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Commissariat de police de Pau (Pyrénées-Atlantiques) 3 et 4 avril
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RAPPORT DE
VISITE
: commissariat de police de Pau (Pyrénées
-AtlantiquesCommissariat de police
de Pau (Pyrénées-Atlantiques)3 et 4 avril 2012
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CGLPL Hôtel de police de Pau (Pyrénées-Atlantiques) Avril 2012
Contrôleurs :
- Jean-François Berthier (chef de mission) ; - Eric Thomas.En application de la loi du 30 octobre 2007 qui a institué le Contrôleur général des lieux
de privation de liberté, deux contrôleurs ont effectué une visite inopinée des locaux de garde à
vue du commissariat de police de Pau les 3 et 4 avril 2012.Un rapport de constat a été adressé le 21 mai 2012 à son chef de service. Celui-ci a fait
part de ses observations dans une réponse en date du 24 mai 2012.Il en a été tenu compte dans la rédaction du présent rapport de visite qui dresse le constat
des conditions de garde à vue et de dégrisement.CONDITIONS DE LA VISITE
Le premier soir, les contrôleurs ont été accueillis par le major de police, responsable du service de commandement de nuit. Le lendemain matin ils ont été reçus par le commissairedivisionnaire, directeur départemental de la sécurité publique des Pyrénées-Atlantiques,
commissaire central de Pau. Il a procédé à une présentation de son service et des conditions de
réalisation des gardes à vue, répondant aux différentes questions. Les principaux acteurs ayant
à gérer des gardés à vue ont également été rencontrés. Une rĠunion de fin de ǀisite s'est tenue aǀec le chef de service et son adjoint.Les contrôleurs ont visité les locaux de privation de liberté décrits dans le présent rapport :
L'ensemble des documents demandĠs a ĠtĠ mis à la disposition des contrôleurs qui ontnotamment examiné les registres de garde à vue et trente procès-verbaux de notification de fin
de garde à vue (dont deux concernent des mineurs). Ils ont également examinés cinq notes internes traitant de la garde à vue : du 18 juin 2008 portant sur les mesures de sécurité applicables lors du placement en garde à vue et instructions relatives à la dignité des personnes ; du 18 décembre 2008 portant sur la tenue des registres de garde à vue ; du 6 juin 2011 portant sur les mesures de sécurité des personnes en garde à vue à la suite de l'entrĠe en ǀigueur de la loi du 14 avril 2011Aucune garde à vue n'Ġtait en cours à leur arrivée. Deux gardes à vue sont intervenues en
cours de visite, deux personnes interpellées par la direction centrale du renseignement intérieur
pour des faits d'association de malfaiteurs en ǀue de commettre des actes de terrorisme. Endehors de leurs interrogatoires, elles séjournaient dans les cellules de garde à vue des locaux de
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publique. Le procureur de la République local et le directeur de cabinet du préfet des Pyrénées- Atlantiques ont été contactés téléphoniquement.PRESENTATION DU COMMISSARIAT
départementale de la sécurité publique des Pyrénées-Atlantiques, le siège de la circonscription
de sécurité publique de Pau et un détachement du service interrégional de police judiciaire de
Bordeaux.
