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CILSS Ȃ FEWS NET Page 1

%8II(7H1 G·H1)250$7H21 685 I$ 6(F85H7( $IH0(17$H5( ET NUTRITIONNELLE AU

SAHEL ET EN AFRIQUE DE I·28(67 Mai-juin 2015

Une situation alimentaire globalement satisfaisante exceptée dans les zones de conflits armés et dans certaines zones pastorales et agropastorales déficitaires du Sahel

MESSAGES CLÉS

Retard de trois décades en moyenne dans O·LQVPMOOMPLRQ de la saison pluvieuse dans toutes les zones soudaniennes et soudano-VMOpOLHQQHV GH O·$IULTXH GH O·2XHVP HP GX Tchad ;

Situation pastorale très préoccupante dans les zones pastorales et agropastorales du 6MOHO HQ UMLVRQ GH O·pSXLVHPHQP SUpŃRŃH GHV SkPXUMJHV HP GH OM IMLNOH pPHUJHQŃH GX

tapis herbacé ;

Fonctionnement des marchés globalement satisfaisant et marqué par une bonne disponibilité des pr oduits avec des pri x relativement stables à tendance bai ssière

excepté dans les zones de conflits du Nord Mali et du bassin du Lac Tchad ; Situation alimentaire globalement satisfa isante dans la région sauf dans certaines zones pastorales et agropastorales déficitaires et, RZ O·MOLPHQPMPLRQ GX NpPMLO HVP difficile.

SITUATION AGRICOLE

Pluviométrie

Le mo is de ma i a ét é caract éris é par une pluviométrie régulière et suffisante dans les zones bimodales du Golfe de Guinée, en Guinée au Liberia, en Sierra Leone ainsi que dans le centre de la Côte G·HYRLUH GX *OMQM 7RJR %HQLQ HP 1LJHULMB FHPPH VLPXM PLRQ V·HVP UHQIRUŃpH HQ ÓXLQ SMUPLŃ XOLqUHPHQP GMQV l'ouest de la zone Soudano-Guinéenne (Guinée, Liberia, Sierra IHRQH GMQV OH 6XG FRPH G·HYRLUH du Ghana et au sud-ouest du Nigeria. Cependant, la pluviométrie a été faible au cours des deux dernières décades de juin sur le centre et le Nord de OM FRPH G·HYRLUH GX *OMQM GX 7RJR GX %HQLQ HP GX 1LJHULMB

Malgré la remontée des pluies, plus marquée sur le Centre et O·(VP GX 6ahel en première décade de Juin, très peu de pluies

ont ét é enregist rées dans les zones soudan ie nnes du S ahel entre mai et juin, notamment au sud-est du Sénégal, au centre HP RXHVP GX 0MOL MX VXG HP j O·RXHVP GX %XUNLQM )MVR HP MX 6XG- ouest du Niger. Les cumuls saisonniers enregistrés de la première décade de mars à la troisième de juin indiquent des déficits légers (10-30 pour cent) et modérés (30-50 pour cent) dans le centre et le nord des pays côtiers, et des déficits sévères (plus de 50 pour cent dans le nord-est du Ghana, dans le nord du Togo et du Benin, dans le sud-ouest du Niger et dans le nord du Nigeria, Bulletin d'Information sur la SĠcuritĠ Alimentaire, mai - juin 2015

CILSS ʹ FEWS NET Page 2 comparativement à la moyenne court terme (2005-2009)

(Figures 1 et 2).

