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Estimation of surface roughness over bare agricultural soil from

20-Sept-2019 Ecole Doctorale Sciences de l'Univers de l'Environnement et de l'Espace ... également à toute l'équipe de la Maison de la Télédétection de.



Appendix

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Chapitre 1 - Léchelle des longueurs

L'unité de base d'une longueur (distance rayon …) est le mètre. nm µm mm Cm dm ... Taille estimée de l'Univers = 12.1022 km = 1



mathématiques au cycle 4 - motivation engagement

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Le prisme est réglé au minimum de déviation pour une longueur d'onde ? donnée. a) Montrer que la variation de Dm avec l'indice n du prisme s'exprime par : dDm.



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Sa masse est d'environ 400 tonnes et elle s'étend sur 110 m de longueur 74 m de largeur et 30 m de hauteur. L'ISS se déplace autour de la Terre à une altitude 



Untitled

Francaise en Amerique et prononcee en guise de conference a la Maison "La cliglossie francais-creole dans I univers plantoc atique- in Revue de.



Introduction aux probabilités et à la statistique Jean Bérard

du hasard et de la variabilité ainsi que pour le raisonnement en univers forment en effet un ensemble d'une longueur certaine



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porteuse adjacente dans la longueur du symbole une fois la sous-porteuse ou raccordée au récepteur de recevoir la télévision partout dans la maison.



Guide de lenseignant

au total entre sa maison et l'école ? INDIVIDUEL qui tous ont un côté de l'angle droit de même longueur. » ... 1 dm = 10 cm donc 8 dm = 80 cm.

ED 192 567

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PUB CATE

NOTE

LANGUAGE

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DESCRIPTORSDOCUMENT RESUME

EL 011 640

Baudot, Alain: And Others

Identite culturelle et francophonie dans lesAmeriques (Cultural Identity and the French Languagein the Americas). Series No, B-88-

Laval Univ., Quebec (Quebec). International Centerfor Research on Bilingualism. 80

301p.: Proceedings of the Colloguimon culturalIdentity and the French Language in the Americas(3rd, Toronto, Ontario, June 2-5, 1976).French

MF01/PC13 Plus Postage.

Creoles; *Cultural Awareness: Cultural Influences:Elementary Secondary Education: *Ethnicity; Films:

*French: Higher Education: *Language Maintenance:*Language Role: Language Variation: Music; NewsMedia: Popular Culture: Radio: Sociolinguistics:

Standazd Spoken Usage: Television; Theater Arts

ABSTRACT

These papers, given at five general sessions andfifteen workshops, discuss the relationship betweencultural identityand the French language in the Americas, and dealwith the followingtopics:

(1)French speech in Canada:(2) anthropology and culturalidentity:(3) translation: (4) French in Ontario and New England:(5)sociology;(6) communities in Ontario and Louisiana: (7) the Frenchto be taught in schools: (8) Creole and Frenchin the Antilles:(9)history and nationalism:(10) sociolinguistic questions; (11) theminority writer;(12) popular traditions; (13) theater, theconscience of the people: (14) religion:(15) cinema:(16) the localpress:(17) the publishing industry:(18) songs: (19) radio andtelevision: and (20) politicalpower and the survival of French.(AMR)

Reproduc

-****_ *********** ***

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IDENTITE CULTURELLE ET FRANC0F'HONIE URNS LES

UES (III)

Colloque tenu au College Glendon de l'Unlyk.mite York a Toronto, du 2 au 5 juin 1976,

Actes presentes par:

Main Baudot, Jean-Claude Jaubert et Ronald Sabourin

U.S. DEPARTMENT OF HEALTH.

EDUCATION L WELFARE

NATIONAL INSTITUTE OF

EDUCATION

THIS DOCUMENT HAS SEEN

REPRO-DUCED EXACTLY AS RECEIVEDFROMTHE PERSON OR ORGANIZATIONORIGIN-ATING IT POINTS OF VIEW OR OPINIONSSTATED DO NOT NECESSARILYREPRE-SENT OFFICIAL NATIONAL INSTITUTEOFEDUCATION POSITION OR POLICY"PERMISSION TO REPRODUCE THIS

MATERIAL HAS BEEN GRANTED BY

TO THE EDUCATIONAL RESOURCS

INFORMATION CENTER (ERIC)."

