Séquence 1 : La musique de film
Il est quasiment le compositeur attitré de George Lucas et de Steven Spielberg. Il a composé un grand nombre des plus célèbres musiques de film de l'histoire d'
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UNIVERSITE AIX-MARSEILLE
DEPARTEMENT S.A.T.I.S
SCIENCES ARTS
ETTECHNIQUES
DEIҲH0$*( (7 G8 621
IҲ25F+(675( 6K03+21HQUE
ETLA MUSIQUE DE FILM
ENTRE DECLINS ET RENAISSANCES
VALENTIN SIMONELLI
MEMOIRE DE MASTER PROFESSIONNEL
2016 - 2017
SIMONELLI Valentin
Département 6ŃLHQŃHV $UPV HP 7HŃOQLTXHV GH OҲHPMJH HP GX 6RQ (SATIS)81H9(56H7( GҲ$H;-MARSEILLE
Mémoire de Master professionnel
IҲRUŃOHVPUH V\PSORQLTXH HP OM PXVLTXH GH ILOP : entre déclins et renaissances Sous la direction de Antoine Gonot & Pablo OssandonMars 2017
REMERCIEMENTS
Mes remerciements vont à mes directeurs de mémoire, officiels et officieux, -HMQ 0LŃOHO GHQL]MUP SRXU PҲMYRLU aidé, orienté et soutenu dans la rédaction de ce mémoire de Master. Antoine Gonot, notamment pour sa passion à faire vivre la classe de musique à OҲLPMJH MX VHLQ GH 6$7H6 GMQV XQH YLVLRQ IRLVRQQMQPH GH GRPMLQHV GH connaissances.3MNOR 2VVMQGRQ SRXU PҲMYRir fait confiance et encouragé pendant ma dernière
année universitaire à la SATIS, ainsi que pour ses suggestions et remarques. Lionel Pons, pour son soutien indéfectible, indispensable, et stimulant tout au ORQJ GH PRQ SMUŃRXUV XQLYHUVLPMLUH ÓXVTXҲMX Master à la SATIS.Merci aux membres du jury.
Et mille mercis aux professionnels compositeurs et professeurs qui ont bien voulu prendre sur leur temps pour répondre à mes questions, Jonathan Grimbert-Barré, Lionel Pons, Marc Marder, Laurent Perez Del Mar et Nathaniel Mechaly.RÉSUMÉ
IҲRUŃOHVPUH V\PSORQLTXH HP OM PXVLTXH GH ILOP : entre déclins et renaissances IM TXHVPLRQ GH OҲLQVPUXPHQPMPLRQ M PRXÓRXUV "P" SU"VHQPH dans les propos desŃRPSRVLPHXUV HP ŃҲHVP GҲMXPMQP SOXV YUML SRXU ŃHX[ TXL SUMPLTXHQP ¢ OҲLPMJHB %LHQ SOXV TXҲHQ
PXVLTXH GH ŃRQŃHUP OM PXVLTXH SRXU OҲLPMJH doit, par nécessité, rechercher de nouvelles
couleurs, mais revient toujours à son solide socle OҲRUŃOHVPUH V\PSORQLTXHB HO HVP MORUV
intéressant de présenteU VRXV OM IRUPH OM SOXV ŃRQGHQV"H OҲOLVPRLUH HP OHV QRPLRQV SU"ŃLVHV TXL
ont forgées OҲRUŃOHVPUH GH IRVVH MX ŃLQ"PMB IҲRNÓHŃPLI HVP GRXNOH : aussi bien de peindre une
IULVH OLVPRULTXH GH OҲRUŃOHVPUH en musique de film, que la vulgarisation musicale des questions
GҲLQVPUXPHQPMPLRQ HP GҲRUŃOHVPUMPLRQ OH ŃRQŃHUQMQPB 4XҲLOV VRLHQP ¢ ŃRUGHV ¢ NHŃV MQŃOHV
embouchures ou à peaux, virtuels ou électroniques, illustres ou inaccoutumés, tous les
LQVPUXPHQPV ÓXVTXҲLŃL HPSOR\"V GMQV OM PXVLTXH SRXU OҲLPMJH QH VMXUMLent évincer totalement
OҲRUŃOHVPUH V\PSORQLTXHB FRPSRVLPHXUV HP H[HPSOHV YLHQGURQP "PM\HU cette double question de OҲLQVPUXPHQPMPLRQ HP GH OҲRUŃOHVPUMPLRQ pour OҲorchestre symphonique en musique de film. Mots-clés : orchestre symphonique, orchestration, instrumentation, musique de film, bande originale, instrument, instrument virtuel. 7TABLE DES MATIÈRES
TABLE DES MATIERES ......................................................................................................... 7
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 9
CHAPITRE I. - IҲ25F+(675( 6K03+21H48( ............................................................. 11
I. Composition et évolution ............................................................................................................... 11
CHAPITRE II. - IҲ(92I87H21 G( IҲ25F+(675( $8 6(59HF( G8 FH1(0$ ........ 19I. Le socle du romantisme symphonique ........................................................................................... 20
II. Les influences europĠennes majeures sur l'orchestration ........................................................... 24
III. Vers des conceptions hétérogènes de la musique orchestrale au cinéma .................................. 26
CHAPITRE III. - LA RECHERCHE DE NOUVEAUX HORIZONS SONORES ............... 31I. Les instruments originaux : nouveaux solistes ............................................................................... 31
II. Jazz et musiques actuelles : nouveaux genres .............................................................................. 38
III. L'influence des technologies : nouveaux outils-acteurs ............................................................... 40
CONCLUSION ........................................................................................................................ 43
ANNEXES ............................................................................................................................... 45
Table des illustrations ........................................................................................................................ 45
REFERENCES ......................................................................................................................... 51
Bibliographie...................................................................................................................................... 51
