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Seconde. Activité expérimentale : L'atome ordres de grandeur
N°d'ordre NNT :
2017LYSE1182
THESE de DOCTORAT DE L'UNIVERSITE DE LYON
opérée au sein de l'Université Claude Bernard Lyon 1Ecole Doctorale N° accréditation ED 485
(EPIC) Spécialité de doctorat : SCIENCES DE L'ÉDUCATIONDiscipline : DIDACTIQUE DES SCIENCES PHYSIQUES
Soutenue publiquement le 27 septembre 2017, par :
MARION DUBOSQ
Devant le jury composé de :
Poplimont, Christine Professeur, Université d'Aix Marseille Présidente Poplimont, Christine Professeur, Université d'Aix Marseille, Rapporteur Snauwaert Philippe Professeur, Université de Namur, Rapporteur Munier Valérie Maitresse de Conférences HDR, Université de Montpellier Examinatrice Mougniotte, Alain Professeur, Université Lyon 1, Directeur de thèse Caumeil, Jean Guy Maitre de conférences, Université Lyon 1, Co-directeur de thèse 2UNIVERSITE CLAUDE BERNARD - LYON 1
Président de l'Université
Président du Conseil Académique
Vice-président du Conseil d'Administration
Vice-président du Conseil Formation et Vie UniversitaireVice-président de la Commission Recherche
Directrice Générale des Services
M. le Professeur Frédéric FLEURY
M. le Professeur Hamda BEN HADID
M. le Professeur Didier REVEL
M. le Professeur Philippe CHEVALIER
M. Fabrice VALLÉE
Mme Dominique MARCHAND
COMPOSANTES SANTE
Faculté de Médecine Lyon Est - Claude Bernard Faculté de Médecine et de Maïeutique Lyon Sud - CharlesMérieux
Faculté d'Odontologie
Institut des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques Institut des Sciences et Techniques de la Réadaptation Département de formation et Centre de Recherche en BiologieHumaine Directeur : M. le Professeur G.RODE
Directeur : Mme la Professeure C. BURILLON
Directeur : M. le Professeur D. BOURGEOIS
Directeur : Mme la Professeure C. VINCIGUERRA
Directeur : M. X. PERROT
Directeur : Mme la Professeure A-M. SCHOTT
COMPOSANTES ET DEPARTEMENTS DE SCIENCES ET TECHNOLOGIEFaculté des Sciences et Technologies
Département Biologie
Département Chimie Biochimie
Département GEP
Département Informatique
Département Mathématiques
Département Mécanique
Département Physique
UFR Sciences et Techniques des Activités Physiques et SportivesObservatoire des Sciences de l'Univers de Lyon
Polytech Lyon
Ecole Supérieure de Chimie Physique ElectroniqueInstitut Universitaire de Technologie de Lyon 1
Ecole Supérieure du Professorat et de l'Education Institut de Science Financière et d'Assurances Directeur : M. F. DE MARCHIDirecteur : M. le Professeur F. THEVENARD
Directeur : Mme C. FELIX
Directeur : M. Hassan HAMMOURI
Directeur : M. le Professeur S. AKKOUCHE
Directeur : M. le Professeur
G. TOMANOV
Directeur : M. le Professeur H. BEN HADID
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Directeur : M. Y.
VANPOULLE
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Directeur : M. le Professeur E.PERRIN
Directeur : M. G. PIGNAULT
Directeur : M. le Professeur C. VITON
Directeur : M. le Professeur A. MOUGNIOTTE
Directeur : M. N. LEBOISNE
3RESUMÉ
Cette thèse est fondée sur la nécessité de répondre aux difficultés d'enseigner les sciences en
prenant en compte la singularité de l'élève et en donnant du sens aux apprentissages.Aujourd'hui, la ou les didactique (s) ne réponde (nt) que partiellement à cette problématique.
Pour preuve, il existe toujours une catégorie d'élèves en difficulté voire en échec scolaire. Nous
proposons ici une didactique instrumentale actualisée qui propose de répondre à cette situation.
