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Perception et présence mariste à Tonga : 1840-1940

toutes circonstances un accueil chaleureux et j'ai pu Mn6ficier de son assistance dans les longues op6rations de &pouillement des archives.

PERCEPTION ET PRÉSENCE MARISTE A TONGA

1840 - 1940

Caroline DURIEZ-TOUTAIN

Avec la participation de

&ta FUSITUA et Sela HAVEA FUKOFUKA

ORSTOM

MINIS&= DES AFFAIRES &TIU"TIUN&RES

PRÉFACE

La dimension religieuse dans l'histoire des premiers contrais entre puissances europkennes et peuple ockanien au cours du xn% si.?cle a ktk primordiale : elle a prkckdk souvent la dimension politique.

Si les gouvernements français

ou britanniques cherchaient h s'appuyer sur leurs missionnaires respectifs pour consolider leur emprise, ces derniers bien qu'en gkkral loyaux envers leurs nations d'origine, vivaient une toute autre aventure. Persuaa2s de

1 'universalitk de leur vkritk, ils venaient l'apporter aux

peuples d'0ckanie h qui ils ddùzient leur vie. Pour les opinions publiques europkennes, ils ktaient des Mros, les portes-paroles dksads de la civilisation et les proclamateurs de l'hangile. Les dangers qu'ils encouraient face h des "peuplades" inquiktantes consiaYrkes comme "sauvages", voire "cannibales", les fi2vres qui les minaient, les conditions d'isolement dans lesquelles ils vivaient, donnaient lieu cf des rkcits kdijiants lus dans les kcoles religieuses et publiks alms les joumuux Les missionnaires ktaient donc populaires. Les peuples europ4ens reconnaissaient en eux les meilleurs de leurs enfants, ceux qui donnaient leur vie au service d'une gran& cause.

Tour h tour,

mt!decins, kducateurs, linguistes, parfois ethnologues, ils reprksentaient la face douce et humaniste

d'un Occident par ailleurs, siir de lui, conqukrant et matkrialiste. Mais ces missionnaires n'&aient pas d'un &me dtal. Bien qu 'au fond anMs par une m,?& certitude, protestants et catholiques, se considdraient comme des rivaux implacables, porteurs de

messages inconciliables. Ils continuaient en Ockanie, la guerre culturelle totale qui les avait opposk en

Europe lors des guerres de relìgionfrm'cide des xvIc et XWF si2cles. Le fait que les premiers soient tous

britanniques et les seconab tous français rajoutait encore la rivalitt! des nations h la guerre des kglises. Jamais pew-Lre les protestants ne furent-ils autant rkfods et les catholiques autant romains que lorsqu'ils se co@ont2rent dans ces dms archipels. Les premiers, souvent politiquement et jìnancìhnent puissants, sobres et rigoureux, venaient avec leurs familles, prdchant une foi aust2re et &puilUe : les secona3 en soutane noire, hommes seuls, la poitrine bade d'un immense crucifix, apportaient leur kglise, ses sacrements, ses rituels, le culte

marial. La foi sans doute etait de &me force, mais portde par des tribus adverses, ayant des cultures et

des sensibilitks opposCes. Les Ockaniens n'avaient que l'embarras du chos du moins en principe. Les missionnaires catholiques furent incontestablement favoris& dans les territoiresjkançais du Pacifique, mais ils furent I

marginalisks dans les territoires britanniques, où trds souvent ils apparurent comme un contre-pouvoir.

Ce pt

un peu le cas dans l'archipel de Tonga. Les m'ssionnaires fiançais de la Mission de Marie d qui le

Pape avait conjit! l'hangklisation de I'Ockanie, dkbarqudrent en 1837 dans la magn9que baie de l'île

de Vava'u. Premier contact, premier kchec. Ils y trouvaient la place occupke depuis aYjd une dizaine d'annkes par leurs rivaux protestants anglais de la London Missionary Society, qui conseilldrent fermement aux chefs Tongiens de ne pas les recevoir. Une seconde tentative, opkrke en 1842, d partir de Wallis, rkussit gr&e rf l'accueil des clans tongiens "rebelles" restks fiddles au paganisme qui cherchaient des alliks "comprkhensifs". On leur avait derit les missionnaires catholiques comme les envoy& du dable hi-dme, ce qui les leur avaient rendu plutdt sympathiques.

C'est ainsi

d la faveur d'unefiacture locale au sein de la soci&? traditionnelle que la mission catholique, rkorganisant autour d'elle les clans vaincus des guerres internes qui &chiraient l*îlel put jeter ses fonalations. Le partage des rôlesjüt alorsfìxb h chacun des protagonistes : aux protestants le

centre, aux catholiques la marge. Aux uns le pouvoir, aux seconds "l'opposition". Il semble en d¿$nitive

que la

mission catholique ait su tirer assez vite un certain profit de la situatìon incomnw& dans laquelle

le contexte politique du

XLYC sPcle l'avait phc.4 malgrt! elle.