La circonscription de sécurité publique de Pau recouvre les communes de Pau (84 453 habitants), Billère (13 261 habitants), Bizanos (4 924 habitants), Gelos (3 834 habitants), Idron(3 995 habitants), Jurançon (7 287 habitants), Lescar (10 322 habitants), Lons (12 352 habitants),
Mazères (2 046 habitants) et Aressy (614 habitants), soit une agglomération de 143 088
habitants.Pau est le siège de la cour d'appel et de la prĠfecture du dĠpartement. Il s'agit d'une ǀille
historique qui possède une université. Les activités industrielles et aéronautiques y sont
importantes. Pau comporte deux secteurs sensibles : le quartier de l'Ousse des Bois et celui de Saragosse. Depuis son réaménagement, le premier défraie moins la chronique que par le passé. a été ajouté, il y a une dizaine d'annĠes.Le rez-de-chaussĠe comprend le hall d'accueil, le serǀice des plaintes, le service des
accidents, la salle de repos du personnel et des locaux sanitaires. Le hall d'accueil est fermĠ de
19h à 8h ainsi que le week-end et les jours fériés. Le public doit alors s'adresser par interphone
au chef du poste de police situé sur la partie droite du bâtiment. service de sécurité de proximité.Le second étage est partagé entre la sûreté départementale et le détachement de police
judiciaire. Le troisième étage est dévolu à la sûreté départementale.Le quatrième étage accueille la direction départementale, des services administratifs et des
services de formation. Le sous-sol accueille les vestiaires des hommes et les archives. Le bątiment dispose d'une cour de stationnement et d'un garage. Le ǀestiaire des femmes et la brigade d'ordre public y sont installĠs. Un commissariat de proximité est installé dans le secteur Ronsard de Pau, entre un quartier sensible et une grande surface.Le serǀice de l'officier du ministğre public et le serǀice dĠpartemental d'information
générale, placés sous la coupe du directeur départemental de la sécurité publique sont hébergés
dans des locaux de la préfecture.P a g e | 4
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Le bâtiment comporte un hall d'accueil de 39,28 mϸ, d'aspect fonctionnel et agrĠable, dotĠ
d'un guichet, d'une zone de confidentialitĠ, de sièges sur poutre, de distributeurs de boissons
chaudes et froides. La charte d'accueil du public et de nombreuses affiches d'information ă son égard sont fixées au mur. On y accède après avoir franchi quelques marches. Un ascenseuredžtĠrieur est prĠǀu ă l'attention des personnes à mobilité réduite mais il était en panne au temps
du contrôle.Le poste de police est séparé du reste du rez-de-chaussĠe par l'entrĠe rĠserǀĠe audž
véhicules. Il occupe une surface de 24,96 m². Du bureau du chef de poste, on distingue le couloir
qui dessert les geôles de dégrisement et les cellules de garde à vue. Pour voir ce qui se passe à
l'intĠrieur, le chef de poste ou son assistant doiǀent se dĠplacer ou, s'agissant des cellules,
La façade de l'hôtel de police
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dégrisement, le commissariat a fourni les données suivantes :Gardes à vue prononcées : données
quantitatives et tendances globalesPlacements en dégrisement
2010 2011
Différence
2010/2011
(nb et %) 1er trimestre 2012Faits constatés
Délinquance générale 7969 8314
+345+4,3 % 1757
Dont délinquance de proximité
41453901 -244
-5,9 % 868Mis en
cause (MEC)TOTAL des MEC 2315 2117 -198
-8,6 % 508Dont mineurs
(soit % des MEC) 46220 % 455
21,5 %
-7 -1,5 % 14628,7 %
Taux de résolution des affaires 32,6 % 33,9 % 31,6 %Gardes
à vue
prononcées (GAV)TOTAL des GAV prononcées 1477 1040 -430 ќ
-29,11 196Dont délits routiers
Soit % des GAV
43429,38%
31530,29 %
-119 -27 % 3819 %
Dont mineurs1
Soit % des GAV
14814,19 %
8311,45 %
-65 -43,92 % 106,32 %
GAV de plus de 24h2
Soit % des GAV
10610,16 %
669,10 %
-40 -37,74% 148,86 %
Nb de personnes placées en dégrisement 357 336 -21 69 En 2010 et 2011, le commissariat a procédé en moyenne à 3,44 placements en garde à vue et un placement en dégrisement par jour. L'effectif total du site palois, personnel propre à la direction départementale et personnel fonctionnaires dont : trois commissaires de police ; quinze officiers de police ;1 Hors délits routiers
2 Idem
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229 gradés et gardiens de la paix ;
trente-neuf adjoints de sécurité (ADS) ; trente-sept agents administratifs et techniques.concernant les personnes gardées à vue appartiennent au service de sécurité de proximité ou à
la sûreté départementale.Le service de sécurité de proximité (SSP) est composé de fonctionnaires de police travaillant
en tenue d'uniforme ă l'edžception des membres de la brigade anti-criminalité (BAC) qui exercent
en tenue civile. Dirigé par un commissaire de police secondé par un commandant de police, le SSPcomprend le serǀice de commandement de jour, l'unitĠ d'ordre public et de sécurité routière
ainsi que le service de commandement de nuit. Le service de commandement de jour est dirigé par un commandant de police. Il comprend des unitĠs territorialisĠes, des unitĠs d'appui et des unitĠs de prĠǀention.Les unités territorialisées comprennent le service général de jour, le service général de nuit
