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Exponentielle et logarithme

Propriétés des logarithmes La fonction exponentielle (de base e) et la fonction logarithme ... Équations et d'inéquations avec des exponentielles.



Fonctions exponentielles et logarithmes - LEtudiant

Le logarithme étant la réciproque de l'exponentielle ses propriétés découlent de celles de l'exponentielle. 1. La fonction exponentielle. Définition. Il existe 



FONCTION EXPONENTIELLE ET FONCTION LOGARITHME

FONCTION EXPONENTIELLE ET. FONCTION LOGARITHME. I. Définition de la fonction exponentielle. Propriété et définition : Il existe une unique fonction f 



Cours sur les fonctions exponentielles et logarithmes - Bacamaths

FONCTIONS EXPONENTIELLES - FONCTIONS LOGARITHMES. 1. De la fonction exponentielle (de base e) à la fonction logarithme népérien. 1.1. Théorème.



Logarithmes et exponentielles

On parle alors de croissance exponentielle. •. À l'inverse les fonctions logarithmiques croissent très lentement. Elles sont négatives quand 0 < x 



Puissances Racines Exponentielles et Logarithmes 2MStand/Renf

Exponentielles et Logarithmes 2.4 Une première application des fcts exponentielles . ... 3.6 Un petit retour aux équations exponentielles .



exponentielles et logarithmes méthode deuler - olivier debarre

EXPONENTIELLES ET LOGARITHMES. MÉTHODE D'EULER. OLIVIER DEBARRE – NICOLE BOPP. Table des mati`eres. 1. L'exponentielle comme solution d'une équation 



F onctions et équations exponentielles logarithmiques

Quant à la fonction logarithmique vous apprendrez que c'est en fait la fonction réciproque de la fonction exponentielle. En plus de représenter graphiquement 



Fonction exponentielle et fonction logarithmique

5.1 rappel (fonctions exponentielle et logarithmique). André Lévesque. 5-9 exemple 5.1.10. En utilisant les propriétés des logarithmes évaluer log.



F onctions et équations exponentielles logarithmiques

Quant à la fonction logarithmique vous apprendrez que c'est en fait la fonction réciproque de la fonction exponentielle. En plus de représenter graphiquement 

EXPONENTIELLES ET LOGARITHMES

M´ETHODE D"EULEROLIVIER DEBARRE - NICOLE BOPP

Table des mati

`eres

1. L"exponentielle comme solution d"une ´equation diff´erentielle 1

2. Caract´erisation de l"exponentielle par une ´equation fonctionnelle 4

3. Le logarithme n´ep´erien comme fonction r´eciproque de l"exponentielle 5

4. Diverses caract´erisations des fonctions logarithme 6

5. Construction directe des fonctions logarithme 9

6. La m´ethode d"Euler 12

1.L"exponentielle comme solution d"une´equation diff´erentielle

Une des fa¸cons de d´efinir l"exponentielle est de la construire comme solution

d"une ´equation diff´erentielle.Th´eor`eme 1.Il existe une unique fonction d´erivablef:R→Rv´erifiantf(0) = 1

etf?=f. On notera cette fonction"exp». On l"appelle lafonction exponentielle.D ´emonstration.Nous allons tout d"abord construireunefonctionfqui convient. On veut d´efinirf(x) comme la limite de la suite (1 +xn )n(d´efinie pourn >|x|). Le plus rapide (mˆeme si ce n"est pas tr`es naturel) est de montrer que les deux suites u n(x) =? 1 +xn netvn(x) =? 1-xn -n=1u n(-x)

(d´efinies pourn >|x|) sont adjacentes.Lemme 1.Pour tout entier naturelnet tout r´eelx >-1, on a(1+x)n≥1+nx.D

´emonstration.On d´emontre le lemme par r´ecurence surn. Pourn= 0, il n"y a rien `a montrer. Si (1 +x)n≥1 +nx, on a, puisque 1 +xest positif, (1 +x)n+1≥(1 +nx)(1 +x) = 1 +nx+x+nx2 ≥1 + (n+ 1)x1

2 OLIVIER DEBARRE - NICOLE BOPP

ce qui montre le lemme.? Montrons que la suite (un(x)) est croissante. On a pourn >|x| u n+1(x) =?