La voix des Phes maristesfranCais semble aujourd'hui bien lointaine, leur langue h Tonga est tombk dans l'oubli. Pourtant les centaines de lettres qu'ils ont kcrites, les journaux qu'ils ont laissk, reprksentent une source historique et ethnographique d'une remarquable richesse. Ces kcrits donnants,

peu connus des historiens europdens, 1 'ktaient (f plus forte raison des Tongiens d'aujourd'hui, coupks par

la bam2re linguistique d'un des visages de leur histoire. En 1987, nous eames la visite h I'ORSTOM, du ministre de I'Education nationale de Tonga, Honorable Sir hngi Kavaliku. en compagnie aè Paul de Deckker, ethna-historien, (f cette &poque attachd au secrtftarìat d'gtat du Pacijique.

Sir Langi nous demanda de rkaliser une analyse

historiographìque des archives de la mission mariste fraqaise, afin de faire connaître h Tonga, ce versant oublh! de leur psd, la seule histoire connue du royaume &ant celle 6dijike par la mission dthodise. Ces tas encore inewloitds sur les d¿buts de l'implantation missionnaire dans l'archipel portaient donc sur des sujets encore sensibles et prtfsentaìent un intt?rt?t extrt?me pour les Tongiens, souciew & mieux comprendre kur propre histoire.

LAE minìsth des Affaires t!trang2resfranpìs soutìru la &mana2 du secr&niat d'ktat et omt son

appui grace d la comprtfhenswn aè Mme Marie-Martine Carmi et de ses successeurs. Nous fimes une proposition d Caroline Duriez-Toutaìn, doctorante en Histoire d I'universit4 de Paris VII qui accepta aè relever le &B. La recherche fut nude sur pkrcc en collaboration avec &u historiennes tongiennes,

Mmes Eseta Fusìtua et Sela Havea FukojLka. Paul de Deckkerprit sur lui & superviser ce travaì1 et d'y

II

apporter outre sa caution d'ethrw-historien, son expkrience de recherche dkjd longue sur les premiers

contacts entre Europkens et Ockaniens. Nous prksentons Id les rksultats de cette longue recherche. Caroline Duriez-Toutain s'y est investie complitement en "kpousant" littkralement son sujet et ses enjeux de coopkration. Deux skjours

sur les archives d Tonga, un &pouillement systkmatique des archives de la mission mariste d'0ckanie d

Rome, lui ont permis de rkaliser son objectif. On apprend dans son travail, d comprendre la vision que

les missionnaires maristes portaient sur la sociktk tongienne et sur leurs rivaux protestants ; on en apprend aussi sur leur propre personnalitk et l'image qu'ils se faisaient de leur mission. Cette double viske ne peut que satisfaire les lecteurs tongiens. Ce texte estprksentk en deux volumes. L'introduction aux sources de l'historiographie mariste est devenu un vkritable livre sur L'histoire de la mission catholique d Tonga On ne s'en plaindra pas. Le

second tant attendu par nos amis Tongiens est un recueil d'extraits et une bibliographie critique des

sources kcrites en fiançais sur l'histoire de Tonga, tant missionnaires que diplomatiques.

Ces larges extraits

a2 lettres ou de rapports devaient &re restituks, autant que possible, aáns hur

quasi-intkgralitt?. Ils sont fascinants et rkvklateurs d'une bpoque emportbe. On verra que la lutte contre

le protestantisme est souvent affich.de comme plus importante que la lutte contre ce que les missionnaires appelaient "l'idoldtrie ", c'est-d-dire le paganisme. Cette "guerre des 4glises" fut aussi physique et pavois militaire, par clans tongiens interposbs. Tous ces rt?cits se lisent comme un roman. Il faut les prendre au premier aègrb, en les re-situant dans leur contexte. Le tbmignage vkcu qu'ils apportent sur

lù socìt?tk tongienne encore païenne est une mine d'enseignements ethnographiques. Au-&ld de leurs

jugements religieux, les missionnaires maristes font souvent preuve de complicitb envers leurs "ouailles", se laissant gagner par elles autant qu'il les gagnaient d eu Ce qui au fond n'a rien de surprenant si l'on consìa2re ces quelques lignes kcrites par le Pt?re Chevron en I843 : "Ce qui nous a gag& les naturels, c'est le soin que nous avons pris d nous conformer d leurs usages : nous vivrons comme eux, nous contentant de ce qu'ils now apporte nt... Quand nous allons les voir, now couchons comme eux sur la terre recouverte d'une natte ou sur les phches de quelques embarcations : nous assistons h leurs@tes, h leur kava... Now n'achetons et ne vendons rien. .. mais le

plus prkcieux d leurs yeux, c'est le soin aux maladCs... En un mot, now tachons &faire le bien ... "e

au dernier de ces pauvres ù@&les et aux protestanis ew-"cs. .. Nous cherchons b ne pas fatiguer ces

pauvres estomacs &go&& d'instruction, b qui les missionnaires SOM devenus insupportables sous ce rapport com sous mille autres". (p. 198). m Tant pour comprendre ces missionnaires d'une autre kpoque, sonis tout droit de nos terroirs, que pour "voir" les Tongìens avec leurs propres yeux, kditer ces textes krait ndcessaire. Ils infkressent notre propre sociktk comme ils intkressent la soci&! ockanienne et font jïgure d'un Mritage commun d nos dem cultures entre lesquelles ils ont crkk un lien.