et " les secteurs Ronsard ». Le service général de jour est constitué de trois unités de roulement dont les effectifsvarient entre seize et dix-huit gradés, gardiens et adjoints de sécurité (ADS). Travaillant en régime
4/2 ils assurent les vacations comprises entre 4h50 et 13h et entre 12h50 et 21h. Les absences
ne doivent pas excéder 40 % des effectifs. Ces fonctionnaires assurent les missions de police- secours, d'interpellation sur la voie publique et de surveillance du poste de police et des locaux de sûreté.Le service général de nuit est composé de trois unités dont les effectifs varient entre neuf
et onze gradés, gardiens et ADS. Ils assurent de 20h50 à 5h les mêmes missions que les unités de
et un assistant. Soumis à un régime de travail hebdomadaire, seize gradés, gardiens et ADS assurent, du lundi au vendredi, de 10h à 18h, le fonctionnement du commissariat de proximité du quartierRonsard. Ce service est situé entre une grande surface et un secteur sensible. Ils peuvent être
amenés à participer à des interpellations mais ne diligentent pas de procédures nécessitant un
placement en garde à vue. Les unitĠs d'appui, dirigĠes par un lieutenant de police, OPJ, comprennent la BAC et le groupe d'appui judiciaire (GAJ). La BAC est constituée de gradés, gardiens et ADS travaillant en 4/2 qui sont les seulsmembres du SSP à opérer en tenue civile. La BAC de jour qui travaille de 13h à 21h et comprend
onze fonctionnaires. Celle de nuit travaille de 21h à 5h et comprend neuf fonctionnaires. Durantces vacations la BAC peut engager trois équipes qui se consacrent à la recherche du flagrant délit.
Le GAJ comprend deux groupes dits " Flag 1 et Flag 2 » et un groupe de plaintes et dossiers. Tous ses membres sont soumis à un régime hebdomadaire. Les deux premiers groupes, comprenant chacun cinq gradés et gardiens ayant la qualitéd'OPJ, assurent la couverture des vacations allant de 6h à 14h et de 12h à 20h. Ils exercent un
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rôle de service de quart de jour devant lequel sont présentées toutes les personnes interpellées
sur la voie publique et susceptibles d'ġtre placĠes en garde ă ǀue. Trois sur cinq doivent être
présents. Le groupe de plaintes et dossiers comprend neuf gradés et gardiens qui assurent laréception des plaintes et les petites procédures judiciaires de 10h à 18h, du lundi au vendredi.
L'unitĠ d'ordre public et de sĠcuritĠ routière est commandée par un capitaine de police
assistĠ d'un adjoint du grade de major. L'unitĠ comprend une brigade d'assistance administratiǀe
te judiciaire, une brigade d'ordre public et une brigade de sĠcuritĠ routiğre.La brigade d'assistance administrative et judicaire est constituée de douze gradés et
gardiens travaillant en régime hebdomadaire du lundi au vendredi, de 8h30 à 12h30 et de 13 h à
de justice ainsi que les présentations devant les magistrats.6/2-4ͬ2 de 12h ă 3h30. Ils sont dĠdiĠs au maintien de l'ordre mais peuǀent aller en renfort de la
lutte anti-criminalité ou des contrôles routiers. La brigade de sécurité routière comprend une brigade motorisée urbaine (BMU) et une brigade des accidents et délits routiers (BADR). La BMU est constituée de huit gradés et gardiens qui travaillent en régime 4/2, du lundi ausamedi, de 7h à 19h30. Ils effectuent des contrôles routiers et peuvent interpeller des auteurs
d'infractions routiğres susceptibles d'ġtre placĠs en garde ă ǀue. La BADR est constituée de dix gradés, gardiens et ADS dont deux OPJ qui travaillent en régime hebdomadaire du lundi au vendredi, de 8h à 18h. Ils peuvent poursuivre les auditions depersonnes placées en garde à vue par le service de commandement de nuit et peuvent également
décider de cette mesure en journée en matière de délinquance routière. Le service de commandement de nuit est directement rattaché au chef du SSP. Il est composé de six fonctionnaires de police : un commandant de police, un capitaine de police, deux majors et deux brigadiers, tous OPJ. Ils travaillent en régime cyclique 3/3, de 19h à 6h08.Répartis entre deux groupes de trois fonctionnaires, deux doivent être présents au
minimum chaque nuit.Ils font office de service de quart et ont autorité sur tous les effectifs travaillant la nuit. Ils
peuvent être appelés sur des constatations de crimes ou délits.Toutes les personnes interpellées leur sont présentées. Ils décident des suites à donner
et des éventuels placements en garde à vue. Ils effectuent eux-mêmes les notifications de placement en garde à vue et effectuent les complète. En revanche, ils peuvent poursuivre des enquêtes initiées le jour.En matière de conduite en Ġtat d'iǀresse, ils privilégient, en fonction des cas, la remise du
délinquant à une personne de confiance avec une convocation à se présenter douze heures plus
nombre de gardes à vue différées.La sûreté départementale est dirigée par un commissaire de police assistĠ d'un capitaine
de police. Elle comprend cinquante fonctionnaires de tout grade dont trente-quatre ont la qualitéd'OPJ. Ils edžercent en tenue ciǀile selon un rĠgime hebdomadaire, du lundi au ǀendredi de 8h à
12h et de 14h à 18h. Ils sont répartis à travers trois unités ͗ l'unitĠ de recherche judiciaire, l'unitĠ
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L'unitĠ de recherche judiciaire est dirigée par un capitaine de police assistĠ d'un collğgue.