Celle-ci prend appui sur la théorie instrumentale de Vygotski qui mentionne que ledéveloppement culturel tire le développement biologique, que l'élève se construit par les
concepts et que le langage est un des premiers instruments psychologiques qui instrumente la pensée. Partant d'un projet interdisciplinaire en sciences physiques et éducation physique et sportive, avec comme thème le concept d'atome, nous proposons de mettre en oeuvre cette nouvelle didactique, en nous appuyant sur l'analyse des conceptions de 660 élèves de la 5ème
la terminale S sur l'objet considéré, en travaillant dans une Zone de Plus ProcheDéveloppement (ZPPD). L'activité maîtresse a été minutieusement choisie de façon à être
adaptée et adaptable à l'ensemble des élèves, en identifiant les transformations des niveaux de
savoir d'un élève, dans la cognomorphose et la cognogénèse, au cours de son apprentissage.
Quatre expérimentations en collège et lycée ont été menées et ont permis de rendre compte des
modes de pensée des élèves à chaque étape de l'apprentissage. Elles ont montré la pertinence
de l'utilisation d'une carte conceptuelle, désignée d'étayage par Bruner, spécialement conçue
et adaptée à des élèves des cycles 3 et 4 du collège et du lycée. Cette thèse, qui utilise pour étayer ses propres conclusions, des expérimentations et des méthodes liées directement aux principes de la didactique instrumentale qu'elle veut promouvoir, en plus de sa volonté de faire progresser la recherche dans ce domaine précis, a pour vocation d'apporter une réelle utilité professionnelle pour les enseignants de sciences.TITRE en anglais :
The impact of teaching content on adolescents: the teaching of the atom in secondary school. Towards an instrumental didactic. 4ABSTRACT :
This dissertation is based on the need to respond to the difficulties of teaching science by taking into account the singularity of the learner, but also by giving sense to learning. Nowadays, didactic(s) only partially respond(s) to this problem. Evidence of it is that there are always a number of learners in difficulty or even failure at school. What we suggest is an updated instrumental didactic as a response to that situation. It is based on Vygotski's instrumental theory, which mentions that cultural development enriches biological development, and that learners construct themselves via concepts, and that language is one of the first psychological instruments that organizes human thought. Starting from an interdisciplinary project in Physical Sciences and Physical Education, with the concept of atom as a theme, we propose to implement that new didactic, based on the analysis of the conceptions of 660 secondary school goers from 1 st year to 7 th year (math mention) on the object of learning, working within their Zone of proximal development (ZPD). The main activity was carefully selected so as to be adapted and adaptable to any learner. To make it so we identified the changing levels of a student's knowledge in cognomorphosis and cognogenesis during their learning. Four experiments both in lower and higher secondary school were carried out and enabled us to account for the modes of thought of the students at each stage of the learning. They have shown the relevance of the use of a mind map, designed as a scaffolding device by Bruner, and specially designed towards learners in first and second year of lower secondary school as well as the higher secondary school. This dissertation, which, to back up its very own conclusions, uses experiments and methods directly related to the principles of the instrumental didactic that it wishes to promote. Besides it has for vocation to promote research in that specific field, and bring a real professional usefulness to science teachers.DISCIPLINE :
Didactique des Sciences Physiques
MOTS-CLEFS : Théorie instrumentale. Lev Vygotski. Zone de plus proche développement. Etayage. Concept. Atome. Langage. Carte conceptuelle. KEYWORDS : Instrumental theory. Lev Vygotski. Zone of proximal development. Scaffolding. Concept. Atom. Language. Concept map. INTITULE ET ADRESSE DE L'U.F.R. OU DU LABORATOIRE : Laboratoire ECP (Éducation Cultures Politiques) EA 4571, ISPEF, Université Lyon 2, 86 ruePasteur 69002 Lyon
5 A mon père, Monsieur François Dubosq, décédé au cours de cette thèse. 6REMERCIEMENTS
