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SEMAINE DES MATHEMATIQUES Du 12 au 18 MARS 2018

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Exercice engrenage corrigé 4eme

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Rapport dactivité 2018-2019

6 juin 2021 Membres : Mathilde Beaupère Virginie Blondel



Congrès MATh.en.JEANS Télécom ParisTech 1 2 et 3 avril 2016

3 avr. 2016 • Les mathématiques des engrenages – Non présenté au congrès. Dans de nombreuses machines on trouve des systèmes d'engrenage vélo



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1 sept. 2018 Les maths autrement : deuxième édition. Rencontre avec les ... L'équipe (Fleur EDSTROM Mathilde GUEDES



Approche ethnographique de lengagement dans les activités

maths… c'est bien regrettable mais tant pis pour vous ! Ces situations



LE VÉLO EN MOUVEMENT LE VÉLO EN MOUVEMENT

Un engrenage plus grand à l'avant (le plateau) qu'à l'arrière (le pignon) Depuis la fin des années 50 on peut recenser une centaine de modèles mathématiques ...



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Mathilde LIMBOUR pour les autres publics. ALOEN est donc totalement intégrée Math ilde LIMBOU. R. Ad e line PE. DRON. Clé m e n t RO. U. SSIN. Ru b y GANCHO.



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18 mars 2018 Semaine des mathématiques du 12 au 18 mars 2018 - Cycle 3 ... petit engrenage fixé à la roue arrière



2018

9 mars 2018 Germain Roussas Professeur de mathématiques



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Pierre Lasalle (Maths) Collège de l'Europe (62) Hector Solatges (Maths)



Marc Boullis

Isabelle Meyer. Yvan Monka. Stéphane Percot. CYCLE. 3e maths Étudier des problèmes d'engrenages (par exemple bra- ... Les engrenages de Mathilda.



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Films précédents : http ://girard.perso.math.cnrs.fr/filmsvus19.pdf Les spectaculaires engrenages sont utilisés dans deux séquences puisque.



Jacques Chirac a nommé Lionel Jospin premier ministre

1 juin 2014 l'engrenage de la délinquance. Ses idées séduisent l'état-major ... maths spé. ... avec Mathilda May Pierre Arditi. (1987



Derrière le Voile

Les Filles Lucani (Mathilda Veronica

2020389

AlphavilleJean-Luc Godard, France, 1965, 99 mn

OEuvre extraordinaire où les qualités et défauts de Godard se combinent et s"équilibrent pour créer un chef-d"oeuvre d"une poésie inattendue. Dans un monde sorti du1984d"Orwell où l"on détruit les mots inutiles comme "rouge-gorge", le journaliste Ivan Johnson (Eddie Constantine) du Figaro-Pravda visite Alphaville, cité dystopique régie par l"ordinateur60(dont le nom renvoie au langage de programmation Algol 60) avec à sa tête le professeur Léonard Nosferatu (Ho- ward Vernon), qui, ayant troqué son patronyme pour celui de von Braun, est comme passé du statut de vampire à celui de criminel de guerre. À la tête de l"Institut de Sémantique Générale (!) il veut imposer une société régie par ce qu"il appelle la logique, mais qui est plutôt la prétendue Intelligence Artificielle et ses "cerveaux électroniques". Dans ce monde à la rationalité auto-proclamée, il ne faut pas dire "pourquoi", mais "parce que", car les réponses ont pris le pas sur les questions. Les émotions sont interdites et quiconque est surpris à pleurer est exécuté publiquement dans une piscine pour "action illogique". Johnson est en réalité l"agent secret Lemmy Caution (détournement d"un personnage qui fit la gloire de Constantine dans une série de films des années

