1 STÉPHANE MADELRIEUX Professeur des Universités Université
Métaphysique (L3) : « le naturalisme une introduction historique ». Philosophie contemporaine (L2) : « De Bergson au bergsonisme contemporain ». Philosophie
Penser lespace et les formes
l'étymologie du mot “espace” : la première occurrence en français du mot si de nombreux courants de l'architecture contemporaine ont renoué avec.
Derrida et Bergson: dialogue médiat sur la question de limmédiat.
Directeur du Centre International d'Étude de la Philosophie Française Contemporaine (ENS Paris) et de la première édition critique de Bergson aux Presses
Philosophie de lAnthropocène
titulaire d'une Maîtrise ès Lettres en Philosophie de l'Université de Genève surfaces d'où l'homme est banni sous la forme de parcs nationaux ou de ...
Pratiques agricoles de lesthétique contemporaine: une
15 sept. 2015 sophes comme Bergson et Hegel la philosophie de la « vie » chez Dilthey semble ... nationale de Saint-Germain en Laye en France.
Stéphanie Chanvallon Anthropologie des relations de lHomme à la
Et merci à tous ces chemins croisés dont nous ne soupçonnons même ethnographie de la pensée moderne commence à sembler un projet impératif. Ces.
Vers Deleuze
pensée contemporaine tout en demeurant conscient des limites d'un tel exercice. Telle que la voit Deleuze
Guide 2013-14 cycle 1 - 15.07.2013
5 nov. 2013 française et qui ont déjà fait la réputation de notre université ... Kant et Hegel)
DESCRIPTIFS DES ENSEIGNEMENTS
8 sept. 2021 Deleuze-Guattari Negri) en interrogeant ses relais philosophiques (Bergson
Les Cahiers philosophiques de Strasbourg 43
30 mai 2018 est un contemporain un auteur vivant et dont la philosophie est ... Ravaisson et à Bergson de degrés de conscience présents à tous les ...
Les Cahiers philosophiques de Strasbourg
43 | 2018
Proust-Schelling
: Une affinité électiveGérard
Bensussan
et LucFraisse
(dir.)Édition
électronique
URL : https://journals.openedition.org/cps/395
DOI : 10.4000/cps.395
ISSN : 2648-6334
Éditeur
Presses universitaires de Strasbourg
Édition
impriméeDate de publication : 30 mai 2018
ISBN : 979-1-03440-015-7
ISSN : 1254-5740
Référence
électronique
Gérard Bensussan et Luc Fraisse (dir.),
Les Cahiers philosophiques de Strasbourg
, 432018, "
Proust-
Schelling
: Une af nité élective » [En ligne], mis en ligne le 04 décembre 2018, consulté le 06 septembre 2023. URL : https://journals.openedition.org/cps/395 ; DOI : https://doi.org/10.4000/cps. 395Description
de couvertureConception couverture : Stéphanie Engelbert
Maquette, mise en page et mise en ligne du volume : Ersie Leria Ce document a été généré automatiquement le 6 septembre 2023.Creative Commons - Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions
4.0 International - CC BY-NC-SA 4.0
SOMMAIREIntroductionGérard Bensussan et Luc FraisseSchelling en France au XIXe siècleLaurent Fedi
De Schelling à Proust : Séailles passeur et médiateur ?Gérard Bensussan
Revue critique de la recherche sur Schelling et ProustNotule sur le Schelling d'Anne Henry
Jad Hatem
Si d'aventure Proust avait lu Schelling...