Je remercie particulièrement
Monsieur Alain Mougniotte pour la confiance qu'il m'a toujours témoignée : il m'a laissé toute l'autonomie souhaitée en faisant preuve de bienveillance. Je retiens les bonnes conditions de travail qu'il a pu me procurer pour réaliser ce travail. M Jean Guy Caumeil pour m'avoir donnée envie de faire de la recherche, pour son écoute, son accompagnement et ses encouragements tout au long de ces cinq années de recherches. Ces échanges furent pour moi de vrais moments de satisfactions intellectuelles partagées. Mme Christine Poplimont et M Philippe Snauwaert d'avoir accepté d'être lesrapporteurs de cette thèse ainsi que Mme Valérie Munier pour l'intérêt qu'elle porte à ma
recherche en acceptant de faire partie de mon jury. C'est un honneur pour moi. Monsieur Philippe Meirieu qui au début de ma carrière a su me montrer la voie vers ce cheminement de pensée et de la confiance qu'il a su m'accorder en me confiant différentes responsabilités durant les années où il fut directeur de l'IUFM. Les enseignants en sciences physiques du lycée Edouard Herriot, les professeursstagiaires et les anciens professeurs stagiaires devenus titulaires qui ont accepté de faire passer
des questionnaires dans leur établissement. Mesdames Elizabé et Semoun, Messieurs Metzler et Olivier, enseignants qui m'ontaidée à mener mes expérimentations dans leurs établissements scolaires respectifs ainsi que
leurs chefs d'établissement qui m'ont ouvert les portes des classes avec enthousiasme. Les élèves rencontrés au cours de ces expérimentations, sans eux rien n'aurait pu aboutir. Monsieur Mohamed Soudani pour les entretiens qu'il a bien voulu m'accorder, lesconseils qu'il m'a prodigués pour valoriser cette voie de recherche et son aide logistique à la
fin de cette thèse. Messieurs Georges Gardet, Hugues Chabot pour leur aide scientifique. Messieurs Christian Alin, Dominique Berger pour m'avoir donné des conseils au moment de l'écriture de cette thèse. Madame Gaëlle Arpin-Gonnet, Monsieur Jean Claude Boulu, Mme Viviane Coeurdray, Mme Valérie Lempereur de Sigoyer pour la relecture des différentes parties de cette thèse. Monsieur Eddy Sebahi pour l'aide apportée dans la traduction en anglais du résumé.7 Monsieur Robert Cantiani pour sa grande patience dans la relecture de la bibliographie.
Mademoiselle Antonine Gard, ma fille, pour son aide technique précieuse et la relecture des annexes. Mademoiselle Marine Gard, ma fille, pour son soutien moral. Mme Christiane Dubosq, ma mère, pour sa patience et son aide dans la logistique des vacances studieuses. Et à toutes celles et tous ceux qui ont croisé mon chemin, plus particulièrement mes collègues de l'ESPE qui durant ces années, m'ont toujours encouragée. 8 9 10 11 12 13La rencontre avec L. Vygotski
1 " L'homme vit de la nature, signifie : la nature est son corps avec lequel il doit maintenir un processus constant pour ne pas mourir. Dire que la vie physique et intellectuelle de l'homme est indissolublement liée à la nature ne signifie pas autre chose sinon que la nature est indissolublement liée avec elle-même, car l'homme est une partie de la nature. » 2En maitrisant
la nature, nous nous maitrisons aussi nous mêmes. " natura parendo vincitur » 3 La main et l'intelligence humaines, privées des outils nécessaires et des auxiliaires, restent assez impuissantes ; inversement, ce qui renforce leur puissance, ce sont les outils et les auxiliaires offerts par la culture. " Nec manus, nisi intellectus, sibi permissus, multam valent: instrumentis et auxilibus res perficitur » 4 " Mais si vient le temps où l'on ne concevra plus le développement de l'esprit comme un voyagesolitaire où chacun suit son propre chemin, où l'on ne vénérera plus la culture pour ses seuls
trésors (la "haute" culture comme on dit) mais où l'on valorisera le fait qu'elle propose unetrousse à outils composée de procédures permettant d'atteindre un niveau supérieur alors on
découvrira Vygotski ». 5 " L'apprentissage donne naissance chez l'enfant à toute une série de développements internes qui ne lui sont accessibles que dans le cadre de la communicationavec l'adulte et la collaboration avec les camarades, mais qui une fois intériorisés, deviendront
une conquête propre de l'enfant [...] » 6 14AVANT-PROPOS : MON PARCOURS DE
RECHERCHE, MON CHEMINEMENT
PERSONNEL.
