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du spectateur qui face aux œuvres de Magritte est amené à interroger une image dont le sens lui échappe Par son refus de toute interprétation symbolique 



[PDF] René Magritte

René Magritte 1898 - 1967 La clairvoyance 1936 Le peintre pense en peignant l'œuf est déjà l'oiseau Peintre surréaliste annonciateur de la



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Le peintre surréaliste belge le plus célèbre décédait le 15 août 1967 à l'âge de 68 ans Il était et est toujours un peintre inimitable et son œuvre reste bien 



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dans l'œuvre de Magritte mon avis se retrouve à travers toute l'oeuvre de Magritte) : Un bon titre pour Magritte n'est pas une explication du



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Michaux en tant qu'un matériel intéressant pour projet didactique avec comme objectif un travail à la fois sur la perception de la peinture et sur l'analyse 



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d'accéder à l'inconscient par l'analyse des images que nous projetons dans les formes Lorsqu'il part avec Gala aux États-Unis en 1940 il est déjà un artiste



Sémiotique du système des objets dans la poétique de Magritte La

Il est vrai que son “art des images” est un bon candidat pour une aventure sémiotique tant ses œuvres semblent inviter à l'interprétation Pourtant Magritte ne 



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Nougé au Magritte qui « n'a pas davantage été surréaliste belge communiste Les titres des tableaux ne sont pas des explications et les tableaux ne 

88 l

René Magritte

Cette année, le cinquantième anniversaire de la disparition de René Magritte est commémoré par diverses expositions et publications. Le peintre surréaliste belge le

plus célèbre décédait le 15 août 1967 à l'âge de 68 ans. Il était et est toujours un peintre

inimitable et son oeuvre reste bien vivante. Toutefois, une question cruciale demeure :

René Magritte est-il surréaliste ? La réponse est pour le moins nuancée.TexTe : Eric rinckhout

L'illusion de la peinture

S i l'on compare Magritte aux surréalistes que furent Salvador Dalí et Max Ernst, il semble qu'il ne répond pas aux deux principes fon-

damentaux du Surréalisme : Magritte ne re-présentait pas de rêves et ne pratiquait pas la pein-

ture automatique. Il ne travaillait pas en état de transe, où la raison interrompue laisse libre cours à l'inconscient, que ce soit aux moyens de psycho- tropes ou non. Au contraire, Magritte défendait un autre principe : " L'art de peindre est un art de pen- ser ». Ainsi, à partir de sa période parisienne, entre

1927 et 1930, il exprimera essentiellement sur la

toile des problèmes philosophiques.Déroutant Magritte pense en images, comme il le décrit lui- même, et confronte le spectateur au mystère du quotidien. Il étudie divers éléments comme la lumière, la fenêtre et le visage, tant dans le sens de la représentation que celui de la vision. Il ex- plore la peinture comme illusion, se penche sur la différence entre invisible et caché, entre objet et image, et bouscule régulièrement le lien entre un objet et sa dénomination. Magritte a toutefois un point commun avec les surréalistes parisiens: il disloque les logiques de ce que nous acceptons comme normal. Son univers, il le dépeint de fa- çon extrêmement détaillée, hyperréaliste et d'une exactitude quasi photographique où le coup de pinceau, le geste de l'artiste sont à peine visible afin de faire naître un monde reconnaissable et à la fois 'impossible'. Le monde de Magritte est étrange et déroutant, regorge de retournements et de métamorphoses : une femme en bois, des hommes coiffés d'un chapeau melon en lévita- tion, une pomme géante qui remplit toute une pièce ou un train qui sort d'une cheminée. Par ailleurs, les mots sur les tableaux après la Seconde

Guerre mondiale vont être une source d'inspi-

ration pour des artistes conceptuels comme Sol LeWitt, Jasper Johns et John Baldessari. Malgré cela, Magritte est toujours resté un outsider à tous les niveaux et entre lui et les surréalistes parisiens, André Breton en tête, l'entente a toujours été dif- ficile, la rupture définitive ayant lieu en 1948.ci-dessous et page suivante (détails)

René Magritte,

La Reproduction

interdite, 1937, huile sur toile, 79 x 65 cm. Collection Musée Boijmans Van

Beuningen, Rotterdam, inv. 2939

(MK). © Ch. Herscovici, avec son au- torisation / SABAM, Belgique, 2017 l 89

En savoir plus

Lire e ric Rinckhout,

Magritte dévoilé.

Une biographie en 50 tableaux,

Édition Manteau, Anvers, 2017,

ISBN 978-90-223-3381-5

Pas de visage

La peinture de Magritte

La Trahison des images

remonte à 1929, mais un siècle après sa création, l'oeuvre emblématique est encore reproduite, imitée et parodiée. Elle propose tout un pro- gramme, un concept qui intrigue les générations successives. La Reproduction interdite est toute aussi puissante. Il s'agit d'une peinture réalisée en 1937 pour le compte de l'excentrique collec- tionneur d'art et poète londonien Edward James. L'oeuvre fait aujourd'hui partie de la collection du

Musée Boijmans Van Beuningen de Rotterdam.

Magritte et James se sont rencontrés en 1936 à l'International Surrealist Exhibition de Londres. James lui a immédiatement commandé trois pein- tures monumentales pour décorer la salle de bal de sa résidence londonienne. Ce fut la première grosse commande de Magritte, qui avait jusque-là très peu vendu, qui avait fondé par pure nécessité l'agence de publicité Studio Dongo avec son frère Paul. Edward James était si satisfait du résultat qu'il demande à Magritte de réaliser un por- trait. Mais l'artiste a toujours eu des difficultés à peindre les visages. Bien souvent, il les dissimulait derrière un voile ou une pomme. Dans

La Repro-

duction interdite, il peignit Edward James regar- dant dans un miroir. Mais dans le miroir, en lieu et place du visage reflété du portraituré, apparaît l'arrière de sa tête. Le titre du tableau est particu- lièrement ironique car il s'agit bel et bien d'une 'reproduction'. Magritte cherchait à transmettre l'idée qu'un miroir est peu fiable et peut-être qu'un visage ne dévoile pas ou peu le caractère ou la psyché de la personne en question. Autrement dit, que le visage n'est certainement pas le reflet de l'âme et que, par extension, le portrait peint ne divulgue rien du personnage. Cette oeuvre réfute ainsi l'idée qu'une peinture serait une fe- nêtre sur la réalité. Il est toutefois à noter que le livre sur la cheminée est, quant à lui, correctement

reflété. Magritte y a peint dans les moindres détails Les Aventures d'Arthur Gordon Pym, la traduction

française d'un roman d'aventures de son écrivain américain préféré, Edgar Allan Poe, y compris les plis au dos causés par les nombreuses lectures. Magritte souhaitait-il convaincre que le roman est bien réel, étant parfaitement reflété en tant qu'ob- jet et représentant une réalité supérieure à celle du visage caché ? Quoi qu'il en soit, il a peint ici une toile particulièrement mystérieuse qui soulève plus de questions qu'elle n'apporte de réponses.quotesdbs_dbs47.pdfusesText_47
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