1980
Centre international de recherche sur le bilinguisme

International Center for Research on Bilingualism

QuebecCanadA,

Le Centre international de recherche

sur lebilinguisrne est un organisrne de rechercheuniversitaire qui revolt des subventions desoutiendurninisteredel'EducationduQuebec et du Secretariat d'Etat du Canada.

The International Center for Research

onBilingualismis an institution of universityresearch which receives supporting grantsfrom the Ministry of Education (Quebec) andfrom the Department of the Secretariat ofState (Ottawa).

1980 CENTRE INTERNATIONAL DE RECHERCHE SUR LE

RILINCUISI ETous droits reserves. Imprirne au CanadaDepOt legal (Quebec): ler trimestre 1980

COLLABORATEURS

JEAN BENOIST

Directeur de Centre de recherche carol esUniversite de Montreal et Fond Saint-Jacques, Martinique

HECTOR BERTRANDDirecteur du VoyageurSudbury

PIERRE CARDINALEcole de Traducteurs et dinterprites

Universite d Ottawa

FREDERICK IVOR CASE

Departement de FrancaisUniversite de Toronto

PAUL CHASSEConseil pour le Developpement du Francais en Nouvelle-Angleterre et Rhode Island College

Providence

RAYMOND CONARD

etROGER DESIRRadio Soleil. Haiti

ALBERT B. DEBLOIS

Departement de Sociologic et d'Anthropologic

Universite Concordia. Montreal

ANNE-MARIE DE MORETDepartment des Longues modernesUniversite Saint-Louis, Missouri OMER DESLAURIERSPresident du Conseil consultatifdes Affaires franco-ontariennes

FREDERICK ELKIN

Departement de SociologicFaculte des Arts, York

MAURICE FORGET

Predident de la Rigie de la LongueGouvernement du Quibecn aise

CHARLES FROSTIN

Universiti de Tuniset Centre universitaire des Antilles et de k Guyana

MADELEINE GIGUERE

Departernent de Sociologic

Universite du Maine a Portland - Gorham, Maine

.,t, 4

JACQUES HOWLETT

Directeur litteraire de Presence africaineet Universite de Paris X

LAENNEC HURBON

Centre national de la Recherche scientifique

Paris

DAJNIELLE JUTEAU LEE

et

JEAN LAPOINTE

Dip_artement de Sociologic

Universite d 'Ottawa

NAIM RATTAN

Chef du Service des Lettres et de l'Edition

Conseil des Arts du Canada

LEOPOLD LACROIXDirecteur de l'Office de la Teldcornmunicatio educativede l'Ontario

MAXIMILIEN LAROCHE

Departernerd des LitteraturesUniversite Laval, Quebec

GERMAIN LEMIEUX

Directeur du Centre franco-ontarien de folklore

Universite de Sudbury

InERRE R. LEONDireeteur du Laborataire de phonitique expirimentale

Universite de Toronto

ANTONINE MALLET

Ecrivain

LOULS.ISRAEL MARTEL

President .dr1 J. Commission d'Echanges cutiturels amins eanadiens-fran CCU'S du New Hampshire

ANGELINE MOREAU

Direcirice, Ecole Saint-josephPenetanguishene, Ontario

RAYMOND MOUGEON

Directeur de projets de rechercheThe Ontario Institute for Studies in EducationToronto

HARRY OSTER

Departernent d'Anglais

Universal de Plowa

JEAN-MARCEL PAQUETFEDepartment des Litteraiures

Universite Laval, Quebec

PIERRE PERRA(JLT

Cineaste

HOSEA PHILLIPS

Departement des Longues etrangeres

Universite de Southwest Louisiana, Lo Fayette

CLAIRE QUANTAL

Assumption College, Worcester, Massachus

F.H.M. RAVEAU

et

C. VALLANTINEcole des Mutes Etudes en Sciences

sociate Paris

AISIDRE REBOULLET

Ridac.eur en chef, Le Francais dans le monde

Paris ALBERT REGIMBALDDirecteur du Centre des JezenesSudbury

JEAN-BAPTISTE ROMAIN

Doyen de la Faculte d'EthnologW

Universite d'Etat

VENTS SAINT-JACQUESDipartenzent des Litteratures

Universite Laval. Quebec

HENRY G. SCHOGTDirecteur des Etudes graduies, Departement de Fran

Universite de Toronto

A.I. SILVER

Departement d'Histoire

Universite de Toronto

DONALD SMITHDepartement de Francais

Universite Carleton, Ottawa

P.