1 +xn+ 1?

n+1 1 +xn n+1(

1-xn(n+ 1)?

1 + xn )n+1 1 +xn n+1( 1-xn 1 + xn par le lemme 1 =un(x) On en d´eduit que la suite (vn(x)) est d´ecroissante puisquevn(x) =1u n(-x). De plus u n(x)v n(x)=? 1-x2n 2? n d"o`u, en utilisant le lemme 1, toujours pourn >|x|, 1-x2n ?un(x)v n(x)?1 ce qui montre que les deux suites (un(x)) et (vn(x)) sont adjacentes. On notef(x) leur limite commune. On a bienf(0) = 1. Pour ´etudier la d´eriv´ee de la fonctionf, on ´etudie le taux d"accroissement f(x+h)-f(x)h . On a, pour|h|<1 etn >|x|+ 1, u n(x+h) =?

1 +x+hn

n=? 1 +xn n( 1 +hn 1 + xn )n 1 +xn n( 1 +h? 1 + xn par le lemme 1 soit, en passant `a la limite,f(x+h)≥(1 +h)f(x). En rempla¸canthpar-h, on obtientf(x-h)≥(1-h)f(x) puis, en rempla¸cantxparx+h, on obtient f(x)≥(1-h)f(x+h), d"o`u, pourh >0, f(x)?f(x+h)-f(x)h ?f(x)1-h et pourh <0, f(x)1-h?f(x+h)-f(x)h ?f(x)

EXPONENTIELLES ET LOGARITHMES M

´ETHODE D"EULER 3On obtient en faisant tendrehvers 0 quefest d´erivable enx, de d´eriv´eef(x).

La fonctionfque nous avons construit v´erifie donc les propri´et´es demand´ees. Pour montrer que c"est la seule, on prend une fonction quelconquegv´erifiant les propri´et´es demand´ees. La fonctionh:x?→g(x)f(-x) est d´erivable et h ?(x) =g?(x)f(-x)-g(x)f?(-x) =g(x)f(-x)-g(x)f(-x) = 0 La fonctionhest donc constante ´egale `ah(0) = 1. On peut aussi appliquer ce raisonnement `a la fonctionx?→f(x)f(-x). On a donc montr´e g(x)f(-x) =f(x)f(-x) = 1 pour toutx. En particulier,f(-x) n"est pas nul, et on obtient en simplifiantf(x) = g(x) pour toutx. Cela montre que la fonctionfest la seule fonction v´erifiant les

propri´et´es demand´ees. Ceci termine la d´emonstration du th´eor`eme.?Remarque 1.La valeurun(x) est celle obtenue en appliquant la m´ethode d"Euler

pour r´esoudre l"´equation diff´erentielley?=ysur l"intervalle d"extr´emit´es 0 etxen le subdivisant ennparties ´egales (voir§6).Proposition 1.Pour tous r´eelsxety, on a (1) exp(x+y) = exp(x)exp(y)D ´emonstration.Fixonsxety. La d´eriv´ee de la fonction g:z?→exp(x+y-z)exp(z) est g ?(x) =-exp?(x+y-z)exp(z) + exp(x+y-z)exp?(z) =-exp(x+y-z)exp(z) + exp(x+y-z)exp(z) = 0 La fonctiongest donc constante, ´egale `ag(0) = exp(x+y). On a donc exp(x+y-z)exp(z) = exp(x+y) pour tous r´eelsx,yetz. En faisantz=y, on obtient la proposition.? La relation (1) entraˆıne exp(x)exp(-x) = exp(0) = 1, de sorte que l"expo- nentielle ne s"annule pas. De plus, exp(x) =?exp(x/2)?2>0 pour tout r´eelx:

l"exponentielle ne prend que des valeurs strictement positives.Proposition 2.Soitaun r´eel et soitg:R→Rune fonction d´erivable v´erifiant

g ?=ag. On a alors g(x) =g(0)exp(ax) pour tout r´eelx.