1950) chargé de ramener Nosferatu dans les galaxies extérieures (Nueva York,

Tokyohama) ou à défaut de le liquider. La voix monocorde d"60lui annonce qu"il a été identifié, mais il réplique en posant à la machine une énigme qui provoquera à terme sa surchauffe. Il finit par abattre le scientifique totalitaire et s"enfuit en compagnie de sa fille Natacha (Anna Karina) alors que les personnages décervelés d"Alphaville agonisent dans les couloirs. Le film est également un festival de citations, mais ce n"est pas comme souvent le dernier livre lu par Godard, à moins qu"il n"ait tout juste découvert Capitale de la douleurdont des passages sont lus en voix off. On entend aussi "- Moi je voyage au bout de la nuit" ou "- Le silence éternel de ces espaces infinis m"effraie" qui s"intègrent naturellement dans le scénario, grâce à l"humour de Lemmy Caution, contrairement aux habituels cheveux sur la soupe. "Vous êtes fatigué, M"sieur?" : les séductrices d"ordre trois, tatoutées et nu- mérotées, répètent, en blouse, leur litanie dans les couloirs sur la musique lanci- nante de Paul Misraki. Natacha n"éprouve aucun sentiment - "Amoureux, qu"est- ce que c"est?", écho du "Qu"est-ce-que c"est, dégueulasse?" d"À bout de souffle (p. 468
). Après l"implosion d"60, elle articule péniblement "Je vous aime". Le film utilise de façon inattendue les décors banals et déshumanisés de l"époque, la poste du Louvre ou des bâtiments filmés de nuit en contre-plongée, ce qui crèe une impression d"étrangeté. Vers la fin, sans doute à cause de la destruction de l"ordinateur, la photo vire parfois au négatif. Second rôle pour László Szabó et apparition d"Akim Tamiroff qui joue le détective Henry Dickson, référence auHarry Dicksonde Jean Ray. La corruzioneLa corruption, Mauro Bolognini, Italie, 1963, 79 mn Le jeune Stefano (Jacques Perrin) se destine à la religion, ce que son père (Alain Cuny), cynique éditeur milanais, ne saurait accepter. Il corrompt littéra- lement cet idéaliste au moyen de sa jeune maîtresse (Rosanna Schiaffino) qui se charge de le déniaiser lors d"un week-end au large des îles Pontines. Le film se clôt alors que Stefano essuye une larme en contemplant des jeunes gens alignés pour danser le madison, métaphore de sa probable rentrée dans le rang. Isa Miranda joue la mère neurasthénique de Stefano.

ManonHenri-Georges Clouzot, France, 1949, 101 mn

Manon Lescauttransposé à la Libération avec la Palestine en guise de Loui- siane. Le film est un règlement de compte de Clouzot avec la Libération : femmes tondues et trafics en tout genre, par exemple de pénicilline grâce aux Américains. Le frère de Manon (Serge Reggiani) est particulièrement répugnant, tout comme l"est le négociant joué par Raymond Souplex. Manon (Cécile Aubry, extraordi- naire) est une femme-enfant gentille, et même un peu trop puisqu"elle utilise ses charmes comme petite monnaie. Difficile de lui reprocher d"être allée avec les Allemands, ce n"est pas sa faute si les Américains sont arrivés après. Pour assurer un niveau de vie décent à son couple, elle se prostitue en cachette, mais dans un établissement tenu par une dame très bien (Gabrielle Dorziat). Elle est même prête à épouser un Américain, car là-bas, les mariages ne comptent pas. Michel Auclair est un Desgrieux avili et dégradé par l"amour qui se retrouve en Palestine avec des émigrants juifs (les acteurs yiddish du théâtre Lancry, fermé en 1953) bientôt abattus par des Bédouins qui blesseront mortellement Manon. La fin du film qui voit Desgrieux traîner le cadavre de l"aimée et l"enterrer dans le sable est d"un romantisme déchirant, inattendu chez Clouzot : "- Je suis heureux que tu sois morte" dit-il à celle que plus personne ne peut désormais convoiter. Institute BenjamentaStephen & Timothy Quay, Grande-Bretagne, 1995,