Luc Fraisse
Du " souvenir dormant de toutes choses » à la " mémoire involontaire » : remarques surSchelling et Proust
Schelling avec Proust
Alain David
" Thématisme variable » : facettes du Moi chez Schelling et ProustGregorio Demarchi
" Les vrais paradis sont les paradis qu'on a perdus » : la puissance du passé et le malheur de l'existence chez Schelling et chez ProustAlexandra Roux
Proust et Schelling - la question du Mal
Jad Hatem
" L'heure d'art de la nature » : Proust et SchellingPascal David
De Clara à Albertine disparue : un " parallélisme raisonné »Alain Sager
Les Cahiers philosophiques de Strasbourg, 43 | 20181IntroductionGérard Bensussan et Luc Fraisse
1 " Qui veut s'entremettre entre deux penseurs résolus est marqué de médiocrité : il n'apas l'oeil pour discerner ce qui ne se produit qu'une fois : le fait de ne voir que
ressemblances et de tout égaliser est caractéristique d'une faible vue », écrivait Nietzsche dans le Gai savoir, à l'aphorisme 228.2 C'est cette gageure qu'il nous faut tenter d'affronter. Faire le point sur l'improbable
relation de Proust à Schelling oblige d'abord à ne jamais perdre de vue " ce qui ne se produit qu'une fois » et qui par conséquent échappe radicalement à toute imputation de copiage, de paraphrase, de répétition plagiaire - faible et courte vue. Et pourtant, si nous réunissons ici nos réflexions, c'est bien pour confronter ces deux pensées résolues. Il nous faut bien nous entre-mettre entre elles, malgré tout. Et qu'est-ce que letravail universitaire (" médiocre » peut-être !), sinon cette façon de se mettre dans des
rapports ? Mais sous une condition, impérative : cette nécessaire entre-mise, cet entre- rapports, doit s'efforcer de ne jamais céder à la tentation qui la guette sans cesse, terrible et perverse, l'entre-réduction.3 Il nous faudra donc distinguer, faire un tri, bien difficile, entre ce qui s'attesterait, dans
ledit rapport Schelling / Proust, selon les modalités d'un legs, d'un capital de lectures transmis en héritage, enregistré, notarié, en bonne et due forme - et ce qui tiendrait à une rencontre de pensée, éventuellement entée sur un héritage, mais de toutes façons l'ignorant ou l'excédant par tous les bords. Cette question revient dans nos débats. Elleest décisive, elle l'est d'une manière générale, elle l'est plus encore s'agissant de Proust
(et de Schelling) - parce que, selon le mot de Walter Benjamin, " tout ici échappe à la norme ».4 La question a été véritablement posée il y a plus de trente-cinq ans, par Anne Henry1 : À
la recherche du temps perdu, que l'on croirait conçu dans le seul mystère du laboratoire de Proust, serait-il la somptueuse mise en scène de la philosophie de la nature et de l'identité, rencontrée par le jeune Proust dans les enseignements suivis pour préparer la licence de Lettres à option philosophie qu'il obtient en 1895 ? Le cycle romanesque serait-il la mise en roman de la pensée schellingienne ? Les Cahiers philosophiques de Strasbourg, 43 | 201825 L'odyssée de l'esprit que théorise la première philosophie de Schelling présente de fait
de curieuses analogies avec les structures profondes de la Recherche. Mais, a-t-onobjecté aussitôt, les preuves d'une influence manquent : Schelling n'était guère
enseigné en ce temps, il était à peu près considéré comme un illuminé par Paul Janet,
qui dirigeait la Faculté de philosophie à la Sorbonne. Oui, réplique-t-on, mais Gabriel Séailles, dont Proust recopie presque, dans Le Temps retrouvé, une phrase de l'Essai sur le génie dans l'art2, lui traduit la philosophie de Schelling. Mais Séailles est-il réellement,
dans son bel ouvrage, un passeur de Schelling ? La question est ici, pour la première fois, posée dans les pages qui suivent, comme est reconstituée la diffusion de Schelling en France jusqu'à l'époque de Proust (car on avait relativement oublié ces questions). Les preuves manquent, mais la réserve des documents à découvrir sur un écrivain n'est jamais close. Et puis il y a le jeu des influences, mais au plus profond - ce qui nous réconciliera avec Nietzsche -, on se trouve mis en présence de deux pensées qui s'éclairent l'une l'autre. Et ici, il faut noter que la petite partie de la critique proustienne qui s'est penchée sur la question n'a pris en compte que le Système de l'idéalisme transcendantal - à commencer par Anne Henry, dans la mouvance du philosophe Michel Henry ; cette filiation est aussi examinée ici. Or, les philosophes d'aujourd'hui apportent avec eux une nouvelle découverte : les assonances les plus profondes, les affinités électives les plus prometteuses, se trouvent entre Proust et la philosophie de Schelling au-delà de cette première période, dans ces Âges du monde que ni Proust ni sa génération ne pouvaient connaître.6 Telles sont les questions que ce recueil3 voudrait, parfois à nouveau, parfois pour la
première fois, poser. Au plan des sources - possibles ou non -, il s'agissait de recadrer le climat d'époque. Puis d'entrer dans les interrogations en profondeur, sur la mémoire, la conscience, l'inconscient, la morale, cependant que s'élargit insensiblement le champ ouvert par la pensée de Schelling. Alors que la critique proustienne, pourtant si surabondante, peine à progresser dans ce débat, généralement clos par la négative ou par l'aporie, voici qu'un groupe de philosophes (plus que majoritaires ici) modifie toutes les perspectives. Oui, Walter Benjamin a raison, " tout ici échappe à la norme ».BIBLIOGRAPHIE
BENSUSSAN Gérard, Les Âges du monde de Schelling. Une traduction de l'absolu. En annexe six essais sur la
philosophie de Schelling, Paris : Vrin, 2015. DAVID Pascal, " Schelling : construction de l'art et récusation de l'esthétique », Revue de métaphysique et de morale, n° 34-2 (2002), p. 29-41.FRAISSE Luc, L'Éclectisme philosophique de Marcel Proust, Paris : PUPS, " Lettres françaises », 2013.