La décision que j'ai prise de produire une thèse sur un sujet alliant la recherche ensciences de l'éducation et la didactique de la physique est étroitement liée à mon parcours
professionnel et à son évolution singulière. De poste d'enseignante en sciences physiques en
poste de professeur chargée de missions spécifiques autour des sciences, mon action professionnelle a guidé ma réflexion théorique et pratique, me conduisant aujourd'hui à produire un travail qui se veut en même temps oeuvre théorique sur mon sujet de thèse et production utile aux enseignants dans leur pratique didactique et pédagogique. Trente ans de carrière dans l'enseignement des sciences physiques, trente ans de passion à expliquer lesSciences, m'incitent aujourd'hui à produire une thèse en Sciences de l'éducation. Mon travail
entend reprendre le cheminement de ma pensée sur l'enseignement des Sciences au cours de toutes ces années. Six prémisses résument le cheminement de ma pensée, au travers de mon parcours personnel. Les réflexions didactiques et pédagogiques construites progressivement dans mon parcours professionnel me conduiront à formaliser le questionnement de ma thèse.Prémisse 1 : cette thèse a pour objet, de répondre aux préoccupations du pédagogue qui
souhaite mener ses élèves à la réussite scolaire et professionnelle. Le but ultime, pour tout
pédagogue, dans une carrière d'enseignant, est de lutter contre l'échec scolaire et d'assurer la
réussite de chacun de ses élèves.J'ai eu la chance de débuter ma carrière dans un collège situé à la campagne, loin des
tumultes de la grande ville, dans un milieu socialement hétérogène, certes, mais, où les élèves
étaient, de manière évidente et quasi permanente à l'époque, respectueux de l'enseignant.
Cette première expérience, qui a duré dix ans, m'a permis d'acquérir une relative assurance
dans le domaine de la gestion de classe, mais également dans le domaine pédagogique. J'ai prisconscience rapidement de la difficulté à enseigner les sciences et j'ai pu relever les différents
obstacles d'apprentissage rencontrés par les élèves. Cette époque m'a fait prendre conscience que l'apport de la culture générale, et enl'espèce l'apport spécifique de la culture scientifique, était essentiel dans le cursus d'un élève
et que si, la famille ne pouvait l'apporter facilement, l'École se devait de pallier ce manque.Convaincue de cette nécessité, j'ai élaboré des projets pédagogiques, pluridisciplinaires avec
mes collègues. Plus tard, arrivant dans l'académie de Lyon, et nommée en collège ZEP 7 , je me suis sentie mieux outillée et mieux préparée pour mener à bien mon enseignement. Mais que veut dire mener à bien son enseignement ? Les premières difficultés surgirent rapidement. Comment promouvoir et mener à bien un bon apprentissage des sciences avec 30élèves dans une même classe dont un bon tiers, voire plus, se trouve en échec scolaire, et
maintenir la classe au même niveau qu'une classe dite " classique » ?J'ai compris alors, que si je souhaitais mener ces élèves à la réussite, il fallait en premier
lieu leur faire aimer les sciences. L'image de la chimie a été dégradée, auprès des néophytes à
travers différents domaines d'activités industrielles comme les industries polluantes et15 l'industrie nucléaire, principalement par les médias qui diffusent des reportages style " film
catastrophe ». Prémisse 2 : La physique est associée à des concepts trop difficiles, étayés par descalculs mathématiques compliqués ayant tendance à inquiéter les élèves. L'élève, avant même
de commencer son apprentissage, a une méfiance, parfois même un rejet, dû à la représentation
qu'on lui a inculquée des sciences.Prémisse 3 : Pour finir de contextualiser cette vision, je me suis aperçue que les élèves
ne pouvaient pas saisir du sens dans l'enseignement qui leur est proposé. Sens désigné par Perrenoud, qui proscrit le mot motivation souvent employé par les enseignants. Assurément,les élèves ne voient pas l'utilité d'apprendre des concepts difficiles et ne font aucun lien avec