105 mn

Jakob (Mark Rylance) entre à l"Institut Benjamenta, une école de domestiques dirigée par un frère et une soeur (Gottfried John et Alice Krige), où des élèves un peu zombies psalmodient des commandements d"obéissance en répétantad nauseamles mêmes gestes absurdes quand ils n"oscillent pas en cadence. Dans le saint des saints trône un poisson rouge prisonnier d"un bocal aux allures de loupe. On est entre Kafka et la Maison Usher car la soeur meurt. Étrange et magnifiquement filmé en noir et blanc, ce "rêve qu"on appelle vie humaine" est cependant un peu longuet faute de scénario. 390
Dead soulsLes âmes mortes, Bing Wang, 2018, 504 mn Deux camps de "rééducation", Jiabiangou (avec son annexe Xintiandun) et Mingshui dans le Gansu, aux confins du désert de Gobi. De 1957 à 1961, on y envoie des déviationnistes, des "régionalistes" mais surtout des "droitiers". Cette étiquette s"attache facilement à qui n"a pas le bon pedigree de classe, par exemple les enseignants ou encore ceux qui ont été liés à l"Ancien Régime. Ou les impru- dents qui, lors des Cent Fleurs où l"on incitait à la critique, ont hasardé quelques observations sur un dirigeant abusif, sur la distance par rapport aux "masses". Ces accusations sont des sparadraps dont on ne saurait se débarrasser : les contester revient à mettre en doute l"infaillibilité du Parti... Il y a d"ailleurs des quotas de droitiers : selon leur niveau on trouvera plus ou moins de déviants! À Mingshui, la caméra s"attarde longuement sur une sorte de terrain vague où traînent des déchets blanchâtres. Pas d"erreur, ce sont bien des ossements humains; les habitants, interrogés en 2005, savent qu"il y a ici un charnier, ils y ont même trouvé un squelette menotté. En cherchant, on trouve des cailloux gros comme le poing sur lesquels on peut vaguement lire un nom. Car on mourait beaucoup : sur 3200 internés, seuls 500 en réchappèrent. Les cercueils en bois venant à manquer, on utilisa du chaume puis de simples couvertures. Cette mortalité terrifiante était aggravée par les conditions d"hébergement : Mingshui se trouvait dans des ravines où aucun baraquement n"avait été construit. Les déportés, qui devaient s"abriter dans des sortes de grottes naturelles, étaient retrouvés morts au petit matin, le froid ayant achevé le travail de la faim. Car la population du camp a été avant tout victime de sous-alimentation, le corps commençant par enfler avant de se transformer en squelette peinant à marcher. La cause de cette disette, qui touchait toute la Chine, est à chercher dans le volontarisme économique du Grand Bond en Avant qui, combiné à une application rigide des ordres, conduisait à une ration journalière inférieure au minimum vital. Pour ne pas mourir de faim, on mangeait les cadavres; cela valait mieux que les graminées sauvages sources d"une terrible constipation. Les cuisiniers, qui étaient les mieux lotis car ils se nourrissaient en cachette après minuit, avaient un peu le droit de vie et de mort puisque selon le mouvement de leur louche, ils pouvaient décider de mettre quelques nouilles dans la soupe où ne servir que du bouillon. Les épouses pouvaient rendre visite aux déportés, du moins celles qui n"avaient pas divorcé de ces parias. Mais elles étaient souvent dévalisées en chemin de la nourriture qu"elles avaient tenté d"apporter. Jiabiangou et Mingshui furent fermés en catastrophe en janvier 1961, laissant quelques survivants; que Wang Bing interroge longuement - ils ont alors dans les