Filmographie ...................................................................................................................................... 52
Netographie ....................................................................................................................................... 56
Interviews .......................................................................................................................................... 57
8 9INTRODUCTION
IҲRUŃOHVPUMPLRQ HVP OҲMUP GҲMJHQŃHU OHV ŃRXOHXUV OHV PLPNUHV1, ou les voix des instruments
HQPUH HX[ PMQGLV TXH OҲLQVPUXPHQPMPLRQ concerne la nomenclature du dispositif musical, soitOҲHIIHŃPLI XPLOLV" SRXU U"MOLVHU XQH RUŃOHVPUMPLRQB IHV GHX[ VRQP LQPLPHPHQP OL"es, puisque pour
ŃRQŃHYRLU XQH RUŃOHVPUMPLRQ LO HVP Q"ŃHVVMLUH GH PM°PULVHU OҲLQVPUXPHQPMPLRQ ŃҲHVP-à-dire de
connaître les timbreV UHJLVPUHV PRGHV GH ÓHX RX HQŃRUH GRLJP"V GHV LQVPUXPHQPV TXH OҲRQ G"VLUH
utiliser. La musique de film est, à bien des égards, très proche de la musique absolue2 etQRPMPPHQP GH OҲ2S"UM SXLVTXҲHQ HIIHP HOOH YM VMQV ŃHVVH ÓRXHU MYHŃ OҲRUŃOHVPUMPLRQ HP Oui donner
XQH SURIRQGHXU OL"H ¢ OҲLPMJHB IҲLQVPUXPHQP SHXP GHYHQLU SHUVRQQMJH OҲRUŃOHVPUMPLRQ XQ G"ŃRUB
Le choix des instruments, au-GHO¢ GҲMSSRUPHU XQH ŃRXOHXU GRQQH GX VHQV ¢ OM PXVLTXH SRXUOҲLPMJH HP OXL SHUPHP ¢ OM PMQLªUH GҲXQ OHLPPRPLY3, de prendre part à la narration. FҲHVP
pourquoi, certains4 ŃRPSRVLPHXUV HVPLPHQP TXH OH PUMYMLO GҲRUŃOHVPUMPHXU HVP LQPLPHPHQP OL" ¢
celui du compositeur. La musique de film a exploré bon nombre de sonorités, et au même titre que les grands courants de la musique, le cinéma possède ses courants musicaux. Les films muets seront plus J"Q"UMOHPHQP SRUP"V SMU GHV SLMQLVPHV LPSURYLVMPHXUVB IH SORPRSOM\HU HP OҲRUJXH GH ŃLQ"PMobtiendront une place de choix dans les salles où un seul homme aura la tâche de faire entendre
une importante diversité sonore. Dès 1910, au-GHO¢ GH OҲLQP"U¬P GH OM PXVLTXH MX ŃLQ"PM
1 IH PLPNUH UHSU"VHQPH OM ŃRXOHXU GX VRQ GH OҲLQVPUXPHQP LO VҲMJLP GH VHV TXMOLP"V VRQRUHV TXL OH GLVPLQJXH GҲXQ MXPUH
LQVPUXPHQPB 3MU H[HPSOH OM IO½PH GҲXQH ŃOMULQHPPH RX OH VRSUMQR GX P"QRUB ; KENNEDY Michael, The Concise
Oxford Dictionary of Music, Oxford, 1987.
2 (QQLR 0RUULŃRQH SMUOH GH PXVLTXH MNVROXH ORUVTXҲLO VҲMJLP GҲXQH PXVLTXH ŃRPSRV"H SRXU HOOH-même, en dehors
GҲXQ ILOP ; SOJCHER Frédéric, BINH Nguyen Trong, MOURE José, Cinéma et musique : accords parfaits -
Dialogues avec des compositeurs et des cinéastes, Caméras Subjectives, Paris, Impressions nouvelles, 2014.
3 Un leitmotiv est une courte phrase musicale récurrente généralement associée à une personne, un décor, une idée
ou un concept PUMGXLP GH OҲMQJOMLV KENNEDY Michael, The Concise Oxford Dictionary of Music, Oxford, 1987.
FH OHLPPRPLY SHXP ¬PUH P"ORGLTXH OMUPRQLTXH RX U\POPLTXH RX OHV PURLV ¢ OM IRLV PUMGXLP GH OҲMQJOMLV ; DRABKIN
William, New Grove Dictionary of Music, London 1995, vol. 12.4 SOJCHER Frédéric, BINH Nguyen Trong, MOURE José, Cinéma et musique : accords parfaits - Dialogues
avec des compositeurs et des cinéastes, Caméras Subjectives, Paris, Impressions Nouvelles, 2014 : Ennio
0RUULŃRQH ŃRQVLGªUH OҲRUŃOHVPUMPLRQ HP OҲMUUMQJHPHQP ŃRPPH IMLVMQP SMUPLH LQP"JUMQPH GH OҲ"ŃULPXUH GҲXQH PXVLTXH
HP VҲRSSRVH GRQŃ ¢ OҲMSSHO GҲXQH PLHUŃH SHUVRQQH SRXU OHV U"MOLVHUB 9RLU "JMOHPHQP LQPHUYLHR GH IMXUHQP 3HUH] GHO
0MU U"MOLV" GMQV OH ŃMGUH GX P"PRLUH ŃRPSRVLPHXU GH PXVLTXH GH ILOP PHPNUH GH OҲMŃMG"PLH GHV F"VMUVB 3MU
Valentin Simonelli, le 16/02/2017 : Laurent Perez Del Mar orchestre et arrange lui-même ses partitions.
10OҲLQP"U¬P GҲXQH ULŃOHVVH VRQRUH GҲXQH GLYHUVLP" GH PLPNUHV VH IMLP HQPHQGUHB IҲRUŃOHVPUH HQPUHUM
donc très vite dans les salles obscures, et sera finalement progressivement gravé sur bande pour
faire partie prenante du film. Aux États-Unis, les Silly Symphonies (1929-1939) de chez Disney,où les personnages incarnent chacun un instrument précis, feront tout particulièrement évoluer
les dispositifs de projection sonore au cinéma. Le Mickeymousing5 dont ces dessins animésVҲMNUHXYHQP QҲM GH VHQV TXH GH SMU XQ PUMYMLO GҲLQVPUXPHQPMPLRQ HP GҲRUŃOHVPUMPLRQ VS"ŃLILTXHB
FҲHVP MXVVL XQH PHŃOQLTXH TXL LQVSLUHUM PRXPH XQH J"Q"UMPLRQ GH ŃRPSRVLPHXUV SRXU OҲLPMJH HP
qui reste aujRXUGҲOXL SMUIRLV XQH RNVHVVLRQ : le synchronisme.0MOJU" PRXP ¢ SHLQH OҲRUŃOHVPUH HVP-il arrivé au cinéma, que les compositeurs de musique
de film se mettent déjà HQ TX¬PH GҲMXPUHV VRQRULP"V m Que la musique de film se débarrasse donc
de tous ses éléments subjectifs, que, comme l'image, elle devienne, elle aussi, réaliste6 Һ »
GLVMLP 0MXULŃH -MXNHUP SU"I"UMQP OHV SHPLPV HIIHŃPLIV LQVPUXPHQPMX[B IҲRUŃOHVPUH MSSMUM°P ŃRPPH
non-intimiste, trop ostensible, trop pompeux. Il est alors aisé de mettre en exergue des cyclesGҲMSSMULPLRQ GH PRGLILŃMPLRQ HP GH GLVSMULPLRQ GH OҲRUŃOHVPUH V\PSORQLTXH MX ŃLQ"PMB FOMTXH
avancée technique, chaque genre cinématographique nouveau, chaque groupusculeGҲLQPHOOHŃPXHOVҺ PRXV YRQP UHPHPPUH HQ ŃMXVH OҲRUŃOHVPUH V\PSORQLTXH pour parfois le faire
évoluer, ou SMUIRLV OҲMVVMVVLQHU.