Figure 1 : Cumul saisonnier en millimètre du 1er mars au 30 juin 2015 Figure 2 : Anomalie du cumul saisonnier en pourcentage du 1er mars au 30 juin 2015

Source : FEWS NET/USGS ² $IULTXH GH O·RXHVP, juin 2015 En p erspective, la mise à jo ur des prévisions saiso nnières c limatiqu es par les centres ré gionaux du climat, i ndique des cumuls

pluviométriques de juillet à octobre inferieurs à la moyenne sur les zones côtières du Ghana, du Togo, du Benin, du Nigeria et du

Cameroun, tandis que des précipitations moyennes à supérieures à la moyenne sont probables sur le Burkina Faso, le Sénégal, sur la

moitié S Sparamètres agro-météorologiques de la saison des pluies 2015, les prévisions du Centre Régional AGRHYMET indiquent pour la majorité

de l a régi on, des dates de débu t de saison de s pluie s tardives, de s dates de fin de sai son précoces à normales, des durées de

séquences sèches en début de saison moyennes à plus longues ainsi que des durées de séquences sèches de fin de saison p lus

longues à moyennes. Sur le plan hydrologique, les écoulements sur les principaux bassins fluviaux pourraient être globalement moyens à

tendance légèrement excédentaires pour certains bassins sahéliens et déficitaires pour les bassins soudaniens.

Situation des cultures

En fin jXLQ O·LQVPMOOMPLRQ GH OM VMLVRQ VH PURXYH UHPMUGpH GH PURLV j quatre décades dans les zones soudaniennes du Sahel. Dans la pl upart des pays du Sahel, l a prépa rati on des champs demeure la pr incipal e activité agricole. Toutefois, quelques semis sont enregistrés localement en juin. Dans les zones du Golfe de Guinée, particulièrement dans les zones bimod ales, la régularité des plui es observée depuis la deuxième décade de mars et avril, a permis O·LQVPMOOMPLRQ effective et le d évelopp ement sa tisfaisant des cultures ÓXVTX·HQ ÓXLQB Par contre, la faible pluviométrie dans les parties QRUG GHV SM\V Ń{PLHUV M HQPUMLQp XQ UHPMUG GMQV O·LQVPMOOMPLRQ des cultures, plus préoccupant dans le centre nord du Nigeria, le nor d du Be nin et dans le nord-oue st du Gha na. C ette situation pourrait retarder les récoltes de maïs et de tubercules

qui interviennent habituellement à partir du mois de juillet. Situation acridienne/ ennemis des cultures

La situation phytosanitaire demeure globalement calme dans la région. La dernière mise à jour de la situation acridienne par la FA O en mai rapporte TX·au cou rs de ce mois, des conditions chaudes et sèches ont prévalues dans les aires de reproduction HVPLYMOH GX 6MOH O GH O ·$IULTXH GH O·RXH VP HP GX Soudan. Cependant, MYHŃ OH GpNXP G·LQVPMOOMPLRQ GHV SOXLHV HQ juin- juill et, des ailés matu res en fa ibles effecti fs vont probablement apparaitre dans les aires d e reprod uction estivale du Sah el sep tentrional. Une reproduction à petite échelle pourrait donc avoir lieu, mais les effectifs G·acridiens resteront faibl es au départ. A insi, l HV UL VTXHV G·LQYMVLRQ demeureroQP P LQLPHV MX ŃRXUV G H OM Ń MPSMJQH Ó XVTX·H Q septembre. Toutefois, le suivi du déroulem ent des pluies estivales dans le nord du Sahe l ainsi que les prospections habituelles dans les pa ys de l a ligne de front, devr ont se poursuivre pour maintenir la veille antiacridienne au Sahel. SITUATION PASTORALE La s ituation pastorale est préoccupante dans la zone VMOpOLHQQH GX 7ŃOMG MX ŃHQPUH HP j O·HVP GH OM 0MXULPMQLH MX QRUG GX 6pQpJMO MX QRUG GX 0MOL j O·HVP GX 1LJHU HP MX QRUG du B urkina Faso du fai t GH O· pSXLVHPHQP SUpŃRŃH GHV pâturages résiduels et de O·MPHQXLVHPHQP GHV SRLQPV G·HMX de surface. Ceci a entrainé précocement un début de soudure