4 OLIVIER DEBARRE - NICOLE BOPP

D

´emonstration.Posonsh(x) =g(x)exp(-ax). On a

h ?(x) =g?(x)exp(-ax)-ag(x)exp?(-ax) =ag(x)exp(-ax)-ag(x)exp(-ax) = 0 La fonctionhest donc constante, ´egale `ah(0) =g(0).? Notation exponentielle.Pour tout r´eela >0 et tout rationnelp/q, l"expression a p/qest d´ej`a d´efinie comme la racineqi`eme1deap. On d´eduit facilement de (1) que, pour tout entiernet tout r´eelx, on a exp(nx) = exp(x)n, puis, pour tout rationnelp/q, exp(x)p= exp(px) = exp? qpq x? exp?pq x?? q

Puisque exp(

pq x) est positif, c"est la racineqi`eme de exp(x)p, c"est-`a-dire exp ?pq x? = exp(x)p/q

En particulier, si on posee= exp(1), on a exp(pq

) =ep/q. On peut donc poser sans conflitex= exp(x) pour toutr´eelx(c"est une notation). Remarquons que l"on n"a pas d´efini iciaxpour tout r´eela >0 et tout r´eelx.

2.Caract´erisation de l"exponentielle par une´equation

fonctionnelle

On caract´erise la fonction exponentielle par l"´equation fonctionnelle (1).Th´eor`eme 2.Soitf:R→Rune fonction non identiquement nulle, continue en

0et v´erifiantf(x+y) =f(x)f(y)pour tous r´eelsxety. Il existe un r´eelatel que

f(x) =eax pour tout r´eelx. La continuit´e defen un point est essentielle (en fait, l"int´egrabilit´e defsuffit, comme le montre la d´emonstration ci-dessous). Cependant, la construction de fonc- tions autres que les exponentielles v´erifiant (1) est d´elicate (elle fait appel `a l"axiome du choix).D ´emonstration.Le premier pas est de montrer quefest d´erivable. Remarquons

tout d"abord que la continuit´e defen 0 et la relation (1) entraˆınent la continuit´e def

sur toutR. D"autre part, sifs"annule en un pointx0, on af(x) =f(x-x0)f(x0) = 0 pour toutx, ce qui contredit l"hypoth`ese. Doncfne s"annule pas, et commef(x) = f(x/2)2, elle ne prend que des valeurs strictement positives. On a en particulier?1

0f(y)dy >0. Commef(0) =f(0)2, on a aussif(0) = 1.1

On rappelle que la racineqi`eme d"un r´eel positifxest d´efinie comme l"unique r´eel positif dont

la puissanceqi`eme estx; son existence d´ecoule du th´eor`eme des valeurs interm´ediaires.

EXPONENTIELLES ET LOGARITHMES M

´ETHODE D"EULER 5Int´egrons entre 0 et 1 la relation (1), o`u les deux membres sont consid´er´es comme

des fonctions dey. On obtient 1 0 f(x+y)dy=f(x)? 1 0 f(y)dy

En faisant un changement de variables, on obtient

f(x) =? x+1 xf(z)dz? 1

0f(y)dy=?

x+1

0f(z)dz-?x

0f(z)dz?

1

0f(y)dy

Comme l"int´egrale d"une fonction continue est une fonction d´erivable de ses bornes, fest d´erivable. En d´erivant (1) par rapport `ay, puis en faisanty= 0, on obtient f ?(x) =f(x)f?(0) La proposition 2 entraˆınef(x) =f(0)exf?(0)=exf?(0).?

3.Le logarithme n´ep´erien comme fonction r´eciproque de

l"exponentielle La fonction exp est d´erivable `a d´eriv´ee strictement positive, donc strictement croissante, de limites 0 en-∞et +∞en +∞. Elle admet une fonction r´eciproque ]0,+∞[, que l"on appelle lelogarithme n´ep´erienet que l"on note"log», ou"ln».

Elle v´erifie

log(1) = 0,log(e) = 1,log(xy) = log(x) + log(y), elog(x)=x pour tous r´eelsx,ystrictement positifs. En d´erivantelog(x)=x, on obtient log ?(x)elog(x)= 1 c"est-`a-dire log ?(x) =1x La construction du logarithme pr´esent´ee ci-dessus est indirecte : on a d"abord construit l"exponentielle comme solution d"une ´equation diff´erentielle, puis on a d´efini le logarithme comme sa fonction r´eciproque. On peut aussi d´efinir directement la fonction logarithme en posant log(x) =? x 1dyy pour toutx >0, mais on a besoin pour cela de la th´eorie de l"int´egration. Inspir´e par la construction de l"exponentielle, le lecteur pourrait tenter une construction directe

du logarithme bas´ee sur la m´ethode d"Euler. Apr`es tout, il v´erifie aussi une ´equation