SOLDATOSDepartment de Science politique

Universite Laurentienne, Sudbury

KEITH SPICER

Comm:ire aux Longues officielles du Canada

HENOCK TROUILLOTDirecteur

de_s Archives rationalesRani ALBERT VALDMANDirecteur du Creole Research Project Universite de l'Indiana et Universite de Nice, France

Preface

Ce

few ici aux uns et aux autres. communautes lourdesd'histoire et communautes depou llees, cc nest en effet pasun langage decommunication (abstruit. dicharne. "uniuersel" de is maniere qu'on sail)mail par centre zinc communication possible (et. 13.iias peut, reguliire)entre des opacites mutuellernent liberties, des differences. des langages.

Edouard Glissant

Le volume qu'on va lire rassemble les textes des communications

presentees aucolloque intitule "Identite culturelle et francophonie dans les Ameriques- (ICFA)et quis'est tenu du 2 au 5 juin 1976 sur le campus du College GLENDON de l'UniversiteYork aToronto. II s'agissait de la troisieme rencontre consacree ace theme, la premiere ayant eulieu en 1974 a Bloomington, dans l'Indiana, et la secondeen 1975 a l'Universite deDalhousie, au Nouveau - Brunswick. Comme pour les deux manifestations precedentes,l'irdtiative d'ICFA III revient a Albert Valdraan, directeur du CreoleResearch Project al'Universite de l'Indiana: c'esZ dire l'etendue de notre dette a regardde ce linguistectingue", dont les activites multiples inspirent depuis plusieurs=flees taus cetuc quis'interessent aux communautes francophones et creolophones des Ameriques.En l'occurren-ce, l'organisation scientifique et rnaterielle du colloque avait ete confide au Departementd'Etudes pluridisciplinaires de GLENDON, choicer__ motivenon setilement pax l'engagementmethodologique et ideologique de notre institutionGLENDON etant une faculte deslettres et des sciences humaines a vocation bngues, rnais aussi par la place strategiquequ'occupent aujourd'hui dans la vie culturelle nord-arnericaine Toronto et l'Ontario.Onnotera que c'etait la premiere fois qu'une conference internationale francophonede cetteimp_ortance se reunissait a Toronto.Les Actes d'ICFA I et d'ICFA II ont ete publies respectivementaux Presses del'Universite Laval (Travaux du Centre international de recherchesur le bilinguisrne, Serie A,Etudes no 11, 1976, 290 p.) et aux Presses de l'Universite de l'Indiana(Bloomington,Indiana University Publications, Research Center for Language and SemioticStudies, 1976,190 p.). Le retard apporte a la publication du present recueil s'expliquemoms par l'ampleurmeme du projet (42 communications, dont plusieurs ont ete entierementreecrites par leursauteurs) que par la patience naïve qui fut trop longtemps notre. L'aide substantiellequenous avait laisse esperer en 1975, en prevision de cette publication, un organisme de bon

venom, ne s'est jamais, comme on dit, materialisee; etmerne si cette promesse a ete reitereepar ecrit, nous aurions mauvaise grace a saisir ce Canard encharne, qui en a vu bien d'autres,d'une affaire somme toute banale. Par ailleurs, l'editeur qui avait demandeen juin 1976l'exclusivite des droits de publication a elude pendant plus d'unan toutes les tentatives quenous faisions pour le rencontrer: la situation de !'edition de langue frangaise en Amerique duNord etant fort precaire, nous ne lui gardons pee rancune deses hesitations. Le Centreinternational de recherche sur le bilinguisnie de l'Universite Lava! Wena done que plus demerite a avoir releve pareil deli. Son secretaire general, M. Richard Vigneault, quia assure larealisation de l'entreprise avec une constance ettine affabilite rare, trouvera ici l'expressionde notre gratitude la plus chaleureuse.(fuel lien e:'ablir entre la pratique d'une langue et l'affirmationou la negation d'uneidentite collective? A cette question, d'ordre tres general, quia servi d'armature tau sensmusical du terrr e) aux trois colloques ICFA, l'abbe Gregoire avait,on s'en sowdent, repondusans equivoque dans le rapport gull presenta a la Convention en 1974 "sur In necessite et les

7 rnoyens d'aneantir les patois et d'universaliser !'usage de Ia langue francaise ". Pour Gregoire

et pour les Conventionnels qui Pecouterent, it ne faisaiten effet aucun doute que l'une desbases les plus fermes de la consolidation de l'unite nationale etaitl'unification linguistique.La nation francaise ne pouvant a leurs yeux s'exprimerque par et dans la langue francaise, lalangue francaise devenait tout naturellement seule land,,e nationale. Ce qui en d'autrestemps avait ete richesse (connaissanee de plusieurs parlerset done mobilite geographique etsoeiale plus grande) etait devenu tare (atteinte a l'integrite dupatrimoine national). On saltle reste.