80 ans - entre 2005 et 2017, avant que tout ne retombe dans l"oubli. La tentative

d"élever sur place une stèle commémorative s"est heurtée à l"administration qui n"a pas hésité à la détruire. Mais ce film est plus efficace qu"un monument. 391
Heaven"s gateLa porte du Paradis, Michael Cimino,usa, 1980, 217 mn Le film qui provoqua la faillite d"United Artists à cause d"un budget pharao- nique et d"un échec critique aux allures de cabale. En évoquant la "Johnson County War" de 1892, le scénario prend l"Amérique toujours satisfaite d"elle-même à rebrousse-poil. Il est question de l"extermination, non pas des Indiens, mais d"émigrants pauvres venus d"Europe centrale qui dé- rangent lescattle baronsdu Wyoming. Des tueurs sont payés 50 $ par tête pour en tuer une centaine (125 exactement); avec l"appui discret de l"Armée et du président républicain Benjamin Harriman. Même si leurs destinées sont un peu traficotées, les principaux personnages du film sont historiques, comme James Averill (Kris Kristofferson), fils de bonne famille devenu shérif, Nate Champion (Christopher Walken), d"abord tueur pour les éleveurs puis leur victime, Ella Watson (Isabelle Huppert), madame d"un boxon où l"on paye "cash or cattle". Ainsi que Frank Canton (Sam Waterston) assassin en chef et William Irvine (John Hurt), politicien alcoolique et corrompu. Tout commence à Harvard en 1870 avec une cérémonie de fin d"étude de vingt minutes où Irvine explique qu"il ne faut surtout rien changer à l"ordre établi. Nous faisons connaissance avec personnage principal, Averill, qu"on retrouve dans le court épilogue (4 mn) à bord d"un yacht au large de Newport en 1903 : il semble avoir perdu son ressort intérieur. Tout ça n"est évidemment pas une glorification du "melting pot". Le film est aussi un western, mais très loin des stéréotypes du genre; ce genre alors en plein sommeil où les considérations sociales sont, sinon absentes, du moins très édulcorées. Les personnages secondaires ne parlent pas anglais mais plutôt allemand ou ukrainien. On les voit surtout dans des scènes de groupe caractéristiques de la mythologie des émigrants, arrivant sur le toit d"un train ou cheminant avec enfants et bagages sur la route, comme les Hébreux arrivant en Terre Promise. Et cette incroyable scène de bal populaire en patins à roulettes qui fait pendant au prologue où des couples d"étudiants friqués dansaient sur la musique de Johan Strauss. Quant à la Cavalerie, son rôle consiste à venir au secours des tueurs en mauvaise posture. Incidemment, les go-devils, machines "romaines" utilisées par les immigrants, ont bien existé. Autre manquement aux usages, la revendication à l"européenne de la primauté du metteur en scène - d"où le caractère ostensiblement dispendieux du budget. Le film se voulait un peu la revanche des réalisateurs brimés par les studios depuis le massacre deGreed(p.1725 ); et son dénigrement la contre-attaque de l"idée hollywoodienne du producteur tout puissant. Une splendide musique nostalgique (violon et mandoline) de David Mansfield - qui apparaît dans un rôle de violoniste à roulettes - sert ce film qui, au-delà de la dénonciation politique, nous propose un Far West attachant, sans héros positif, comme on n"en voit guère que dans leJohn McCabede Robert Altman (p.397 ). 392
Onna no rekishiL"histoire d"une femme, Mikio Naruse, Japon, 1963, 126 mn La vie des femmes de la famille Shimizu est ponctuée par des morts d"hommes aux fréquentations douteuses. L"histoire est celle de Nobuko (Hideko Takamine) tout autant que celle du Japon de la guerre et d"après. Elle perd son époux K

¯oichi

tué sur le front et apprend plus tard qu"il avait revu une maîtresse la veille de son départ. La mère de K ¯oichi (Natsuko Kahara) avait elle aussi perdu le sien qui, criblé de dettes, s"était suicidé en compagnie d"une geisha. K

¯ohei, fils de Nobuko,

meurt à son tour dans un accident de voiture. Une vie triste qu"aurait pu éclairer l"amour d"Akimoto, le meilleur ami de K

¯oichi, qui se livrait au marché noir et

s"était hélas évaporé pour échapper à la Police. Quand la chanteuse de bar Midori vient faire savoir qu"eller est enceinte de K

¯ohei qui l"avait épousée, la rancoeur

l"emporte chez la malheureuse Nobuko qui traite sa bru de pute. Concession scé- naristique, les trois femmes finissent par se rassembler autour du fils de K

¯ohei.