leur environnement.Alors, différentes solutions sont venues à moi, à la fois de manière empirique due à mon
expérience d'enseignante et aussi après une solide réflexion pédagogique. Une première
solution pouvait se résumer dans la phrase suivante : pourquoi ne pas tenter de faire " Aimerles Sciences »? Notons que cette expression est souvent associée à " rendre ludique » une
activité scientifique ou un cours et de fait, elle est souvent perçue de façon péjorative dans la
communauté scientifique. Mais pour le pédagogue, c'est un catalyseur, non seulement utile mais indispensable, qui stimule l'élève à mieux s'inscrire dans un raisonnement et une démarche scientifique. C'est ainsi promouvoir une image positive et inclusive des Sciences. J'ai alors déployéune quantité importante de dispositifs, dont certains étaient proposés par le rectorat comme les
ateliers, les parcours diversifiés, les travaux croisés, devenus par la suite, itinéraires de
découverte, la création d'un établissement éco responsable. L'aboutissement fut la reconnaissance de notre établissement par le PASI 8 comme établissement innovant. Ce dernier point nous a permis de partager notre savoir-faire avec d'autres établissements de l'académiede Lyon. J'ai construit un projet par classe, pour que chaque élève se sente motivé en arrivant
dans mon cours. Les élèves de mes classes ont participé à de nombreux concours comme les Exposciences et je me souviens du grand sourire des élèves en revenant avec leurs trophées. J'avais gagné une première bataille : celle de les rendre heureux en faisant des Sciences.Ces années-là, j'ai été sollicitée par mes inspecteurs et le rectorat, qui m'ont confié le
poste de professeur relais 9 au centre de culture scientifique, technique et industrielle de Lyon. J'ai pu rencontrer des chercheurs dans tous les domaines et, à chaque projet pédagogique, j'ai pu construire des séquences d'enseignement dans mes classes avec un chercheur. Nous avons pu coproduire, mettre en oeuvre et évaluer conjointement toutes nos activités. Prémisse 4: C'est certainement, pendant cette période, que j'ai découvert l'importance de la recherche dans l'enseignement. La place de la recherche fondamentale en physique et chimie dans les cours est essentielle pour donner du sens à mon enseignement. Mais, dans le même temps, les recherches en Sciences de l'Éducation et en didactique, m'ont permis de mieux construire et de mieux vivre ces séquences d'enseignement. Ce besoin de toujours trouver une solution aux difficultés de mes élèves m'aquestionnée et c'est ainsi que j'ai pris conscience qu'il était nécessaire de prendre appui dans
16 ma pratique pédagogique sur une didactique enrichie, renouvelée en permanence, actualisée au
regard des travaux de recherche de ma discipline. Cette prise de conscience a fortement orienté ma pratique et donné de nouvelles dimensions à mes évolutions professionnelles récentes. Lorsque j'ai débuté ma carrière, je n'avais aucune formation de base quant à la didactique de ma discipline. J'ai compris en arrivant dans l'Académie de Lyon, que pendant dix ans, j'avais fait de la didactique sans le savoir, un peu comme M Jourdain faisait de la prose sans le savoir dans le Bourgeois Gentilhomme. La pédagogue que j'étais devenue, devait absolument s'emparer de la recherche et approfondir ses connaissances en didactique pour avancer dans son enseignement et dans la réussite de ses élèves. J'ai alors pendant vingt ans, poursuivi ma carrière en me formant et en devenant formatrice à l'IUFM. J'ai demandé ma mutation en collège REP 10 , puis au lycée, dans un lycéequalifié de prestigieux du centre-ville, avec un public d'élèves différent du public rencontré en
collège ZEP. Parallèlement, mon travail a évolué et, d'intervenante extérieure, à quart temps
puis à temps partagé, je suis devenue depuis cinq ans, professeur à temps plein à l'ESPE.