6 OLIVIER DEBARRE - NICOLE BOPP

diff´erentielle, `a savoir log ?(x) = 1/x. Si on subdivise l"intervalle d"extr´emit´es 1 et

1 +xennparties ´egales, on obtient des valeursajen 1 +jxn

qui v´erifient a

0= 0, aj+1=aj+xn

1? 1 + jxn c"est-`a-direaj+1=aj+xn+jx, soit pour valeur en 1 +x u n(x) =xn +xn+x+···+xn+ (n-1)x

(C"est aussi une somme de Riemann.) Il s"agit alors de montrer :a)que pour toutx >-1, la suite (un(x))n>0converge vers une limite que l"on

notef(1 +x);b)que la fonctionfainsi d´efinie surR+?est d´erivable, de d´eriv´ee 1/x.

Pas si simple!

On verra dans le§5 une construction directe (un peu technique) qui ne fait

pas non plus appel `a la th´eorie de l"int´egration, bas´ee sur la propri´et´e log(xy) =

log(x) + log(y). Nous r´ecapitulons `a la fin du num´ero suivant les diverses fa¸cons possibles d"in- troduire les fonctions logarithmes.

4.Diverses caract´erisations des fonctions logarithme

On s"int´eresse aux fonctionsf:]0,+∞[→Rv´erifiant la propri´et´e suivante :

(2)f(xy) =f(x) +f(y) pour tousxetystrictement positifs.Th´eor`eme 3.Soitf:]0,+∞[→Rune fonction non identiquement nulle. Les

propri´et´es suivantes sont ´equivalentes :(i)fest d´erivable sur]0,+∞[,f(1) = 0et il existe un r´eelλ?= 0tel que

f ?(x) =λx

;(ii)fest d´erivable sur]0,+∞[et v´erifie (2);(ii")fest d´erivable enx= 1et v´erifie (2);(iii)fest continue sur]0,+∞[et v´erifie (2);(iii")fest continue enx= 1et v´erifie (2);(iv)fest strictement monotone sur]0,+∞[et v´erifie (2).D

´emonstration.Remarquons tout d"abord que sifv´erifie (2) alorsf(1) = 0. (iii)??(iii") Sifv´erifie (2) on a, pourx >0 et|h|assez petit, f(x+h)-f(x) =f(1 +hx ) =f(1 +hx )-f(1) Si la fonctionfest continue en 1, elle est donc continue en tout pointx >0 et la r´ciproque est triviale.

EXPONENTIELLES ET LOGARITHMES M

´ETHODE D"EULER 7(ii)??(ii") Sifv´erifie (2) on a pourx >0 et|h|assez petit f(x+h)-f(x)h =1x f(1 +hx )-f(1)h x Si la fonctionfest d´erivable en 1, elle est donc d´erivable en tout pointx >0 et la r´eciproque est triviale. (i)??(ii) Sifv´erifie (ii), on obtient, en faisant tendrehvers 0 dans la relation montr´ee ci-dessus, que pour toutx >0 on a f ?(x) =f?(1)x ce qui montre bien, puisquef(1) = 0, quefv´erifie (i) avecλ=f?(1). R´eciproquement sifv´erifie (i), consid´erons la fonction?:x?→f(xy)-f(x)- f(y) poury >0. La fonction?est d´erivable et on a ?(x) =y×λxy -λx -0 = 0 Par cons´equent?est une constante (qui d´ependa prioridey). Comme elle s"annule

en 0, on en d´eduit que?est identiquement nulle, c"est-`a-dire quefv´erifie la propri´et´e