HENRY Anne, Marcel Proust - théories pour une esthétique, Paris : Klincksieck, 1981.HENRY Anne, Proust romancier : le tombeau égyptien, Paris : Flammarion, " Nouvelle bibliothèque
scientifique », 1983. Les Cahiers philosophiques de Strasbourg, 43 | 20183 HENRY Anne, Proust, Paris : Balland, " Phares », 1986. HENRY Anne, La Tentation de Marcel Proust, Paris : PUF, " Perspectives critiques », 2000.PROUST Marcel, À la recherche du temps perdu, édition réalisée sous la direction de Jean-Yves Tadié,
Paris : Gallimard, " Bibliothèque de la Pléiade », 4 vol., 1987-1989.PROUST Marcel, Correspondance de Marcel Proust, établie, annotée et préfacée par Philip Kolb, Paris :
Plon, 21 vol., 1970-1993.
PROUST Marcel, Contre Sainte-Beuve, Pastiches et mélanges, Essais et articles, publiés par Pierre Clarac
et Yves Sandre, Paris : Gallimard, " Bibliothèque de la Pléiade », 1971.SCHELLING Friedrich Wilhelm Joseph, Système de l'idéalisme transcendantal, traduit de l'allemand par
Paul Grimblot, Paris : Librairie philosophique Ladrange, 1842.Verlagsbuchhandlung,1946.
SCHELLING Friedrich Wilhelm Joseph, Les Âges du monde. Fragments. Dans les premières versions de 1811
et 1813. Suivi d'une étude du traducteur sur " La Généalogie du temps », trad. par Pascal David, Paris :
PUF, " Épiméthée », 1992.
NOTES1. Marcel Proust. Théories pour une esthétique.
2. Paris : Germer Baillière, 1883.
3. Les articles qu'on lira ici sont les actes du colloque " Proust-Schelling : une affinité élective ? »
tenu à Strasbourg les 4 et 5 avril 2017, avec le soutien du CREPHAC et de l'Institut universitaire de
France (IUF).
AUTEURS
GÉRARD BENSUSSAN
Université de Strasbourg
LUC FRAISSE
Université de Strasbourg
Institut universitaire de France
Les Cahiers philosophiques de Strasbourg, 43 | 20184Schelling en France au XIXe siècle
Laurent Fedi
NOTE DE L'AUTEUR
Pour les publications le plus fréquemment utilisées dans ce recueil, voir la Bibliographie générale figurant à la fin de l'introduction.1 La réception de Schelling en France remonte aux premières années du XIXe siècle,
marquées dans la vie de la société par la réaction thermidorienne et le retour desémigrés. Les excès de la Révolution ont été durement ressentis par une élite
intellectuelle soucieuse de sortir de ce qu'elle se représente comme un champ de ruines. Pour conjurer l'influence néfaste du matérialisme, voire du sensualisme, certains rêvent d'une hybridation entre la " philosophie de l'expérience » - que l'on ne songe plus à remettre en question - et un modèle d'importation allemande répondant aux plus hautes aspirations de l'âme. Schelling n'est pas le seul, ni même le principal philosophe allemand à entrer en résonance avec le besoin de spiritualité. Les noms de Kant, de Hegel et de Fichte, également, reviennent souvent1. Ayant rejeté l'ontologie, la
philosophie spéculative se tourne vers l'examen intérieur et explore l'intimité du moi. Le spiritualisme s'identifie alors avec la psychologie : en France, c'est Maine de Biran qui incarne cette introduction à la psychologie expérimentale qui sera aussi une entrée dans la phénoménologie2. Avec Victor Cousin, la psychologie se coupe de toute
influence empirique et s'approfondit en une intuition ontologique de la réalité substantielle du moi. L'influence de Schelling devient alors sensible : Cousin lui doit la révélation de cette transcendance grâce à laquelle la conscience peut s'affirmer comme absolue liberté. Félix Ravaisson, qui définit sa philosophie comme un " réalismespiritualiste », coule les emprunts à Schelling dans une " âme d'artiste ou de poète »3.