J'ai pu ainsi vivre de très nombreuses situations qui m'ont demandé une adaptationpermanente aux élèves qui étaient dans mes classes en fonction de leur âge, de leur niveau et
de leur culture personnelle, héritée de classes sociales aux profils très différents. L'adaptation
professionnelle concerne aussi mon évolution dans les établissements aux histoires et auxmémoires singulières et très identifiables, aux réputations solidement établies, dans un sens ou
dans un autre, allant du collège aux élèves en difficulté qu'il faut maintenir à tout prix dans un
cursus scolaire, au lycée du centre-ville attentif à ses résultats d'examens et au nombre de ses
étudiants réussissant en classes préparatoires. Il y a cinq ans, j'ai souhaité préparer un master 2 intitulé "Formation de formateurs», pour asseoir cette formation et surtout, me permettre une analyse réflexive sur mes pratiques et sur celles des autres formateurs. Pendant toutes ces années, j'ai appris, construit mes bases et mon expérience, pour me présenter aujourd'hui comme une enseignante qui a une expertise reconnue de l'enseignement des sciences. Dans cette thèse, je me présente également comme une pédagogue. Unepédagogue qui a toujours souhaité réduire l'échec scolaire, assurer la réussite de chacun de ses
élèves, qui en a fait sa priorité tout au long de sa carrière et qui poursuivra ce graal jusqu'à la
fin. Il est évident qu'aujourd'hui encore, l'enseignement des sciences reste toujours unedifficulté pour les enseignants. Les problématiques développées dans mon action tout au long
de ces années n'ont pas toujours trouvé des aboutissants.Il me fallait donc trouver des points d'appui dans les recherches sur le système éducatif français,
comparé à d'autres systèmes éducatifs, et ainsi pointer, les difficultés essentielles repérées dans
notre système, pour proposer modestement des solutions dans ma discipline au regard de ces constats.Prémisse 5: Mon expérience m'a amenée à réfléchir aux concepts les plus difficiles à
enseigner en Sciences afin d'engendrer une réflexion particulière sur leurs constructions cognitives. Le concept d'atome, en fait partie, parmi bien d'autres. Il a souvent retenu mon attention, pour au moins deux points fondamentaux : premièrement ce concept est à mes yeux, essentiel dans la construction de l'individu. La transformation cognitive d'un individu dépend de l'appropriation de concepts et l'atome est un concept qui donne accès à l'explication de nombreux phénomènes. Deuxièmement, l'enseignement de l'atome et ses modèles, proposétrès souvent par rupture épistémologique et sous forme d'activité documentaire, ne m'a jamais
17 vraiment convenue, ni convaincue quant à sa bonne appropriation. Les résultats attendus ne
sont pas probants. Ma recherche décèlera que des obstacles épistémologiques de l'élève
viennent quelquefois incrémenter les obstacles didactiques de l'enseignant. Les difficultés de l'enseignement des sciences sont également observées dans plusieurs enquêtes. Elles viennent appuyer mon point de vue : l'aboutissement de l'enquête PISA,publiée en 2016 montrait des résultats stables depuis 2006 pour les élèves de 15 ans en Sciences.
En revanche, l'enquête TIMSS
11 était nettement plus alarmante, puisqu'elle montrait une chutedu niveau de nos élèves de terminale S. Il est cependant difficile de comparer ces deux résultats,
puisque le premier mesure des compétences et le second, des connaissances rapportées au programme en vigueur. Mais ces deux rapports ont un point en commun, fondamental. Ils mettent tout deux l'accent sur la grande difficulté voire l'incapacité du système scolairefrançais, à faire progresser les élèves en difficulté. Notre enseignement semble faciliter
uniquement la production d'une élite. C'est un constat très alarmant pour notre communautééducative.