(2). (ii)??(iii) Il s"agit de montrer que sifest continue et v´erifie (2), elle est d´erivable. Pour cela, on int`egre la relation (2) entrey= 1 ety= 2; cette int´egration est bien d´efinie puisque les fonctionsy?→f(x) +f(y) ety?→f(xy) sont continues. On obtient ainsi pour toutx >0 2 1 f(xy)dy=f(x) +? 2 1 f(y)dy En utilisant le changement de variableu=xy, on peut ´ecrire le premier membre de cette ´egalit´e sous la forme 1x 2x xf(u)duet on obtient f(x) =1x ?2x 0 f(u)du-? x 0 f(u)du? 2 1 f(y)dy Comme l"int´egrale d"une fonction continue est une fonction d´erivable de ses bornes, la fonctionfest d´erivable2. (iv) =?(iii) Supposons par exemplefstrictement croissante sur [0,+∞[. Comme f(1) = 0, on af(a)>0 pour touta >1. Choisissons un tela. Nous allons utiliser les deux propri´et´es suivantes :2

On pourra remarquer que l"on a largement utilis´e les r´esultats de la th´eorie de l"int´egrale de

Riemann dans cette d´emonstration.

8 OLIVIER DEBARRE - NICOLE BOPP

•la suite (a1/n) tend vers 13;•f(a1n ) =1n f(a), qui est cons´equence de (2). Montrons quefest continue en un pointx0>0. Pour cela, on remarque six >0 est tel que (3)a-1n ?xx 0?a1n la croissance defimplique 1n f(a)?f(x)-f(x0)?1n f(a) Or les in´egalit´es (3) sont ´equivalentes `a x

0(a-1n

-1)?x-x0?x0(a1n -1)

Soitε >0, et soitn?Ntel que

0<1n f(a)< ε

D´efinissonsηpar

η= min?

x 0(a1n -1),x0(1-a-1n

On d´eduit des in´egalit´es ci-dessus

|x-x0|< η=? |f(x)-f(x0)|< ε ce qui prouve la continuit´e defenx0. Dans le cas o`ufest strictement d´ecroissante, il suffit de choisira >1 tel que f(a)<0 et de renverser les in´egalit´es o`u intervient la fonctionfpour obtenir le r´esultat. Pour conclure la d´emonstration du th´eor`eme, on remarque que si une fonction fv´erifie (i), sa d´eriv´ee a un signe constant et par cons´equent elle est strictement monotone. Comme nous avons d"autre part montr´e que dans ce casfv´erifie la relation fonctionnelle (2), nous en concluons que (iv) est bien ´equivalent aux autres assertions.?

Pour d´efinir le logarithme n´ep´erien,plusieurs options sont possibles :•Chercher une fonction v´erifiant (i) avecλ= 1. C"est ce qui est fait en terminale.

L"existence d"une telle fonction se d´eduit de l"existence d"une primitive pour une fonction continue.3 Pour le d´emontrersans utiliser les fonctions exponentielle ou logarithmeil suffit d"utiliser le lemme 1 et d"´ecrirea= (1 + (a1n -1))n?1 +n(a1n -1).

EXPONENTIELLES ET LOGARITHMES M

´ETHODE D"EULER 9•Chercher une fonction v´erifiant (ii), puis montrer (ii) =?(i). Cela demande

aussi d"admettre l"existence d"une primitive mais c"est plus satisfaisant d"un point de vue historique de partir de l"´equation fonctionnelle. On peut alors caract´eriser le logarithme n´ep´erien parλ= 1 et parler naturellement des autres logarithmes en particulier de celui de base 10. C"est toutefois un peu

restrictif de supposera priorique la fonction est d´erivable.•Chercher une fonction v´erifiant (iii), puis montrer (iii) =?(ii) et se ramener

au cas pr´ec´edent. Cela nous semble le plus int´eressant pour une le¸con de CAPES, bien qu"il faille consid´erer comme connus les r´esultats de la th´eorie

de l"int´egration.•Le plus satisfaisant serait d"ˆetre le moins restrictif possible sur les propri´et´es

de la fonction et donc de chercher directement une fonction v´erifiant (iv) puis de montrer son existence sans utiliser la th´eorie de l"int´egration. C"est ce qui est fait au num´ero suivant, mais la d´emonstration est sans doute trop difficile pour une le¸con de CAPES.

5.Construction directe des fonctions logarithme

On peut d´efinir directement la fonction"log»de fa¸con tout-`a-fait ´el´ementaire, sans faire appel `a la th´eorie de l"int´egration. On recherche simplement les fonctions

f: ]0,+∞[→Rqui v´erifient la propri´et´e (iv) du th´eor`eme 3.Proposition 3.Pour tout r´eela >1, il existe une unique fonction strictement

croissantef: ]0,+∞[→Rtelle quea)f(xy) =f(x) +f(y)pour tous r´eels strictement positifsxety;b)f(a) = 1.