Après plus de cent ans de loyaux services, lҲRUŃOHVPUH V\PSORQLTXH HVP-il toujours GҲMŃPXMOLP" SRXU PHPPUH HQ PXVLTXH XQ ILOP ? HO VHUM LQP"UHVVMQP GH SU"VHQPHU OҲRUŃOHVPUH VHV MPRXPV HP VHV raccourcis pour la musiquede film dans une première partie. La deuxième partie sera dédiée à ses renaissances, son
évolution, dans son parcours pour servir le cinéma. Et enfin, la troisième et dernière partie
SU"VHQPHUM OHV UHŃOHUŃOHV GҲORUL]RQV VRQRUHV Tui auront mis en péril la suprématie de
OҲorchestre.
5 IH PLŃNH\PRXVLQJ HVP XQH PHŃOQLTXH ŃLQ"PMPRJUMSOLTXH ŃRQVLVPMQP HQ OҲMŃŃRPSMJQHPHQP V\QŃOURQLV" GH
PXVLTXH MYHŃ OHV MŃPLRQV TXL VH G"URXOHQP ¢ OҲ"ŃUMQB 7UMGXLP GH OҲMQJOMLV ; WEGELE Peter. Max Steiner :
Composing, Casablanca, and the Golden Age of Film Music. Rowman & Littlefield Publishers. 2004.6 PORCILE François. Maurice Jaubert, musicien populaire ou maudit ? Paris, Les Éditeurs Français Réunis, 1971.
11CHAPITRE PREMIER
IҲORCHESTRE SYMPHONIQUE
IM QRPLRQ GҲRUŃOHVPUH HVP YLHLOOH GH SOXV GH TXMPUH ŃHQPs ans. Les compositeurs demusique de film ne font que perpétuer une évolution déjà engagée bien avant lҲMSSMULPLRQ GX
ŃLQ"PMB IH ŃRPSRVLPHXU GH PXVLTXH GH ILOP QҲM SMV HP QH SHXt pas, avoir les mêmes objectifs
TXҲXQ ŃRPSRVLPHXU GH PXVLTXH GH ŃRQŃHUP ŃҲHVP MXVVL ŃH TXL IMLP VM IRUŃHB HO QҲM GRQŃ SMV OHV
mêmes idées de lҲRUŃOHVPUMPLRQ HP Ge lҲLQVPUXPHQPMPLRQ HP LO QҲHQ IMLP SMV OH P¬PH XVMJHB
3RXUPMQP LO HVP LPSRUPMQP GH ŃRQQM°PUH OҲHVVHQPLHO GH OҲ"YROXPLRQ GH OҲRUŃOHVPUH MX ILO Ges périodes
TXL OҲRQP façonné car bons nombres de compositeurs dits " classiques » ont inspiré directement
OҲRUŃOHVPUMPLRQ SRXU Oe cinéma.
I. Composition et évolution
A. La ŃRPSRVLPLRQ GH OҲRUŃOHVPUH V\PSORQLTXH IҲRUŃOHVPUH V\PSORQLTXH HVP XQ HQVHPNOH LQVPUXPHQPMO UHJURXSMQP SMUIRLV ÓXVTXҲ¢ SOXVGH ŃHQP LQPHUSUªPHV GLYLV"V HQ TXMPUH IMPLOOHV GҲLQVPUXPHQPV, (plus la composante dite 5ème
JURXSH PHOV TXH OM OMUSH OM JXLPMUH OH SLMQRҺ : les bois, les cuivres, les percussions et les cordes. Chaque famille est elle-même divisée en plusieurs pupitres, qui correspondent à un instrument spécifique. IҲRUŃOHVPUH MX ŃLQ"PM HVP O"ULP" GH OҲRUchestre post-romantique. Comme dans laPXVLTXH GLPH GH ŃRQŃHUP OҲRUŃOHVPUH YMULH VHORQ OHV ŃORL[ GX ŃRPSRVLPHXU HP GRQŃ VHORQ OH ILOPB
HO QҲHVP SMV UMUH TXH OҲHIIHŃPLI VH PUMQVIRUPH HQ RUŃOHVPUH SOLOOMUPRQLTXH MYHŃ XQ ŃOĕXU RX
TXҲXQ SLMQR YLHQQH VҲMGÓRLQGUH ¢ OҲHQVHPNOH ŃRPPH soutien ou comme soliste. Dans tous les
ŃMV ŃOMTXH SXSLPUH ŃRPSUHQG MX PRLQV XQ HP ÓXVTXҲ¢ PURLV VROLVPHV : ces instrumentistes sont
VXVŃHSPLNOHV GҲLQPHUSU"PHU VHXOV OHV JUandes mélodies de la partition. IҲRUŃOHVPUH V\PSORQLTXH
est principalement constitué des pupitres suivants : 12- Pour les bois : les flûtes (dont le piccolo), le hautbois, le cor anglais, les clarinettes (dont
la clarinette basse), le basson, et le contrebasson. - Pour les cuivres : le cor, les trompettes, les trombones, et les tubas. - Pour les percussions : les claviers (célesta, [\ORSORQH YLNUMSORQHҺ OHV SHMX[PLPNMOHV JURVVH ŃMLVVH PMPNRXULQҺ OHV MŃŃHVVRLUHV ŃORŃOHV Ń\PNMOHV PULMQJOHҺB
- Pour les cordes : les premiers violons, les seconds violons, les altos, les violoncelles, et les contrebasses. IҲRUŃOHVPUH HVP MORUV ŃRPSRV" GҲXQ JUMQG QRPNUH GҲLQVPUXPHQPV OXL RIIUMQP OM SOXV grande richesse sonore du domaine de la musique ainsi que la plus large tessiture, et ainsi la plus grande largeur spectrale en termes GҲ"PHQGXH IU"TXHQPLHOOH. Une richesse qui le placeindéniablement comme référence, voir comme réflexe, " GҲLQVPUXPHQP PRQRSROH »7 de la
musique de film. Fig. 1 ү Répartition GHV SXSLPUHV GH OҲRUŃOHVPUH V\PSORQLTXH GMQV OҲHVSMŃHB DR.7 Interview de Lionel Pons réalisé dans le cadre du mémoire, docteur en musique et sciences de la musique,
HQVHLJQMQP ¢ OҲ8QLYHUVLP" GҲ$L[-0MUVHLOOH HP SURIHVVHXU GҲMQMO\VH HP GҲOLVPRLUH GH OM PXVLTXH MX F155 GH
Marseille. Par Valentin Simonelli, le 14/02/2017, au CNRR de Marseille. 13 B. GH OҲRUŃOHVPUH baroque à OҲRUŃOHVPUH GH OM PXVLTXH GH ILOPIҲRUŃOHVPUH HVP Q" GMQV OM S"ULRGH NMURTXH VRXYHQP ŃRPPe MŃŃRPSMJQMPHXU GҲXQ
ŃRQŃHUPLVPH LO ŃRPSPMLP J"Q"UMOHPHQP SHX GҲLQVPUXPHQPLVPHV HP "PMLP HVVHQPLHOOHPHQP ŃRPSRV"