Un autre critère alarmant était avancé. Le faible pourcentage de filles, continuant après
le baccalauréat, des études scientifiques, venait ponctuer et augmenter cet échec. Malgré un
travail considérable des didacticiens, les solutions sont donc loin d'être trouvées. Ces deux constats alarmants, incapacité de faire réussir nos élèves en difficulté etinégalité de traitement entre les garçons et les filles, ont en réalité, pendant toute mon activité
et tous mes travaux , joué le rôle d'une ombre portée permanente sur ma réflexion. Bâtir une
réflexion théorique et pratique dans une discipline qui n'aurait pas pour horizon de modifier ces situations en réalité inacceptables, conduiraient inéluctablement le didacticien et le pédagogue à ne pas assumer sa mission première. Cette mission est au beau sens du termepolitique. Elle est de permettre à chaque élève d'acquérir solidement des connaissances et des
compétences, de s'insérer comme un citoyen actif dans une société démocratique, avec la
possibilité de trouver son épanouissement personnel et sa voie professionnelle, dans un monde en pleine mutation. Ce monde nouveau, aux évolutions extrêmement rapides, qui bouleverse lerapport au travail, qui remplace progressivement le salarié par l'auto entrepreneur, qui inventera
dans les vingt ans à venir une infinité de métiers nouveaux, suppose, si l'on veut faire face aux
nouvelles réalités, une évolution forte de nos propres métiers de l'éducation. Prémisse 6 : Mon but dans cette thèse n'est pas de rester sur les chemins battus de ladidactique traditionnelle, qui a montré ses limites. Cette didactique traditionnelle s'intéresse à
un élève moyen, s'adresse à un collectif classe considéré comme homogène et normé. Elle ne
recherche pas la compréhension des singularités de chaque élève, leur capacité personnelle
singulière à apprendre de façon différenciée. Elle ne construit pas suffisamment de pratiques
pédagogiques qui tiennent compte de ces spécificités. Elle se condamne à ne pas traiter les réels
problèmes rencontrés et à ne promouvoir presque mécaniquement que la réussite d'élèves
venant de milieux sociaux déjà favorisés. Je rejoins Avanzini et Mougniotte (2012) qui définissent les pédagogies personnalisées en " une pratique destinée à promouvoir la singularité et l'universalité du potentiel de chacun 12 ». Nous souhaitons une didactique qui prendrait en compte la singularité des élèves,leur capacité très personnelle d'acquérir connaissances et compétences, nous conduirait à
d'autres voies qui transformeraient la didactique plus traditionnelle en une didactique plus18 instrumentale pour l'enseignement des Sciences. L'objectif n'est pas de révolutionner par une
initiative individuelle la didactique d'une discipline. Il est plutôt d'utiliser le travail de chaque
enseignant, de chaque chercheur et le travail collectif construit à partir de théories de ladidactique instrumentale, afin d'obtenir des résultats qui sont en mesure de faire réussir une très
grande majorité de nos élèves. 19INTRODUCTION
1.La place des sciences dans notre société.