Tsuma yo bara no y¯o niMa femme, sois comme une rose|, Mikio Naruse,

Japon, 1935, 74 mn

Kimiko (Sachiko Chiba) part à la campagne retrouver son père Shunzaku (Sadao Maruyama) qui l"abandonna, ainsi que sa mère, pour aller vivre avec l"ancienne geisha Oyuki (Yuriko Hanabusa). Elle espère ainsi lui faire quitter cette vie scandaleuse pour réintégrer le giron familial. Mais, contre toute attente, elle découvre qu"Oyuki est une femme généreuse - ce que n"est pas sa mère - et que Shunzaku, qui l"avait suivi à contre-coeur à T

¯oky¯o, est bien plus heureux dans la

montagne avec sa seconde famille; elle l"incite à y retourner. Un film touchant

à la morale pour le moins décapante!

Santa sangreAlejandro Jodorowsky, Mexique, 1989, 123 mn Deux fils Jodorowsky, Adan et Axel, incarnent Fenix, qui fut témoin, enfant, de la mutilation de sa mère Concha (Blanca Guerra) par son père. Adulte, il participe avec elle à un étrange spectacle où il lui prête les bras dont elle est dépourvue et qu"elle peut actionner à son gré, en particulier pour tuer celles qui s"approchent de trop près du rejeton; car c"est une femme jalouse et un peu incestueuse. Fenix recule devant le dernier meurtre et poignarde sa mère qui se dissout alors : "Sors de ma vie" dit-il à celle qui n"avait en fait pas survécu aux coups de son père mais garde toujours le pouvoir sur son esprit. Film d"une poésie douloureuse servi par d"inoubliables images baroques : tri- somiques et nains de cirque, un cimetière d"où d"affriolantes mortes sortent de leur tombe et surtout les funérailles d"un éléphant dont le cercueil gigantesque traverse la ville. Références àThe unknownetThe invisible man(pp.699 ,1613 ). 393
Death takes a holidayLa Mort prend des vacances, Mitchell Leisen,usa,