Un tel exelusivisme linguistique West certespas l'apanage des seuls Francaislesdiscours prononces a la fin du siecle dernier devant la Chambre desCommunes canadiennepar le depute orangiste Dalton McCarthy sur le theme one nation, one language sont danstoutes les rnemoh-es (cf. Guy Bouthillier et Jean Meynaud, Le Choc des languesau Quebec,1760-1970, Montreal, Les Presses de l'Universite du Quebec, 1972,document no 35) ,mais c'est sans doute avec l'appareil scolaireruts en place par la Troisierne Republique,heritiere sur ce point des ideaux revolutionnaires, qu'ila trouve les conditions les plusfavorables a son epanouissernent. Puisqu'il etait entenduque pour devenir Francais a partentiere itfallait acquerir une maitrise aussi parfaite que possible de la languefrancaise,!Instruction publique obligatoire et gratuite allait donnerau plus grand nombre le moyend'atteindre cet objectif. Aujourd'hui encore, cette heureuserencontre de la France avec salangue sernble tellement aller de soi que la conviction estasset largement repandue, aussibien hors de France qu'en France meme, non seulement qu'un Francaisest quelqu'un quidoit bien parler le francais, rnais que toute personne qui parle francaisparticipe sinon a Iacitoyennete (heritage jalousement garde), du mins a la culture(notion plus floue, quipermet en quelque sorte de recuperer des territoiresque l'ilistoire a perdus) francaise. CasUnite, Trials significatif, en face de 1' eclosion des litteratures ditesd'expression francaise, eten depit du caractere specifique de leur enracinement culture!, it n'estpas rare de voirdefendre la these ancienne selon laquelle toutce qui s'ecrit en francais et qui atteint"l'universel" vient s'integrer tout naturellement a la litteraturefrancaise. En somme,l'ecrivain canadien, antillais ou arnericain qui s'exprimeen francais n'aurait qu'unealternative: derneurer regionaliste, ou devenir Francais.Cet ensemble de pratiques et de croyances, issu, it faudraity insister, d'un contextehistorique et social bien particulier, reposesur une conception toute mecaniste des rapportsexistant entre une langue at une identite, que cette derniere soit politiquou culturelle,individuelle ou collective. Tout se passe comme si l'on affirmaiten particull'r que langue etculture sont des notions interchangeables, qu'elles coincident absolumentet dans tous lescas, qu'elles exercent l'une sur l'autre des influences reciproques toujours identiquesetfatales. A priori qui fait difficulte,car, toute societe comme tout individu evoluant et setransforrnant sans cesse suivant un double processus de differentiationet d'uniformisation,it est evident que ni une langue ni une personnalite individuelleou collective ne sont realiteshomogenet, rnonolithiques ou stables. Les equations qu'il est possible d'etablirentre ellescertains moments de leur devenir ne tiennentpas a la nature des choses, mais sont laresultante de pratiques historiquement et socialement reperables.Aussi adopte-t-onaujourd'hui une attitude plus prudente vis-a-vis deces questions. On hesitera par exemple apretendre que !'identite d'une personne est rnutilee si ellepasse par plus d'une langue. On neproclamera plus si allegrement que la cornmunaute de langue implique necessairementleportage d'une 'name culture. On avancera memeque, dans certaines conditions, lemultilinguisme, loin de faire obstacle a l'unite nationale, peut contribuerpuissamment a sonmaintien. Et on a cesse de croire a !'existence d'une langue qui serait l'expressionparfaite atunique d'une identite donnee: on prefere plus justement parler de codes linguistiquescorrespondant a plusieurs types de comportement individualsou collectifs, et comma eux enperpetuelle mouvance.