GҲLQVPUXPHQPV ¢ ŃRUGHV : violons ou violes de gambe, luths, clavecin... FҲHVP ¢ SMUPLU GH ŃHPPH
IRUPMPLRQ ¢ NMVH GH ŃRUGHV TXH YM VҲ"PRIIHU OҲRUŃOHVPUH, HQ \ MGÓRLJQMQP PRXÓRXUV ¢ OҲ"SRTXH
baroque, les flûtes (à bec puis traversière OH OMXPNRLV GҲMPRXU les bassons, le cor, la
sacqueboute (ancêtre du trombone), la trompette et les timbales. La famille des violons fera"JMOHPHQP VRQ MSSMULPLRQ ¢ OҲ"SRTXH NMURTXH à la fin du XVIème siècle en Italie. Elle supplantera
petit à petit les violes pour finalement les remplacer en acquérant ses lettres de noblesse.Apparut HQVXLPH OҲRUŃOHVPUH GLP m classique } VRXPHQMQP OM S"ULRGH GX P¬PH QRPB FҲHVP
notamment grâce à Paul Pittion, qui dressa dans les années soixante différents tableaux des
effectifs instrumentaux utilisés par les composiPHXUV GH GLII"UHQPHV "SRTXHV TXH OҲRQ SHXP constater une évolution marquante8B $LQVL TXҲLO VҲMJLVVH Ge Georg Friedrich Haendel (1685-1759), de Joseph Haydn (1732-1809), de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) ou de
Ludwig van Beethoven (1770-1827) on peut constater une première tendance de compositionGH OҲRUŃOHVPUH ŃOMVVLTXH : 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes ou aucune, 2 bassons, 2 à 4 cors, 2
trompettes, 2 à 3 timbales, et entre 24 et 44 cordes. Beethoven marque déjà un tournant en 1824
avec sa 9ème Symphonie R» OҲHIIHŃPLI PHQG ¢ VҲenrichir. Ainsi, on constate une évolution
PMUTXMQPH ¢ OҲ"SRTXH URPMQPLTXH avec Hector Berlioz (1803-1869), Franz Liszt (1811-1886),ou encore Nicolaï Rimski-Korsakov (1844-1908) : 1 piccolo, 2 flûtes, 2 hautbois, 1 cor anglais,
2 clarinettes, 2 bassons, 4 cors, 2 ou 3 trompettes, 1 à 2 cornets à pistons, 3 trombones, 1 tuba,
1 harpe, 3 à 4 timbales, et 48 cordes. Les percussions commencent à se diversifier avec
OҲXPLOLVMPLRQ GX PULMQJOH GHV ŃORŃOHV GX PMPNRXULQ GHV ŃMVPagnettes ou encore du glockenspiel.
Il est ensuite intéressant de comparer les instrumentations précédentes à celles des compositeurs du XXème siècle, par exemple Richard Strauss (1864-1949), Paul Dukas (1865-1935), Gustav Mahler (1860-1911), Maurice Ravel (1875-1937), Claude Debussy (1862-1918),
Igor Stravinsky (1882-1971) ou encore Olivier Messiaen (1908-1992). En voici une tendance :1 piccolo, 2 à 4 flûtes, 2 à 4 hautbois, 1 cor anglais, 3 clarinettes, 1 clarinette basse, 3 à 4
8 PITTION Paul. La musique et son histoire : tome II ү De Beethoven à nos jours. Paris, Editions Ouvrières, 1960.
14bassons, 1 à 2 contrebassons, 4 à 8 cors, 4 à 6 trompettes, 3 à 5 trombones, 1 à 2 tubas, 1 à 2
harpes, 4 à 5 timbales, et de 68 à 72 cordesB 2Q ŃRQVPMPH PRXP GҲMNRUG OM GLVSMULPLRQ GX ŃRUQHP
à pistons au privilège des trompettes, plus modernes. Les percussions se font plus denses, avec
OҲMUULY"H GX Ń"OHVPM GX [\ORSORQH GH OҲHQŃOXPH GHV ŃORŃOHV PXNXOMLUHV HP NHMXŃRXS GH
percussions du monde entier. La flûte en sol est parfois utilisée, et plus rarement les saxophones.
Les pupitres des cordes sont presque triplés, et viennent ainsi prendre la place principale au sein
GH OҲRUŃOHVPUHB HO "PMLP VRXYHQP XVMJH GH OHV U"SMUPLU ŃRPPH VXLP : 16 premiers violons, 14 seconds
violons, 12 violons altos, 10 violoncelles, 8 contrebasses.Fig. 2 ү HQVPUXPHQPMPLRQ GH OҲRUŃOHVPUH V\PSORQLTXH GX XVIIIème au XXème siècle9. DR.
9 7MNOHMX U"MOLV" ¢ SMUPLU GHV LQVPUXPHQPMPLRQV GHPMQG"HV SMU OHV ŃRPSRVLPHXUV SRXU LQPHUSU"PHU OHXUV ĕXYUHV MX[
éSRTXHV ŃLP"HV OM OLVPH GHV ĕXYUHV HVP GLVSRQLNOH GMQV OM PMNOH GHV LOOXVPUMPLRQVB 15 Les compositeurs de musique de film ont tout simplement suivi cette tendance àOҲMXJPHQPMPLRQ J"Q"UMOH GHV SXSLPUHV MYHŃ H[MŃPHPHQP OH P¬PH ŃRPSRUPHPHQP : augmentation
des cordes et des percussions. Les technologies de OҲLQIRUPMPLTXHV VRQP MOO"HV GMQV OH P¬PHsens et servent souvent à soutenir les cordes et les percussions afin de les étoffer, de grossir
OHXUV UMQJV RX GH OHV PHPPUH HQ H[HUJXHB FҲHVP MLQVL TXҲ¢ +ROO\RRRG OHV VHVVLRQV
GҲHQUHJLVPUHPHQP SHXYHQP PUªV VRXYHQP UMVVHPNOHU SOXV GҲXQH ŃHQPMLQH GH PXVLŃLHQVB Hector
%HUOLR] GLVMLP TXMQP ¢ OXL TXH OҲHIIHŃPLI LG"MO GҲXQ RUŃOHVPUH VHUMLP GH 827 LQVPUXPHQPLVPHV10.