1934, 80 mn

La Mort se donne trois jours de vacances : bonne nouvelle pour les accidentés de la route, puisqu"on ne meurt plus. Elle décide même de prendre l"apparence d"un mortel, le prince Sirki (Fredric Brown) qui repartira dans l"autre monde en compagnie de la jeune vivante dont il s"est épris. Ce film des débuts de Leisen est bavard et statique, en un mot théâtral. Sur le thème de la Mort lasse, Lang avait fait mieux (p. 612
). Avec Henry Travers. Les espionsHenri-Georges Clouzot, France, 1957, 121 mn Directeur d"une clinique en faillite de Maisons-Alfort, le docteur Malic (Gérard Séty) qui n"a que deux clients dont sa soeur muette (Véra Clouzot), accepte d"héberger pour de l"argent un inconnu que les services secrets américains lui auraient confié. Tout change immédiatement pour lui : sa secrétaire (Gabrielle Dorziat) et sa cuisinière sont remplacées par la patibulaire Connie (Martita Hunt) et ses inquiétants hommes de main Pierre (Fernand Sardou) et Léon (Sacha Pitoëff). Au café d"en face, le garçon Victor (Clément Harari) est tout aussi nouveau et l"Amicale des ocarinistes de Bagnolet (dont Daniel Emilfork) y tient congrès : on entend d"ailleurs leur musique guillerette et menaçante tout au long du film. Déboulent deux chefs de services secrets, ceux de lacia(Sam Jaffe) et du kgb(Peter Ustinov), lequel a une manière réfrigérante de proposer des cachous. Tous ces braves gens, dont on ne sait trop pour qui ils travaillent - mais eux-mêmes guère plus - sont ici pour Vogel, un Allemand de l"Est fugitif qui détiendrait le secret de la pire arme jamais conçue. Lorsqu"un chauffeur de taxi (Pierre Larquey) l"amène de nuit, les espions rivalisent d"astuce pour l"apercevoir mais Malic seul le voit : il a les traits de Curd Jürgens. Quand Malic donne, pour avoir la paix, une fausse photo de Vogel à lacia, les espions plient bagage. Car le personnage joué par Jürgens n"était qu"un leurre, une manoeuvre de diversion permettant au véritable savant (O. E. Hasse de I confess, p.1229 ) d"échapper aux deux blocs. L"infortuné fugitif, accompagné par Malic dans le Train Bleu, se croira un moment tiré d"affaire : mais le son de l"ocarina résonne à l"arrêt en gare de Dijon... Le scénario, bien ancré dans une époque où l"on regarde le catch à la télévi- sion, accumule les détails inquiétants, les mines patibulaires et quelques assassi- nats - Léon, puis Victor - puis se détraque vers la fin, trop rationnelle. Dès lors que le spectateur comprend le subterfuge du faux Vogel, cette oeuvre à la limite du fantastique devient une histoire d"espionnage de plus. Henri Jeanson a dit du film que Clouzot avait fait Kafka dans sa culotte. L"enfant qui joue près de la clinique est interprété par... Patrick Dewaere. 394
The wild bunchLa horde sauvage, Sam Peckinpah,usa, 1969, 145 mn

1913. L"agonie de la bande (bunch) de pilleurs de banques (ou de trains)

emmenée par Pike (William Holden) et formée de Dutch (Ernest Borgnine), des frères Gorch (Warren Oates et Ben Johnson), Ángel (Jaime Sánchez) et le vieux Sykes (Edmond O"Brien, extraordinaire) dont le petit fils, Crazy Lee (Bo Hopkins), est tué au début du film. Ils sont poursuivis par une milice de chemins de fer (Strother Martin, L. Q. Jones) coordonnée par Harrigan (Albert Dekker) qui emploie, à son corps défendant, Thorton (Robert Ryan), un prisonnier en semi-liberté qui fut le meilleur ami de Pike. En pleine révolution mexicaine, nos bandits se mettent au service des loyalistes de Huerta et de leur homme de main Mapache (Emilio Fernández) auquel ils livrent les armes qu"ils ont volées dans un train de munitions de l"armée américaine. Tout se passe très mal à cause d"Ángel qui n"a pas accepté que sa fiancée lui ait préféré l"horrible Mapache. Le film, qui commence par un carnage de l"autre côté de la frontière, se termine par un autre carnage, dans le repaire du seigneur de la guerre. Quand Thorton arrive, ne subsiste plus que Sykes; tous deux restent au Mexique pour tenter leur chance. La violence selon Peckinpah est trop stylisée; dans l"interminable règlement de compte final, les balles qui sifflent dans tous les sens n"atteignent que les combattants et les putes à soldats, jamais les enfants. Cependant le film possède une beauté crépusculaire soulignée par la musique mexicaine. Quand la petite horde, après avoir profité une dernière fois des joies de la vie, se met en route pour aller réclamer ce qu"il reste d"Ángel, elle sait bien qu"il n"y aura pas de retour. Le film s"ouvrait sur un groupe d"enfants en train de torturer un scorpion. To catch a thiefLa main au collet, Alfred Hitchcock,usa, 1955, 107 mn Cary Grant joue un cambrioleur rangé des voitures surnommé le Chat, à qui l"on attribue des vols de bijoux sur la Côte d"Azur. Avec l"aide d"un détective des assurances très british (John Williams), il décide d"attraper lui-même le voleur, se conformant ainsi au dicton "It takes one to catch one". Il rencontre la belle Frances (Grace Kelly) et, au terme d"un pittoresque bal masqué, attrape le - ou plutôt la - coupable (Brigitte Auber) sur un toit, repère des chats. Parmi les seconds rôles, Charles Vanel, Jean Martinelli, Roland Lesaffre et René Blancard. Jessie Royce Landis (qui reprendra du service dansLa mort aux trousses, p.993 ) crève l"écran en mère délurée de Frances. Le film est bien fait, avec des dialogues souvent amusants comme "- Mon collier est une imitation, pas moi". Un peu trop superficiel cependant, en particulier dans ses allusions ineptes à la Résistance, pour atteindre le niveau des chefs-d"oeuvre du maître. Troisième et dernier rôle de Grace Kelly pour Hitchcock dont elle fut l"actrice préférée et dont Tippi Hedren fut le peu satisfaisant substitut. 395
Night of the demonRendez-vous avec la peur, Jacques Tourneur, Grande-