L'accès à la science pour tous a généré des évolutions révolutionnaires qui ont ébranlé
les fondements philosophiques de toute notre société contemporaine. Nos sociétés pré-industrielles, largement fondées sur des principes religieux, et sur des croyances et des vérités
révélées, se sont vues confrontées à des sociétés industrielles fondées aujourd'hui sur la
primauté de la communication, basées sur des connaissances scientifiques et des vérités prouvées par l'expérience scientifique. Les progrès de la science comme ceux des communications mondiales, les images de la Terre par satellite, ainsi que la fascination des gens pour mieux comprendre leurs origines, sont venus circonscrire les échelles spatiales et temporelles. La science permet à chacun, d'expliquer le monde dans lequel il vit et de fait, permet à tous, de mieux comprendre les cultures des autres pays de la planète. Cette meilleure appropriation des cultures du monde par la diffusion rapide et facile des informations et des connaissances, favorise les rapprochements entre les hommes. Elle favorise aussi une meilleure compréhension de cultures différentes.Cette compréhension dégage progressivement aujourd'hui des principes d'universalité ressentis
par des peuples venant de cultures diverses, principes universalistes auxquels nous sommes attachés. Aujourd'hui chacun, avec son tél portable, via le net, peut accéder à la connaissance. Lavitesse et la facilité donne à chaque individu l'impression d'accéder à " la » vérité scientifique
ce qui bien entendu est un leurre. Si toutes les connaissances arrivent par internet, elles nepermettent pas pour autant d'obtenir la vérité scientifique, puisque celle-ci n'est pas figée et se
situe plutôt dans un processus remis en cause à chaque instant. Mais le danger n'est-il pas de définir la construction de l'individu par une simple accumulation de connaissances et non danssa possibilité à trouver des démarches scientifiques pour résoudre un problème et s'inscrire
dans des concepts qui nous aident à nous construire intellectuellement. L'éducation Nationale se soucie de cette problématique et nous observons les répercussions sur l'enseignement des sciences.2.Les conséquences dans l'enseignement des sciences à l'école.
Nous référençons ici quelques éléments pertinents, pour notre démarche, dans l'enseignement des sciences de la maternelle au baccalauréat. •A l'école maternelle 13 , science et langage sont associés dans le but d'atteindre une certaine objectivité des élèves.•A l'école élémentaire, les étapes des démarches d'investigation sont introduites ; au
cycle 2, l'enseignant pose des hypothèses et l'élève réalise des expériences dans le seul
but d'observer. Au cycle 3, l'élève réalise des expériences pour prouver et apporte ainsi
une réponse avec une justification à une question.•Le collège initie aux démarches d'investigation à partir du cycle 4 et les paramètres de
l'expérience vont rentrer en ligne de compte. Le socle commun donne une nouvelle dimension aux sciences comme la contribution des SPC à la formation du citoyen de demain.20 •Au lycée, en seconde, les démarches d'investigation sont poursuivies. Les situations
problèmes et les tâches complexes sont également étudiées, favorisant l'autonomie des élèves. Au fur et à mesure de son parcours, l'élève apprend de nouvelles techniques expérimentales. En terminale S, les épreuves du bac évaluent la démarche expérimentalement et l'argumentaire sur un écrit.Mais que remarque-t-on ?
A l'école primaire, l'enfant est curieux et pose de nombreuses questions jusqu'en 5ème
A partir de la 4
ème
, le désir est moindre. En seconde, où une première orientation doit s'opérer, l'enseignant de Sciences Physiques ne fait plus l'unanimité. Passée la terminale S, etl'obligation de trouver une voie personnelle d'orientation après le baccalauréat, les élèves
partent vers d'autres filières qui n'ont rien de scientifiques surtout pour les filles.Le constat est là, depuis deux décennies, la désaffection des étudiants dans les filières
scientifiques est ressentie et particulièrement en physique. On peut se poser la question de ce manque de motivation, qui n'est pas du désintérêt. Il trouve essentiellement sa source dans la non compréhension du sens des apprentissages. Oui,l'École apporte des méthodes, une multitude de connaissances, mais les contenus disciplinaires,
tels qu'ils sont présentés, donne-t-il un sens aux apprentissages de l'élève et permet-il de le
construire ?3.Ma propre analyse sur l'enseignement des sciences.
Les filières scientifiques ont pris peu à peu la première place, au regard notamment des filières littéraires. En lycée, le Bac S ouvre aujourd'hui presque toutes les portes pourl'enseignement supérieur. La réforme de 2008 des lycées qui devait remettre à pied d'égalité
toutes les filières n'a pas changé le point de vue de la société face au bac S. La filière S est
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