II. Constat personnel TXMQP ¢ OҲMXJPHQPMPLRQ GHV SXSLPUHVIM PHQGMQŃH ¢ OҲMXJPHQPMPLRQ GHV SXSLPUHV QH YM SMV IRUŃ"PHQP GH SMLU MYHŃ OHV
tendances budgétaires. FҲ"PMLP OH ŃMV GªV OHV MQQ"HV D0 ¢ +ROO\RRRG RQ SRXUUM ŃLPHU %HUQMUG
+HUPMQQ TXL MXUM IMLP YMULHU OҲLQVPUXPHQPMPLRQ GH ses orchestres pour tous ses films, souvent restreint par les budgets accordés à la musique11.$XÓRXUGҲOXL HQ )UMQŃH NLHQ TXH OҲRUŃOHVPUH ŃRPPHQŃH ¢ VH G"PRŃUMPLVHU LO UHVPH
difficilement accessible, car trop onéreux. Les compositeurs de musique de film se contententOH SOXV VRXYHQP GҲXQH NMVH GҲXQH YLQJPMLQH GH ŃRUGHV HP GH VROLVPHV MX[ YHQPV TXMQG LOV QH VRQP
pas tentés GҲutiliser entièrement un orchestre virtuel. Dans le milieu de la série télévisée,
OҲRUŃOHVPUH HVP GH SOXV HQ SOXV VRXYHQP UHPSOMŃ" SMU GHV LQVPUXPHQPV YLUPXHOV, où seuls quelques
réels solistes sont enregistrés. Tandis que dans les années 2000, OM PHQGMQŃH "PMLP GҲMOOHU
HQUHJLVPUHU GMQV OHV SM\V GH OҲ(VP QRPMPPHQP HQ 5"SXNOLTXH 7ŃOªTXH VH G"YHORSSHQP
désormais en France le système des sessions partagées12 : un orchestre symphonique, tel que le
Scoring Orchestra, est mis à profit pour enregistrer plusieurs musiques de différents films dans
OM ÓRXUQ"HB IHV ŃRPSRVLPHXUV ORXHQP OҲRUŃOHVPUH SRXU XQH courte plage horaire, et le cumul des
10 %(5IH2= +HŃPRUB *UMQG 7UMLP" GҲHQVPUXPHQPMPLRQ HP GҲ2UŃOHVPUMPLon moderne. Paris, Editions Henry Lemoine,
1860.11 Par exemple, pour le film Psycho 1E60 GҲ$OIUHG +LPŃOŃRŃN %HUQMUG +HUUPMQQ HVP ŃRQPUMLQP GҲXPLOLVHU
XQLTXHPHQP OHV ŃRUGHV YLRORQV MOPRV YLRORQŃHOOHV HP ŃRQPUHNMVVHV GH OҲRUŃOHVPUH V\PSORQLTXH SRXU UMLVRQV
budgétaires.12 Interview de Jonathan Grimbert-Barré réalisé dans le cadre du mémoire, fondateur du Scoring Orchestra,
orchestre de studio en région parisienne. Par Valentin Simonelli, le 08/03/2017. 16 locations permet de faire baisser les coûts. FH V\VPªPH MX[ MNRUGV GҲLQGXVPULH soigne lesoeuvres malgré tout : un directeur artistique évalue les NHVRLQV SRXU OҲHQUHJLVPUHPHQP GҲXQH
bande originale et adapte les sessions en fonction. Les musiciens sont le plus souvent lesmêmes, favorisant MLQVL XQH ORPRJ"Q"LP" GH OҲRUŃOHVPUHB FH GHUQLHU HVP IMŃLOHPHQP PRGXOMNOHB
Le Scoring Orchestra comporte parfois plus de 70 musiciens. Par ailleurs, il est intéressant de remarquer une disparition progressive du cor anglaisdans la musique de film. Instrument soliste au timbre particulier, il a tendance à trop émerger
GH OҲHQVHPNOH GHV NRLVB GH P¬PH OҲRUŃOHVPUH VҲMVVRPNULt, faisant souvent disparaître le piccolo.
$XPMQP GH PRGLILŃMPLRQV TXL U"VXOPHQP VRXYHQP GҲXQH YRORQP" GҲMSOMQLU OH VSHŃPUH VRQRUH GH
OҲRrchestre, SRXU TXҲLO QH SUHQQH SMV OH GHVVXV VXU OҲimage, au risque de sortir le spectateur du
film. HO VҲMJLP VRXYHQP GH SUHVVLRQV GHV SURGXŃPHXUV MUP"V GH VXSHUYLVHXUV PXVLŃMX[ ¢ OM leurs films. III. Aparté sur les archétypeV GH OҲRUŃOHVPUH V\PSORQLTXH MX ŃLQ"PM Le timbre symphonique a connu de nombreuses mutations au cinéma, notamment de par le foisonnement des styles musicaux usités en musique de film. Au-delà de cesconsidérations, cҲHVP aussi XQH TXHVPLRQ GҲLQVPUXPHQPMPLRQ HP GҲorchestration qui répond à une
SHUPLQHQŃH GMQV VRQ UMSSRUP MYHŃ OҲLPMJHB Il existe une véritable influence des genres cinématRJUMSOLTXHV VXU OҲRUŃOHVPUMPLRQB Lascience-fiction fait usMJH GҲMPNLMQŃHV QMSS"HV, dissonantes et étranges, le western soutenu par
des trompettes et des ostinati entêtant des cordes en staccato suivant le galop des chevaux, la comédie et ses phrasés interrogatifs aux cordes répondant aux bois, le drame et ses amplescontrebasses sous des violons langoureuxҺ Par ailleurs, lҲRUŃOHVPUH VH V\VP"PMPLVH HP engendre
ainsi des correspondances13 MXVVL NMQMOHV TXҲaudacieuses : les instruments à cordes génèrent
des " sons suaves ». Les instruments de la famille des bois, des " sons toniques ». Et les
13 BLANCHARD Gérard. Images et musiques de films. Collection Communication et langages, volume 44,
numéro 1. Paris, Editions Mensuel Cinéma, 1979. p. 80. 17instruments à cuivre, des " sons émotionnels ». HO VҲMJLP O¢ GH ŃRGHV GH OM PXVLTXH URPMQPLTXH
toujours présents au cinéma. Il est par exemple souvent admis que les cordes sont utiles pourgénérer un effet sentimental, tandis que leurs pizzicati feront sautiller des situations saugrenues
dans les comédiesҺ $LQVL, GHV MUŃO"P\SHV SHXYHQP VH U"Y"OHU ¢ OҲXPLOLVMPLRQ GH OҲRUŃOHVPUH HQ
musique de film. Prenons le cas particulier de Gustav Holst (1874-1934), qui a imposé un standard de la musique de bataille avec sa suite Symphonique The Planets (1914-1917) et plus précisément avec le mouvement Mars, porteur de guerre, très inspirant pour bon nombre de compositeurs de musique de film. Cette musique est caractérisée par des cordes dans le registre grave,généralement très rythmiques, dans un ostinato redondant. Une section de cuivres très fournie :
6 à 8 cors, 4 à 6 trompettes, des trombones (ténor et basse), des tubas (ténor et basse, voire un
contre-tuba). Des percussions militaires dans un élan martial : caisse claire, grosse caisse,cymbales et percussions diverses à peaux ou en bois. FҲHVP V\VP"PMPLTXH MX ŃLQ"PM SMU
exemple dans Gladiator (2000), où Hans Zimmer (1957-) utilise la même orchestration et lemême ostinato pour la bataille contre les barbares au début du film, dans Dracula (1992) réalisé
par Francis Ford Coppola (1939-), où Wojciech Kilar (1932-2013) reprend OҲostinato de Holst, ou bien encore dans Star Wars (1977), où John Williams (1932-) réutilise les accords ducrescendo orchestral final de la partition de Mars, GªV OM ILQ GH OM VŃªQH GҲRXYHUPXUH GX ILOP. A