Bretagne, 1957, 96 mn

Le dernier film important de Jacques Tourneur, et peut-être son chef-d"oeuvre, est situé, tout commeCircle of danger(p.188 ), en Grande-Bretagne. John Hol- den (Dana Andrews), rationaliste convaincu, s"oppose à Julian Karswell (Niall MacGinnis dans son meilleur rôle), un occultiste dont il veut dénoncer les su- percheries. Qui n"en sont pas : Karswell refile en douce à Holden un parchemin runique qui causera, à une date et une heure précises, la venue d"un démon meurtrier. C"est d"ailleurs ce qu"il est arrivé au professeur Harrington, un autre sceptique que nous voyons au début du film implorer l"indulgence de Karswell; en vain, car ces malédictions sont plus faciles à lancer qu"à arrêter. Aidé par Joanna (Peggy Cummins), nièce de Harrington, Holden réussira à échapper au mau- vais sort en repassant son parchemin maudit à Karswell; victime de ses propres sortilèges, le sorcier meurt détruit par un monstre. Le film est une succession de scènes étranges, d"autant plus inquiétantes qu"elles doivent peu aux effets spéciaux mais tout à leur atmosphère malsaine et décalée. Par exemple, la violente tempête qui agite les arbres de la propriété quand Holden, sceptique, demande à Karswell un exemple de sa magie; ainsi que la fuite du héros dans les bois, poursuivi par une présence invisible. Et d"angoissants cénacles : l"inquiétante secte satanique de Karswell ou encore le groupe spirite et son médium à travers lequel Harrington s"adresse à Joanna. Mentionnons aussi Stonehenge où se rend Holden pour tenter d"y déchiffrer les runes du terrible parchemin. Quand celles-ci sont montrées sous hypnose au catatonique Hobart, ancien membre de la secte de Karswell, l"homme trouve la force de se libérer de ses liens pour se jeter par la fenêtre. Entre deux séquences, quand Holden arpente le corridor désert de son hôtel, il entend comme un murmure. Si elle ne prouve pas la réalité de la sorcellerie, la réussite du film montre que son auteur y croyait fermement. Bien qu"ajoutés contre l"avis de Tourneur, adepte de l"esthétique Val Lewton, les plans du démon ne sont pas trop gênants. La mère marieuse de Karlswell (Athene Seyler) serait tout à fait à sa place chez Hitchcock. Haut, bas, fragileJacques Rivette, France, 1993, 163 mn Roland (André Marcon) est le trait d"union entre trois femmes : la voleuse Ninon (Nathalie Richard), Louise (Marianne Denicourt), qui ne sait pas qu"elle est fille d"un escroc, et Ida (Laurence Côte), bibliothécaire en quête de ses vrais parents. Le scénario comporte sa dose de complots, vrais ou faux, par exemple une histoire de carte fatale tout droit sortie deThe ace of hearts(p.156 ).quotesdbs_dbs47.pdfusesText_47
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