Tirtiaux 2019
5 avr. 2019 Bernard TIRTIAUX maître verrier
La littérature belge : - son fonds patrimonial dans une perspective
Promotion des Lettres chargé de la politique littéraire en Belgique francophone il est aujourd'hui coordinateur transversal du Plan Lecture.
Fiche thématique
Un travail en arts plastiques et en lettres peut permettre d'éclairer le regard Bernard Tirtiaux Le Passeur de lumière – Nivard de Chassepierre
LA PEDAGOGIE DIFFERENCIEE
Faire la classe à l'école élémentaire de Bernard REY Le décret du 14 mai 1995 relatif à la promotion d'une école de la ... Tirtiaux : - Reproduire.
Écritures urbaines Serge Delaive Rascal Marcel Mariën
LETTRES BELGES DE LANGUE FRANÇAISE Bimestriel. qu'il affectionne Bernard Quiriny imagine
— juin 2021 — juin 2021
22 févr. 2021 Karine Faby P. 22 : C. Arnould
1ère édition - 2020
22 oct. 2020 ... s'inspirer du livre ''Le passeur de Lumière'' de Bernard Tirtiaux roman ... ''Lucky Lucien'' est un artiste passionné par les lettres
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Service de la Promotion des Lettres inspiré le Service général des Lettres et du Livre à en faire un ... Bernard Tirtiaux) choisir un local.
larevuenouvelle
La promotion des Lettres belges. — Entretien avec Jean-Luc Outers p. 24. Les Lettres de Belgique dans leur espace social et historique.
UTILISATION DES MAJUSCULES
L'utilisation des chiffres et des lettres . si on isole une syllabe muette de 2 lettres ... ? Le passeur de lumière roman de Bernard Tirtiaux.
P 302031 - Bureau de dépôt Liège X - Ed. resp. Laurent Moosen - 44, Bd Léopold II - 1080 Bruxelles - janvier 2014 Bimestriel.
Ne paraît pas en juillet-août. , du 1
er février au 31 mars 2014.Écritures urbainesSerge Delaive
Rascal
Marcel Mariën
BELGIQUE - BELGIE
P.P. - P.B.
LIEGE X
9/3306
180Les formes d'une ville
Écritures urbaines
Serge Delaive
Rascal
Xavier Canonne
Marcel Mariën
ÉDITORIAL
par Laurent MoosenMAGAZINE
DOSSIER
PORTRAITS
INTERVIEW
ESSAINOUVEAUTÉS ET RÉÉDITIONS
CRITIQUES01
04 15 19 2224
28
44
En couverture : Mochélan, dans
Nés poumon noir
© Leslie Artamonow
Laurent Moosen
Depuis ses origines, la littérature belge a
développé une relation privilégiée avec la ville. Pas simplement comme élément déco- ratif, comme arrière-plan, mais comme matrice à partir de laquelle une écriture peut naître, proliférer et donner à voir, parfois, quelque chose qui ressemble à une identité,à un " lieu commun » au sens propre. Il ne
faut certainement pas s"en étonner : dans un pays qui éprouve toutes les peines à conce- voir jusqu"à sa simple réalité, la cité semble constituer une sorte d"horizon ultime de déploiement et la littérature de trouver là son terrain privilégié, le cadre propre à conte- nir ses légitimes aspirations. Dès le débutégalement, les écrivains qui s"en emparent
n"occultent pas son inquiétante étrangeté.Verhaeren, dans son recueil Les villes ten-
taculaires paru en 1895, décrit en détail les rapports de force qui s"y jouent, l"anonymat qui y règne, les usines qui l"inondent de leurs fumées poisseuses. Bruges devient pourRodenbach un large cercueil où repose le
corps de la femme aimée. Plus près de nous, Grégoire Polet avouait sa dette à La ruche de Camilo José Cela dans la réalisation du saisis sant instantané que constitue Madrid ne dort pas , son premier roman publié en 2005. Il continuera dans ses livres suivants son explo ration urbaine à Bruxelles, Paris, Ostende ou Barcelone. Plus singulière encore est la démarche de Jean-François Dauven qui, avec Portosera, a créé une ville dans laquelle prendront place les personnages qu"il met en scène dans ses trois romans publiés à ce jour.Dans la veine fantastique et borgésienne
qu"il aectionne, Bernard Quiriny imagine, dans l"une des nouvelles qui constituent son recueil Une collection très particulière, des villes qui s"emboîtent les unes dans les autresà la manière des poupées russes.