contrario, dans les dessins animés et cartoons tels que les Silly Symphonies (1929-1939), VҲLPSRVH une forte utilisation des bois, notamment du basson, des flûtes, du piccolo, ou de laclarinette basse. Ils soulignent avec précision les synchronismes des dessins animés, les
mouvements, le comique aussi. Ici les percussions à sons de hauteurs déterminées, comme le xylophone ou le glockenspiel, trouvent une place adéquate, largement inspiré du Carnaval des Animaux (1886) de Camille Saint-Saëns (1835-1921). Dans un autre style, que dire de la contrebasse, doublée au piano dans le registre grave, accompagnée GҲXQH P"ORGLH MXvibraphone, le tout souligné par des cordes discrètes pour tous les films noirs des années 50-
60 ? Tandis que la science-ILŃPLRQ VҲRŃPURLH GHV SMUPLPLRQV SOXV MPRQMOHV R» OҲRUŃOHVPUH HVP
entièrement utilisé avec un grand nombre de modes de jeu différents comme pour la musiquedҲAlien (1979) de Ridley Scott par Jerry Goldsmith (1929-2004), où OҲRUŃOHVPUH HVP XQH NR°PH ¢
effets spectaculaire, où clusters et glissandi YRQP LPSRVHU XQH QRUPH GҲHIIHPV RUŃOHVPUMX[ PRXP
droit inspiré de Le Sacre du Printemps GҲHJRU 6PUMYLQVN\B Il serait tout à fait possible de dresser
18 XQH P\SRORJLH GH OҲRUŃOHVPUMPLRQ HQ PXVLTXH GH ILOP toutefois nombreux sont les compositeurs ingénieux passant outre ces clichés ou en prenant le contrepied.IҲRUŃOHVPUH PMOJU" VRn aspect irréaliste, sa forme allégorique VM QMPXUH GҲMUPLILŃH,
PURXYH PRXÓRXUV XQH YRLH GҲRUchestration HP GҲLQVPUXPHQPMPLRQ "TXLOLNU"H pour tous les films, tout
HQ VMŃOMQP OMLVVHU LQGHPQH OM SOMŃH GH OҲLPMJHB " Il vient certes ŃLUŃRQYHQLU OҲLPMJLQMLUH Gu
spectateur, mais reste un réservoir de couleurs illimité, XQ PR\HQ GH UHQGUH ¢ OҲLPMJH ILOP"H
une absence de limites que le film, par définition pourtant, lui impose. »14 GҲMXPUHV SMUPlҲLQVSLUMPLRQ ŃOMVVLŃR-romantique, ŃRPPH QRXV OҲMYRQV UHPMUTX" MYHŃ *ustav Holst, est aussi
souYHQP JMJH GҲXQH TXMOLP" GҲRUŃOHVPUMPLRQ LQG"QLMNOH ŃRQPUMLUHPHQP ¢ OҲMXPR-plagiat ou à
OҲXVMJH MNXVLI GH PHPS PUMŃNV15 musicales de compositeurs de musique de film, eux-mêmesutilisateurs GH PHPS PUMŃNV GҲMXPUHV ŃRPSRVLPHXUV, provoquant un appauvrissement certain de la
qualité des partitions et une perte de toute créativité. CҲHVP MLQVL TXH OҲRUŃOHVPUMPLRQ VH SMXS"ULVH
et que, par exemple, les bois disparaissent souvent de la scène de la musique de film, tropmélodiques et plus difficiles à maîtriser dans un ensemble cohérent duquel rien ne doit dépasser.
14 Interview de Lionel Pons réalisé dans le cadre du mémoire, docteur en musique et sciences de la musique,
HQVHLJQMQP ¢ OҲ8QLYHUVLP" GҲ$L[-0MUVHLOOH HP SURIHVVHXU GҲMQMO\VH HP GҲOLVPRLUH GH OM PXVLTXH MX F155 GH
Marseille. Par Valentin Simonelli, le 14/02/2017, au CNRR de Marseille.15 Un temp track, ou musique temporaire, est une musique préexistante qui a été utilisée pendant la phase de
PRQPMJH GҲXQ ILOP ŃҲHVP XQ JXLGH SRXU OH U"MOLVMPHXU MXVVL NLHQ TXH SRXU OHV PRQPHXUV HP P¬PH OH ŃRPSRVLPHXUB
H. SADOFF Ronald. 7OH UROH RI POH PXVLŃ HGLPRU MQG POH ұPHPS PUMŃNҲ MV NOXHSULQP IRU POH VŃRUH VRXUŃH PXVLŃ
and scource music of films. Cambridge, Cambridge University Press. Volume 25, Issue 2. 2006. 19CHAPITRE DEUXIÈME
IҲÉ92I87H21 G( IҲORCHESTRE
AU SERVICE DU CINÉMA
1908 est unanimement la date de référence pour citer la première musique originale
composée pour un film. HO VҲMJLP GҲXQH SMUPLPLRQ GH FMPLOOH 6MLQP 6MQV SRXU IҲ$VVMVVLQMP GX
Duc de Guise U"MOLV" SMU $QGU" FMOPHPPHVB 3RXUPMQP ŃҲHVP HQ 18E2 TXH *MVPRQ 3MXOLQ16 (1839-1903) compose et interprète au piano les trois premiers films de la série Pantomimes
Lumineuses (Un Bon Bock, Pauvre Pierrot, et Clown et ses Chiens), réalisés par Émile
Reynaud. IҲ$VVMVVLQMP GX GXŃ GH *XLVH reste néanmoins le marqueur de la naissance du filmOLVPRULTXH GH OҲRUŃOHVPUH MX ŃLQ"PM HP GH OM PXVLTXH GH ILOP XQ SU"ŃXUVHXU SMUPL OHV
précurseurs.6MŃOMQP TXH OҲ"YROXPLRQ GH OҲRUŃOHVPUH HQPUH OHV S"ULRGHV NMURTXH HP URPMQPLTXH M "P"
corroborée par les compositeurs de musique de film au XXème siècle, il est normal de recenser
des périodes spécifiques au sein même de OҲOLVPRLUH GH OM PXVLTXH GH ILOPB IҲLG"H SULQŃLSMOH
que vont poursuivre les compositeurs sera la recherche de sonorités spécifiques, de nouveauxPLPNUHV HP GҲXQH ULŃOHVVH VRQRUH toujours plus accomplieB IM VPUXŃPXUH GH OҲRUŃOHVPUH YM MORUV
connaître des chamboulements, dessinant des phases précises : PRXP GҲMNRUG OH VRŃOH GX
romantisme symphonique de 1908 à 1940, puis les influences européennes majeures surOҲRUŃOHVPUMPLRQ GH 1E4D ¢ 1E70 HP HQILQ GHV ŃRQŃHSPLRQV O"P"URJªQHV GH OM PXVLTXH RUŃOHVPUMOH
de 1960 à nos jours.16 IMDB. Fiche de Gaston Paulin (1839-1903). Disponible sur : http://www.imdb.com/name/nm1335271/ [page
consultée le 28/11/2016] 20I. Le socle du symphonisme romantique
La partition de Saint-Saëns possède déjà des marques du synchronisme tout en VҲLQscrivant dans le courant de la musique post-romantique dont le compositeur se revendique :OM VPUXŃPXUH GH OҲRUŃOHVPUH HVP GRQŃ LVVXH GH ŃHPPH S"ULRGHB 6M PXVLTXH HVP QMUUMPLYH GLYLV"H HQ
5 tableaux (ou mouvements). Le scénario du film17 est aussi très moderne, précisant des effets
de sons (bruitages interprétés pendant la projection) et des moments musicaux très précis. La
PXVLTXH HVP XQ HQÓHX VRQRUH Y"ULPMNOHB (OOH VXJJªUH G"YRLOH ŃU"H GHV MPNLMQŃHVҺ (OOH U"SRQG
déjà à la plupart des fonctions et critères18 de la musique de film soulevés par Zofia Lissa.