Elle est constituée de quatre groupes : criminel, stupéfiant, financier et anti-cambriolage.Le groupe criminel est constitué de huit gradés et gardiens dont sept OPJ. Il est spécialisé
dans la lutte contre les atteintes aux personnes et les vols aggravés.Le groupe stupéfiant est constitué de quatre gradés et gardiens, tous OPJ, spécialisés dans
la lutte contre l'usage et le petit trafic de stupĠfiants.Le groupe financier est constitué de trois gradés et gardiens dont deux OPJ spécialisés dans
les escroqueries aux chèques et cartes de crédit.Le groupe anti-cambriolage et dérive urbaine est constitué de cinq gradés tous OPJ
spécialisés dans le suivi des vols avec effraction et des " incivilités urbaines ».L'unitĠ de protection sociale est commandĠe par un capitaine de police assistĠ d'un
groupe affaires générales et débits de boisson.La brigade est constituée de six gradés dont cinq OPJ spécialisés dans les violences
intrafamiliales et les affaires ayant pour victimes des mineurs.comprend une documentation opérationnelle (trois gradés et gardiens), un groupe liaison,
information, synthèse, aide aux victimes (un gradé et un ADS) et un service local de police technique(SLPT). Le SLPT est constitué de cinq fonctionnaires : un technicien, deux agents spécialisé, ungradĠ et un gardien. Outre les releǀĠs de trace sur les lieudž d'infraction, ils sont chargĠs d'assurer
la signalisation des personnes mises en cause. Sauf cas edžceptionnel, ils n'assurent cette derniğre
et une astreinte à domicile les dimanches et jours fériés. La permanence de nuit OPJ est assurée sept jours sur sept, de 19h à 6h par le service de commandement de nuit. Du lundi au vendredi, au moins un OPJ du GAJ est présent de 6h à 20h et au moins un OPJ de la sûreté départementale est présent de 9h à 12h et de 14h à 18h.Le week-end et les jours fériés un groupe de permanence est constitué de quatre
fonctionnaires sous le commandement d'un officier de police. Le groupe est constituĠ de deudž membres du SPP et deux membres de la sûreté départementale dont au moins deux OPJ. Cette permanence est assurée de 8h à 19h.De 6h ă 8h un OPJ est d'astreinte.
En semaine, de jour, les personnes interpellées sur la voie publique sont présentées
systématiquement aux OPJ des groupes de " flag » du GAJ qui décident de leur orientation enfonction de la nature des infractions ou de la complexité des investigations nécessitées. En cas
de difficultés, il appartient à la hiérarchie du SSP et de la sûreté départementale de trancher.
Dans le cadre de la poursuite de ses investigations, la sûreté départementale gère elle- même directement ses gardes à vue, sans passer par l'intermĠdiaire du GAJ.P a g e | 9
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LES CONDITIONS DE VIE DES PERSONNES INTERPELLEES
3.1 Le transport vers le commissariat et l'arriǀée des personnes interpellées
Les personnes interpellées sont conduites au commissariat à bord des véhicules du service,sérigraphiés ou banalisés : Peugeot 306, 308, Ford Focus et Renault Trafic. Les véhicules examinés
étaient correctement entretenus.