C'est ainsi qurau Quebec les intellectuels qui, dans les annees soixante, avaient ate tent& de voir dans le joual la settle figure authentique de l'identite quebecoise ont eu tres vite le

sentiment d'aboutir a une impasse. Non pas qu'il eut ate absolurnent impossible de faireduparler joualqu'il aurait fallu definir dans l'une de ses varlet&une langue a l'avenirFlorissant: mais, d'une part, le joual etait percu par beaucoupcomme representant le signememe de l'alienation denoncee; et surtout le franois se trouvait dejaen position de force,institutionnalLse qu'il est par Pecole, la litterature, le contexte international. La Belgiqueneerlandophone n'a pas reagi autrement lorsqu'elle a prefere prandrecomme langueofficielle le Hollandais classique plutot que sa variete flamande, pourtant bien vivantedansle pays: et cette decision ne signifie pas que la Flandre souhaite devenirune province,culturellement ou politiquement, des Pays-Bas. H est clair en tout caspour les Quebecoisqu'une identite quebecoise forte peut se manifester a travers la langue francaise,uneLongue proche par certains de ses emplois (le discours administratif, politique,savant) de cequi se dit dans les memes milieux en Suisse, en Belgique ou a Dakar, mais qui differe aussi

par plusieurs autres (l'omlite, la creation littoraire) de ce qui se fait a Paris. Dans le merlesens, les Antil Isis qui ecrivent en frangais n'ont pas le sentiment de "trahir" leur antillanite,puisque cette identiteidentite gulls ne pretendent pas avoir trouvee tout armee dans leurberceau, mais gulls s'efforcent aux cotes de leurs compagnons de route de modelerpeupeus'exprime fort bien par le biais de la langue francaise, comme elle le fait ailleurs parl'anglais, l'espagnol et le creole: question de langage, etnon de langue.La problematique abordee dans les colloques ICFAplace et fonctions du frangaisdans les Ameriques contemporainesperniet preciRement d'ecarter d'emblee les con-ceptions simplistes que nous denoncions plus haut. C'est qu'en effet, dans les Ameriques, lefrangais n'a pas partout le meme statut, se trouvant de droitou de fait tantot languemajoritaire ou dominante, tantat langue minoritaire ou dominee. Mieux,ce statut vaneselon les cas non seulernent en fonction de la situation objective qui est faite a chacune descommunautes impliquees, mais, tout autant, scion la perceptionque Von a de cettesituation. La diversite des regions et des regimes (niveau.t de juridiction,par exemple)necessite que l'observateur multiplie les variables, invente sans cesse denouveaux criteresd'analyse, propose de nouveaux decoupages. Pour un peu,t si ce n'etait faire montre detrop de detachement scientifique a regard de ces questions, eminernment existentielles, jedirais que l'etude du francais dans les Ameriques est unf. bonne illustration de cette veritechere au structuralisme, a savoir qu'une entite, linguistique ou autre,ne se definit pas del'interieur, mais de l'exterieur, qu'elle ne se comprend pas par l'analyse deses proprietesintrinseques, mais a partir de ses relations avec le contexte. Il n'est certes plus possible,

lorsqu'on envisage de maniere contrastive la situation du frangais en Haiti, en Martinique,enGuadeloupe, en Guyane, au Quebec, en Ontario, au Nouveau-Brunswick,en Louisiane et enNouvelle-Angleterre, de concevoir le combat linguistique comme uneguerre sainte ou c'esttoujours l'autre qui est l'Infidele. Defendre en tout temps et en tout lieu la langue francaise,en la sacralisant au besoin, en l'incarnant meme dans le mythe d'unc francophonie ou d'unefrancite une et indivisible, c'est condamner au silence les millions d'Haitiens quine parlentet ne comprennent que le creole. Inversement, ne pas 'utter au Nouveau- Brunswick pour queles droits des francophones reconnus par la legislation provinciale se traduisenten mesuresconcretes serait perpetuer une autre injustice. Bref, dans les Ameriques,pour ne parlerque du lieu qui nous concerne icin'y a pas de verite absolue du franois. On le savaitsans doute; mais en etait-on tout a fait convaincu? Pour plusieurs d'entre nous, telle aurabien ate en tout cas la grande lecon apportee par les colloques ICFA:nous apprendrereconnaitre et respecter ce moi qui est en l'autre.Pour ICFA III, nous avons cherche a orienter les debats suivant deux axes: lapluddisciplinarite d'une part, et l'echange entre "specialistes" et simples usagers de la languede l'autre. Les deux premiers colloques ayant reuni surtout des universitaires appartenant a