IҲRUŃOHVPUH VҲLPSRVH GҲRUHV HP G"Ó¢ HQ PM°PUH GH OM PXVLTXH GH ILOPB (P SRXUPMQP MYMQP
OҲMYªQHPHQP GX SMUOMQP OM PXVLTXH RULJLQMOH UHVPH MQHŃGRPLTXHB FH VHURQP GRQŃ OHV SLMQLVPHV
improvisateurs qui, arm"V GҲXQ ŃMPMORJXH GH PXVLTXHV SU"H[LVPMQPHV PHPPURQP OH ILOP HQ
musique pendant la projection. Les objectifs sont divers à cette époque : masquer le bruit des projecteurs, rassurer les spectateurs dans le noir, prolonger la tradition des spectacles accompagnés musicalement, antérieurs au cinéma, comme le cirque, la magie, le ballet, lemusic-hallҺ 0MLV RQ VH UHQG NLHQ ŃRPSPH TXH OM PXVLTXH SHUPHP GH UHQIRUŃHU OH G"ŃRXSMJH GX
film, de lui donner du rythme et de faire transparaître des émotions. A. Le URPMQPLVPH V\PSORQLTXH ¢ OҲMXNH GX ŃLQ"PM La musique originale comme présentée dans IҲ$VVMVVLQMP GX GXŃ GH *XLVH ne fera son grand et éternel retour que dans les années 20, avec des figures de proues telles que Arthur Honegger (1892-1955), Darius Milhaud (1892-1974), ou encore Erik Satie (1866-1925). Des couples réalisateur/compositeur commencent à se former tels que Gottfried Huppertz (1887-1937) et Fritz Lang (1890-1976), ou Arthur Honegger et Abel Gance (1889-1981). En France,
17 ALBERA François, " IҲ$VVMVVLQMP GX GXŃ GH JXLVH SURGXLP m semi-fini » ? », 1895, Mille huit cent quatre-vingt-
quinze [en ligne]. 2008, mis en ligne le 01 décembre 2011. Disponible sur : http://1895.revues.org/4065 [page
consultée le 28/11/2016]18 LISSA Zofia. Wybor pism estetycznych. Varsovie, Universitas, (réédité 2008) 1965.
21démocratisation du son optique que la notion de bande originale surgit.
IҲRUŃOHVPUH V\PSORQLTXH PURXYH toute VM SOMŃH LŃL PMLV LO YM ¢ OҲHQŃRQPUH GX
wagnérisme ou de la musique viennoise, tout à fait le contre-pied de ce que sera la musique à
Hollywood. Les budgets accordés à la musique de film sont minces, notamment à cause de laSUHPLªUH JXHUUHB IҲRUŃOHVPUH QH G"SMVVH TXH PUªV UMUHPHQP OHV 40 PXVLŃLHQVB 2Q UHPMUTXH MORUV
un retour au classicisme ou du moins aux débuts du romantisme MYHŃ XQ RUŃOHVPUH IRUP" GҲXQ
la mélodie, à une musique plus simple, et plus réaliste, loin de Debussy et de son
impressionnisme.3UHQRQV OҲH[HPSOH GH La Roue réalisé par Abel Gance en 1923, sur une musique
GҲ$UPOXU +RQHJJHU : il y a ici un extrême synchronisme. IM PXVLTXH QҲHVP SMV QL MPNLMQŃH QL
impression, elle est un personnage, elle est la locomotive, son élan, ses mécaniques. En même
PHPSV HOOH GUMPMPLVH OҲMŃPLRQ HP VH SU"VHQPH ŃRPPH OH GHVPLQ GH PRXV OHV SHUVRQQMJHVB
IҲRUŃOHVPUH HVP LŃL PUªV IRXUPLOOMQP ŃRPSUHQMQP GH QRPNUHX[ OHLPPRPLYVB IHV ŃXLYUHV YLHQQHQP
battre le rythme de lM ORŃRPRPLYH HQ VPMŃŃMPR SMUIRLV "PRXII"V GҲXQH VRXUGLQHB IHV NRLV GRQQHQP
un mouvement plus ample et une dose de vitesse. Les cordes ne sont ici souvent que des GRXNOXUHV MX[ NRLV YHQMQP VRXPHQLU OH PRXYHPHQP HP OҲOMUPRQLHB Pour IҲ+LSSRŃMPSH, ou " Cheval marin » réalisé par Jean Painlevé en 1934, sur une musique de Darius Milhaud, le synchronisme est succinct. Il y a ici davantage de recherche surla foUPH GH OҲOLSSRŃMPSH HQ PXVLTXH MYHŃ OҲXPLOLVMPLRQ Ges bois mélodiques, sa majesté et
prestance, comme une danse et parfois une valse. Le tout en soulignant avec légèreté une voix-
off parfois humoristique : OҲorchestration est légère et parfois sautillante aux cordes, avec une
utilisation en pizzicato. LM PXVLTXH LQŃMUQH OҲOLSSRŃMPSHB IҲXVMJH GX VLOHQŃH HVP aussi très
intéressant, afin de laisser place aux paroles.19 ROY Jean. Le Groupe des Six. Paris, Microcosmes Solfèges, 1994.