Il a été dit aux contrôleurs que les personnes conduites au service étaient la plupart du
temps menottées.Les ǀĠhicules disposent d'une entrĠe dĠdiĠe pour pĠnĠtrer ă l'intĠrieur de la cour de
entendus risquent de croiser des témoins ou des victimes dans les couloirs ou dans les escaliers.La nuit, l'entrĠe du public Ġtant fermĠe, ce dernier doit s'adresser au poste de police. Il est alors
lors de leur prĠsentation deǀant l'OPJ du service de commandement de nuit.La journĠe, les personnes interpellĠes susceptibles d'ġtre placĠes en garde ă ǀue sont
présentées à un OPJ du GAJ. Ce dernier diligente lui-même (ou un de ses collègues du groupe)
les affaires les moins graǀes et n'impliquant pas une procédure complexe ou transfère à un OPJ
de la BADR les affaires relevant de la délinquance routière ou à un OPJ de la Sûreté
Départementale les affaires plus graves et plus complexes. Ces OPJ notifient aux captifs
placement en garde à vue et droits. La fouille, par palpation ou par appareil détecteur de métal se déroule dans lesrenfoncements du premier ou du deuxième tronçon du couloir qui dessert les locaux de sûreté
décrits infra (Cf.3.3.). La fouille avec déshabillage totale serait exceptionnellement pratiquée,
décidée par l'OPJ, edžĠcutĠe dans le local polyǀalent (Cf. infra) ou dans un bureau et mentionnĠe
en procédure ainsi que sur le registre administratif de garde à vue. Sur un échantillon de trente-
mentionné que le captif " n'a pas ĠtĠ l'objet d'une fouille intĠgrale ni d'inǀestigations corporelles
internes ». A une seule reprise, il est mentionné que la personne a subi une fouille intégrale.
Les numéraires et des objets de valeur sont retirés aux personnes placées en cellule ou en registre d'Ġcrou. Leur restitution s'accompagne de la signature de la personne au regard de la liste. Lunettes et soutien-gorge sont retirés.3.2 Les auditions
Il n'existe pas de local dédié pour les auditions qui ont lieu dans les bureaux des fonctionnaires du GAJ, de la BADR et de la sûreté départementale.Le GAJ dispose de trois bureaux au rez-de-chaussée, ă prodžimitĠ du hall d'accueil, dont les
superficies sont comprises entre 10 m² et 12,57 m². Le bureau du groupe des flagrants délits est occupé par trois fonctionnaires et dispose de trois postes de travail informatique. Les deux autres bureaux sont prévus pour deux personnes. Ces bureaux sont également utilisés par le service de commandement de nuit. Ces bureaux présentent un même aspect : plafond recouvert de dalles blanches, murs recouverts de revêtement de lissage peint en beige, sol recouvert de dalles plastique, mobilierP a g e | 10
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disparate, fenêtres oscillo-battantes à huisserie en métal protĠgĠes ă l'edžtĠrieur par des grilles
Des auditions simultanées peuvent s'y dérouler. La BADR occupe un bureau au rez-de-chaussée de 28,02 m² comprenant quatre postes deġtre difficile de s'y concentrer.
pas éviter des auditions simultanées.La sûreté départementale dispose de bureaux aux deuxième et troisième étages dont les
superficies varient entre 10,98 m² et 11,37 m². Quelques uns sont individuels, la majeure partie
de caméras web.En cas de besoin, les captifs sont conduits audž toilettes de l'Ġtage, les toilettes dĠdiĠes
public. Les captifs sont rarement menottés lors des auditions.3.3 Les locaux de sûreté
poste de police. Ils en sont sĠparĠs par un sas ǀitrĠ permettant l'accğs ă l'entrĠe de la cour de
stationnement et au rez-de-chaussée de l'hôtel de police proprement dit. Le premier tronçon du couloir comprend, sur la gauche, un renfoncement où se trouventondes et un classeur à quatre tiroirs renfermant les nécessaires à repas ainsi que des barquettes
réchauffables. Une barre de menottage est fixée au mur au pied duquel se situe une chaise enplastique. Sur la droite, en face, se trouve un local polyvalent utilisé à la fois pour l'edžamen
médical et l'entretien aǀec l'aǀocat. Le second tronçon du couloir dessert, sur la droite, un renfoncement où se trouvent unéthylomètre, un tableau effaçable permettant de suiǀre l'affectation en cellule des gardĠs ă ǀue
et celui en geôle des personnes y conduites pour dégrisement. Il comprend également seizecasiers métalliques servant à entreposer les fouilles. Une table supporte le registre administratif
de garde à vue, le registre d'Ġthylomğtre et le registre d'Ġcrou. Dans son dernier tronçon, le couloir dessert les geôles de dégrisement et les cellules de garde à vue. Cette partie mesure 11,50 m de long sur 1,46 m de large.maintenus fermés afin de ne pas entraver la ventilation mécanique contrôlée des cellules et des
liquide (approvisionné) et un dérouleur de papier hygiénique (approvisionné). Un cabinet d'aisance constituĠ d'une dalle WC à la turque en faïence se trouve au fond du couloir. Il est réservé aux captifs. Une caméra est fixée au dessus de la porte de ce local, orientée sur le couloir qui estéclairé par trois points lumineux.
