie publique, traitée comme un malade incurable. Les agences quigèrent désormais la propriété publique constituent un système hybride, contrôlé à la fois par les
autorités nationales et européennes et par les technocrates qui y travaillent. La CGPP et le FDPPPH
sont définis par la loi comme des entreprises servant l'intérêt public sans appartenir au secteur
public. Le peuple grec en est l'actionnaire unique, mais il partage avec les représentants des institutions de l'UE l'autorité sur des dimensions cruciales de son fonctionnement, notamment la désignation du conseil d'administration, le programme de privatisations et la gestion des actionsbancaires détenues par le public. Ce transfert d'autorité vers les institutions européennes fait partie
d'un processus plus large d'isolation des politiques économiques par rapport aux demandes populaires (Gill 2001). Les administrateurs et les experts travaillant pour la CGPP et la FDPPPHjouissent par ailleurs d'une immunité légale en matière de responsabilité civile6. Les nouveaux
gestionnaires de la propriété publique grecque échappent ainsi largement à la responsabilité
publique, dans le cadre de laquelle leurs choix devraient pouvoir être discutés et remis en cause par
les citoyens et leurs représentants parlementaires.Bibliographie
Beriatos, E. et Gospodini, A. 2004. " Glocalising Urban Landscapes: Athens and the 2004 Olympics », Cities, vol. 21, n° 3, p. 187-202. Chorianopoulos, I. 2011. " State Spatial Restructuring in Greece: Forced Rescaling Unresponsive Localities », European Urban and Regional Studies, vol. 19, n° 4, p. 331-348. Economou, D., Getimis, P., Demathas, Z., Petrakos, G. et Piryiotis, Y. 2001. The International Role of Athens, Volos : University of Thessaly Press (en grec). Gill, S. 2001. " Constitutionalising Capital: EMU and Disciplinary Neo-Liberalism », in A. Bieler et D. Morton, Social Forces in the Making of the New Europe. The Restructuring of European Social Relations in the Global Political Economy, Hampshire-New York : Palgrave, p. 47-69. Gold, M. 2010. " Athens 2004 », in J. R. Gold et M. Gold (dir.), Olympic cities. City Agendas, Planning and the World's Games, 1896-2016, Londres-New York : Routledge, p. 315-339. Hatzimichalis, K. 2014. Crise de dette et enlèvement de terre, Athènes : KPSM (en grec). Hlepas, N. K. 2018. " Checking the Mechanics of Europeanization in a Centralist State: The Case of Greece », Regional and Federal Studies. Souliotis, N., Sayas, I. et Maloutas, T. 2014. " Mega-Projects, Neoliberalization and State Capacities: Assessing the Medium-Term Impact of the 2004 Olympic Games on Athenian Urban Policies », Environment and Planning C, vol. 32, n° 1, p. 731-745. Swyngedouw, E., Moulaert, F. et Rodriguez, A. 2002. " Neoliberal Urbanization in Europe: Large- Scale Urban Development Projects and the New Urban Policy », Antipode, vol. 34, n° 3, p. 542- 577.Nicos Souliotis est sociologue et chercheur au Centre national grec des recherches sociales (EKKE). Ses recherches portent sur l'économie culturelle urbaine, les politiques urbaines et les
investissements privés dans l'espace urbain. Son travail actuel porte sur les privatisations et les
investissements étrangers à Athènes.6À l'exception de cas de fraude et de grosse négligence.
5Thomas Maloutas est professeur au département de géographie de l'université Harokopio (Grèce).
Son travail porte sur le changement des structures sociales dans les régions métropolitaines et sur
les processus de ségrégation et de gentrification. Ses recherches et publications portent en particulier sur l'Europe du Sud et sur Athènes.Pour citer cet article :
Thomas Maloutas & Nicos Souliotis, " Jeux olympiques d'Athènes : quel héritage après dix ans de
crise ? », Métropolitiques, 19 septembre 2019. URL : https://www.metropolitiques.eu/Jeux-
6quotesdbs_dbs27.pdfusesText_33[PDF] visiter athenes
[PDF] démographie médicale par département
[PDF] densité médicale definition
[PDF] telecharger atlas de poche d'échographie
[PDF] livre d'echographie gratuit a telecharger
[PDF] livre echographie abdominale gratuit
[PDF] atlas gratuit en ligne
[PDF] atlas monde pdf
[PDF] montrer que la disparition des mammouths laineux pourrait avoir deux causes différentes.
[PDF] disparition des mammouths changement climatique
[PDF] la disparition des mammouths laineux corrigé
[PDF] sujet bac spé svt variations climatiques
[PDF] les constituants de l'atome cours
[PDF] notation symbolique d'un ion