Si les résultats de ses pérégrinations urbaines restent relativement classiques dans leur forme, la ville a également vu se développer peu à peu d"autres modes d"expression qui glissent, souvent dans son obscurité qu"ellesaectionnent, à la lisière de la littérature qu"elles cherchent tout en visant à en briser
les codes, notamment par le recours à l"ora- lité. Ces paroles urbaines qui ont depuis peu intégré les prix littéraires de la FédérationWallonie-Bruxelles apportent des voix, des
désirs, des regards qui réinterrogent notre modernité citadine. Si l"archéologie qu"on peut en faire nous mènera naturellement vers les États-Unis, berceau de cette marge dont Gil Scott-Heron, récemment disparu, constitue l"un des héros, la Belgique fran- cophone n"est pas pauvre en talents qui s"y pressent. Ce n"est sans doute pas un hasard dans un pays où la poésie s"est toujours imposée, par sa brièveté et son goût de l"image, comme un modèle déposé. Reste que cette coexistence entre tradition poé tique et nouvelles expressions urbaines n"est pas exempte de tension. À la méance des poètes qui revendiquent un héritage qu"ils honorent quitte à le martyriser s"ajoute celle de ces artistes émergents craignant une récu- pération institutionnelle qui entraverait ou dompterait la sauvagerie revendiquée de leur approche. Certains auteurs, comme LucBaba ou Tom Nisse, n"ont pas peur de se
frotter à ces chants nouveaux dont ils sentent qu"ils orent à leur travail de nouvelles pos sibilités, en rompant notamment avec la forme codiée du livre. Du côté des slam- meurs et autres rappeurs, derrière une pose anticonformiste parfois forcée, la confron- tation avec la littérature telle qu"elle s"écrit depuis des siècles laisse souvent la place à une véritable admiration dont la citation, fut-elle parodique, est l"évident témoignage.Finalement, en s"emparant d"éléments qui
constituent notre expérience quotidienne de la ville comme la vitesse, la simultanéité, la mode, la drogue, la violence, le métissage ou le béton, ces paroles urbaines ouvrent notre imaginaire à une réalité et à des formes que la littérature a parfois, par suf- sance ou esthétisme déplacé, abandonnées aux bordures de sa voie royale.Les formes d'une ville
MAGAZINE
Écritures urbaines
Serge Delaive
Rascal
Xavier Canonne
Marcel Mariën DOSSIER
PORTRAITS
INTERVIEW
ESSAI04
15 19 2224
L"Ami terrien - doc. Collectif du Lion asbl © Thomas Freteur
AU COMMENCEMENT ÉTAIT
? LA RÉVOLUTIONSPOKEN WORD fi
" C"était l"ultime époque des essais et poèmes les révolvers et les fusils prendraient bientôt leur place Dès lors, nous sommes les derniers poètes » e Last Poets , Little Kgositsile, 1968Replongeons dans le creuset brûlant des
années 70 où l"expression " spoken word » (lit- téralement " mots parlés ») voit le jour. Cette forme de poésie-performance est à l"origine de toutes les écritures dites " urbaines ». Héritier de la vague contestataire des années 60, le spoken word, souvent accompagné d"une nappe musicale, se nourrit à la fois de la tra- dition afro-américaine - celle des prêches, des speechs, de la jazz poetry - et des expérimen- tations orales de la Beat Generation, dont la lecture du poème Howl de Ginsberg, brûlot contre une Amérique conformiste et violente, ore le coup d"envoi.Dans les années 70, le spoken word
témoigne d"un renouveau de la prise de parole porté par des poètes activistes tels que e Last Poets " derniers poètes avant les soulèvements » -, groupe assez proche des Black Panther qui scandaient sur des percussions, ou Gil Scott-Heron, à la fois romancier, chanteur et poète, dont le célèbre e Revolution Will Not Be Televised t connaître le spoken word à travers le monde. Ce mouvement poétique à haute voix, lié à la " contre-culture » s"avère particulièrement poreux. Des artistes liés à la Beat Generation, au mouvement folk, au milieu des protest songs , comme à celui du rock et ensuite du punk, prendront le relais dans le dévelop- pement de cet art. On se souvient ainsi dès1971 des lectures-performances d"une Patti
Smith, égérie punk très liée aux poètes de laBeat, grande admiratrice d"un Rimbaud ou
d"un Edgar Allan Poe.Une autre inuence majeure viendra de la
zone Caraïbe via l"art du toasting ou tradi- tion de parler-chanter d"une manière à la fois linéaire et syncopée (elle est à l"origine du rap). Cette dub poetry, qui aura de nom- breuses extensions, se développera particuliè- rement à Londres, où le poète Linton KwesiJohnson notamment marquera les esprits,
tant par ses recueils de textes tels que DreadBeat an" Blood ou Inglan Is a Bitch, que ses
albums (Bass Culture