Bergson résume ainsi la quintessence de cette philosophie : " L'univers visible nous yest présenté comme l'aspect extérieur d'une réalité qui, vue du dedans et saisie en elle-
même, nous apparaîtrait comme un don gratuit, comme un acte de libéralité et d'amour »4. Le spiritualisme est l'inverse du matérialisme, si l'on suit la définition que
Comte avait donnée de celui-ci (pour le récuser) : explication du supérieur par Les Cahiers philosophiques de Strasbourg, 43 | 20185l'inférieur. Face à un scientisme dominant qui réduit la pensée à l'activité cérébrale et
étend les explications déterministes aux phénomènes humains, ce courant de pensée défend les droits de la conscience et découvre la marque de l'intelligence, comme le note Charles Secrétan, " dans tout être sensible »5. Dans ses leçons de Lausanne,
Secrétan rêve d'un authentique spiritualisme (celui de Cousin étant de pure rhétorique) dont la voie a été ouverte, précise-t-il, par Schelling et Maine de Biran 6.2 Pour toutes ces raisons et d'autres encore (dont la mort de Hegel, qui donne unnouveau souffle au vieux maître éclipsé), les décennies 1830 et 1840 sont une période
faste pour la réception de Schelling en France. On chante ses louanges, sur fond de dialogue interculturel : il est " le patriarche de la philosophie allemande »7, " le doyen »8, " le plus éminent des penseurs de l'Allemagne »9, voire " le plus grand
philosophe de notre siècle »10, celui qui annonce une nouvelle période de la
philosophie11. Schelling est un contemporain, un auteur vivant et dont la philosophie
est constamment " en devenir ». Le passage à la philosophie positive - issu du chantier abandonné des Weltalter - est salué, en France aussi, comme un événement, la promesse d'un renouveau qui croise des problématiques religieuses nationales et européennes. Schelling est protestant, mais il a enseigné en terres catholiques (la Bavière) et il prophétise, dit-on, l'accomplissement du christianisme dans l'Église johannique.3 Mais que connaît-on au juste de la philosophie de Schelling ? Qu'a-t-on lu de lui ?
Cousin se plaint de ne pouvoir assez le comprendre pour juger son système12. Les traductions sont rares. On peut lire le Jugement de M. de Schelling sur la philosophie de M. Cousin, traduit par Willm en 1835, un texte de circonstance dont Schelling profite pour livrer au public un résumé de son introduction à la philosophie positive. Il y a latraduction par Grimblot, en 1842, du Système de l'idéalisme transcendantal, un
" classique » qui restera pendant longtemps la principale voie d'accès à Schelling pour les non-germanistes. À cela s'ajoutent le Discours de Schelling à Berlin dont Pierre Leroux publie de larges extraits dans La Revue indépendante d'avril 1842, le Bruno traduit en1845 par Claude Husson (qui passa onze ans à Munich auprès de Schelling) et un choix
de textes traduits par Bénard (Schelling, Écrits philosophiques et morceaux propres à donner
une idée générale de son système) comprenant notamment les Leçons sur la méthode des
études académiques (1803) et le Discours sur les arts du dessin dans leur rapport avec la nature
(1807) que Ravaisson a probablement lu, peut-être même en allemand13. Impatient
d'être reconnu en France, Schelling fait confiance à Victor Cousin qui contacte en ce sens l'abbé Bautain, le genevois Adolphe Pictet, Joseph Guigniaut et Ravaisson14. Finalement, Schelling fut peu (sinon mal15) traduit. Une traduction de l'oeuvre
complète, entreprise par L. Sautreaux, sommeille encore dans des fonds d'archives. En revanche, il eut des auditeurs, comme Ravaisson et Secrétan qui eurent accès à des cours d'importance philosophique majeure avant leur publication, et des visiteurs occasionnels, comme Lamennais et Montalembert venus s'enquérir de ses idées religieuses à l'époque où celles-ci commençaient à faire débat 16.4 Toutefois, la focalisation sur ces figures renommées de la pensée française risque
d'engendrer une illusion d'optique. En réalité, les principaux médiateurs furent des personnages assez obscurs et néanmoins efficaces : des hommes de lettres, desbibliothécaires, des amateurs éclairés, des pédagogues, des publicistes souvent éloignés
des cercles parisiens - tels ces Alsaciens instruits de culture protestante et passés par les universités allemandes. " Plus d'un Français, des Alsaciens, des Lorrains, des Bretons, des Provençaux même ont été entendre M. de Schelling à Munich », observe Les Cahiers philosophiques de Strasbourg, 43 | 20186 Jacques Matter qui est lui-même un bon exemple de cette érudition transfrontalière17. Ces auteurs, germanistes confirmés ayant un accès direct aux sources, ont joué sans doute le rôle principal dans l'introduction et la vulgarisation du système de Schelling, à côté des philosophes proprement dits qui poursuivaient un autre but que didactique. Ce travail d'exposition reste néanmoins indissociable d'un contexte philosophique et idéologique qui en fixe dès l'origine les orientations fondamentales.5 À notre connaissance, il n'existe aucune étude d'ensemble sur la réception de Schelling
en France (à l'exception d'un article de Marcel Raymond), ni aucun inventaire bibliographique précis. Une recherche aussi vaste exigerait, pour être menée à fond, lequotesdbs_dbs25.pdfusesText_31[PDF] BERGSON, La pensée et le mouvant, 1934 - Parcs Nationaux
[PDF] Bergson, l`homo faber Thème - De L'Automobile Et Des Véhicules
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