9 des departements de linguistique et de litterature, it s'agissait a la

fois de renouvelerroutillage conceptuel utilise et de faire eclater le lieuprofessionnel ou l'on s'etait jusqu'alorsplus volontiers tenu. Certes, le cadre socio-linguistique irnpliquepar rintitule de la serielefrancais envisage dans ses rapports avec plusieurs ensemblesculturels geographiquementdelimit&a ate garde; mats nous nous sommes afore& de mettre en lumiere rapport desdiverses sciences humaines, et en particulier l'histoire, la sociologieet l'ethnologie, arelaboration de cette problematique fondamentale.La part de ce que l'on nomme-civilisation", au sens de l'anglais culture et de l'allemand Kultur, n'etantjamais assez belledans ce genre de manifestation, it a ate fait largement appelaux communications de masse:cinema, radio, television, presse ecrite, etnous avons tenu a ce que plusieurs createurs(Edouard Glissant, Nairn rattan, Antonini Mail let et PierrePerrault) se joignent a nous.Enfin des expositions de byres, de photographies (la Louisianevue par Douglas Baz etCharles Traub), de tableaux et d'objets d'art quebecoiset ontariens, la projection denombreux films et une soirée musicale (le chanteurfranco-ontarien Francois Lemieux)venaient temoigner de la vitalite et de la diversite des cultures representees.Le projet etait d'envergure, et sa realisation n'apas tout a fait repondu a notre attente.Le dialogue, souvent passionne, jamais inamical, n'apas ate aussi pluriel que nous &ions endroit de resperer. La peur de l'autre est toujoursforte, mime chez les intellectuals,sansdoute parce que l'exercice de leur metier estdevenu.si incertain. Par example, l'un desateliers les plus stimulants parmiceux que nous proposions, l'un des plus neufs aussi parrapport aux deux colloques precedents, eelui qui portaitsur "Histoire et nationalisme", n'aattire qu'une poignee d'historiens... Erreur d'observationsignificative a ce propos, uncompte rendu de presse consacre au colloque deplorait "la tropgrande place accordee auQuebec" dans le programme (Marylise Chauvette, Le Toronto Express16 juin 1976), alorsque precisernent nous avions veille a maintenir un equilibre aussi justeque possible entretoutes les regions representees: les Antilles avaient droit a 10communications, 1'Ontario a 9,le Quebec et les Etats-Unis a 7, l'ensemble du Canada a 6 (lesautres interventions traitantdes questions d'ordre plus general).La lecture suivie de l'ensemble des Actes fait mieuxressortir les aspects positifs del'entreprise, comme on en pourra juger. Couchesen un mime espace, les textes peuventenfin s'appeler et se repondre. Sans doute offrent-ilsune grande variete de ton et dedemarehe. Ce caractere a mime effarouche quelquepeu l'un des observateurs presents, quinotait dans son rapport officiel: "malgre la recherche d'une qualitescientifique et le soucievident d'une large confrontation,ce congres est reste marque par une certaine dispersiondes communications, par tine heterogeneite des comportements,et par L'aspect heteroclitedes idees et des conceptions exprimees" (Haut Comite de la languefrancaise, Rapport pourl'annee 1976 presente a M. le Premier Ministre,Paris, Imprimerie nationale, 1977, p. 64). Onn'aurait pu no::ire compliment plus flatteur, puisque le respect de la pluralite avait ateaucoeur de nos preoccupations. Nous repeterons done que cherchertine unite a la pratiqued'une langue nous semble assez vain;que le francais, langue vivante, ne saurait titreuniforrne; que les societes utilisant de fawn partielleou entiere le francais n'ont pas a seressembler; que les litteratures d'expression francaisene representent pas les facettes plus oumoms calories d'une mime ecriture francaise;que la francophonie n'est une strategicacceptablenon restrictive, non reductriceque si elle se fait la coalition de differences,de cultures preservant chacune leur

De cc choeur aux voix multiples, les Actes lei rassemblasse fontScreello. Le leeleur nemanquera pas d'être sainement deconeerte lui aussi par une te le richesse polyphonique.C'est qu'ilfaut se rappeler que lesdiscours eux-mimes, et non pas seulement Iesengagements methodologiques ©u ideologiques,stintdivers:discours qui se voulentscientifiques, commeitest d'usage dans des reunions savantes, discours politiques(notamment pour la derniere journee du colloque, qui availpour theme "Savoir, pouvoir et