20 COCTEAU Jean IH FRT HP OҲ$UOHTXLQ, Paris, La Sirène, 1918.
22FH ŃOMVVLŃLVPH V\PSORQLTXH GMYMQPMJH LQVSLU" SMU %HHPORYHQ QҲO"VLPHV SRXUPMQP SMV ¢
user de techniques romantiques comme les leitmotivs HP ŃҲHVP GҲMLOOHXUV YHUV ©M TXҲHOOH PHQG
malgré tout. Cette PXVLTXH V\PSORQLTXH MX ŃLQ"PM SUHQG PHOOHPHQP GҲMPSOHXU TXH OH *MXPRQP3MOMŃH VҲRIIUH XQ RUŃOHVPUH GH SOXV GH 60 PXVLŃLHQV GªV les années 1900.
cinéma parlant, la référence étant Le Chanteur de Jazz de 1927 où plusieurs scènes sont
chantées (on parlera ici de musique intra-diégétique21).$ ŃHPPH "SRTXH OҲXVMJH GH OҲRUŃOHstre est typique pour tous les films de la période, avec
une orchestration très inspirée des Opéras de Richard Wagner (1813-1883). Edgard Varèse (1883-1965) disait22 " Һ PRXPH OM PXVLTXH "PMLP MX[ PMLQV GHV $OOHPMQGVB » en arrivant auEtats-Unis en 1916, LO QҲHVP GRQŃ SMV "PRQQMQP TXH ŃHPPH LQVSLUMPLRQ MLP IM©RQQ" OH ŃLQ"PM
hollywoodien. IM PXVLTXH HVP RPQLSU"VHQPH NMLJQMQP OH VSHŃPMPHXU GMQV XQ IORP ŃRQPLQXHB IҲRUŃOHVPUH symphonique est au complet avec une nette augmentation du nombre des musiciens par rapportde nombreuses fois à travers le film, très souvent aux violons en legato et en unisson sur toutes
les autres cordes. Les développements thématiques et les YMULMPLRQV VRQP GҲXVMJH IU"TXHQP PMLV
ŃҲHVP VXUPRXP OҲXPLOLVMPLRQ GH OM PHŃOQLTXH GHV OHLPPRPLYV utilisée par Richard Wagner pour ses
opéras, qui définit la structure du film : chaque personnage important, chaque concept ou idée
principale, chaque lieu possède son propre motif mélodico-rythmique ou harmonique. AlorsTXH ŃHV PO"PMPLTXHV VRQP UHOL"HV ¢ OHXUV "TXLYMOHQPV ¢ OҲLPMJH SHQGMQP PRXP OH G"NXP GX ILOP OH
spectateur y fera inconsciemment référence sur la suite lorsque la musique seule évoquera21 CHION Michel, IҲ$XGLR-vision ү Son et image au cinéma, Coll. Cinéma, Paris, Armand Colin, (réédité en
2005), 1990 : différenciation entre son diégétique et extra-GL"J"PLTXHB IH SUHPLHU IMLVMQP SMUPLH GH OҲMŃPLRQ HP
SRXYMQP ¬PUH HQPHQGX SMU OHV SHUVRQQMJHV GX ILOP PXVLTXH GҲ"ŃUMQB IH VHŃRQG "PMQP H[P"ULHXU ¢ OM QMUUMPLRQ
(musique de fosse).22 CHARBONNIER Georges. Entretiens avec Edgar Varèse. Paris, Édition Belfond, 1970.
23OҲLPMJe. On retrouvera alors de nombreux emprunts stylistiques à la musique romantique du
XIXème VLªŃOH PMLV GMQV XQH IRQŃPLRQ PUªV LOOXVPUMPLYH HP GHVŃULSPLYH GH OҲLPMJHB
On pourra citer brièvement comme grandes figures de cette période, Max Steiner (1888-1971), Franz Waxman (1906-1967), Erich Wolfgang Korngold (1897-1957), ou encore Alfred
Newman (1901-1970)Һ
Fig. 3 ү 3ORPRJUMSOLH GҲ(ULŃO
Wolfgang Korngold en train de
GLULJHU XQH VHVVLRQ GҲHQUHJLVPUHPHQP
MYHŃ OҲRUŃOHVPUH GH OM JMUQHU %URVB
DR. Ici, Hollywood dépense sans compter et fait venir des musiciens du monde entier pour enregistrer la musique de ses films dans ses studios et avec son propre orchestre à domicile. Musiciens, chefs, compositeurs, orchestrateurs, et arrangeurs sont permanents, toujours auVPXGLR SU¬P ¢ SURGXLUH OM PXVLTXH GҲXQ ILOP23. Les compositeurs ont donc une grande variété
GҲLQVPUXPHQPV ¢ OHXU GLVSRVLPLRQ fixée et en quantité. Les orchestres de studio se développent
dans chaque production : la Warner Bros, Universal, la MGM ou encore Columbia, forment desorchestres à partir des années 30B $XÓRXUGҲOXL ŃҲHVP The Hollywood Studio Symphony qui
enregistre la majeure partie des bandes originales de films, sauf lorsque le studio de production GH OM PXVLTXH ŃRPPH ŃҲHVP OH ŃMV ¢ Remote Control Production, avec Hans Zimmer) nepossède pas déjà son orchestre attitré, et sauf lorsque la production désire faire appel à The City
of Prague Philharmonic Orchestra, un orchestre de la République Tchèque spécialisé dans23 Interview de Lionel Pons réalisé dans le cadre du mémoire, docteur en musique et sciences de la musique,
HQVHLJQMQP ¢ OҲ8QLYHUVLP" GҲ$L[-0MUVHLOOH HP SURIHVVHXU GҲMQMO\VH HP GҲOLVPRLUH GH OM PXVLTXH MX F155 GH
Marseille. Par Valentin Simonelli, le 14/02/2017, au CNRR de Marseille. 24OҲLQPHUSU"PMPLRQ GH PXViques de films devenu célèbre, mais bon marché, car pas toujours
parfaitement en place. HHB IHV LQIOXHQŃHV HXURS"HQQHV PMÓHXUHV VXU OҲRUŃOHVPUMPLRQ La musique de film est européenne, expatriée certes, mais elle prend sa source en Europe. A partir des années 40 plusieurs influences semblent imposer des standards ou des RULHQPMPLRQV QRXYHOOHV ÓXVTXҲMX-GHO¢ GH OҲRŃ"MQ $POMQPLTXHҺ A. IҲLQIOXHQŃH GH OҲRUŃOestration rXVVH GҲMSUªV-guerre Après la deuxième Guerre Mondiale, les compositeurs de musique de film prennent deQRXYHOOHV GLUHŃPLRQVB FҲHVP OҲ"ŃULPXUH OH OMQJMJH PXVLŃMO TXL VH YRLP NRXOHYHUV"B Richard
Wagner et Gustav Mahler passent " à la trappe » et OMLVVHQP HQPUHU OHV LQIOXHQŃHV GH OҲHVP PHO TXH
tels que Igor Stravinsky et Sergeï Prokofiev (1891-1953). La mélodie est assombrie au profit de la recherche harmonique, des timbres et des couleurs. Ce sont les effets orchestraux, lesagrégats sonores, OM PMVVH OH VRQ HP OҲMPNLMQŃH TXL SUHQQHQP OH GHVVXV, dans une volonté de
créer des sensations. Leurs orchestrations inspireront des générations de compositeurs de
musique de film. Notamment Miklós Rozsa (1907-1995), David Raksin (1912-2004), Bernard Herrmann (1911-1975), Georges Auric (1899-1983), ou encore Alex North (1910-1991),quotesdbs_dbs47.pdfusesText_47[PDF] musique de la renaissance cm2
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