Une canalisation fixée en haut des geôles et des cellules permet ă la fois l'edžtraction et le
chauffage par air pulsé.P a g e | 11
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3.3.1 Les cellules de garde à vue
Elles sont situées du côté droit dans le dernier tronçon du couloir des locaux de sûreté qui
dessert également les geôles de dégrisement. Il y a quatre cellules de garde à vue : trois cellules individuelles de taille identique et une cellule collective. Les façades sont identiques. Elles comprennent une porte en métal de 0,85 m de large,dotĠe d'une partie ǀitrĠe de 0,90 m sur 0,64 m et fermée par un verrou central. Elles
comprennent Ġgalement une partie fidže constituĠe d'un muret surmontĠ d'une partie ǀitrĠe de
0,53 m sur 0,93m.
Chaque cellule individuelle mesure 2,82 m de profondeur sur 1,51 m de large et 2,92 m dehauteur soit 4,26 m² et 13,42 m³. Le plafond et les murs sont peints en jaune. Le sol est carrelé.
Des graffitis sont visibles sur les murs (" Nique ta mère, je baise tous les gitans. » ainsi que des
projections diverses. Chaque cellule comprend une banquette en ciment sur toute la longueur du mur de côté, de 0,60 m de large sur 0,50 m de hauteur. La partie supĠrieure est recouǀerte d'une planche en bois, elle-mġme surmontĠe d'un matelas de 1,90 m sur 0,60 m et 7 cm d'Ġpaisseur. Le matelas est recouǀert d'une housse en plastique. verre. Il est actionnĠ de l'edžtĠrieur. Il y a un interrupteur par cellule. La ventilation est assurée par une VMC dissimulée sous une protection grillagée en haut du mur du fond, sur toute sa largeur. La cellule collective du fond présente une façade identique mais est plus vaste : elle mesure2,80 m de profondeur sur 2,65 m soit 7,42m² et 21,66 m³.
branche du " L ͩ ainsi formĠ est recouǀert d'un matelas. porte et protégée d'un pledžiglas.3.3.2 Les geôles de dégrisement
Trois geôles de dégrisement se trouvent du même côté et avant les cellules de garde à vue,
dans l'ultime tronĕon du couloir qui dessert les locaux de sûreté.Les trois geôles sont identiques. Les façades sont en béton, percées d'une porte en mĠtal
de 0,77 m. Chaque porte est fermĠe par un ǀerrou central et percĠe d'un oculus rectangulaire de
0,17 m sur 0,11 en plexiglas protégé par un abattant.
Chaque geôle mesure 2,80 m de profondeur sur 1,50 m de largeur et 2,92 m de hauteur soit 4,20 m² et 12,26 m³. A gauche, en entrant, se trouve une dalle de WC à la turque en faïence dont la chasse d'eau s'actionne depuis le couloir. La dalle se trouve au pied d'une banquette en béton de 2 m de longsur 0,70 m de large et 0,45 m de hauteur. La tête qui touche le mur du fond est surélevée et
constitue une sorte d'oreiller. L'Ġclairage et la ǀentilation sont similaires ă ceudž des cellules de garde ă ǀue. Contrairement aux cellules, les geôles sont numérotées au feutre : de un à trois.P a g e | 12
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3.3.3 Le local polyvalent
Ce local est utilisé pour l'edžamen mĠdical et l'entretien aǀec l'aǀocat.quotesdbs_dbs50.pdfusesText_50[PDF] création d'un établissement secondaire pour une association
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