La fonctionfainsi d´efinie est appel´ee"logarithme de basea», not´e loga.D ´emonstration.Supposons qu"une telle fonction existe. On aura alors f(1) =f(1×1) =f(1) +f(1) doncf(1) = 0, et f(xn) =f(xn-1×x) =f(xn-1) +f(x) =nf(x) (par r´ecurrence surn). En particulier, f(an) =nf(a) =n Pour construire une fonctionfcomme dans l"´enonc´e de la proposition, on commence

donc par comparer les nombres r´eels positifs aux puissances dea.Lemme 2.Pour tout r´eelx >0, il existe un entier relatifmtel queam?x < am+1.

10 OLIVIER DEBARRE - NICOLE BOPP

D ´emonstration.Commea >1, on a limn→+∞an= +∞et limn→-∞an= 0. Il existe donc un plus petit entier relatifmtel quex < am+1. On a alorsam?x, d"o`u le lemme.? Fixons un r´eelx >0 et consid´erons la partieAxdeRd´efinie par A x=?pq ?Q|q >0 etap?xq? (il faut remarquer queap?xq´equivaut `aakp?xkqpour tout entierkde sorte que cette propri´et´e d´epend de la fraction pq seulement, et pas du choix depetq). La partieAxest une partienon videetmajor´eedeR: l"entiermdonn´e par le lemme est dansAxetm+1 majoreAx. En effet, sipq ?Ax, on apq ?m+1 puisque a p?xq?a(m+1)q. DoncAxa une borne sup´erieure dansR. Supposons qu"il existe une fonctionfv´erifiant les conditions de la proposition. Si pq ?Ax, on aap?xq, doncp=f(ap)?f(xq) =qf(x) puisquefest croissante.

On en d´eduitf(x)≥supAx.

De plus, puisqueQest dense dansR, pour toutε >0, il existe un rationnel p ?q ?tel que supAx+ε≥p?q ?>supAx. On a alorsp?q ?/?Ax, de sorte queap?> xq?, etp?=f(ap?)> f(xq?) =q?f(x) puisquefest strictement croissante. On a donc f(x)0. Cela montre d´ej`a l"unicit´e de la fonctionf. Ond´efinitmaintenant une fonctionfainsi, et il faut v´erifier qu"elle satisfait bien aux conditions de la proposition. Tout d"abord, puisquea >1, des entierspetqv´erifientap?aqsi et seulement sip?q. Ensuite, on a A a=?pq ?Q|ap?aq? =?pq ?Q|p?q? de sorte quef(a) = supAa= 1.

Remarquons que, siap?xq?ap+r, alorspq

?Ax, de sorte quef(x)≥pq

Ensuite, pour tout

p?q ?dansAx, on aap??xq?, et a p?q?xq?q= (xq)q??(ap+r)q?=a(p+r)q? de sorte quep?q?(p+r)q?etp?q ??p+rq . On a doncpq ?f(x)?p+rq Montrons maintenant que cette fonction v´erifie"l"´equation fonctionnelle»(2). Donnons-nous des r´eelsxety. Pour tout entierq≥1, il existe par le lemme des entierspetp?tels que a p?xq?ap+1, ap??yq< ap?+1

EXPONENTIELLES ET LOGARITHMES M

´ETHODE D"EULER 11de sorte que

a p+p??(xy)q?ap+p?+2

Mais alors, on a par ce qui pr´ec`ede

pq ?f(x)?p+ 1q ,p?q ?f(y)?p?+ 1q ,p+p?q ?f(xy)?p+p?+ 2q En ajoutant les deux premi`eres in´egalit´es, on obtient p+p?q ?f(x) +f(y)?p+p?+ 2q de sorte que |f(xy)-f(x)-f(y)|?2q ceci pour tout entierq≥1. Doncf(xy) =f(x) +f(y). Montrons `a pr´esent quefeststrictement croissante. Comme elle transforme multiplication en addition, il est naturel de consid´erer, si 0< x < y, le rapportquotesdbs_dbs47.pdfusesText_47
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