MQLPMOH G·XQ à deux mois par rapport à la période habituelle de ma i. La tran shumance qui a été aussi pré coce (en

novembre 2014) a connu un e pe rturbation pa rticulière ment dans la zone du Lac Tchad et dans le Nord Mali du fait de la SHUVLVPMQŃH GH O·LQVpŃXULPp ŃLYLOHB IH UHŃRXUV MŃŃUX j O·MOLPHQP bétail, au foin et aux résidus d e réco ltes da ns les zones pastorales entraine leurs p rix à des nive aux supér ieurs à la moyenne, réduis ant ainsi les capac ités G·HQPUHPLHQ GX NpPM LO Bulletin d'Information sur la SĠcuritĠ Alimentaire, mai - juin 2015

CILSS ʹ FEWS NET Page 3 local par les ménage s. Déjà, on assiste à O·LQVPMOOMPLRQ GH OM

misère physiologique et à quelques mortalités dans le Sahel du Burkina Faso, du Mali, du Sénégal et en Mauritanie du fait des difficultés alimentaires du bétail. Au Niger, la mise disposition des él eveurs dèV Ip YULHU GHV VPRŃN V G·MOL PHQPV bétail à prix subventionné a permis de sécuriser le cheptel. La faible régénération des pâturages en juin dans les zones soudano-sahéliennes Ń RQVpŃXPLYH MX UHPMUG G·LQ VPMOOMP LRQ GH O·OLYHUQMJH RŃŃMVLRQQH XQ UMOHQPLVVHPHQP GX PRXYHPHQP GHV

animaux transhumants vers les zones pastorales. Cela pourrait constituer une source de conf lits entre l es éle veurs et les agriculteurs dans les zones agricoles ou de transit.

Da ns les zone s pastorales du Sahel, la sou dure pa storale se SRXUVXLYUM ÓXVTX·j OM UpJpQpUMPLRQ GHV SkPXUMJHV à partir de fin juillet. L·pPHUJHQŃH HIIHŃPLYH des pâturages naturels à partir G·aout ains i que le r emplissage des ma res et autres points G·HMX GH VXUIMŃH ŃRQPULNXHURQP j O·MPpOLRUMPLRQ SURJUHVVLYH GH O·pPMP G·HPNRQSRLQP GX NpPMLO . Cependant, tout retard significatif GMQV O· LQVPMOOMPLRQ GH OM VMLVRQ dans l e Sahe l rallongera la péri ode de soudure animale a vec des risques élevés de pertes des animaux déjà fragiles.

MARCHÉS ET COMMERCE

Au cou rs de la péri ode mai -ÓXLQ O·MS SURYLVLRQQHPHQP GHV principaux marchés a é té globalement sat isfaisant e xceptés dans les zones affectées par les conflits (nord du Mali et dans la zon e du Lac Tcha d) ou les niveaux ont ét é fa ibles pa r rapport à l a nor male. La demande est restée glo balement moyenne avec des niveaux de stocks encore satisfaisants du fait des bonnes p roductions cé réalières de la préc édente campagne (10 pour cent sup érieur e à la mo yenne) et du niveau des stoc ks résidu els supérie ur à la moyenne dans l es bassins Centre et Est. Cette situation a contribué à maintenir les prix des céréales à des niveaux proches de la moyenne quinquennale (Figures 3 et 4). Ainsi, le prix du maïs connait une légère baisse de 3 pour cent par rapport à la moyenne quinquennale. La baisse la plus importante atteint 25 pour cent au B enin et au Togo tandis TX·MX *OMQM Ń·HVP XQH OMXVVH GH SOXV GH 100 SRXU ŃHQP TXL est observée due en partie à la dépréciation continue de la monnaie nationale, le Cedis ghanéen. Depuis le début de la campagne de comm erciali sation en novembre dernier, il a été noté en mai une baisse des flux de mais du Ghana et de la Côte G·HYRLUH HQ GLUH ŃPLRQ GX %XUNLQM )MVR HP MXVVL des premières hausses mensuelles des pr ix du maïs (10-18 pour cent) dans l es b assins de produ ction au Ma li e t au Burkina Faso. Ces hausses qui atteign ent 10 pou r cent au Nigeria, GpŃRXOHQP GH O·MXJPHQPMPLRQ GH OM GHPMQGH SMU OHV LQGXVPULHV mais aussi de la hausse du coût du carburant qui a impacté celui du transport ainsi que les prix des commodités. Quant au m il et sorgho, même si les pr ix dem eurent globalement proches de la moyenne quinqu ennal e, des hausses de 15-30 pour cent sont tout de même observées dans la zone du Lac Tchad, au Nord-Est du Mali, au 1RUG HP j O·(VP du Burkina Faso, et dans le bassin ouest (Mauritanie, Sénégal) du f ait des pr écédentes r écoltes localement infe rieures à la moyenne, la hausse de la demande pour le Ramadan en juin- juillet HP O·LPSMŃP GHV ŃRQIOLPV MUPpV GMQV OHV ]RQHV ŃRQŃHUQpHV. Le r iz importé de grande conso mmation est normalement disponible dans la région avec des prix stables par rapport à la moye nne. Le nive au record des stocks mondiaux et les