0 survivance"), discours qui simplement temyignent, avec pudeur ou avec impatience. Sur cedernier point, au reste, notre seul regret ost de n'avoir pu faute de moyens et d'energie

transcrire ni meme resume- les discussions vives qui oat suivi la plupart des exposes. J'aiencore dans Porei lle l'intei vention souriatite mais ferme du Pere Regirnbald, directeur duCentre des jeunes a Sudbury, qui protestait contre ce qui lui semblait etre un constat troppessimiste de la situation franco-ontarienru! actuelle: "Monsieur le professeur,vous nousenterrez debout la, mais nous ne sommes rr-..3 encore morts! "...

Quelques precisions pour terminer.

1)Le colloque a reuni plies de 250 personnei w--ues essentiellernent de l'Ontario, du

Quebec, des Etats-Unos (Nouvcile-Anglet.2rre et Louisiane) et d'Halti; mais ausside France, de Martinique, de Guadeloupe, (Iv Nouveau-Brunswick, du Manitoba,de l'Alberta et meme de la Colc mbie Britann itue.

Le comite d'organisation etait compose corn rne suit:Rapporteur general:Alai.: Baudot, directeur du Departement d'Etudespluridisciplinaires, Glendon

Jacques Cotnam, Departement de Litterature francaise, Faculte des Arts,University York Jean-Claude Jaubert, Departement d'Etudes francaises et d'Etudes pluridisci-plinaires, Glendon Monique Nemni, Departement d'Ltudes francaises, Glendon

Jindra Rutherford, Communicatli-ns, GlendonClaude Tatilon, Department d'Etudes francaises et Programme de

ra-duction, Glendon.

2)Les organismes qui ont subventionne ce colloque:

Commission perrnanente Ontario-Quebec

Conseil des Arts de l'Ontario

Conseil des Arts du Canada

Creole Research Project (Indiana University)

Departement d'Etudes plurirliscplinaires, Glendon

Ministere des Affairesargic.,;, France

Min is -re des Affaires exteriev z.s, Canada

University York

Wintario

Notre dette enviers tous les or4inismes qui nous ont apporte une aide aussi genereuseest, on le voit, substantielle. 77:,,F:ours personnes qui nous ont fait donsans cornpter de leurtemps, de leurs talents et de Lear saved, faire ont droit elles aussi a toute notre gratitude: aOttawa, MM. Jacques riot e;-.Philippe Cantave, qui etaient a l'epoque respectivementambassadeur de France et _1,-,v-Assadeur d'Hafti au Canada; ainsique M. Bernard Poli,Conseiller culturel aupres cl'Ambarade de France; a Toronto, M. Etienne Wermester,Attache culturel aupres du Cfinsulat go: neral de France; a Glendon, Jean Burnett(directricedu Departement de Sociolcrli'l, Janeauchman (alors vice-doyenne), Gail Cuthbert Brandt(Histoire), Marina Dorna (a:ijointe d'r,::ministration du Departement d'Etudes pluridiscipli-naires), Pierre Fortier (Etudes francaises), Pierre-Paul Karch (Etudes francaises), PeterKolisnyk(Etudespluridisc;plinaires),Suzanne Legault (Etudesfrancaises),SuzanneMcCaffrey (assistants du ,ii::ecteur des Services aux etudiants), David McQueen (doyen),

Pascal N'Dalla, Nicole Rolland, Ciabrielle St-Yves (tous trois etudiants), et France Wilson

(Etudes pluridisciplinairesj. Quant a Anti mine Maillet, dont le geste si spontanenous a tire'embarras a un moment particulierenient difficile, elle sait que nous la tenonsen grandeestime.

11

Table des matieres

PREMIERE SEANCE PLENIERE

Le discours francophone au Canada

Le discours francophone au Canada et les etudesnon phonetiquesHenry G. Schagt

Notes sur les etudes de phonetiques

au Canada et le discours francophone7RR. Leon

SECONDE SEANCE PLENIERE

Pourquoi des ethnologues?

L'anthropologue et l'identite culturelle14Jean Benoistquotesdbs_dbs47.pdfusesText_47
[PDF] Look :o !

[PDF] Look like look as of ou look as though

[PDF] look mickey

[PDF] lool

[PDF] lord of the flies résumé par chapitre

[PDF] lord of the rings pdf

[PDF] Lorenzaccio

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