Français la soumission de vos universités à langlais désespère les
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EXPOSE DE SOUTENANCE DE THESE 12 décembre 2011 M/Mme
12 déc. 2011 population famille et politique sociale » que j'ai trouvé mon sujet de recherche
PRÉSENTER DES PRODUITS/ ARGUMENTER/CONVAINCRE
- Très bien mais à 169€ elle dépasse mon budget… - Vous avez raison
La Traduction française de textes littéraires en anglais non standard
Enfin je remercie mon mari Paul
H. Syntaxe sémantique et discours
Dans mon exposé je voudrais examiner de plus près quelques cas la grammaire des langues secondes (dans ce cas l'anglais) pour garantir.
Glossaire franco-anglais des termes techniques A
marée terrestre earth tide marégraphe (et non médimarémètre qui n'a pas d'équivalent anglais propre
EXPOSE SUR LE BASKET
seniors. Si le ballon ou mon pied touchent la ligne l'arbitre sifflera une sortie et la balle sera donnée à l'adversaire.
Langues littératures et cultures étrangères et régionales Anglais
Programme de l'enseignement Anglais monde contemporain : parole (exposé
Le Figaro - mardi 10 décembre 2019DÉBATSFrançais, la soumission de vosuniversités à l"anglais désespère les amisde la France !L"universitaire québécois, professeur d"histoire et de sociologie des
sciences à l"université du Québec à Montréal*, juge que l"enseignement supérieur français manifeste une fascination ridicule pour l"anglais, qu"il tient pour la langue des vainqueurs. YG dessins clairefondQuébécois, professeur invité en France chaque année depuis dix-huit ans dans différentes
institutions d"enseignement supérieur, j"ai observé avec consternation au cours de cette période,
une accélération de la soumission tranquille du monde universitaire, intellectuel et éditorial au
nouvel impérialisme linguistique de la langue anglaise. Celle-ci s"impose d"autant plus facilement
que ceux qui l"adoptent au nom d"une " internationalisation » ou d"une " globalisation » malcomprises, croient naïvement que cela leur permettra de conserver leur empire intellectuel pourtant
révolu. En fait, cette anglicisation rampante est surtout le signe d"un déclin marqué des intellectuels
français qui pensent ralentir ou même renverser leur marginalisation en adoptant la languedominante à laquelle ils ont si longtemps résisté quand ils se sentaient dominants. À ce titre, ils
devraient plutôt se mettre au chinois...Les maisons d"édition semblent avoir perdu la capacité élémentaire de traduire des titres pourtant
loin d"être intraduisibles. Ainsi, l"ouvrage Lost in math a été " traduit » par... Lost in math.
Comment la beauté égare la physique, alors qu"un peu d"imagination linguistique aurait puproposer " Beau mais faux. Quand la physique s"égare dans les maths », qui rend très bien la
about:blank1 sur 310/12/2019 à 15:10thèse centrale du livre. Comble de l"absurde, des ouvrages rédigés en français sont présentés
avec des titres en anglais, comme s"ils allaient être plus " cool » et plus vendeurs. Quelques titres
récents glanés au hasard des librairies : The Game, Earth First !, Carbon Democracy, Bullshit Jobs,
Reclaim, etc.
Bien que je suive cette évolution, que je juge scandaleuse, depuis longtemps, j"avoue avoir décidé
d"écrire ce texte aujourd"hui après avoir vécu ce qui me paraît constituer un exemple de bêtise
absolue. Invité à faire une conférence dans le cadre d"un programme d"une grande institution
d"enseignement supérieur que la charité chrétienne m"interdit de nommer, on m"a suggéré de faire
mon exposé en anglais, sous prétexte que deux ou trois personnes sur les vingt-cinq attenduesn"étaient pas francophones. Étant bilingue, habitué à faire sans problème des exposés en anglais
et écrivant très souvent des articles dans cette langue pour des revues spécialisées dans mon
domaine de recherche, j"ai tout de même demandé à la personne qui m"invitait si les quelque vingt-
trois personnes non anglophones étaient elles-mêmes vraiment capables de comprendre l"anglais,étant donné qu"elles étaient en toute probabilité françaises. Qu"une institution en soit venue à
abdiquer, sans vraiment y réfléchir, l"enseignement dans la langue nationale, sous prétexte que
moins d"un dixième des inscrits (ici 2 ou 3 sur 25) ne sont pas francophones, sans se demander sila majorité accepte avec plaisir une telle soumission, m"a laissé perplexe. Ce n"était pas un
colloque international, mais bien, il vaut la peine de le répéter, une intervention dans une institution
française, intervention à laquelle l"écrasante majorité des personnes inscrites étaient francophones.
La question se pose de savoir comment la nation française peut continuer à penser sa spécificité si
ses institutions d"enseignement supérieur abdiquent la langue nationale aussitôt qu"un anglophone
apparaît dans le décor. Ne serait-ce pas à cette personne d"avoir la courtoisie d"apprendre ou du
moins de comprendre la langue du pays dans lequel elle considère utile et intéressant de venirétudier ? Du reste, ceux-ci maîtrisent parfois le français, mais personne ne s"avise de leur poser la
question.À moins bien sûr que la finalité des institutions publiques d"enseignement en France, d"abord
créées pour former les citoyens, ne se soient transformée sans crier gare pour se donner comme
seule mission d"attirer des " clients » dans un marché international de l"enseignement supérieur
dont la langue d"attraction est l"anglais ? Cela serait légitime à condition d"être clairement dit et
assumé. Cependant on se demande alors pourquoi l"ensemble de la population française devraitappuyer financièrement par ses impôts de tels organismes qui abandonnent leur mission originale
et devraient dès lors relever du privé.Mais peut-être y a-t-il aussi un élément non négligeable de pensée magique. Plusieurs dirigeantsabout:blank
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semblent croire qu"il suffit de s"appeler " Institute of Technology » pour devenir l"égal du célèbre
MIT américain ou encore d"écrire sur le fronton d"un édifice " Paris School of Economics » ou
" Toulouse School of Economics », pour se considérer l"égal des School of Business américaines.
Plus tordu au plan linguistique est bien sûr la récente " Sorbonne université », qui écorche la
syntaxe et l"oreille françaises, gardant tout de même une petite gêne en troquant le " y » pour le
" é », évitant ainsi d"écrire plus logiquement ce dont ils rêvent vraiment : "Sorbonne university ».
Ainsi, pour reprendre une autre expression utilisée récemment par le président Macron, il peut être
parfois utile de lancer un " wake up call ». * Dernier ouvrage paru : "Histoire des sciences » (PUF, coll. " Que sais-je ? », 2018).YVES GINGRAS
Le Figaro - mardi 10 décembre 2019about:blank
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