bonnes persp ectives du marché internationa le j ustifie le PMLQPLHQ GH ŃHPPH VPMNLOLPp MX PRLQV ÓXVTX· OM ILQ GH O·MQQpH GH

consommation 2014-2015. Le commerce de bétail a été caractérisé par le rallongement de certains flux en destination du Nigeria et la suppression des flux vers certaines zones affectées SMU O·épidémie G·Ebola. Sur les pri ncipaux marchés à béta il, les prix sont globalement stables avec u ne tendance à la ba isse comparativeme nt à O·MQQpH GHUQLqUH . M ais, ces prix demeure nt tout de mêmes supérieurs à la moy enne des cin q dernières ann ées. Pa r contre, au Tchad une baisse des prix du bétail par rapport à la moyenne quinqu ennale est observée à cau se du ralentissement des échanges avec le Nigéria. G·MXPUH SMUP OHV PHUPHV GH O·pŃOMQJH bétail/céréales, cultures de rentre/céréales et produits maraichers/céréales sont restés globalement stables par rapport à la moye nne avec une dégradation saisonni ère en cours en Maurit anie, au nord Sénégal, au Mali, au Burkina Faso, au Tchad et dans la zone pastorale du Niger. Avec la soudure qui commence pour la majorité des zones du Sahel, les ména ges pau vres seront pl us dépendants des marchés pour leur consommation, avec pour conséquence un accroissement de la dema nde en céréa les. A cela, il faut adjoindre la deman de addi tionnelle, surt out en mil pour le ŃMUrPH PXVXOPM QB 7RXPHIRLV HQ O ·MNVHQŃH GH ŃORŃV pertinents (mauvais déroulement de la saison hivernale, UHŃUXGHVŃHQŃH GH O·pSLGpPLH G·(NROM O·H[SMQVLRQ GHV ]RQHV de c onflits), les prix des céréale s de base c onnaitraie nt de légères hausses ne dépassant pas 10-15 % p ar rapport à la moyenne quinquennale pendant toute la période de soudure, de juin à septembre, excepté dans les zones de conflits et les zones de faibles production (2014-2015) dans le bassin Ouest. Concernant le béta il, O·MPpOLRUMPLRQ SURNMNOH GHV ŃRQGLPLRQV alimentaires à partir d·MR€P SHUPHPPUa de réduire le rythme des ventes G·MQLPMX[ IMŃH à u ne demand e qui restera globalement moyenne, mai ntenant les prix à des niveaux toujours supér ieurs à la moyenne quin quenn ale.

Figures 3 et 4 : Variation des prix moyens mensuels du maïs et du mil en avril 2014 par rapport à la moyenne quinquennale

Bulletin d'Information sur la SĠcuritĠ Alimentaire, mai - juin 2015

CILSS ʹ FEWS NET Page 4 Source : CR. AGRHYMET SITUATION NUTRITIONNELLE

La situation nutritionne lle demeure sous-pression pour la majorité des pa ys du Sahel avec la soudure en cours et beaucoup plus marquée dans les zones affectées par le conflit avec la secte Boko Haram et celui du nord Mali.