L'auteur, jeune encore, et pour

qui, ce fut le premier travail de recherche rkel, a fait ici oeuvre d'historien. Il s'est impost! par son skrieux et par la qualitk de sa recension historiographique comme par l'ouverture intellectuelle et la sensibilitk dont il a su faire preuve b I'kgard de ces grands hommes du XIA? si¿?cle, qui pourtant lui ont semblk parfois un peu "ktranges ".

Joël BONNEMAISON

Directeur de recherches cf I'ORSTOM

REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail, je tiens à remercier l'ensemble des personnes qui se sont investies dans cette aventure et qui ont place leur confiance en moi. Ainsi, les principaux artisans de ce projet ont et6 Paul DE DECCKER qui en est l'instigateur, Hon. KAVALIKU, ministre tongien de I'Education qui a permis la coopération entre les intervenants tongiens et français et Joel BONNEMAISON qui a suivi avec patience les diverses phases du travail, n'hbitant pas h prodiguer conseils et encouragements. Le fire Thb KOK, responsable des archives de la Soci6d de Marie h Rome, m'a dserv6 en toutes circonstances un accueil chaleureux et j'ai pu Mn6ficier de son assistance dans les longues op6rations de &pouillement des archives.

Je tiens

il remercier mes deux homologues tongiennes, Eseta FUSITUA et Sela HAVEA ainsi que

leur famille qui m'ont g6nbreusement accueillie, Monseigneur FINAU, 6vêque du diocese de Tonga qui

m'a ouvert les portes des archives de l'Bviich& le @re CALLET pour ses inestimables dmoignages et Ani& SEVELE, le consul de France Tonga. Enfin, il convient de mentionner Paula BLOOMFIELD et

Anna HULUFUNGAKI,

Directeurs du minisere tongien de l'Education, qui ont mon& un grand int4rêt pour le projet, Je manifeste &dement ma reconnaissance h l'Ambassadeur de France h Fidji, Henri JACOLLIN et au Directeur du ServiCe Culturel de l'ambassade, Jean GARDERE, pour le suivi administratif et financier du projet ainsi que pour leur accueil. Enfin, je remercie Jean-François DUPON, D6legue ORSTOM pour le Pacifique sud pour ses

critiques constructives du manuscrit, Bertrand GERARD, directeur de recherche h I'ORSTOM, qui a suivi

avec attention toutes les phases du projet et Andre LEGROS pour son aide apport& B la realisation des cartes. 3

INTRODUCTION

Rhlid dans le cadre d'un accord culturel franco-tongien, ce document répond au souhait du gouvernement de Tonga d'approfondir, par l'ttude des archives d'expression française,'la connaissance de son histoire au XIX" sihle, explor& essentiellement par des chercheurs anglo-saxons B partir des archives britanniques.

La phente etude

of& une analyse historique pdsentb sous la forme d'un &it lintkire et un bilan historiographique de ces sources francophones. Le document se compose ainsi de deux parties. La premibre, qui evolue sur un plan chronologique, restitue l'histoire de la mission mariste dans le contexte autochtone, determine son importance au sein de la soci6t6 tongienne et examine les positions de la diplomatie franqaise B l'6gard de Tonga dans le cadre des orientations coloniales des grandes puissances de l'@que. La seconde partie de l'ouvrage est consacrb ti l'approche historiographique et comporte une dlection de lettres commentdes de missionnaires maristes, un index critique des archives diplomatiques conservh au quai d'Orsay, un index des archives de la Soci& de Marie h Rome, un index des archives du diocì% catholique de Tonga et une bibliographie critique des sources.

Si 1'6tude

des missions religieuses et de leur impact constitue un element fondamental pour la compd" des s&wture? des s-x+%s du Pacifique, force est de constater l'absence de prise en compte de

la contribution des mkionnaires de la Socied de Marie 21 l'histoire de Tonga. Il s'agit donc d'aborder

un domaine encote inexplod de l'histoire tongienne, jusqu'ici ignore par les historiens anglo-saxons, li&

A la mission mdthodiste, concurrente de la mission catholique. Dans la maure OB la mission catholique encouragea l'expression des exclus d'un pouvoir domine par

une monarchie protestante, l'etude de ses archives permet une approche complementaire et originale de

l'histoire de Tonga. Elle fait apparaître remergence d'une minori& ii laquelle le catholicisme fournit les

Bl6ment.s de

sa reconnaissance religieuse, culturelle, sociale et politique. En effet, lorsque les missionnaires maristes s'implantkrent dans l'archipel en 1842, les missionnaires wesleyens, 6tablis depuis 4quotesdbs_dbs47.pdfusesText_47
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