). Partout où il essaime, le spoken word s"enrichit des traditions locales, comme celle des songs des cabarets berlinois en Allemagne ou de la verve de la chanson " sauvage » en francophonie.Quel est l"apport stylistique, quelles sont les
caractéristiques de cette mouvance spoken word qui inuencera en partie les scènes rap et slam ? D"abord le goût du verbe, des tra- ditions orales anciennes renouvelées au cur des villes. L"amour de la profération qui relie le texte à ses origines : l"urgence de dire. Une poésie en vers libre, sans format préétabli mais avec un rythme, un ow, un groove, une pulsion qui relie le texte au corps, le rationRosa GASQUET et Alain LAPIOWER
1 PLONGÉE DANS LE CREUSET BRÛLANT DES ÉCRITURES URBAINESLe 16 octobre 2011, les prix
Paroles urbaines - nouveaux
prix littéraires en FédérationWallonie-Bruxelles -
célébraient pour la première fois au Botanique la qualité, la force et le foisonnement desécritures dites " urbaines
2Le spoken word - texte parlé
avec musique -, le slam - art de la performance poétique a cappella, et l'écriture rap - texte scandé sur une boucle de son. Ces expressions populaires nées hors de l'institution montraient, sur scène, devant un jury professionnel, leur capacité à participer au mouvement desécritures actuelles. En amont
de cette reconnaissance, dix années d'expérimentations et de partage, portées par des activistes de tous bords, de toutes régions, dont l'asblLezarts Urbains. Retour
sur un parcours.Nina Miskina © E-ris de ULB
nel à l'inconnu des improvisations, dans la recherche d'une énergie proche d'un concert, d'un mantra ou d'une forme de transe. On y retrouve aussi le goût des hybridations, des collisions, des écritures " créoles » qui, au même titre que le jazz, s'abreuvent à plusieurs sources. À la di?érence des avant-gardes, le poète du spoken word s'adresse à une com- munauté large, qu'il s'agisse de l'aimer ou de lui " cracher dessus » (sa poésie doit être res- sentie - si ce n'est comprise - par tous). Il ne s'agit pas de se congratuler entre soi, mais de bien de changer l'état d'esprit d'une nation.Sur le fond, ces écritures du spoken word
ont le désir de " rompre » le statu quo social, politique et culturel, de secouer l'establish ment par le corps, de revivifier la poésie par son frottement à d'autres formes, la musique notamment.LE RAP, NAISSANCE
D"UN ART MARTIAL
" Je braque le poète et je chante salement »Nina Miskina
Le rap, lui, naît dans une ambiance plus nihi
liste (les grands leaders noirs ont été liquidés et l'économie de la drogue s'est généralisée dans le ghetto). Si les premiers raps - littéralement " bavardages » - de la fin des années 70 sont des commentaires improvisés par les Maîtres de Cérémonie (MC) pour " ambiancer » les soirées des DJ, très vite cet art de la rime sur le beat témoigne du vécu d'un ghetto en crise. Dès e Message de Grandmaster Flash, le rap exprime l'inhumanité des conditions de vie. La parole devient à la fois témoignage et exutoire, parfois contre la folie pure : " C'est comme une jungle parfois, ne me pousse pasà bout, je deviens dingue, j'essaie juste de
ne pas perdre la tête », entame Grandmaster Flash. L'urgence est ici extrême et l'art de la rime s'apparente à un art du combat : il s'agit d'être o?ensif, ecace, surprenant, et de faire " mal », c'est-à-dire d'abattre, par la dextérité de son style, un adversaire imaginaire ou réel (dans le cadre des battles MC). Les MC's sont les nouveaux Muhammad Ali du verbe et s'ils cognent dur sur la langue, c'est pour en tes- ter ses limites, la reconstruire, lui o?rir une forme plus percussive, plus o?ensive, plus mordante. Finies les longues phrases et les envolées lyriques du spoken word, ici le par- ler est concis, concret, les métaphores choc explosent comme des grenades, et l'argot, le slang , mêlé à un vocabulaire très soutenu, fait l'e?et d'un électrochoc. À ce titre, l'écriture rap peut se révéler une prouesse formelle. À partir d'un rythme imposé par le beat, il faut montrer sa maîtrise dans un cadre rythmique contraignant. En cela, le rap est au spoken word ce que le sonnet est au vers libre, il ne vient pas aisément et demande un apprentis- sage complexe.De nombreux ouvrages ont décrit la stylis-
tique du rap, son évolution, sa complexité.Indiquons seulement que le rap, art volontiers
provocant, jouissait jusqu'il y a peu d'une mauvaise réputation ou d'une méconnais sance au sein de la sphère culturelle, qui sou- vent le jugeait à l'aune de ses volets les plusquotesdbs_dbs25.pdfusesText_31[PDF] Bernard VALETTE Lumière du rat : vers la maîtrise du Vide Il peut
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