I·HQTXrPp SMART réalisée en juin 2015 dans la région du Kanem, révèle une situation

critique avec une prévalence de plus de 15% de Malnutrition aigüe globale. La série

de d épistage actif réalis é par IMC da ns la région du Lac p lus pré ciséme nt à

Tchoukoutalia et Ngouboua reflète également une situation nutritionnelle alarmante pour la région du Lac. La situation nutritionnelle dans le Nord du Nigeria demeure précaire à critique dans les

zones affectées par le conflit. Le plus récent dépistage actif réalisé par ACF au début

du mois de Juin 2015 dans la région de Maiduguri révèle une situation nutritionnelle critique pour les enfants de 6 à 59 mois avec des taux de malnutrition aigüe global de plus de 18%. La t endance des admissi ons dans l es programmes de prise en charge de la malnutrition aigüe au Sahel montre une baisse atypique qui est relative à des problèmes de complétude pour la plupart des pays. Les nou velles admissions des cas de malnutrie aigüe sévère à partir de la semaine 25 de juin sont en hausse de 9 à 25% comparée

à l a sema ine 24 pour le Nige r. Au

Nigeria, les admiss ions sont r estées

VPMNOH SMU UMSSRUP j ŃHOOHV GH O·MQQpH

dernière.

SITUATION ALIMENTAIRE PERSPECTIVES

La s ituation alimentaire est demeurée globalement satisfaisante au cours de la période mai - juin du fait du niveau moyen des st ocks mé nages complét és par les ré coltes de contre-saison, GH O ·MSSURYLVLRQQHPHQP TXMVL-normale des principaux marchés et la relative stabilité des prix des denrées alimentaires par rapport à la moyen ne quinquenna le. Cependant, il est observé une détérioration significative de la situation alimentai re des ménages pauvres et très p auvres dans le s zones de déficits loca lisés de production a gricole et/ou pastorale dans le Sahel, particulièrement dans le centre ouest du T chad , le su d, l·HVP et dan s la zon e pastora le de Tahoua au Ni ger, dans les régions du Nord d u Mali, dans la zone agropastorale en Mauritanie, au nord du Sénégal et dans la région du Sahel au Burkina Faso. Ces ménages y ont connu un é puisement précoce des st ocks dès janvier/fé vrier. L es stratégies déployée s par ces ménage s incluent la vent e G·MQLPMX[ HP SURGX LPV MQ LPMX[ O·LQPHQVLI LŃMPLRQ GH OM PML Q G·±XYUH MJULŃROH GH VMLVRQ VqŃOH OH PUMYMLO ÓRXUQMOLHU OH SHPLP commerce, les transferts issus de la migration, etc. mais, elles demeurent insuffisantes pour les m énages pa uvres afi n de satisfaire une alimentation adéquate. La situation alimentaire pourrait se dégrader davantage entre juillet et août du fait de O·RŃŃXSMPLRQ GHV PpQMJHV SMU OHV PUMYMX[ champêtres qui limitent les opportunités de création de revenus, déjà inférieurs

à la moyenne.

La dé gradation de la sécur ité al imentai re continue aussi d e

persister dans le nord-est du Nigeria avec des répercussions sur OH O·HVP GX 1LJHU HP O·RXHVP GX 7ŃOMG du fait des conflits associés

à Boko Haram qui perturbent les marchés autour du lac Tchad et im pactent négativement l es PR\HQV G·H[L VPHQŃH GHV ménages qui ne sont plus à mesure de pratiquer les activités agricoles et autre s acti vités génératric es de revenus. Cette VLPXMPLRQ SRXUUMLP V·MJJUMYHU HQPUH ÓXLOOHP HP VHSPHPNUH MYHŃ OM hausse de la demande (en période de soudure) et celle des prix face à des ressources limitées, voire épuisées. Dans les zones bimodales du Golfe de Guinée, l es ménages pauvres connaissent une installation normale de la soudure en avril, avec une fin pro bable en juillet quand les premières récoltes de maïs et de légumine uses se ront di sponibles. Ces UpŃROPHV TXL SH UPHPPURQP G· MPpOLRUHU localement les nivea ux des stocks alimentaires procureront aussi des revenus moyens aux producteurs SMU OM YHQPH GHV SURGXLPV HP O·HPSORL MJULŃROH. En Guinée, Libéria et Sierra Leone, les ménages pauvres vivant dans les zones sévèrement touchées SMU O·pSLGpPLH G·(NROM et ceux vivant dans les zones ayant été indirectement affectées par les fermeture s de frontières et le s restri ctions de déplacement continuent de vi vre une insé curité a limentaire malgré la réouverture des frontières et des marchés. La reprise du commerce des produits vivriers locaux progresse lentement PMLV VH OHXUPH MX IMLNOH SRXYRLU G·MŃOMP GHV PpQMJHV ŃMU le ralentissement économique né des restrictions de déplacements, les échanges commerciaux internes ainsi que la baisse des opSRUPXQLPpV G·HPSORL RQP négativement impacté Bulletin d'Information sur la SĠcuritĠ Alimentaire, mai - juin 2015

CILSS ʹ FEWS NET Page 5 OHV PR\HQV G·H[LVPHQŃH GHV ménages pauvres. Les évaluations

conjointes de la sécurité alimentaire, conduites par ces Etats et

leurs partenaires entre mars et avril indiquent que les scores de consommation alimenta ire sont en Sierra Leone, à 13%

pauvre et 32% limite, en Guinée à 1% pauvre et 2% limite, et au Liberia à 5% pauvre et 16% limite. RESULTATS ANALYSE CADRE HARMONISE

Réunis à Niamey, du 1

er au 4 juin 2015, les rep résentants des cellules

QMPLRQMOHV G·MQMO\VH GX FMGUH

Harmonise (CH) du Burkina Fa so, du

Mali, de la Mauri tanie, du Niger, du

Sénégal et du Tchad, assi stés des

spécialistes régionaux ont procédé à la mi se à jour d es analyses CH conduites en mars dernier pour leu rs pays resp ectifs. Cette mise à jour

confirme que dans les pays du Sahel HP GH O·$IULTXH GH O·RXHVP H[ŃHSPp OH Nigeria), environ 7,5 millions de personnes, dont

4,5 millions au Sahel, seront en crise alimentaire et nutritionnelle entre juin et août 2015.

Cette population qui est repartie dans tous les pays se concentre principalement au Burkina Faso, Cap Vert, Guinée Bissau, Liberia, Mauritanie, Mali, Niger, Sénégal, Sierra Leone et au TchadB FHPPH GpJUMGMPLRQ SURNMNOH GH OM VpŃXULPp MOLPHQPMLUH V·H[SOLTXH par les tensions sécuritaires dans le bassin du Lac Tchad et nord Mali qui entrainent des déplacements de popula tions (refugiés, déplacés intern es, retournés), la faib le production fourragère dans la bande sahélienne, les hausses localisées des prix des denrées alimentaires et la GpJUMGMPLRQ GX SRXYRLU G·MŃOMP GHV PpQMJHV SMXYUHVB IHV zones les plus concernées sont situées dans les pays du Sahel et ceux affec tés par

O·pSLGpPLH G·(NROM )LJXUHV 4 HP D.

PERSPECTIVES POUR LE MOIS DE JUILLET

Selon les centres régionaux du climat, on pourrait assister au cours du mois de juillet à un e rec rudescence des activités pluvi o-orageuses favorables à

des cult ures, à la régénérat io n de l a végétation te c hose qui pourrait entraîner une accalmie de la situation pastorale déjà caractérisée

par une fragilisation du bétail avec risques de pertes des animaux. Figure 6 : Analyse projetée de la situation alimentaire et nutritionnelle

(juin-aout 2015), actualisée en juin 2015 Figure 5 : Analyse projetée de la situation alimentaire et nutritionnelle (juin-aout 2015), réalisée en mars 2015quotesdbs_dbs47.pdfusesText_47

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